le petit champignacien illustré : archives

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ou bien on donne le lien, la citation à partir de chez machin. mais via, c'est réservé aux voyages par voie ferrée, par avion, et cela ne se rapporte pas aux intermédiaires humains ou aux sites d'information. ce genre de tournure assez cavalière dispense de faire de vraies phrases et de réfléchir.    19:32 publié dans la mal-langue | lien permanent | commentaires (9) | envoyer cette note dans le restaurant le garçon délabré qui n'a rien à faire que de se gratter les doigts et se pencher sur mon épaule : « dans mon pays il fera temps pluvieux, du vent, du grand soleil, et de la pluie ; c'est ce qu'on appelle le jour de lessive des gueux. » (bavard, baveux, à la croupe arrondie, je te prie, au moins, ne bave pas dans la soupe.) « les saules trempés, et des bourgeons sur les ronces. c'est là, dans une averse, qu'on s'abrite. j'avais sept ans, elle était plus petite. elle était toute mouillée, je lui ai donné des primevères. » les taches de son gilet montent au chiffre de trente-huit, « je la chatouillais, pour la faire rire. j'éprouvais un instant de puissance et de délire. (...)   t. s. eliot, texte original en français  18:30 publié dans littérature | lien permanent | commentaires (0) | envoyer cette note signy-l'abbaye très loin de signy-l'abbaye, andré velter reste ébahi dans le haut tibet, et son alphabet seul à rimbaud jamais obéit. 12:44 publié dans limericks champignaciens | lien permanent | commentaires (1) | envoyer cette note la boîte à images (suite) suite de l'affaire de la boîte à images. acte iv : ka, assisté d'un avocat, a envoyé une lettre à l'agence pour demander un réglement à l'amiable et plaider la bonne foi d'un particulier. mais les services d'un avocat ne sont pas gratuits, le compte paypal fonctionne donc toujours. ka a aussi ouvert à cette occasion un nouveau billet qui autorise cette fois les commentaires. je suppose qu'il voulait éviter le bruit pendant qu'il cherchait une solution. après avoir lu les différents commentaires dans la blogosphère. la situation est à peu près celle-ci : l'agence, située en france, a appliqué les procédures allemandes (le photographe réside en allemagne) qui nous paraissent disproportionnées ; elle exige le retrait des photos et elle fait payer une prestation sans indiquer pour celle-ci de limitation dans le temps, ce qui est contradictoire ; elle fait payer en fonction des tarifs qui pourraient s'appliquer à des sociétés privées et en fonction du lectorat supposé. pour ce dernier point, elle a pu juger que le blogue de ka n'était pas vraiment un blogue de particulier parce qu'il a affiché dans son profil son cv et parce qu'il a créé une page où il affiche la progression de la fréquentation de son blogue (détail qui a pu entrer en ligne de compte pour l'estimation du préjudice). en tout cas, l'agence avait réagi particulièrement vite puisque c'était seulement au bout de neuf jours, il doit donc exister un service de veille informatique et la visibilité du blogue a joué. j'ai lu sur mon blogue et ailleurs que ka fait de la publicité à ce photographe et que ce serait un fait positif. mais la bonne foi ne suffit pas, il n'avait pas demandé d'autorisation préalable et il serait en tort devant un tribunal (exactement comme je peux l'être pour certains textes d'écrivains que je reproduis). les droits pour les photographies sont parmi ceux qui sont les plus suivis avec ceux de la musique. en effet, un photographe vit surtout des droits que lui rapportent la reproduction de ses œuvres dans la presse ou les livres (et très peu d'expositions, de prix, de ventes de supports physiques). en outre, une photographie est une œuvre complète qui est citée en entier sauf si on donne un détail (à la différence d'un texte, d'une bande dessinée qui sont plus aisément tronçonnables). et c'est bien la possibilité de reproduction qui est à la base de la photographie et de sa valeur : une photographie de tableau ne sera pas le tableau comme support physique (soumis lui aussi à des droits, ceux de son propriétaire) et elle n'aura de valeur que comme photographie. dans le cas de la photo, la reproduction est à la base de l'économie puisqu'il n'y a pas vraiment d'original et que l'œuvre ne peut pas être vraiment découpée. il y a encore un autre fait : c'est la possibilité de démultiplication de l'image à partir d'un simple clic. ka entourait les images d'une analyse, mais d'autres personnes peuvent reprendre les images numérisées dans d'autres buts (illustration, parodie, détournement, falsification). on peut comprendre les raisons de l'agence, même si la méthode choisie est plus que contestable. je me demande d'ailleurs si toutes les agences ont la même vigilance lorsqu'on voit la foultitude de photographies couvertes par des droits qui sont reproduites pour illustrer de prétendus articles par exemple dans agoravox, entreprise privée. 11:13 publié dans la vie des blogues | lien permanent | commentaires (10) | envoyer cette note jeudi, 30 mars 2006 lune de miel ils ont vu les pays-bas, ils rentrent à terre-haute ; mais une nuit d'été, les voici à ravenne. À l'aise entre deux draps, chez deux centaines de punaises, la sueur estivale, et une forte odeur de chienne, ils restent sur le dos écartant les genoux de quatre jambes molles toutes gonflées de morsures. on relève le drap pour mieux égratigner. moins d'une lieue d'ici est saint apollinaire en classe, basilique connue des amateurs de chapiteaux d'acanthe que tournoie le vent.   ils vont prendre le train à huit heures prolonger leurs misères de padoue à milan où se trouve la cène, et un restaurant pas cher. lui pense aux pourboires, et rédige son bilan. ils auront vu la suisse et traversé la france et saint apollinaire, raide et ascétique, vieille usine désaffectée de dieu, tient encore dans ses pierres écroulantes la forme précise de byzance.   t. s. eliot, en français dans le texte original      18:45 publié dans littérature | lien permanent | commentaires (8) | envoyer cette note le bon usage des listes 1) faire une liste des blogues qui utilisent des listes toutes faites et débiles à la place d'articles rédigés et motivés, les inscrire en liste noire. halte à la questionnairedeproustisation des blogues ! 2) bannir les blogueurs qui oseraient vous demander de poursuivre une chaîne de listes de questions. s'interroger sur le meilleur supplice à leur égard. 3) arrêter là la liste. et puis repenser à ce que perec pouvait écrire sur les listes et pourquoi. réfléchir, respirer, boire un verre d'eau fraîche. 16:59 publié dans la vie des blogues | lien permanent | commentaires (21) | envoyer cette note cirey grâces au château de cirey, voltaire fuyait les arrêts : c'était l'allemagne, et non la champagne, dans un coin du jardin tout près.     16:25 publié dans limericks champignaciens | lien permanent | commentaires (1) | envoyer cette note la boîte à images je reviens sur l'affaire de la boîte à images le blogue d'alain korkos, ka, auteur, traducteur, conférencier et illustrateur. beaucoup de choses se sont déroulées durant la nuit. ne cliquez plus sur le lien précédent. acte i : ka annonce l'arrêt de son blogue parce qu'une agence lui réclame 1377,79 euros de droits d'auteur pour avoir reproduit à des fins d'analyse six photographies. cette indemnité comprenait une majoration de 100 % pour faute grave, ce qui paraît abusif mais qui correspondrait au droit allemand. elle exige en outre le retrait immédiat des photographies malgré le paiement. ka supprime la page litigieuse, mais chacun pourra la trouver chez webarchives.com. acte ii : une soixantaine de messages de soutien ou de conseils arrivent dans le fil du billet. on peut trouver aussi d'autres réactions en utilisant blogseearch ou technorati. il se dégage un consensus : demander un conseil juridique parce que la lettre recommandée ressemble plus à une tentative d'intimidation qu'à une véritable mise en demeure, que les détails sur la facturation du préjudice sont pour le moins étranges, que les frais d'huissier ou de justice seraient bien plus considérables en cas de dépôt de plainte. suite à un conseil, ka ouvre un compte paypal pour les personnes qui voudraient souscrire afin de l'aider à régler sa dette (un smic brut, quand même) . acte iii : ka supprime le billet « k. o. technique » et donc tous les commentaires, tous les rétroliens qui figuraient dedans (mais les gens un peu trop curieux pourront toujours aller voir dans les caches..) il écrit un nouveau billet qui laisse présager peut-être une suite. le temps de réfléchir. en tout cas, cette affaire pose des problèmes graves à mon avis. d'abord, il existe une paranoïa envers les blogues qui n'a aucun équivalent pour d'autres sites ouaibes, sauf ceux du pire tout pire. ensuite, on n'est pas dans le cas d'un pillage systématique, d'un vol ou d'un plagiat manifeste, d'une illustration pour faire mumuse, de la pseudo-pub à la bloïc : ka construit un discours cohérent et réfléchi à partir des images. si son blogue était l'un des plus lus ou regardés chez hautetfort, c'est bien parce qu'il y avait quelque chose d'intelligent sur une chose qui fait cruellement défaut : la lecture d'images. il n'y a pas tant de gens qui s'y risquent en dehors des historiens d'art ou des archéologues. ensuite, on peut se poser des questions sur l'existence de blogues qui pourraient avoir un discours critique à partir de textes ou d'images, qui ne seraient pas la simple reproduction des images ou des textes les plus ressassés, voire de cliparts et de questionnaires tout faits et infects. enfin, quand on reproduit quelque chose, on se retrouve dans la position d'un éditeur, mais comment faire pour s'assurer de toutes les autorisations ? il y a tellement de droits entremêlés même pour des textes ou des images qui semblent dans le domaine public que ce serait un travail à plein temps.  l'image vient des influenceurs. on peut la reproduire. 11:50 publié dans la vie des blogues | lien permanent | commentaires (46) | envoyer cette note mercredi, 29 mars 2006 Ça veut dire quoi « dégueulasse » ? trondheim a lancé depuis une quinzaine de jours un blogue autobiodégradable qui s'efface au fur et à mesure de son actualisation. il se déchaîne pour l'instant sur le chikungunya et son voyage à la réunion, mais je me saisis d'un prétexte très lointain pour justifier la mention de trondheim dans ces pages : à la page 32 il écrit « le temps est dégueux dans les hauts » (attention, la page ne sera plus visible demain si trondheim accélère sa production). on dit que l'argot n'a pas d'orthographe. mouais... sauf que c'est souvent une orthographe analogique de l'orthographe ordinaire ou une orthographe en réaction, voire destinée à égarer ou à jouer. est-ce que la graphie aurait été dictée par gueux (forme identique au singulier et au pluriel) ou par imitation des adjectifs en -eux avec féminin en -euse (chaleureux, coléreux, malheureux) ? je vois cependant avec gougle que le pluriel le plus répandu pour dégueu est en -x et pas en -s, cela dans une proportion de 7 à 1. et pourtant un mot comme pneu, qui est un mot construit de la même manière par abréviation, a bien un pluriel en -s et pas en -x. je me gratte le peu de cheveux qui me restent et je me dis qu'en fait il y a une conjonction d'une foule d'éléments : le pluriel en -s est perçu comme irrégulier et rare, les adjectifs en -eu sont peu nombreux à part feu (et on retrouve le même problème avec les neuneus qui sont distancés par les neuneux), l'hypercorrection agit aussi dans le langage familier, un mot de sens proche comme gueux peut agir, et enfin... ce mot ne figure pas dans tous les dictionnaires alors qu'il est courant.  23:03 publié dans le français qui se fait | lien permanent | commentaires (2) | envoyer cette note la terre vaine avril est le plus cruel des mois, il engendre des lilas qui jaillissent de la terre morte, il mêle souvenance et désir, il réveille par ses pluies de printemps les racines inertes. (...)   t. s. eliot, traduction de pierre leyris, celle que j'estime le plus. 21:24 publié dans littérature | lien permanent | commentaires (2) | envoyer cette note toujours les citations je reviens de la boîte à images et je découvre que ka ferme son blogue suite à la réception d'une lettre recommandée de la part d'une agence gérant des droits photographiques. déjà, je peste parce que c'est le énième blogue que je vois fermé en quelques semaines... non seulement on lui demande de retirer sans délais les photographies, mais en outre on lui réclame des indemnités. or le principe de son blogue reposait justement sur des lectures comparatives d'images qui sont pratiquement toutes couvertes par des droits divers (une reproduction scannée d'un tableau classique à partir d'une carte postale ou d'un livre peut être couverte par les droits du photographe, de l'éditeur, mais aussi ceux du musée ou d'une agence qui possède par cession les droits pour internet). un blogue comme louvre-passion pourrait être lui aussi poursuivi par exemple par corbis, la boîte de guillaume grilles, alors que c'est un blogue non commercial, destiné à faire connaître des choses que l'on aime, sans aucune volonté de pillage. la boîte à images servait de carte de visite professionnelle à ka, c'est un fait, mais il présentait les documents d'une manière honnête, sans essayer de racoler, de provoquer ou de détourner. cela dit, ce blogue a été aussi victime de son succès : on ne se serait pas attaqué à un blogue qui affichait moins de cent visiteurs uniques ou qui n'aurait pas sa visibilité sur la toile. 20:04 publié dans la vie des blogues | lien permanent | commentaires (12) | envoyer cette note juniville et ce verlaine à juniville ? — il fréquentait des gens juvéniles, allait sans arrêt boire au cabaret. un ivrogne, un individu vil !  15:46 publié dans limericks champignaciens | lien permanent | commentaires (6) | envoyer cette note coquillons — pris entre deux feux, piétons et automobilistes ont été accommodés par les fumées. l'est républicain, 20 mars. — Élus et gendarmes se mobilisent pour engendrer la hausse de la délinquance. le journal d'abbeville, 15 mars. — les plus connes demeurent la fédération des Œuvres laïques, les pupilles de l'enseignement public ou encore la jeunesse au plein air. le journal de la haute-saône, 13 mars.   cette semaine, je n'ai repris que trois perles sur les six publiées par le canard enchaîné. les autres ne m'ont semblé ni drôles, ni vraiment remarquables. je fais toujours un tri ; j'en laisse de côté une ou deux, la plupart du temps. 10:00 publié dans revues de presse | lien permanent | commentaires (6) | envoyer cette note mardi, 28 mars 2006 l'esprit frappeur (3) de son écriture où la gracilité du trait semble ne se poser que comme signe d'une puissance intérieure de haut voltage, yves bonnefoy m'écrit ceci : « dans l'obscurité qui s'appesantit sur nos contrées, votre existence aux confins est pour moi une présence réconfortante, comme si tout ce qui valait, désormais, reposait sur la réalité insulaire, l'obstination secrète de quelques personnes, héritières d'un sens gnostique de la durée dans l'exil. vous le voyez, je suis pessimiste. ce qui m'inquiète dans mes plus récents trébuchements, étant moins l'autorité grandissante que l'efficacité toujours davantage recherchée, efficacité qui morcelle l'unité cérémonielle de l'homme en tant de “fins” techniques ou hédonistes. au fond – et je me souviens de ce que vous avez écrit dans ce sens – seul le cri qui ne se divise pas, qui ne “signifie” pas, qui ne sert pas, et pourvu qu'il ne se monnaye pas en parole, est analogue à la réalité qui se perd. je suppose que toute poésie à venir, soit le répétera, ce qui serait gravement le compromettre, soit se taira pour mieux entendre... » georges henein  19:20 publié dans littérature | lien permanent | commentaires (0) | envoyer cette note oschterputz dans le cadre de mon grand nettoyage de printemps, je vous cède à un prix d'ami un nombre incalculable de phishings écrits en allemand et provenant de la postbank ou de la volksbanken. amateurs d'erreurs d'orthographe en allemand, écrivez-moi ! je suis d'ailleurs prêt à vous fournir aussi des messages racistes et nazis au moment des élections et toujours en allemand, également dans une orthographe déficiente. mais bon dieu ! pourquoi les allemands reviennent-ils nous occuper en champignacie ? qu'est-ce que j'ai fait aux allemands ? 18:09 publié dans langues du monde | lien permanent | commentaires (3) | envoyer cette note la roche chacun se demandait à roche : « mais ce rimbaud, c'était un proche ?  c'était un vaurien qui ne fit de bien, on avait anguille sous roche. »   la demeure familiale où rimbaud passait ses vacances se trouvait à roche. il est nommé le rocheux par ses correspondants et ce surnom se retrouve dans les illuminations. le chat des monts-rocheux du poème « honte », c'est lui.   16:57 publié dans limericks champignaciens | lien permanent | commentaires (12) | envoyer cette note le français en famille quant aux candidats au regroupement familial – femmes et enfants –, ils devront eux «se conformer aux principes qui régissent la république française». par exemple, l'ignorance de la langue française ne pourra ainsi être opposée à un étranger souhaitant rejoindre un parent. c'est l'avis du conseil d'État rapporté par le fig. il aurait été en effet choquant de voir que que des immigrés communautaires comme les britanniques ou non communautaires comme les Étatsuniens n'ont aucun besoin de maîtriser le français pour s'établir durablement en france (et disposent en outre de services de traduction gratuits dans certains départements) alors que les immigrés d'autres pays, le plus souvent bien moins fortunés, doivent montrer leur connaissance du français à un degré assez difficile à établir parce qu'il n'y a pas de mesure fiable et certifiée. cela aurait introduit une discrimination sociale et raciale entre deux catégories d'immigrés et en outre cela aurait voulu dire que certains français de naissance ne sont pas vraiment intégrés à la république (quand j'étais adolescent, je rencontrais encore dans mon quartier des alsaciens ne parlant presque pas le français, sauf deux ou trois formules courantes). cet avis ne veut pas dire que des conditions comme le suivi de cours ne pourront être exigées.    11:53 publié dans francophonie | lien permanent | commentaires (0) | envoyer cette note lundi, 27 mars 2006 des citations ma petite fierté du jour : j'ai fait retirer sur le blogue du plus médiatique blogueur et prétendu spécialiste des blogues un dessin de maëster en rappelant ce que maëster dit explicitement sur la page d'accueil de son blogue au sujet de ses dessins (et maëster n'a pas besoin d'être cité par un arschloch pour être connu ou plus connu). je ne renvoie pas au blogue du gougnafier que l'on reconnaîtra aisément, car le triste tartufe crétinisant a construit sa réputation sur ce genre de renvois et de liens vides de sens. 20:11 publié dans la vie des blogues | lien permanent | commentaires (11) | envoyer cette note l'esprit frappeur (2) il y a de par le monde, une prodigieuse débauche d'expression sans contenu. le travail à la chaîne a engendré la parole à la chaîne. les digues sont rompues. les civilisations de masse ont élevé le bruit au rang d'écho collectif. nous en sommes au point où le bruit rassure. le bruit a, en effet, plusieurs mérites non négligeables. il crée une sorte de fausse unanimité et du même coup, abolit l'individu, engourdit la conscience. il est cher, pour cette raison même, à l'oreille de la société. il noie toute signification cohérente dans le chaos d'un parler indistinct. le bruit est le langage actuel de l'humanité. d'ailleurs, ne dit-on pas d'un endroit où l'on ne s'entend point causer qu'il est « vivant » ? pour peu que la réciproque soit admise, on serait fondé à conclure que le silence est un signe de mort. la crainte de voir cette complicité fictive déboucher vraiment dans un cimetière suffit à délier les langues. personne n'emportera son secret avec soi dans la tombe. tout le monde aura parlé avant, – et d'abondance. georges henein 19:15 publié dans littérature | lien permanent | commentaires (8) | envoyer cette note après il n'est plus d'apprêts à aprey, plus d'apprêts de cuisine, ou de près ou de loin avant un mets de savant, tout est devenu bien propret.   17:25 publié dans limericks champignaciens | lien permanent | commentaires (6) | envoyer cette note orangisme drôle d'absence d'accord du nom orange dans le monde. les « orange », cela me semble étrange parce que l'on fait bien l'accord pour les noms de partisans désignés par une couleur et tirés d'un adjectif de couleur que ce soit le nom officiel d'un parti (les verts, los colorados) ou bien un surnom (les noirs, les bleus, les blancs). je veux bien que l'adjectif orange paraissse encore invariable pour les grammairiens les plus puristes et normatifs parce que ce serait encore lié à l'origine du nom de fruit, mais lorsque ce même adjectif redevient un nom il me semble que c'est assez vertigineux de ne plus accorder (même si l'on veut éviter la confusion avec le fruit, ce qui est déjà fait par l'emploi des guillemets). quant à orangiste, ben... cela renverrait à des mouvements plus violents en irlande notamment et cela a un rapport avec la dynastie d'orange, qui est liée à une ville et non à une couleur ou à un fruit (le rapport ancien entre la ville et le fruit est assez confus comme je l'ai déjà expliqué sur mon site).   13:21 publié dans le français qui se fait | lien permanent | commentaires (2) | envoyer cette note la grippe anglaise malades, pour vous renseigner sur votre maladie, il vous faut apprendre d'abord l'anglais et vous guérirez. l'anglais est le premier médicament et le premier traitement thérapeutique. 13:05 publié dans francophonie | lien permanent | commentaires (12) | envoyer cette note dimanche, 26 mars 2006 règles de citation je reviens sur ces questions de propriété de textes. j'ai beaucoup écrit dans le forum usenet fllf. en publiant, j'acceptais que d'autres reprennent mes propos pour me citer, me critiquer ou se moquer de moi. je n'ai pas posé sur chaque texte de licence creative common ou de licence gnu parce que j'ai toujours estimé que chacun de mes écrits était un état provisoire et que ce qui était important, c'était l'échange, l'addition des savoirs ou des expériences, la transformation par la rencontre de l'autre. j'écris donc un texte dans fllf et cela me prend à peu près une heure ou deux de réflexion et d'écriture, ce texte est imparfait à mon avis. je l'ai d'ailleurs corrigé pour une page à venir. mais je découvre sur la toile que mon texte apparaît en complément d'une liste, sans même que l'on m'ait consulté ! je veux bien que mon propos ne soit pas de la plus grande originalité et qu'il ne présente aucun intérêt littéraire. je veux bien être cité ou reproduit (j'ai accepté très récemment une demande au sujet de ma page sur l'alphabet de chilpéric), mais quand même... le minimum de la courtoisie aurait été de me signaler la page en question parce que ce n'est pas une phrase ou deux, mais tout un machin que je peux utiliser et réviser moi-même. et puis c'est dans un site qui se présente comme une carte de visite professionnelle alors que l'auteur de ces pages a manqué aux usages les plus élémentaires. je me moque complètement du fait que l'on reproduise un état de ce que je pensais ou construisais, je ne suis pas très capitaliste... mais enfin ! si on me cite avec mon vrai nom d'état-civil, le mieux aurait été de me contacter d'autant que l'auteur de la page connaissait parfaitement mes adresses comme le prouve un certain vote et la fréquentation d'un autre forum. je n'ai pas écrit à l'auteur de la page pour lui demander de retirer mon texte et la mention de mon nom, mais je le considère comme un gougnafier. j'aurais accepté la republication du texte si on me l'avait demandé et je l'aurais amendée alors. j'aurais même accepté que l'on révise totalement ma présentation des faits linguistiques (mais alors sans me donner comme l'auteur). mais enfin utiliser monsieur machin dans une carte de visite professionnelle sans lui demander son avis ou même l'avertir, c'est un manque de transparence absolu. et on en revient aux règles de la vie courante. 21:13 publié dans la vie des blogues | lien permanent | commentaires (13) | envoyer cette note l'esprit frappeur (1) il existe au mexique, sur les rives du lac patzcuaro, un modeste village qui répond au nom de tzintzuntzan. dans la langue chichiméca, ce mot, pareil à un cliquetis d'éperons, joyeux, frivole, déjà loin à l'instant où on le nomme, ce mot signifie : là où chantent les oiseaux. ce village est le résidu d'une ancienne communauté de potiers qui, pendant des siècles, connut une longue prospérité. puis vint le temps de la désertion, le temps où les oiseaux n'ont plus plaisir à chanter. les fils des potiers, attirés par les agglomérations nouvelles, abandonnaient leur tranquille artisanat pour les émotions des grandes villes. tzintzuntzan, découragée, ne fournissait plus que des poteries précaires qui se brisaient avant d'arriver au marché comme pour faire écho à de plus intimes blessures.   georges henein les œuvres complètes d'henein ont été rassemblées en un seul volume le mois dernier chez denoël, c'est justice ; la moitié des textes étaient carrément indisponibles car publiés au caire, et la moitié de l'autre moitié n'était même pas chez de grands éditeurs comme josé corti, minuit, la différence... le texte provient du volume des carnets publiés chez encre dans la collection « l'atelier du possible ».    17:25 publié dans littérature | lien permanent | commentaires (4) | envoyer cette note l'écaille il était jadis à l'Écaille un vigoureux chasseur de cailles qu'il aimait à poil, sans plumes, sans voiles, même si en hiver ça caille. 16:54 publié dans limericks champignaciens | lien permanent | commentaires (5) | envoyer cette note copies d'élèves il y a quelque chose qui me dérange énormément dans un certain nombre de blogues d'enseignants, ce sont les propos rapportés d'élèves, que ces propos soient écrits ou oraux. que cela soit fait pour illustrer une difficulté d'ordre disciplinaire ou liée aux relations humaines, c'est compréhensible et cela peut se justifier, mais enfin... il ne s'agit pas toujours d'une attention bienveillante ou d'un souci ou d'un attendrissement face à des mots d'enfants. un blogue doit être nourri régulièrement. pour trouver de la matière, certains vont prendre de la matière dans leur expérience professionnelle. cela pourrait être intéressant s'il y avait à la base une réflexion, une perspective, un regard, mais on est le plus souvent à ras-de-terre. je distingue trois sortes d'écrits qui me paraissent aller contre toute déontologie : les anecdotes prétendument humoristiques fondées sur des discours oraux tenus dans le cadre d'une salle de classe, destinées surtout à montrer la sottise des élèves en question ; les collections de perles ; la diffusion de copies d'élèves que ce soit avec correction des erreurs d'orthographe ou en mode image. une particularité des enseignants, c'est qu'ils sont seuls dans leur travail en face d'une classe. ils ont donc besoin de partager ensuite ces moments de vie face à d'autres et cela se fait dans le cadre de la salle des profs ou entre deux couloirs, mais les interlocuteurs sont alors choisis et ne sont pas le tout-venant de la toile. il y a aussi un contexte plus aisément compréhensible pour ceux qui sont parties prenantes. les anecdotes plus ou moins humoristiques ne sont pas graves en elles-mêmes car elles sont souvent distanciées (les noms sont changés, les personnages peuvent en fait être un mélange de plusieurs individus, il peut y avoir une part de fiction). mais enfin... je me pose des questions sur la réception de telles saynettes lorsque cela met en scène des adolescents ou de jeunes adultes parce que l'on sort d'un cadre plus ou moins innocent. je me demande aussi comment l'on peut avoir une relation fondée sur la confiance durant la journée et puis comment l'on peut ensuite débiner les mêmes personnes le soir – de la même manière que celle des skyblogueurs se moquant de leur enseignant. les collections de perles me semblent être, elles, le pire de la perversion et de la connerie à l'état brut. quel est l'intérêt de savoir qu'un élève a écrit que picasso était l'auteur de la joconde ou que le latin est un livre saint écrit en arabe ? est-ce que l'auteur de la page n'a jamais confondu au cours de sa scolarité ou de son expérience professionnelle deux dates, deux auteurs, deux époques, deux pays ? je me souviens avoir au lycée attribué une fois le faust à wagner et j'en rougis encore. et en quoi ces perles seraient-elles plus originales que d'autres ? on est dans le cadre de personnes en formation et non de personnes qui sont censées être des professionnels de la profession avec une foule d'outils à portée de main et qui écrivent pour tous de manière publique. en outre, le but du travail n'est pas de recenser les erreurs afin d'en faire profiter la collectivité. il existe le délit d'abus de biens sociaux, je me demande si l'on ne devrait pas inventer le délit d'abus de textes sociaux. le contrat implicite une fois que l'on est entrés en classe, c'est bien que le texte ne sortira pas du cadre de l'exercice, sauf s'il y a vraiment quelque chose d'insultant ou qui nécessite une alerte auprès d'autres personnes. on en vient au fond. la propriété littéraire d'un texte appartient à son auteur et pas à celui qui en est le dépositaire provisoire, le prof, le correcteur. cette propriété peut être cédée dans le cadre d'un concours ou d'un examen à la suite d'un contrat. mais le correcteur – même enseignant – n'a aucun droit sur une copie ! c'est fort simple : il ne peut pas reproduire un texte sans l'accord explicite de son auteur. et j'en arrive au paradoxe : comment peut-on à la fois exiger par exemple une licence creative common (sans aucune valeur juridique en france et sans aucune valeur du tout par ailleurs) et puis reproduire des copies d'élèves anonymées sous prétexte d'illustration même si c'est de manière indulgente du moment que ceux-ci n'ont jamais consenti à leur reproduction pour des tiers ? est-ce que l'on n'est pas dans le même cadre que dans celui des photos volées de proches ? il me semble que le minimum est de demander à un élève s'il est d'accord pour qu'on lise à haute voix ou qu'on publie sa copie. mais quand je vois de tels manquements aux règles les plus élémentaires de la vie en classe et de la vie tout court chez quelqu'un qui se pose en thuriféraire du logiciel libre et de l'humanisme, les bras m'en tombent, même si l'intention n'est pas malveillante à la base. cela me paraît être une rupture du contrat éducatif et une sorte d'imposture pour nourrir le blogue quels que soient les matériaux, lesquels ne sont pas tous sur le même plan et ne relèvent pas de la même sphère sociale.        13:30 publié dans la vie des blogues | lien permanent | commentaires (33) | envoyer cette note samedi, 25 mars 2006 hirondelles qu'on me cherche demain car aujourd'hui j'ai rendez-vous avec les hirondelles. sur les plumes mouillées par la première pluie arrive le message frais des nids célestes. la lumière est à la recherche d'une cachette. les fenêtres feuillettent des pages fulgurantes qui s'éteignent soudain en vagues prophéties. ma conscience était hier un pays fertile. elle est aujourd'hui un champ de rochers. et je me résigne au silence pourtant je comprends le cri des oiseaux l'expression grise de l'angoisse devant la lumière étouffée par la première pluie.   jorge carrera andrade  19:34 publié dans littérature | lien permanent | commentaires (1) | envoyer cette note patrie francophone la belgique n'est pas assez compliquée ! il faut la rendre encore plus surréaliste... c'est son destin ! elle comprend déjà un gouvernement et un parlement fédéraux, trois gouvernements et parlements régionaux, trois communautés linguistiques qui sont pour l'une confondue avec la région (flandre) et ayant son siège dans une autre région (bruxelles), l'autre distincte des régions (communauté française), la dernière (germanophone) dans une région (la wallonie). précisons encore que la communauté des francophones est... la communauté française (ce qui pourrait faire croire qu'il s'agit de français vivant en belgique). voilà que l'on invente une patrie francophone qui regrouperait la région wallonie et les francophones de bruxelles (mais sans les francophones de flandre). la francophonie n'existe pas comme pays, mais les belges sont en train de l'inventer. où ai-je rangé mon aspirine ? je la prends vite dans un verre de chimay, euh non... beaucoup de chopes. 18:12 publié dans carabistouilles | lien permanent | commentaires (3) | envoyer cette note glaire antan, les habitants de glaire  avaient de mauvaises manières : toujours des crachats sur le moindre chat, leurs bouches étaient des veuglaires. 15:50 publié dans limericks champignaciens | lien permanent | commentaires (7) | envoyer cette note une accélération de la mort c'est sous le signe de ce dessin que j'ai tendance à voir une œuvre à laquelle, autant qu'à la vie, s'applique le mot admirable de michelet : « une accélération de la mort ». ce qui unit ces chevaux, ces cavaliers, ces batailles, ces naufrages, ces scènes de meurtre, et même ce y, aux visages de fous et de suppliciés : qu'est-ce donc ? la hantise de ce moment qui est non point celui où la paix va se faire, mais celui où l'ultime combat ne peut être éludé, où l'homme court au devant de ce qui vient, comme le cheval effrayé par l'orage brise son lien pour se ruer vers lui. c'est le moment de l'imminence du terrible, et de l'imminence de l'inconnu. les toiles de x ne vibrent, ne frémissent qu'en réponse à ce vent d'orage. ce qu'il voit, ce qu'il a vu, et qui fut promesse d'apaisement, gage de bonheur, il l'écarte. nul paysage, si ce n'est celui de ces arbres tordus par la tempête qui les traverse, mais qui cherche l'homme. pas de sensualité heureuse : le seul couple est un couple que le désir affronte en une obscure rage de destruction. et si le cheval est le signe familier de l'obsession du peintre, n'est-ce pas pour être, plus encore que l'auxiliaire du combat, ce qui accélère la course, ce qui permet d'arriver à temps, avant le temps, sur cet horizon de la dernière rencontre ? le y n'est pas ici l'image d'un luxe, d'une récréation de l'homme ; j'y vois plutôt, dans l'univers du divertissement bourgeois, l'un des jeux que l'on peut jouer avec la mort. il n'est guère difficile trouver le peintre. on reconnaît ses thèmes favoris. toutefois, il s'agit ici d'identifier le tableau désigné par y. le sujet n'a été vraiment traité que par deux peintres de la même époque, lui et un de ses successeurs qui s'en était fait une spécialité. il est plus difficile de trouver l'auteur. c'est pourtant un célèbre historien d'art, ami et collaborateur de malraux. le jeu de la semaine prochaine sera publié au moment où lamkyre sera dans l'impossibilité absolue de se connecter à la toile (et j'y veillerai personnellement). 15:20 publié dans les arts et les gens | lien permanent | commentaires (13) | envoyer cette note signes d'insoumission un très beau portrait dans libération : le journal de midi qu'elle traduit pour les sourds et les malentendants s'ouvre avec la victoire du candidat officiel victor ianoukovitch sur celui de l'opposition victor iouchtchenko. dans sa petite lucarne en bas à droite de l'écran, natalia dmitruk agite les mains : «on vous ment. les chiffres de la commission électorale sont faux. victor iouchtchenko est notre président. soutenons-le.» puis elle reprend la traduction du commentaire de la présentatrice. avant de conclure le journal ainsi : «je n'avais plus le coeur de vous mentir. plus jamais, je ne le ferai. je vous dis au revoir, mes chers téléspectateurs, peut-être ne nous reverrons-nous plus.»   natalia dmitruk n'a pas déclenché seule la révolution orange, mais elle en a été une des images. 10:30 publié dans langues du monde | lien permanent | commentaires (1) | envoyer cette note vendredi, 24 mars 2006 leçon de l'arbre, de la femme et de l'oiseau l'oiseau et le fruit : forme pure. l'un : prison de miel ; l'autre : fleur du vol, en une très haute aventure, et dans le ciel, un calice de plumes.   prisonniers tous deux de leur beauté vouée à une mort obscure et glacée, une fois savouré le trésor de douceur, une fois abattue cette poignée de plumes.   fruit cueilli, oiseau maintenant inerte, chant et couleur du monde mutilés, ô formes du délice passager.   prisonniers d'un même destin, le fruit espère fuir dans son parfum et l'oiseau dans les mille feux de son vol.   jorge carrera andrade 19:05 publié dans littérature | lien permanent | commentaires (3) | envoyer cette note l'heure des ânes chaque semestre, on lit le même flot d'idioties au sujet de l'heure d'hiver ou d'été. elles ont de quoi faire bondir à la fois les scientifiques et les littéraires. par exemple, ceci : « les réveils sonneront plus tôt dimanche à la faveur du passage à l'heure d'été, qui raccourcira la nuit précédente d'une heure, comme chaque année depuis maintenant trois décennies. »  la nuit précédente, c'est déjà pour moi la nuit de la veille, donc celle du jour d'avant, la nuit du vendredi au samedi. on admire d'ailleurs au passage l'emploi du futur narratif avec une valeur d'antériorité ! c'est très audacieux... de la grammaire-fiction... on se croirait dans un roman steampunk. le passage à l'heure d'été a lieu durant la nuit qui est en cours ou qui n'est pas forcément achevée au moment où on se réveille ! ensuite, les réveils ne sonneront pas chez la majorité des personnes. ce sera le cas chez toutes les personnes qui sont d'astreinte ou de service ou en 3×8 sous contrainte, les curés, les pasteurs, les agriculteurs, les boulangers, les journalistes de l'audiovisuel, les sportifs du dimanche, les musulmans fidèles qui ne veulent pas rater la première prière du jour. mais chez les neuf dixièmes de la population active, le réveil ne sonnera pas le dimanche ! et si cela se trouve, 95 % de la population réglera son réveil après s'être réveillé sans sa sonnerie, durant la journée du dimanche pour le lundi où l'ouvrier va au turbin et où l'écolier prend ses cahiers. 18:02 publié dans la mal-langue | lien permanent | commentaires (14) | envoyer cette note les eaux il y avait à eaux-puiseaux peu de puits, mais des tonneaux, car on épuisait puis on recuisait de l'eau-de-vie jusqu'aux naseaux. 17:16 publié dans limericks champignaciens | lien permanent | commentaires (2) | envoyer cette note flexploitation c'est un dérivé de la flexsécurité danoise à l'orthographe incertaine, une contraction de flexibilité et d'exploitation, un néologisme qui nous vient du guardian recensé par le figaro à propos des manifestations contre le cpe. le mot-valise est excellent ! il est mieux construit que son ancêtre. 16:33 publié dans le français qui se fait | lien permanent | commentaires (0) | envoyer cette note jeudi, 23 mars 2006 patriotisme linguistique seillière parle en anglais, chirac sort. ici. 21:16 publié dans francophonie | lien permanent | commentaires (16) | envoyer cette note solitude habitée la solitude de la mer appelant les poissons et la solitude du ciel par les ailes blessée, sur la terre en toi se prolongent, ô solitude dépeuplée, solitude habitée.   les feuilles d'arbre seules, chacune à leur place, savent que tu leur réserve une mort privée. le poisson, la guitare, avec leur bouche ronde ne peuvent te happer sous leurs morsures de musique.   avec ton fardeau de désert et de couchant, tu parcours la planète, en vent te déguisant, et tu remplis les grottes, les parcs, les alcôves ; tu attaches aussi des soupirs aux statues.   jusqu'à ton piège tu nous guides avec ta langue d'oiseau, ta langue de cloche. prisonnier à jamais de ton filet, nous rongeons cet azur de la maille infinie.   tu es en chaque lieu présente, ô solitude, unique patrie des humains. nous tous, tes habitants, portons dans notre cœur ton gris illimité, ta carte sans confins.   jorge carrera andrade 19:14 publié dans littérature | lien permanent | commentaires (6) | envoyer cette note après la francophonie, l'arabophonie le tollé au sujet de l'appellation littératures francophones lors du salon du livre de paris n'est pas près de s'arrêter : en tout cas, il a permis à des voix multiples de dire que c'était de littérature française, d'expression française qu'on parlait. cela a eu au moins le mérite de replacer les choses dans leur contexte : on ne demande pas à un écrivain sa carte de séjour, son passeport ou son arbre généalogique. j'apprends que la langue arabe pourrait être l'invitée du prochain salon. on présente cela comme une nouveauté puisque ce serait un thème et non plus un pays. dois-je rappeler que la flandre et les pays-bas ont été invités ensemble en 2003, donc en fait la langue néerlandaise ? que c'était en 1999 le québec et donc la langue française de ce qui n'est pas un pays indépendant (d'où l'ire du gouvernement canadien qui a installé sans y être invité ses propres stands pour des écrivains français non québécois) ? qu'il y a eu des chevauchementz étranges lors de l'année du portugal (les livres passent les frontières) et que l'on a donc fait plus tard une année du brésil ? que l'année où la chine était invitée, il y a eu des protestations de la part d'écrivains chinois de la diaspora, lesquels ne voulaient pas être associés à la dictature ? inviter la langue arabe, pourquoi pas ? mais alors que vont dire les gouvernements théocratiques, autoritaires ou dictatoriaux sur les nombreux écrivains d'origine arabe qui s'expriment dans une autre langue ou qui doivent se faire publier à l'étranger ? célébrer une langue, c'est bien. mais on ne sort pas du tout du système des gouvernements qui décident qui envoyer ou admettre dans une manifestation. 17:44 lien permanent | commentaires (1) | envoyer cette note la truanderie les aubergistes de trouans vivaient fort à l'aise en trouant les gens de passage, car le détroussage Était la fin de ces truands.   16:10 publié dans limericks champignaciens | lien permanent | commentaires (7) | envoyer cette note caparaçon mais, en décortiquant les sentiments avec un regard de savant chimiste, il s'approche dangereusement des faiblesses des plus durs, des plus caparaçonnés. d'habitude, l'erreur consiste à faire une métathèse et à écrire ou dire carapaçonné. mais, ici, l'erreur semble plutôt résider dans l'attraction de sens par la carapace, donc une protection, une coquille, une armure. mais être caparaçonné, c'est être surtout harnaché, paré, décoré. 13:51 publié dans la mal-langue | lien permanent | commentaires (1) | envoyer cette note panade à marcinelle vu le titre de mon blogue, je ne pouvais pas ne pas en parler : c'est réglement de comptes à marcinelle. chez dupuis, on se croirait dans une des pires bd financières scénarisées par jean van hamme¹. les différents avis et l'historique de l'affaire se trouvent dans ce dossier publié par actuabd. ce dernier n'est pas exactement un blogue, mais un site d'information, couplé avec un forum modéré a priori (le forum avait été suspendu un temps à cause d'une multitude d'interventions hors propos durant l'affaire des prétendues caricatures de mahomet). on peut trouver aussi les réactions des dessinateurs en images sur cette page, leur nombre augmente chaque jour. ou encore la réaction de maëster sur son blogue.   ¹ oui, van hamme commet une foule de bouses, mais certaines sentent un peu plus la bouse que d'autres. 12:35 publié dans la vie des blogues | lien permanent | commentaires (13) | envoyer cette note mercredi, 22 mars 2006 2.0 le truc à la mode pour faire croire que l'on a des idées neuves et que tout va changer parce qu'on va prendre les commandes, c'est d'ajouter 2.0 dans le nom du concept. c'est lié au fait que l'internet 2.0 arrive, avec lui des logiciels ou des techniques 2.0 adaptées à ce nouveau niveau (skype, bluetooth, linux, etc.) mais les communicants de la communication communicatrice qui communiquent communitiquement se sont saisis de l'image pour faire de la politique 2.0 avec des rencontres entre people, entre gens bien choisis de la même élite qui s'autoproclame plus démocratique parce que ce sont eux et pas les autres. j'avais d'ailleurs dû croiser une fois ou deux le journalisme 2.0 dans le mauvais journal agoravox avant que ce soit totalement remplacé par l'inepte journalisme citoyen. et puis voilà le plan b 2.0 pour sauver la planète rien que ça (et en outre le titre est ridicule) ! cela avait déjà été repris par deux fois au moins dans libération au sujet de la loi dadvsi. bref, le côté dérisoire de cette formule qui se présente comme une nouvelle version est déjà perçu. le tic risque d'envahir le journalisme : le deuxième mandat de chirac ? chirac 2.0. un nouveau référendum sur le tce ? le tce 2.0. on réforme les aides agricoles ou on autorise les ogm ? l'agriculture 2.0. on parle en charabia publicitaire ? français 2.0. voilà le suffixe qui fait vendre du vent : 2.0. 22:10 publié dans la mal-langue | lien permanent | commentaires (3) | envoyer cette note biographie la fenêtre est née d'un désir de ciel et sur le grand mur noir elle s'est posée comme un ange. elle est l'amie de l'homme, la concierge du vent.   elle converse avec les flaques de la terre et les jeunes miroirs des chambres, avec les toits en grève.   les fenêtres, de leur hauteur, guident les foules en clairs discours.   la fenêtre-maîtresse dans la nuit répand ses lumières. elle extrait la racine carrée d'un météore et additionne des colonnes de constellations.   rambarde du vaisseau terrestre, les vagues tranquilles des nuages l'entourent. le capitaine esprit cherche l'île de dieu et les yeux sont lavés par les tempêtes bleues.   la fenêtre partage entre tous les humains un empan de lumière et un seau d'air. elle est, labourée de nuages, le petit domaine du ciel.   jorge carrera andrade 19:20 publié dans littérature | lien permanent | commentaires (6) | envoyer cette note Écrit à 17 h 34 de l'après-midi pléonasmes : prévoir à l'avance, au jour d'aujourd'hui. les abréviations et le bon usage du point abréviatif en français pour les incrustations ou le sous-titrage. ce sont les questions traitées par le csa. je signale que la dglf vient tout juste de publier un rapport sur l'état du français et que celui-ci devrait être disponible à la documentation française, mais que le site de cette dernière est un peu en panne pour les nouveaux rapports suite à des remaniements. 17:34 publié dans le français qui se fait | lien permanent | commentaires (5) | envoyer cette note les germaines il était jadis à germaines beaucoup de cousines germaines, nul n'était en reste grâces à l'inceste comme utile prolégomène. 16:15 publié dans limericks champignaciens | lien permanent | commentaires (8) | envoyer cette note présence du lecteur j'ai évoqué récemment les difficultés que me posaient les billets se concluant par un « et vous, qu'en pensez-vous ? » la formulation ne me paraît pas seulement fausse ou redondante, mais viciée à la base par une représentation du lectorat sur lequel on exerce en réalité une action : l'obligation de réagir afin d'être dans la sphère de discussion et donc plus proche d'un centre d'autorité. en linguistique, cela se nomme la fonction conative du langage, et ici la fausse interrogation cache un véritable impératif. cette présence du lecteur et cette action sur le lecteur dans les billets m'a de nouveau intrigué. c'est en voyant le contenu ahurissant d'un billet de guy birenbaum sur lequel je reviendrai. je tente d'abord une brève typologie des adresses au lecteur. — d'abord la formule la plus niaise, « lâchez vos coms », « apportez-moi le plus de coms », « faites rouler vos coms », « il faut battre le record de coms cette fois ». c'est une adresse qui demande d'établir un record, de participer à un hit-parade ou à un top ten. ce genre de pression sur le lecteur repose sur le fait qu'il appartiendrait à un clan rival d'autres clans au sein d'une communauté, elle-même en lutte contre d'autres communautés. on trouve cela dans un très grand nombre de blogues de djeun's, ce qui est un peu normal à l'adolescence où on essaye de trouver son identité et sa reconnaissance à travers une place dans une bande (avoir beaucoup de commentaires, c'est avoir beaucoup de copains, des copains puissants et forts, donc on est valorisé par le groupe même si le contenu est creux). mais on le trouve aussi dans des blogues d'adultes et là je pense que c'est plus grave car cela participe de l'illusion statistique du nombre, de la masse et de la monomanie des chiffres qu'illustre bien la multiplication des compteurs sur les blogues.  — ensuite vient la position du prétendu juge neutre, de l'animateur faussement objectif, de l'arbitre purement désintéressé qui ferait appel à un collège d'experts bien entendu tous présents sur son blogue. j'ai déjà dit ce que je pensais de cette position intenable et de ce qu'elle impliquait en fait dans la construction d'un statut de star de la blogosphère. — il y a encore l'adresse à un cercle proche. cela arrive par exemple dans les blogues à accès restreint, les blogues familiaux, les blogues où en fait un petit groupe de gens seul intervient, toujours les mêmes et fonctionnant en réseau plus ou moins fermé de liens. cela crée des distorsions par exemple dans une phrase « vous avez déjà pu voir que x a parlé de » renvoyant à un blogue lié. lorsqu'on entre dans ce genre de blogue, on se sent comme un intrus et on perçoit des relations implicites, mais on ne fait pas partie des références du vous. la tension est bien plus grande encore lorsque quelqu'un qui fait partie des stars de la blogosphère fait comme s'il était évident que l'on doit connaître bidule qui écrit depuis montréal ou l. a. et que c'était quelqu'un de reconnu : la blogosphère comme une grande famille en quelque sorte, mais avec des cercles plus ou moins proches, et certains qui seraient plus le centre. — il y a enfin la fonction ludique. c'est celle que j'utilise, comme langue sauce piquante, pince ton français, finis africae et d'autres. fort étrangement, cela se mélange parfois au tutoiement, à la référence aux lectures d'enfance, aux codes triturés, à la mise en avant d'une subjectivité et à l'absence de toute forme de communautarisme ou d'un lectorat bien identifié. je reviens maintenant sur le billet de guy birenbaum, il dit en gros dans le titre « c'est à vous » que les lecteurs éventuels ont carte blanche pour évoquer les problèmes qu'ils voudraient voir traités. un blogue comporte certes (parfois, pas toujours) une partie forum qui est nommée commentaires. mais un blogue n'est pas un forum où chacun peut lancer un sujet s'il est abonné. je trouve sidérant que l'auteur d'un blogue, donc d'un support subjectif et personnel, fasse appel à d'éventuels lecteurs pour déterminer les sujets qui devraient être abordés, j'estime que c'est d'une incroyable démagogie et mauvaise foi que de se poser en une sorte de centre de débats sans aucune vraie thématique et sans aucune ligne directrice. comme si en fait il ne s'agissait pas de proposer sa vision, de la confronter à celle des autres sur des thèmes bien déterminés, mais d'abord d'occuper une place avec des satellites auxquels on servira leur soupe. on est en pleine confusion des genres et cela me rappelle le pire de la pédagogie non directive des années septante où certains enseignants barbus et chevelus donnaient des sujets libres. mais le commentateur qui veut aborder un sujet précis (par exemple la germanophobie chez renan ou les références uro-génitales chez villepin) peut le faire très aisément : il crée son blogue ou il lance un sujet sur un forum web ou usenet. sera-t-il entendu ? pas sûr... il lui faut construire son autorité par d'autres interventions ailleurs. mais il n'a pas besoin de se soumettre à un lien féodal exprimé en termes assez brutaux. en outre, cela me semble un dévoiement complet de ce que peut être un blogue puisqu'il ne s'agirait plus que de répondre à la demande des clients, pardon des lecteurs, juste pour continuer à entretenir le système. 10:50 publié dans la vie des blogues | lien permanent | commentaires (8) | envoyer cette note coqueluchons — fonction publique : l'incroyable inégalité des sexes des agents territoriaux. sud-ouest, 9 mars. — le président évoque ensuite les réunions auxquelles n'assisteront plus que quelques sociétaires décédés, dont la doyenne madame seguin, 99 ans. le journal de tournon, 9 mars. — mais rien ne pourra remplacer les précieux ouvrages de l'École de chartres abîmés ou brûlés pendant les affrontements. le parisien, 20 mars. — des pêcheurs téméraires sur la rivière d'aix : deux passionnés ont tenté leur chance face aux truites affamées, mais la plupart ont bite abandonné. le progrès, 12 mars. — grande manifestation samedi contre la circulaire ovin. l'Écho de haute-vienne, 15 mars. — impayable équipe de france capable de montrer son meilleur visage après nous avoir gratinés du pire contre l'Écosse. l'indépendant, 13 mars. — gilbert hatte, bouilleur de crue. le courrier de la mayenne, 9 mars. — le grand prix top com est organisé par le magazine économique “l'expression”, la chambre de commerce et d'industrie de paris, la sofres et “le figaro”. le journal de la ville de pau, mars 2008.  10:20 publié dans revues de presse | lien permanent | commentaires (16) | envoyer cette note mardi, 21 mars 2006 castille et aragon je connais des espagnols qui sont aussi anglais, français ou bretons et même un peu chinois. de quoi s'agit-il ? 22:56 publié dans carabistouilles | lien permanent | commentaires (7) | envoyer cette note syndicaliste de petite taille «on demande aux étudiants de se mettre en tête de la manifestation », a hurlé le micro syndicaliste au moment où le cortège se formait, histoire de démontrer que c'était bien une manif de jeunes. les jeunes n'étaient donc pas les plus petits manifestants. 17:51 publié dans en épluchant l'oignon | lien permanent | commentaires (2) | envoyer cette note les voisines il y a, hélas ! à voisines deux cousines d'ailleurs voisines, mais chacune toise l'autre et cherche noise pour des histoires de cuisine.   16:01 publié dans limericks champignaciens | lien permanent | commentaires (1) | envoyer cette note lundi, 20 mars 2006 le polygone étoilé (3) parmi les tortionnaires, un seul parlait l'arabe. on l'appelait le docteur. un jour, il vint chercher un fellah. on l'avait amené la veille, pour avoir enterré une mitrailleuse dans son jardin. une mitrailleuse ! le vieux ne savait pas ce que ça voulait dire. sa moustache affolée, ses yeux mi-clos, sans un regard, comme ceux d'un chat qui rêve, ses grosses mains tremblantes, son grand mouchoir multicolore, ses amulettes, sa montre d'un autre siècle, tout en lui protestait contre ce mot savant, cette arme ultra-moderne tombé dans son douar comme un aérolithe. qui l'avait dénoncé ? peut-être un autre paysan torturé comme lui. ker ! krrrrr ! crrrrr ! ker ! krrrrrrrrrr ! disait le docteur. il voulait dire : avoue ! mais il aurait fallu un ker plus guttural. le docteur ne pouvait ni appuyer le k, ni même rouler le r, à la manière arabe. c'était pourtant dans cette langue qu'il prétendait faire parler le fellah, pour montrer qu'il était un pied-noir averti, connaissant le jargon du peuple. ker ! ker ! ker ! le fellah aux abois ne savait que répondre. il suffoquait, se débattait, et ne comprenait pas, ne pouvait pas comprendre. en désespoir de cause, il se mit à crier, lui aussi, comme le docteur : ker ! ker ! krrrrrrrr ! ker ! c'était donc si facile ! on ne lui demandait qu'une onomatopée, le cri d'une grenouille ! oui, m'sieu. ker ! krrrrrrrrrr ! et l'interrogatoire se termina encore une fois par la douche collective sous le tuyau des inspecteurs, car nous avions suivi toute la séance, et, en proie au fou rire, nous répétions en chœur : ker ! ker ! ker ! krrrrrrrrrr !   kateb yacine    18:57 publié dans littérature | lien permanent | commentaires (2) | envoyer cette note pauvres il y avait jadis à pauvres un chauvre vendeur de guimauvres, mais jamais personne ne la trouvait bonne. alors il fabriqua des gauvres.    ce limerick est autoréférent puisque les rimes sont vraiment pauvres. 16:12 publié dans limericks champignaciens | lien permanent | commentaires (4) | envoyer cette note la révolution du blue jeans on avait déjà eu droit aux révolutions de velours dans l'ex-tchécoslovaquie, orange en ukraine, des roses en géorgie (parfois faussement interprétée comme révolution rose), jaune (surtout en anglais) ou des tulipes au kirghizistan, le tout sur le modèle de la révolution des œillets au portugal, et maintenant voilà la révolution bleue en biélorussie. ces noms sont choisis surtout en fonction des symboles nationaux que ce soit des fleurs ou des couleurs exhibées par les démocrates, mais l'explication pour la révolution bleue semble presque irréelle puisque cela viendrait du fait qu'un manifestant qui ne pouvait brandir son drapeau aurait ôté son pantalon, un blue jeans, et l'aurait brandi, et ce ne serait pas la révolution bleue, mais celle du blue jeans dont on ignore la marque ou la couleur. cette anecdote semble trop frappante pour être vraiment crédible. 11:06 publié dans le français qui se fait | lien permanent | commentaires (4) | envoyer cette note dimanche, 19 mars 2006 le polygone étoilé (2) infestés en son absence                 heureux présage que son éloignement ! nous avons pratiqué l'escrime         en d'autres temps et renoncé à la rivalité                    elle eût pâli puisque ayant échoué médusés                                         À la belle étoile versés dans les antres                     rapprochons-nous d'un port qui nous distrait dangereusement       salut porte fermée     couverture d'un autre livre     abattue sur nous        les pages d'un livre déchiré     nedjma nedjma ouvre ta porte ou ta fenêtre     ou trotte seulement dans ton couloir     ou parle ou crie ou chante ou pleure     jette sur nous le mensonge dû aux infidèles     ou le seau d'eau sur la tête des fous     envoie-nous ton chien ou ton chat     ou l'une des mouches de ta maison     secoue sur nous ton vieux tapis     je ne puis supporter cette solitude !   Ô noble hypocrisie prétérition d'andalous                                 et composant tous deux                                 le même poème, taciturnes devant le même séjour désenchanté                                                       avec des ouf                                                       bon                                                       ah                                                       eh oui                                                       c'est la vie                                                       hein                                                       hum                                                       oh                                                       ouf                                                       c'est comme ça une seule femme nous occupe et son absence nous réunit et sa présence nous divise.   kateb yacine      18:59 publié dans littérature | lien permanent | commentaires (1) | envoyer cette note le chêne il y avait jadis au chêne un homme dormant dans des chaînes, il était sado- maso et peu do- minant en face de sa prochaine. 17:22 publié dans limericks champignaciens | lien permanent | commentaires (2) | envoyer cette note voix de la méditerranée bien entendu, j'ai signé cette pétition que pierre assouline fait connaître à un plus grand nombre de personnes et c'est bien qu'il la fasse connaître parce que les précédentes pétitions pour des lieux littéraires en septimanie n'avaient eu guère d'échos. je suis scandalisé depuis longtemps par toutes les attaques du ceaucescu de la septimanie contre les écrivains, les artistes, les éditeurs, les organisateurs de festivals, les bibliothécaires, les libraires... 17:00 publié dans la vie des blogues | lien permanent | commentaires (2) | envoyer cette note les blogues de radars je fais régulièrement de petites veilles avec les moteurs spécialisés au sujet de ma bonne ville de champignac. d'habitude, il y a beaucoup de bruit au sujet du basket, on a aussi eu droit récemment aux maniaques des soucoupes volantes, mais j'ai été stupéfait de découvrir il y a un mois un nouveau type de blogues qui vient faire du bruit : les blogues de radars routiers ! je me pince : on se croirait revenus à la grande époque des cibistes (généralement de gros abrutis roulant en 4×4) qui annonçaient les différents contrôles policiers, mais c'est vrai. il y a des gens qui passent leur temps à dresser les listes des radars fixes ou mobiles alors que ces listes sont publiques, figurent dans la presse régionale, sur les sites officiels comme celui de la sécurité routière ou des sites d'information ou des sites asociatifs. en gros, j'ai pu repérer deux types de discours : les uns pour la prévention routière, les autres pour la vitesse sans aucune sanction. il est assez sidérant de voir qu'une information sans aucune valeur ajoutée (de simples tableaux que tout un chacun peut trouver n'importe où et copier), sans aucun intérêt à partir du moment où l'on respecte les règlements se retrouve ainsi démultipliée avec deux types de discours totalement opposés : d'un côté la transparence et les avertissements sur les dangers de la route, de l'autre des conseils pour prendre des itinéraires où les contrôles ne sont pas effectués. le tout à partir des mêmes listes, parfois avec les mêmes macros. je me sens un peu plus proche des messages de prévention, mais quand même... le pire, c'est qu'on ne peut vraiment voir vraiment l'orientation de ces blogues que si l'on rentre dans les commentaires ou si l'on observe les liens puisque l'information brute est quasiment identique et qu'elle provient des mêmes sources. l'écart entre les discours tenus en commentaires est assez sidérant alors que la présentation des billets paraît presque similaire. ah ! il y a un truc linguistique omniprésent dans ces blogues : l'impératif. je ne crois pas que d'autres types de blogues cumulent autant d'impératifs. on en a la nausée.     15:57 publié dans la vie des blogues | lien permanent | commentaires (0) | envoyer cette note l'homme à la barbe blonde j'aurais voulu avoir des renseignements sur ce moment de la vie de x, ou bien, à défaut de renseignements parlés, voir sa maison, et, de sa maison, les premiers spectacles qui s'offrirent à lui et qui l'émurent... je m'informai... À mes questions, les gens s'ébahirent : — vous dites ?... comment dites-vous ?... x ?... un peintre ?... vous ne vous trompez pas de nom ?... À breda ? vous ne confondez pas avec amsterdam ?... attendez donc... personne ne savait. j'expliquai que ça avait été un grand et douloureux artiste... qu'il était mort, encore jeune, en france... qu'il n'y avait pas si longtemps de cela... et, m'animant devant ces mines étonnées, j'expliquai qu'il était célèbre en france, en allemagne... même en hollande... qu'il y avait des tableaux de lui au musée de rotterdam... et j'insistais : — voyons !... au musée de rotterdam... ah ! — c'est bien possible, me répondit-on... x ?...non, ça ne nous dit rien. il y a tant de peintre et tant de musées en hollande ! je m'efforçai de leur rappeler son visage tragique, son front obstiné, ses yeux ivres de penser et de regarder, sa courte barbe blonde. — des barbes blondes... ça n'est pas ce qui manque ici. je m'acharnai sottement : — enfin... souvenez-vous... il était bon avec les enfants... il leur parlait... mais ils ne m'écoutaient plus... ils s'éloignèrent de moi, en me regardant avec méfiance. pauvre x !... il n'eut pas été humilié de l'ignorance de ses compatriotes... il ne chercha pas la gloire... il chercha quelque chose de plus impossible : l'absolu. et il en est mort...     trouver le nom du peintre évoqué n'est guère difficile puisque les indices ne manquent pas et que certains sont mêmes d'une évidence flagrante surtout si l'on songe aux autoportraits. il est un peu plus malaisé de trouver le nom de l'écrivain. je dirai simplement qu'il aimait la peinture, les fleurs, les animaux, les enfants, les causes perdues et qu'il s'était entiché sur le tard pour l'automobile qui lui permettait de découvrir de nouveaux paysages et de nouvelles figures, son texte est tiré de son récit de voyages en voiture. 11:05 publié dans les arts et les gens | lien permanent | commentaires (24) | envoyer cette note samedi, 18 mars 2006 la secte de l'e*** j'écris un texte au sujet de l'expression langues mortes au lieu de langues anciennes, il est cité de manière honnête sur un autre blogue et le problème est posé sur la question des langues vivantes ou mortes, et puis il y a tout d'un coup un membre de la secte de l'e*** qui intervient pour défendre l'e*** à la place de l'anglais (dont personne n'avait parlé et qui ne rentrait pas dans les thèmes ou problèmes abordés) ou du latin (qui n'était pas présenté comme une langue universelle). ma première réaction est : pourquoi ce gros connard intervient-il dans un fil afin de développer des propos sur un thème très lointainement raccroché au sien et sans que cela ait le moindre rapport avec la choucroute. la réponse est simple : les membres de la secte e*** gouglent à fond et interviennent comme de bons robots dès qu'ils voient les mots langue, linguistique, langage, franglais, francophonie sur un espace de discussion un peu libre. on n'a même pas le droit de faire une plaisanterie innocente sur le marquetinge de tintin si on fait allusion à l'e***. ce sont des parasites de blogues ou de listes de diffusion : ils ont réussi à l'aide d'une forme d'entrisme à tuer un autre blogue (accent grave) parce qu'ils ont monopolysé l'espace de discussion et que peu à peu il n'y en avait plus que pour la défense de l'e***, les autres avis étant de plus en plus noyés sous la masse des textes pour l'e***. pourquoi est-ce que je n'écris pas en entier le nom du dieu de ces intégristes ? mais je ne veux pas que des fanatiques viennent pourrir un de mes fils ! 20:09 publié dans langues du monde | lien permanent | commentaires (4) | envoyer cette note le polygone étoilé (1) une fois la tombe paternelle marquée d'une pierre grise inclinée quel vent et quel naufrage sous le soleil de juin et face à la vallée lointaine de soumam !   j'avais vingt ans   j'avais vingt ans quand il mourut avant même d'enterrer mon père je m'étais interdit de visiter ma mère derrière la grille de l'asile car moi-même je sentais s'assombrir ma raison entre deux évasions ou deux poursuites forcé  de ramener entre les quatre murs la silhouette cassée de celle sans laquelle je n'aurais pas vécu.   le vieux burnous du disparu les clés de la maison passèrent entre les mains du scribe sanglotant et messager suprême quand le plaideur À l'agonie n'avait plus eu la force d'aller au tribunal j'avais vingt ans j'avais vingt ans quand il mourut j'avais vingt ans quand il mourut mon unique j'avais vingt ans quand il mourut mon unique acte d'homme avait été de lui offrir sa chaise longue de moribond.   kateb yacine  18:01 publié dans littérature | lien permanent | commentaires (0) | envoyer cette note la forestière il était à la forestière une grosse cabaretière qui faisait négoce de fort brèves noces dans la cave. la cachotière !   16:18 publié dans limericks champignaciens | lien permanent | commentaires (2) | envoyer cette note kikoo ! preums ! lol ! mdr ! toi aussi élimine les commentaires de blogues de djeuns. 12:20 publié dans la vie des blogues | lien permanent | commentaires (5) | envoyer cette note dépigeonnisation je découvre un nouveau mot : la dépigeon(n)isation. google m'en offre 41 avec un n, 316 avec deux. le verbe dépigeonner sur le modèle de dératiser existe-t-il ? je ne trouve qu'un hapax. mais j'apprends que le fait d'éloigner les pigeons (et non de les supprimer) se nomme le dépigeonnage (681 avec deux n, 12 avec un n). c'est assez extraordinaire ce genre de constructions. il n'existe pas de verbe ratiser ou pigeonniser (mais pigeonner a plusieurs sens figurés). on a donc des noms d'action négatifs qui sont formés sans le nom positif, on a aussi un nom d'origine verbale évidente sans aucun verbe à la base puisque le verbe est rare. ce qui est aussi remarquable à ce sujet, c'est la similitude entre le pigeon et le rat. même type de contructions. c'est dû en grande partie au fait que les pigeons sont surnommés les rats volants sur le modèle de l'anglais flying rats. et je dois dire que c'est justifié. malgré mes penchants écolos, je ne peux adhérer aux idées des militants de la cause animale car les pigeons créent une véritable pollution, dégradation du milieu de vie, éloignement des autres oiseaux (en outre cette bestiole est l'une des plus connes parmi tous les oiseaux qui sont des cons comme le disait chaval et on ne peut même pas les manger tellement la viande est infecte). j'avais constaté il y a quelques jours que les cinglés du type peta se mobilisaient sur des forums ou des blogues contre la mairie de champignac, mais là ils ne se rendent pas compte que tous les champignaciens sont d'accord et que ce sont eux qui subissent ces poubelles roucoulantes.  11:45 publié dans en épluchant l'oignon | lien permanent | commentaires (5) | envoyer cette note les mots demeurent À l'occasion de l'année de la francophonie, libération publie le journal d'henriette walter. au menu : la féminisation des noms de métiers, la prolifération des sigles, la construction des noms composés comme grippe aviaire, les trois noms d'oiseau d'origine arabe, les noms de planètes, les mots de la francophonie. 10:46 publié dans francophonie | lien permanent | commentaires (3) | envoyer cette note vendredi, 17 mars 2006 quand alain rey dit tout et n'importe quoi deux idioties d'alain rey, une fois n'est pas coutume : il est très possible que l'anglais éclate car il y a beaucoup de différences dans la manière dont le pratiquent les différents pays où il est langue officielle ou courante. je fais la même analyse en ce qui concerne la chine et le mandarin. le chinois parlé par les membres de la diaspora est majoritairement issu des langues et dialectes du sud-ouest et il n'existe pas d'intercompréhension entre un cantonais et un pékinois sauf si les deux recourent aux sinogrammes. le système d'écriture est le même, mais la langue est diverse depuis longtemps et on peut toujours rêver d'une chine qui serait éclatée alors qu'elle a des siècles de présence dans des pays non-sinophones sans jamais compromettre la permanence de la langue qui n'est pas forcément le mandarin. je rapproche d'ailleurs son propos de :  il [le français] a l'avantage d'être unifié, ce qui n'est pas le cas de l'arabe, par exemple. certains africains ou les maghrébins pratiquent un français très riche, plus littéraire. le foisonnement du français est considérable à l'intérieur de la francophonie. ben... je dirais qu'il est moins bien unifié que cela et que les créoles se multiplient à grande vitesse en afrique au point qu'ils ont des noms particuliers, que les dialectes ont été sacrément écrasés en france et que l'on refuse encore des particularismes pourtant répandus sur une moitié du territoire sauf à paris. l'éclatement de l'anglais, c'est aussi celui du français pour les mêmes raisons. et il existe aussi un débat sur la norme québécoise ou sur la normalisation du français ivoirien ou sénégalais que je sache ! si on s'imagine que le français est unifié depuis paris et les éditions du robert, eh bien ! c'est très mal parti pour la diversité culturelle ou pour un rôle de la france dans la francophonie.    21:35 publié dans francophonie | lien permanent | commentaires (1) | envoyer cette note je veux voir des morts — et alors nous, mon vieux, on nous a envoyés en représailles. et en arrière des lignes allemandes, encore. on était un contingent d'un millier de prisonniers. voilà qu'on nous laisse sur le bled, et arrive un de ces marmitages, ah ! tu parles ! « mais éparpillez-vous donc », que nous crie l'officier. il causait français comme toi et moi, celui-là. oui tu parles, on s'est planqué, bien sûr et du mieux qu'on a pu. mais il y en a de la casse. « eh bien mon vieux, l'officier, c'était un homme. le lendemain, v'là qu'il nous rassemble, et qu'il nous dit : « je ne veux plus que vous m'en vouliez. je ne suis pas coupable. j'obéis, je dois obéir. je suis officier. » il avait un ordre du général en chef où il était dit : « je veux voir des morts parmi les prisonniers. » tel que...   louis guilloux      19:33 publié dans littérature | lien permanent | commentaires (0) | envoyer cette note le franc il était à suizy-le-franc une vieille femme sans un franc ; lorsque l'euro vint elle le trouva vain, car sans aucun sou, pas de rang. 17:07 publié dans limericks champignaciens | lien permanent | commentaires (4) | envoyer cette note et vous qu'en pensez-vous ? quand j'écrivais dans le forum usenet news:fr.lettres.langue.francaise, un des participants s'en était pris à la forme de mes lancements de fils ; je lançais énormément de fils et je devais donc me retrouver un jour dans la ligne de mire. il me reprochait entre autres choses de ne pas terminer mes articles par une formule du type « quel est votre avis ? » mes textes lui paraissaient comme des productions purement subjectives et gratuites n'appelant pas au commentaire, à la critique, au complément d'information, et comme des raisonnements totalement bouclés qui s'imposaient aux autres sans jamais solliciter leur avis. ce n'était pas faux, soit je lançais une citation qui me paraissait intéressante mais de manière brute, soit je troussais un article après une longue réflexion mais sans me soucier d'autre chose que son organisation interne. s'il y avait débat après, je pourrais en tenir compte, mais au fond je me souciais peu de voir le nombre de réactions parce que j'estime que la valeur d'une intervention est indépendante du bruit qu'elle engendre. en gros, un billet qui ne suscite aucune réaction apparente n'est pas un billet sans valeur et il est nul besoin que ce billet attire des messages de contestation, des lol, des mitou, des rectificatifs. cela peut apparaître comme de l'arrogance puisque sur les blogues ou sur les forums l'on est dans un espace public où les réponses sont possibles. cela peut apparaître aussi comme une manière dictatoriale, autoritaire d'imposer son avis dans ce qui serait une prétendue communauté. en fait, je crois que le problème est mal posé : la personne qui réagissait ainsi le faisait avec ses implicites et en utilisant la logique de son milieu, de sa profession, de sa culture, le management de réunions de travail en entreprise. tout exposé se doit d'être neutre, objectif, synthétique, prenant en compte les différents points de vue possibles, puis sollicitant l'opinion des autres afin de renforcer l'objectivité et l'efficacité dans la prise de décision, d'éliminer les conflits et de parvenir dans le joyeux monde de candy où tout le monde ne sera pas evil. or, j'estime que l'intérêt d'une intervention réside d'abord dans la subjectivité qui est le fruit d'une histoire personnelle et collective. bien plus, j'estime que le fait de solliciter l'avis des autres est une manière assez perverse d'imposer une forme d'idéologie, celle du consensus et d'une prétendue absence de directivité. celui qui fait un exposé en réunion, qui lance un fil dans un forum, qui écrit un billet sur son blogue paraît compétent (il s'est informé) et humble (il avoue qu'il ne sait pas tout). or c'est d'une totale hypocrisie puisque l'on est seulement dans un exercice académique du même type que la dissertation où la conclusion se doit d'ouvrir sur d'autres problèmes. il existe d'autres types d'énoncés argumentatifs ou explicatifs ou informatifs. cependant, j'estime qu'un texte n'a aucun besoin de solliciter l'avis d'autrui et qu'il peut ouvrir sur des discussions sans cette clausule obligatoire « qu'en pensez-vous ? » la tonalité, les références, la progression logique, le lexique et surtout la situation d'énonciation suffisent à appeler à une discussion. si elle n'a pas lieu, ce n'est pas parce que le texte serait trop fermé sans cet appel du pied : c'est parce que les circonstances purement conjoncturelles ne sont pas réunies ou que tout le monde est d'accord ou en désaccord mais sans avoir besoin de le dire explicitement. je pense qu'il existe un mythe de la transparence sur les blogues et dans les forums: ce n'est pas parce que l'on appelle à d'autres opinions que l'on a un esprit ouvert, ce n'est pas parce que l'on ne sollicite personne d'autre que l'on refuse les discussions. le pire me paraît quand même cet appel à la réaction obligatoire. pourquoi ? parce que cela fait partie d'une culture du chiffre : une bonne intervention serait celle qui engendrerait le maximum de commentaires puisqu'il y a débat et que tout débat est profitable. mais je pense au contraire que les débats sont orientés, voire pourris dès la base, et que l'on en est réduits d'abord à sa propre subjectivité. ce qui me frappe chez les individus qui demandent l'avis des autres, c'est leur croyance en une sorte de blogosphère ou de forumosphère ou de wikisphère ou de réseautosphère qui permettrait de supprimer tout d'un coup les conflits et les contradictions. mais dans le fond il y a bien une idéologie, celle selon laquelle les avis sollicités valent comme approbation et brevet de démocratie. j'estime que je suis démocrate sans avoir besoin de demander à tout chacun s'il adhère ou non à ce que je viens d'énoncer, et je trouve que le fait de poser la question comme une sommation est une manière peu démocratique de traiter ses lecteurs. cela participe de la niaiserie manageriale qui dicte jusqu'à la forme et au contenu des billets afin d'aboutir au moins disant disant. 14:49 publié dans la vie des blogues | lien permanent | commentaires (7) | envoyer cette note jeudi, 16 mars 2006 le français, deuxième langue du monde "le français reste la deuxième langue parlée au monde après l'anglais, partageant avec ce dernier le privilège d'être parlée sur les cinq continents". dixit jacques chirac. euh... il n'y a pas un problème dans les comptes, par hasard ? bon sang ! pourquoi est-ce que j'ai dû voter en 2002 pour un incompétent notoire ! 22:08 publié dans francophonie | lien permanent | commentaires (11) | envoyer cette note un mangeur de curé ivre, il crie : — tas de faux jetons d'epiègles, de déguisés de la vie ! regarde-les bien, fixe-les dans les yeux ; quatre-vingt-dix-neuf sur cent ont des gueules de bandits, tu peux être sûr... bande de parasites ! des gens d'un certain âge, des mères de famille ont le culot de venir se confesser. – ah ! vive saint rené, nom de dieu... tu veux être curé ? suppression. ah ! il y aurait moins de curés. bœufs gras ! on promène un bœuf à la mi-carême, on ferait mieux de promener un curé. qu'est-ce qu'il a dans sa panse ? de la mouscaille. le ciel, l'enfer, le purgatoire, je m'en fous, tu peux être sûr. quand je créverai – parce qu'un ouvrier crève, un riche meurt – malgré les honneurs, nous allons au royaume des taupes, il n'y a pas d'erreurs, pas à sortir de là... il y en a qui se promènent et qui crânent, et qui ont le cœur tout pourri, tu peux être sûr, bande de déguisés, tas de siroccos. louis guilloux 19:33 publié dans littérature | lien permanent | commentaires (0) | envoyer cette note les chèvres il était à la loge-aux-chèvres un grand auteur de chansons mièvres ; le soir, il bêlait, c'était vraiment laid ! enfin, on lui cousit les lèvres. 16:41 publié dans limericks champignaciens | lien permanent | commentaires (8) | envoyer cette note la francophonie sans les français, les belges, les suisses j'ai acheté le supplément de 72 pages que libération consacre à la francophonie « ma langue vivante ». j'y retrouve les mêmes travers que dans les autres numéros spéciaux. certes, il y a bien deux ou trois québécois qui ont droit à de petits textes, certes, il y a une grande photo de jean-philippe toussaint écrivain belgo-corse avec cette phrase « ma dai, non mi è mai venuto in mente che potrei scrivere in un' altra lingua », mais je cherche en vain un autre écrivain belge, un écrivain suisse, luxembourgeois, et je ne parle pas des français. c'est un peu moins anti-européen que le numéro du magazine littéraire puisque l'on retrouve des gens comme vassilis alexakis, mais quand même... cette francophonie qui élimine des pans entiers de la francophonie parce que ce serait une entité différente de la littérature française et que même les formes régionales en europe n'y auraient pas droit, cela me laisse songeur.   j'ai été aussi un peu surpris par la représentation de la carte du monde : on voit tous les pays membres de l'oif ou observateurs, avec la proportion de francophones. et puis israël ! mais que vient faire israël là-dedans ? israêl n'est pas officiellement candidat à l'oif même si la question est posée ; il a un dixième de francophones certes mais le français n'y est pas langue officielle comme dans le val d'aoste ou dans les îles anglo-normandes. alors pourquoi ne pas inscrire aussi la louisiane, le vermont, le maine ? et pourquoi pas le futur État palestinien qui compte une égale proportion de francophones ? 15:45 publié dans francophonie | lien permanent | commentaires (19) | envoyer cette note du gouglage je reviens sur un sujet déjà évoqué à cet endroit : comment les résultats des moteurs de recherche sont faussés et comment l'on est piraté. si je prends la recherche “petit champignacien”, j'obtiens 38 200 pages dans google, 4 070 dans yahoo! et 80 dans msn. avec champignac.hautetfort, j'obtiens 12 400 rsultats, puis 1 040 et 14. les chiffres de yahoo! me semble correspondre plus à la réalité en tenant compte des archives, des liens ou des citations multiples. comment arrive-t-on aux chiffres de google ? par le décompte de fausses pages qui viennent soit de fils rss archivés, de pages d'autres moteurs mal définis et par le vol de textes pour des sites commerciaux. moteurs qui fonctionnent mal “delice de la mer au bleu du haut jura” : c'est un texte de ramuz qui se retrouve dans cette recherche absurde, mais le titre du billet a joué dans le mauvais référencement. “la petite maison dans la prairie photo” : c'est un titre de billet, sans illustration, mais le terme illustré dans le titre du blogue a conduit vers cette association. je ne m'étonne plus qu'il y ait plus de dix mille pages vues par google images chaque mois : les gens sont conduits par erreur vers mon blogue.   “production d'eau minérale et de source autour d'alençon” : on trouve encore les transports de proximité d'alençon ; j'ai consacré quatre billets aux noms d'eaux et un au sénateur-maire de la ville d'alençon, mais ils n'ont rien à voir entre eux et c'est assez sidérant de voir un aussi mauvais moteur régional. ces billets sur les eaux se retrouvent sur un autre moteur où l'on cherchait à se renseigner sur la présence de soude dans l'eau de vittel, or j'ai écrit un billet sur la vittel et un sur la soudure lexicale !  une citation de maurice druon sur un moteur africain où l'on cherchait des informations sur l'île maurice. mais peut-être la présence du poisson exotique ici et ses citations de journaux mauriciens ont pu entraîner cette association.    piratages petits sein sexe direct : on a mélangé un texte sur le cancer du sein avec un texte poétique qui contenait la phrase « au sein de la mère féconde »  becker auto radio : dans un billet j'ai parlé du car-jacking et il se trouve qu'un des participants du blogue se nomme de becker ! des rencontres homosexuelles à saint-broingt (sujet d'un limerick) ou dans le berry (parfois cité pour les perles du berry républicain). on peut adjoindre une page personnelle de jeune gay qui propose aussi de jeunes vagins... c'est le mot jeune qui a été spammé dans une expression jeune homme. je regrette d'avoir donné une fois comme titre boys meet girls car le billet se trouve maintenant sur une page qui propose des naked girls as in public. le fait que j'ai en lien le blogue naked translations a dû jouer aussi. j'ai appris aussi que je pouvais non seulement préparer au bac d'anglais, de science physique et de maths, mais aussi aux concours de la police nationale ! je n'ai qu'une seule explication : cela doit venir du fait que je parle plus fréquemment de police en typographie que de police en uniforme...   j'ai remarqué que les pages de fesses avaient été supprimées pour une bonne part, sauf celles qui étaient plus homosexuelles. en revanche, les sites de médocs, de bouffe, de pinard, de réfrigérateurs, de spaghettis et de sujets d'examens continuent à afficher en tag le contenu de mes billets. en tout, je relève une cinquantaine de liens faux pour à peu près cinq cents résultats affichés sur les trois moteurs. en gros, c'est un cinquième de fesses sur l'ensemble des mauvais liens, mais il y en a peut-être plus dans la réalité puisque tous les liens ne sont pas affichés et que ce genre de sites a tendance à multiplier les pages miroirs. les pirates s'attaquent aux billets en fonction des titres, certes, mais certains rentrent aussi dans le texte pour choisir leurs mots clés et les liens affichés sont parfois pris dans le filet ou fonctionnent comme d'autres mots clés. 11:34 publié dans la vie des blogues | lien permanent | commentaires (13) | envoyer cette note mercredi, 15 mars 2006 où l'on s'instruit... ce matin j'entre chez les demoiselles m... la veille, elles ont été voir un film : À l'ouest, rien de nouveau.  — eh bien ? — oh ! c'est un film très intéressant, malgré ses longueurs. — vous ne vous faisiez pas cette idée de la guerre ? — oh non ! — Ça vous a appris quelque chose de nouveau ? — de nouveau ? mon dieu..., fait la plus jeune... tenez, par exemple, je ne savais pas ce qu'était une mitrailleuse (elle prend la tête dans ses mains), mais là pas du tout, aucune idée... eh bien, je sais ce que c'est...   louis guilloux  18:51 publié dans littérature | lien permanent | commentaires (3) | envoyer cette note les bœufs il y eut à togny-aux-bœufs un poison versé dans l'abreu- voir des bovidés. une fois l'eau vidée, veaux, vaches, steaks, biftecks, adieu !  16:28 publié dans limericks champignaciens | lien permanent | commentaires (2) | envoyer cette note kakuro xavier de bure rappelle qu'un jeu similaire au kakuro avait été lancé auparavant, "les nombres fléchés", sans émouvoir les foules. "en japonisant le nom et en adaptant les règles un peu plus simples du kakuro, cela a marché", remarque-t-il. très important le nom... si le sudoku s'était appelé chiffres uniques ou un seul nombre, cela se serait sans doute moins vendu.  15:50 publié dans langues du monde | lien permanent | commentaires (13) | envoyer cette note conques quelconques — des contrôles drasmatiques ont été maintenus aux abords du parc des princes. france soir, 6 mars. — armée de l'air. acquisition de machines à cirer les chaussures électriques. marchés publics, le parisien, 15 mars. — convaincre le préfet de mettre la main à la patte. midi libre, 4 mars. — “plaudite cives !” fut du plus bel effet. Ça veut dire “citoyens ! applaudissez !” dans la langue de platon. le courrier de l'ouest, 23 février. — un refus de permis de construire a été refusé à la halle aux chaussures. la tribune de genève, 16 février. — réaménager les œuvres de l'étymologiste [jean-henri fabre]. vaucluse matin, 6 mars. 10:15 publié dans revues de presse | lien permanent | commentaires (10) | envoyer cette note mardi, 14 mars 2006 c'est l'évidence même ! — ... ah, monsieur, me dit cette excellente petite bourgeoise, très bonne femme d'ailleurs, il va falloir que je fasse assurer ma femme de ménage. que voulez-vous ! on ne sait pas ce qui peut arriver ; et avec ces gens-là... elle s'est foulé le pied l'autre matin. l'assurance lui a donné sept francs cinquante par jour, sauf le dimanche. et elle se plaint ! elle me dit : « mais je mange aussi, le dimanche. » « madame dupont, je lui dis, vous ne travaillez pas le dimanche. » si on les écoutait, il n'y aurait plus moyen de vivre alors. et il faut bien faire attention ! ces gens-là sont plus forts que nous : ils n'ont rien. louis guilloux 19:00 publié dans littérature | lien permanent | commentaires (3) | envoyer cette note un soutien onomastique "il faut parfois réconcilier les gens avec leur nom", affirme m. beaucarnot, qui se souvient d'un m. soutif rassuré d'apprendre que son patronyme venait sans doute du mot "soutil", signifiant "subtil, avisé". apprend-on dans le monde. 16:45 publié dans le français qui se fait | lien permanent | commentaires (13) | envoyer cette note sur terre il était à ville-sur-terre un matelot, vieux loup de mer, qui s'ennuyait ferme au milieu des fermes : il s'enfuit en hélicoptère. 15:52 publié dans limericks champignaciens | lien permanent | commentaires (13) | envoyer cette note bête comme chou une correspondante alsacienne (ancienne condisciple par ailleurs) me communique cette perle :  — au menu : chou de chine à la sauce au yaourt, gratuit de choux fleur. l'alsace , 14 mars. 11:30 publié dans revues de presse | lien permanent | commentaires (0) | envoyer cette note les skyblogs champignaciens lorsqu'on évoque les skyblogs, on pense tout de suite aux blogues d'adolescents en écriture sms ou hackerz. c'est exact en grande partie. sur les quelque 400 skyblogs observés de champignac, je n'ai pu repérer que quatre blogues tenus par des adultes de plus de 25 ans. cela correspond à une récente étude qui montre que les blogues sont tenus huit fois sur dix par des jeunes de moins de 25 ans. mais en explorant la skyblogosphère champignacienne, je me suis aperçu aussi que les jeunes entre 20 et 25 ans étaient certes un peu plus nombreux, disons de l'ordre d'une vingtaine, mais guère plus que les collégiens. il y a une tranche d'âge nettement surreprésentée, c'est celle qui correspond à la fin du collège et au lycée. je n'ai trouvé que deux exemples de skyblogs tenus par des moins de treize ans. cela doit correspondre à un contrôle parental, mais aussi à d'autres centres d'intérêts. les skyblogs d'adultes ressemblent fortement aux skyblogs d'adolescents. mêmes photos d'amis ou de parents, même type d'écriture. je n'ai trouvé qu'un seul skyblog monothématique, celui d'un disc-jockey exilé en grande-bretagne qui écrit en outre partiellement en anglais (et non pas qui glisse des mots d'anglais dans du français). les autres m'ont semblé fort immatures. il existe peu de skyblogs monothématiques. j'ai pu en relever quelques-uns : un de rencontres amoureuses ou amicales, une sorte de métablogue local ; un de comparaison entre les établissements scolaires (avec un vote) ; un à l'italie, le pays d'origine ; un au football portugais ; trois de hip-hop ; un de tuning ; un sur les motos ; un sur un quartier ; un sur la légalisation des drogues (qui a été supprimé par l'hébergeur sans aucun doute) ; plusieurs consacrés à des voyages scolaires à l'étranger, c'est le prolongement des albums remis aux enseignants ; deux aux dernières vacances exotiques ; un sur les tags (blogue arrêté, je reviendrai sur ce cas) ; un au basket ; un au cheval et à l'équitation ; un à de l'escalade sauvage dans des lieux interdits ; un aux chiens (sales bêtes surtout) ; un comme album souvenir d'une classe en fin d'année. en fait, les passions ou les sujets pointus sont souvent noyés dans la masse et le désordre des autres thèmes, c'est-à-dire surtout les amis. les skyblogs se différencient nettement des blogues d'adultes parce qu'ils sont moins spécialisés et qu'ils sont plus tournés vers la relation sociale. je n'ai pas vu de skyblog consacré exclusivement à un groupe ou à un musicien ou à un acteur, sans doute parce que ce sont des sujets clivants et propres à la dérision ou à la polémique. de même, je n'ai pratiquement pas vu de skyblogs évoquant des jeux vidéos, sans doute parce que la communication se fait ailleurs et que ce sont d'autres communautés.  pour le contenu, j'ai vu de peu de choses qui pouvaient être litigieuses ou dangereuses. 1 % des skyblogs sont détruits par l'hébergeur, ce qui est fort peu quand on songe aux possibilités de dérapages. deux qui montraient des scènes de beuveries de mineurs n'existent plus. deux où des adolescents homosexuels faisaient leur coming-out sont inaccessibles. il n'y a pas de mise en cause des enseignants ou des établissements, sauf de manière très générale et vague (ce bahut est pourri). reste le cas des graffeurs ou tagueurs, certains ont été pris en flagrant délit et placés en garde à vue. le skyblog servait à répertorier les exploits, indiquer les pseudos, montrer la technique et le matériel, un peu comme une vitrine. mais il s'est arrêté car il était sous la surveilance de la police. y a-t-il des créations personnelles ? j'ai vu très peu de montages photographiques personnels, beaucoup de wordart sans doute recopié, quelques dessins personnels dans le style manga, et une seule jeune qui faisait un blogue monothématique sur ses dessins dans le style illustration de mode. en revanche, il y a parfois des poèmes ou des textes disons un peu bruts ou avant-gardistes, mais cela semble se trouver sur les blogues les moins liés aux copains et attirant le moins de commentaires. en fait, il faut se poser la question du lien avec les autres : il y a des skyblogs qui sont des refuges personnels, ils sont fort peu nombreux, des skyblogs qui sont communiqués aux différents contacts proches ou lointains, des skyblogs tournés vers une communauté qui peut être la famille ou la classe ou le quartier. comme ce sont le plus souvent des instruments de communication, ils sont peu orientés vers l'expression personnelle et il me semble que l'autocensure ou les phrases de circonstance règnent : on n'y parle jamais de livres ou de politique, sauf de manière générale et convenue. le skyblog typique est la tite vie (ou ma life), mes potos, mes délires. mais le moi n'y existe que fort peu, c'est très consensuel et hyperbolique. je n'ai pratiquement pas vu l'esquisse d'un journal intime (qui peut exister, mais alors ailleurs). j'ai remarqué des tenues plus collectives. ainsi, il existe parmi ces 400 skyblogs une dizaine de blogues tenus à deux (amies ou sœurs), trois personnes et pour un par une classe. les écritures ne se mélangent pas, contrairement à ce qui se fait dans certains blogues d'adultes. cela semble plus féminin. la longueur moyenne d'un skyblog est de dix pages, soit cinquante articles (ou plutôt de photos et d'illustrations avec un peu de texte, de questionnaires, de cliparts et gifs animés tout prêts). je n'en ai pas trouvé énormément qui durent plus de trois mois, mais beaucoup qui ont une journée ou un week-end de vie. la durée de vie est limitée parce que la préoccupation est vite morte ou bien parce que la capacité d'hébergement a été vite atteinte à force de surcharger par des documents lourds ou parce qu'il existe des dissensions. très rares sont les skyblogueurs qui indiquent à la fin leur nouvelle adresse, je n'ai constaté cela que deux fois. le skyblogueur efface son ancien skyblog et recommence avec un autre pseudo à une autre adresse qu'il ne communique pas à tout le monde. cela peut se faire trois ou quatre fois de suite comme j'ai pu le constater.   d'après ce que j'ai pu observer à champignac, les skyblogs ne viennent pas en majorité de jeunes issus des quartiers défavorisés ou dans des filières professionnelles ou d'origine étrangère. les élèves de l'enseignement privé ou des établissements prestigieux y sont en outre fortement représentés, sans doute parce que l'équipement informatique et téléphonique n'est pas le même qu'ailleurs. 11:25 publié dans la vie des blogues | lien permanent | commentaires (0) | envoyer cette note lundi, 13 mars 2006 la courtisane voici le troisième jeu sur la peinture. il faut deviner l'œuvre décrite, le peintre et l'écrivain qui a composé ce passage. le tableau est classique, le peintre est fort connu pour ses femmes aux formes pleines. l'écrivain est moins célèbre même s'il connut la gloire en son temps, son texte est tiré d'un récit de voyage.                l'autre, qu'on appelle la x au petit chien, est une maîtresse de patricien, couchée sur un lit, parée et prête. on reconnaît un palais du temps, l'alcôve arrangée, les couleurs opposées savamment et magnifiquement pour le plaisir de l'œil. dans le fond, les servantes rangent les habits ; on aperçoit par une fenêtre un pan bleuâtre de campagne : le maître va venir. aujourd'hui, nous avalons le plaisir en cachette comme une friandise volée ; ils l'étalaient, le servaient sur des plats d'or et se mettaient à table. c'est là que le plaisir n'était point vil ou bestial. cette femme, un bouquet à la main dans cette grande salle à colonnes, n'a pas de sourire malicieux ou effronté d'une drôlesse qui va faire une mauvaise action. le calme du soir entre dans le palais par les nobles ouvertures architecturales. sous le vert effacé des rideaux, sur un large blanc, le corps, faiblement rougi par le soleil de la vie, développe l'harmonie de sa forme onduleuse. la tête est petite, paisible ; l'âme ne s'élève point au-dessus des instincts corporels ; c'est pour cela qu'elle y peut vaquer sans honte et de toutes parts la poésie des arts, du luxe et de la sécurité vient les embellir et les orner. c'est une courtisane, mais c'est une dame ; en ce temps-là, la première qualité n'effaçait point l'autre ; l'une était un titre aussi bien que l'autre, et probablement pour les façons, le cœur et l'esprit, la dame et la courtisane se valaient.        22:10 publié dans les arts et les gens | lien permanent | commentaires (10) | envoyer cette note langage tangage (t) tambour — bourru, il bat les temps. tamino — quand tu chemines sans masque ni domino, ta flûte élue t'assiste contre ennemis et animaux. tandem — tendres amants, que vos membres se tendent et se détendent en même temps ! tatiana — ni naine, ni titane... tautologie — toton dont tout le lot est de girer, entortillage total. téléphone (l'infini sonne... et, zélé, tu l'empoignes). tendresse qu'une cerise hante sans cesse. terrifié, torrifié. testament — est-ce que même là la tête se ment ? texte (il se cite et excite). thanatos, oh satanas ! théologie — joli léthé ! théorie, ô terrible et traître tuerie ! tohu-bohu — tout bout : tôles, tuiles, bahuts... tolérance sans transe et sans tollé. toro — l'autre, rétif, traître et tueur, si trop tôt rodé...  tourisme — en meute qui reste à mi-route, il pourrit tout ce qu'il touche. tourment — me troue mentalement. tranquillisants (s'y enliser, tel est le grand risque du traué !) travail trivial, à traverser vaille que vaille ! tristan, que sa transe attise. troïlus — juvénile troyen trahi et frustré. trompette — de tous ses tons tendres ou tempétueux, elle pète. tumulte — bruit brut de multitude. turbulence — en toutes tubulures sa danses lance le trouble. tutelle (est-elle tuée si, têtu, tu t'est tu ?)   michel leiris.    19:00 publié dans les hésitations du langage et de l'esprit | lien permanent | commentaires (1) | envoyer cette note le bachot un élève à charny-le-bachot s'acharnait avec son bachot, trente tentatives furent négatives, il écrivait comme un manchot. 16:34 publié dans limericks champignaciens | lien permanent | commentaires (13) | envoyer cette note il n'y a plus de bons domestiques un bel anglicisme dans le monde : m. li a demandé la suppression des avantages accordés aux sociétés étrangères - notamment une imposition sur les bénéfices moitié moins élevée que pour les sociétés domestiques, différence de régime que la chine a promis de revoir cette année. le moteur avec beaucoup de zéros me trouve déjà 249 occurrences au pluriel et 539 au singulier, notamment dans les Échos, c'est nettement moins que pour les vols domestiques, mais le problème n'est pas là car ces chiffres sont faussés pour une bonne raison. le concept de société domestique renvoie à l'organisation générale de la société telle qu'aristote l'a mise en forme, puisque c'est le fondateur de la science économique ou de la bonne gestion de la maison, puis de la cité. la société domestique, ce n'est pas une société appartenant à des autochtones, ici les chinois, mais la vie à l'intérieur du foyer. bref, le calque lexical ne présente que des inconvénients. 16:03 publié dans la mal-langue | lien permanent | commentaires (3) | envoyer cette note dimanche, 12 mars 2006 langage tangage (o) obéron — héros blond des belles rondes de l'aube. occident accidentel. océanie à mers et à îles, à eaux et à nids. Œdipe au pied hideux, adipeux. œuvre = verrou ? ogre — ce gros se gorge, c'est sa drogue (ou son grog). olympe peint à l'eau. opacité — épaisse peau de ce qui, trop tacite et trop roide, n'a pas droit de cité. opéra — ses appeaux, ses oripeaux et son aura. ophélie et son lit fleuri de fée des eaux, affolée, affalée. oradour — orage qui dure encore et partout. oreste — tueur molesté, toréé par le remords, puis rituellement restauré. orgueil — n'a d'œil que pour les grandes orgues. orphée — orfèvre aux feux oraux, héros offert (sans fer) aux fièvres de l'enfer. ostracisme ou sot racisme ? othello telle l'eau qui dort... outre-tombe — trou de bombe où toute ombre tombe en trombe. ouverture (à l'orée de l'œuvre, tu sourds et avertis notre ouïe).   michel leiris  19:30 publié dans les hésitations du langage et de l'esprit | lien permanent | commentaires (0) | envoyer cette note kmenglish j'ai déjà évoqué ici le chinglish ou broken english des chinois. on connaît aussi le denglish, le spanglish qui sont plus des mélanges de langues comme le franglais. voici le kmenglish ou broken english des cambodgiens. toutes les langues pourraient ainsi recevoir le suffixe english lorsqu'un non native speaker s'exprime car les prononciations locales ou les idiomatismes demeurent souvent.   18:16 publié dans langues du monde | lien permanent | commentaires (1) | envoyer cette note les deux villes il était naguère aux deux-villes un lecteur de dickens servile : il était fort triste car oliver twist n'avait pas de rue, disait-il. 14:18 publié dans limericks champignaciens | lien permanent | commentaires (1) | envoyer cette note des parpelles d'agasses où l'on apprend que le premier dictionnaire de marseillais serait édité. pourtant, quand j'ouvre zou boulégan ! de philippe blanchet, je trouve dans la bibliographie pour marseille : armogathe et kasbarian (laffitte, 1998), bouvier (laffitte, 1985), bouis (Éditions européennes, 1999), jaque (aubéron, 1999), rey (autre-temps, 3 vol., 1997-1999). et il me semble qu'il y a bien d'autres dictionnaires au début du siècle dernier. l'auteur de l'ouvrage est le même que celui de cette page. mais il a des concurrents sur la toile. en fait, la nuance est... le premier dictionnaire académique puisque c'est le fruit d'une association locale qui se nomme académie. ne nous étonnons de rien, cette exagération est une preuve d'authenticité. 14:02 publié dans francophonie | lien permanent | commentaires (5) | envoyer cette note samedi, 11 mars 2006 langage tangage (l) lac au calme éclat de laque. langage (engage au jeu, par élan). lavabo — large et beau vase ouvert, où va l'oblation de l'eau. lear en délire. lecture (fictif, hector, Électre, arthur ou héros élu s'active furtivement). légiférer — ériger, ferrer, geler, figer. lexique — quel mexique ! librerairie linguistique — y tinte et s'y aiguise ton plus antique et intime tictac. lion que nous lions dans les zooset accueillons dans le zodiaque. littérature — ton rit et ton rut, ton râle et ta lutte. logomachie — mots gaulés, machinés, en hachis. luminaire aux mille et une lanières. luth à uts [sic] de tulle. luxure — exalte les corps et fait que, nus, ils exultent.   michel leiris  19:09 publié dans les hésitations du langage et de l'esprit | lien permanent | commentaires (2) | envoyer cette note festival de langues mortes mais le grec n'est pas une langue morte pour tous les hellénophones vivants et le grec ancien est proche du grec moderne, c'est pourquoi on parle normalement de langues anciennes.  18:05 publié dans la mal-langue | lien permanent | commentaires (0) | envoyer cette note maison des champs il était à maison-des-champs un maître de chant fort méchant, des cris sans raison dans cette maison résonnaient, bien peu alléchants.  16:16 publié dans limericks champignaciens | lien permanent | commentaires (13) | envoyer cette note les blogues champignaciens lorsqu'on parle dans mon entourage de l'engouement pour les blogues, j'ai vraiment envie de rire. il me suffit de regarder la blogosphère champignacienne pour constater qu'il n'existe aucune grande vague de bloguage. c'est vrai que les quelque 400 skyblogs de cette ville moyenne peuvent impressionner, mais ils sont pour une bonne moitié vides, inactifs ou supprimés. quand je regarde ce qui reste, eh bien ! cela ne déborde pas d'une activité frénétique et on ne peut vraiment pas dire que ce soit fort dangereux pour les médias institutionnels. voici donc ce que l'on trouve pour une préfecture de 50 000 habitants. un seul blogue construit à partir d'un logiciel libre et non à partir d'une plateforme. ce blogue avec nom de domaine se présente comme un blogue de geek et présente en fait des gadgets ou de nouveaux objets. il s'agit en fait d'une boutique informatique qui a trouvé là un moyen astucieux de vendre ou de se faire connaître parce que les articles sont bien rédigés, sont mis régulièrement en ligne et les photos sont originales.   aucun blogue d'homme politique, mais quatre de jeunes ump. trois d'entre eux sont franchement mauvais (orthographe inexistante, sujets creux sur la galette des rois ou la venue du père noël, textes d'opinion incohérents, galerie photo de sarkozy sans commentaire). mais il y en a un qui montre un réel effort d'argumentation et qui présente des sujets originaux car son auteur évolue à un niveau plus national et semble avoir les dents longues. trois blogues religieux. un de jeunes catholiques, un d'un prêtre catholique et un de prêches salafistes, traduction de textes arabes. deux blogues d'enseignants. le premier, celui d'un couple, est en fait partagé avec d'autres blogues de membres de la même famille qui se trouvent fort éloignés. on est plus dans le cadre d'un groupe de discussion pour prendre des nouvelles des uns et des autres, les points de vue sont bien marqués mais exprimés de manière modérée et nuancée. le deuxième est assez problématique à mon avis car son auteur parle surtout de sa vie sentimentale et de ses fantasmes, en outre il est fort aisément identifiable. l'affaire garfieldd n'a pas fait réfléchir tout le monde. deux blogues qui montrent surtout des photos d'architecture ou de nature. les photographies sont belles et pas du tout convenues, les textes sont bien plus pauvres. en fait, ce n'est plus mis à jour depuis des mois. j'y adjoins un autre blogue où l'auteure nous parle de son jardin et des plantes qui le composent. cela rentre à mon avis dans une catégorie de blogue spécifique : on prend le blogue pour publier ses photos en ligne avec un chemin de fer, mais ce serait possible aussi avec d'autres plateformes de partage. deux blogues de mariage assez cucul-la-prâline comme il se doit. plus un blogue de namoureux qui est inactif depuis la lune de miel. beaucoup de photos, peu de cervelle. on peut y adjoindre deux blogues de bébés où pour l'un on suivait les aventures du bambin dans le ventre de sa mère (le tout à la première personne), l'autre où c'est le marmot qui nous annonce lui-même ses rencontres dès l'instant de sa naissance. une amatrice de chow-chows qui nous entretient de sa passion pour ces saletés. le tout avec une police rose dégoulinant sur un fond de ciel bleu. le mauvais goût en personne. une brodeuse et une tricoteuse qui montrent leurs ouvrages en cours ou font part de leurs recherches de modèles, d'instruments. une jeune fille qui aime les chansons de renaud.  un magnétiseur-naturopathe, ancien membre du fn, qui n'a jamais été plus loin que le formulaire de bienvenue. on peut lui adjoindre un ufologue puisque l'on est dans l'irrationnel. un élève ingénieur qui vidéocaste et qui manie le montage photographique. le plus inventif. trois pompiers qui montrent en fait des accidents de voiture un peu trop spectaculaires et qui ne mettent pas en scène leur quotidien contrairement à leurs affirmations.  deux blogues un peu particuliers et qui me semblent entrer dans une catégorie spécifique : de briques et de blogue. ce sont des particuliers qui ont décidé de construire et qui montrent l'avancée de leur projet, plans, tableaux ou schémas à l'appui. cela me semble un usage vraiment original car le blogue permet de faire le point sur l'avancée des démarches et travaux. on sort du journal intime et on revient au livre de raison. je trouve la démarche intéressante et je tenterai de me renseigner sur ce type de blogue car il doit y avoir un style d'écriture propre. je n'ai pas voulu me livrer à un travail de démolissage de tous mes concitoyens blogueurs, mais je constate qu'en fait on est très très loin du pronétariat vanté par joël de rosnay ou des prétendus dérapages dénoncés par les apprentis-censeurs. les usages des blogues sont divers : se faire connaître, aider la construction d'un projet, échanger avec des proches, s'amuser, rouler les mécaniques, partager ses passions, rarement se confier. l'échange politique est pratiquement absent. ce sont en fait des types d'écritures qui existaient indépendamment des blogues ou même d'internet. on est très loin d'une révolution des mentalités ou d'une nouvelle communauté.  10:45 publié dans la vie des blogues | lien permanent | commentaires (3) | envoyer cette note vendredi, 10 mars 2006 le coq sur son tas de fumier yo di moin moin kayé. coq djiem pa ka kayé. mi moin epi zot. on se demande combien de temps il a passé à se répéter la phrase que les umpesques locaux lui ont écrite. j'espère pour lui qu'il prononce en tout cas mieux le créole que l'anglais.   21:48 lien permanent | commentaires (0) | envoyer cette note jean rhys there are logs wrinkled like the hand of an old woman who wrote with a fine courtesy to the world when grace was common as malaria, when the gas lanterns' hiss on the veranda drew the aunts out like moths doomed to be pressed in a book, to fail into the brown oblivion of an album embroiderers of silence for whom the arches of the thames, parliament's needles, and the petit-point reflections of london bridge fade on the hammock cushions from the sun, where one night a child stares at the windless candle flame from the comer of a lion-footed couch at the erect white light, her right hand married to jane eyre,  foreseeing that her own white wedding dress will be paper.   derek walcott    je donnerai un jour ici des extraits de jean rhys, écrivain trop méconnue. 21:25 publié dans littérature | lien permanent | commentaires (0) | envoyer cette note langage tangage (a) abandon (inclus dans abondance) abdomen : bas domaine abracadabra pour hurluberlu absurde — surapte à déboussoler action — axe (par élision) afrique à affres épiques âge — agite puis s'assagit ? alimentaire, élémentaire amériques homériques amitié — admet-elle jamais l'à moitié ?     amour — vous ment, vous moud, vous cloue, mais vous ouvre âme et corps anarchie — acharnée, nie   michel leiris 19:40 publié dans les hésitations du langage et de l'esprit | lien permanent | commentaires (4) | envoyer cette note les grandes armoises aux grandes-armoises, les saintes sont moins vénérées que l'absinthe : grâce à artémise, tous sont sans chemise et les filles sont vite enceintes. 16:51 publié dans limericks champignaciens | lien permanent | commentaires (6) | envoyer cette note lire : déchiffrer ou comprendre ? je reviens sur un sujet déjà traité ici et là ou là : la méthode d'apprentissage de la lecture. libération publie le courrier d'un lecteur instituteur dont j'extrais ceci : « or, que reproche-t-on aux enfants de 6e qui n'ont pas la chance de baigner dans un milieu lettré ? non pas de ne pas savoir déchiffrer mais bien de ne pas comprendre ce qu'ils lisent. » ce sont des paroles de bon sens.  11:15 publié dans le français qui se fait | lien permanent | commentaires (5) | envoyer cette note jeudi, 09 mars 2006 canards de saint-malo ou des malouines cela devait arriver ! je viens d'entendre parler de canards malouins par un journaliste de france-inter... 19:35 publié dans la mal-langue | lien permanent | commentaires (6) | envoyer cette note from this far the white almonds of a statue stare at almond branches wrestling off their shade like a girl from her dress –a gesture rarely made by abstract stone.                           a greek tanker passes through the net of branches to the drag of tractors quarrying a cliff– in its hold, a cargo of marble heads; from orpheus to onassis, the sea has flown one flag: white-barred waves on unalterable blue.   the sky's window rattles at gears raked into reverse; but no stone head rolls in the other dust, in the soil of our islands no gods are buried. they were shipped to us, seferis, dead on arrival.   derek walcott     19:05 publié dans littérature | lien permanent | commentaires (4) | envoyer cette note francofffonies dans une semaine commencera le festival francofffonies ! qui durera jusqu'en octobre. ce festival comprend plus de 400 manifestations, mais fait étrange google ne recense que 475 occurrences de ce titre, comme si la graphie avec ses trois f particuliers n'avait pas été retenue. en effet, on peut supposer que des médias ou des sites extérieurs à la manifestation évoquent l'année de la francophonie. quand on va voir dans les actualités, c'est vide : 3 occurrences (nouvel observateur, france 2, france 3) auxquelles j'ajoute l'humanité, le magazine littéraire, lire, télérama. mais il y a 969 occurrences de la francophonie fort souvent à cause des manifestations qui ont déjà débuté à certains endroits et non à cause des institutions permanentes ou du fait francophone. trois hypothèses : ou bien la graphie a fait un flop gigantesque notamment dans les médias, ou bien la presse attend encore le moment officiel, ou bien la graphie est reprise plus souvent sous la forme d'un logo, donc d'une image qui ne passe pas par le google traditionnel (impossible d'avoir le logo de francofffonie ! avec google images aussi). il y a bien un site central, mais il n'utilise la graphie du festival que dans son nom de domaine et dans un logo.  17:46 publié dans francophonie | lien permanent | commentaires (3) | envoyer cette note oyes il était autrefois à oyes une jeune gardienne d'oies peu souvent oisive parce que lascive elle jouait beaucoup de ses doigts. 16:59 publié dans limericks champignaciens | lien permanent | commentaires (12) | envoyer cette note bootylicious the word beyonce knowles uses to describe her sexy butt has been listed as an official term. bootylicious - taken from the chart-topping hit of the same name by the singer's former group destiny's child - is to be added to the dictionary. tout ça ne nous dit pas quel est le dictionnaire en question. j'ignorais d'ailleurs qu'il n'y en avait qu'un seul en anglais et qu'un mot pouvait devenir officiel dans cette langue. on croirait lire une dépêche française...  16:15 publié dans langues du monde | lien permanent | commentaires (5) | envoyer cette note du côté des djeunz j'ai été attiré par jean véronis sur le nouveau moteur de recherche des skyblogs. j'avoue que j'y ai passé des heures... le précédent était un sous-produit de msn et il ne comprenait pas les opérateurs booléens. fort crispant. le nouveau intègre en outre des corrections. par exemple, si vous tapez lycée jules durand, cela vous amènera aussi des réponses avec licée jules durant. ben oui... l'orthographe des skyblogueurs est un peu aléatoire et on ne sait pas si par exemple saint-brieuc ne sera pas saint-brieu, saint-brieux. le revers de la médaille, c'est que la correction est trop parfaite : en cherchant ma cité avec l'orthographe exacte, je me retrouve avec une foule de blogues qui parlent de son homonyme bourguignonne. le bruit est énorme. mais avec un petit coup de signe moins (-), j'obtiens vraiment des réponses pertinentes, c'est-à-dire avec ou sans l'accent circonflexe, mais surtout avec le s du nom. bon... il y a encore quelques bourguignons qui traînent parce qu'ils ne savent pas écrire le nom de leur ville, quelques champignaciens qui ont dû s'égarer vers le sud avec l'autre graphie, mais ce n'est plus du tout aussi mélangé. la correction doit porter sur une lettre ou une séquence graphique, pas plus, et seulement dans certains cas (pas de confusion entre Épernay, Épinay et Épinal). le gros problème, c'est : est-ce que ce moteur peut intégfer aussi la correction des graphies alternatives destinées à semer les éventuels pisteurs ?   11:51 publié dans la vie des blogues | lien permanent | commentaires (0) | envoyer cette note mercredi, 08 mars 2006 nouvelle définition des maladies mentales "la meilleure solution, c'est sarkozy. il faut passer un pacte avec lui. il doit mettre les formes avec toi et, en échange, tu lui promets de ne pas te représenter et de te prononcer pour lui, le moment venu." chirac : "je n'ai pas confiance. il est fou." monod : "non, il n'est pas fou. juste maniaco-dépressif." voilà ce que l'on peut lire dans ces bonnes (?) feuilles. 19:22 publié dans le français qui se fait | lien permanent | commentaires (0) | envoyer cette note map of the new world archipelagoes   at the end of this sentence, rain will begin. at the rain's edge, a sail.   slowly the sail will lose sight of islands; into a mist will go the belief in harbors of an entire race.   the ten-years war is finished. helen's hair, a gray-cloud. troy, a white ashpit by drizzling sea.   the drizzle tightens like the strings of a harp. a man with clouded eyes picks up the rain and plucks the first line of the odyssey.   derek walcott  18:53 publié dans littérature | lien permanent | commentaires (1) | envoyer cette note l'acolyte capricieux l'acolyte capricieux qu'est le chat, compagnon moins d'x que de sa servante noire. ne faut-il pas que la scène ait son témoin, comme le tableau aura son spectateur ? mais rien, de cette scène dont le centre est la courtisane qui d'une main nonchalante met son sexe entre parenthèses, ne paraît concerner le félin, et l'on se demande dans quel but, s'il ne se borne pas à chercher sur le lit un coin où tranquillement dormir, il va effectuer la tournée d'inspection à laquelle il semble se préparer. du reste, l'important n'est pas ce que ses yeux grands ouverts regardent et dont, dépourvu de parole, il ne pourrait nous faire part, à nous qui le regardons. ce qui compte – pour quelqu'un que pousse à la rêverie cette image de la plus haute galanterie d'il y a plus d'un siècle – c'est que ce génie familier ou suppôt infernal soit là, ayant-droit qui n'a besoin ni d'avoir été convié ni de justifier sa présence, et que sa queue (autre ruban  couleur d'encre) se dresse et ondule comme pour exprimer l'expectative de point d'interrogation.   il s'agit d'un tableau célèbre qui fit scandale. son titre a été masqué dans ce texte. ce titre se retrouve dans celui du livre dont ce paragaphe est extrait. le texte contient par ailleurs un des autres mots présents dans le titre du livre. on a aussi une indication sur l'époque à laquelle notre auteur a écrit par rapport au peintre.    16:25 publié dans les arts et les gens | lien permanent | commentaires (23) | envoyer cette note ici et là il y avait là à illy la litanie à la lily, elle haletait quand elle allaitait, quelles écholalies au lit !   15:57 publié dans limericks champignaciens | lien permanent | commentaires (4) | envoyer cette note dictionnaire des doutes chrystelle barbier consacre un billet au dictionnaire pan-hispanique des doutes. en français, on parle de dictionnaire des pièges ou des difficultés de la langue, parfois de bon usage ou de français correct. la vision des grammairiens français est encore imprégnée de cet esprit normatif où on insiste sur ce qu'il faut éviter. on trouvera dans la note en question un lien vers le site de ce dictionnaire en ligne. 15:41 publié dans langues du monde | lien permanent | commentaires (3) | envoyer cette note fun and bullshit claire et angélique au cadre aérien, jijigue et origo aux portés icariens, mika, spécialiste de l'équilibre, rémi du fil souple, simon de la roue allemande et pierre le funambuliste ont ainsi prévu de réunir six disciplines sous leur chapiteau. je passe sur le fait que cet article utilise sans arrêt le terme abusif circassien. le mot funambuliste est une erreur plus grave : on le trouve à 167 exemplaires dans google. mais ce n'est rien à côté des 470 000 exemplaires de funambule. le terme n'existe pas en français même si la discipline se nomme funambulisme. mais est-ce que cette erreur est due simplement à l'attraction du nom de la spécialité ? pas si simple... l'anglais utilise funambulist.  12:05 publié dans en épluchant l'oignon | lien permanent | commentaires (0) | envoyer cette note raffariniser, juppéiser on connaissait le verbe rocardiser dans le sens de ringardiser et réduire à néant. la connotation péjorative était unique pour les verbes en -iser dérivés de noms d'hommes politiques. pétillon, dans un dessin, offre deux nouveaux verbes formés de la même manière et avec une nuance dépréciative : chirac à villepin : si vous reculez, vous vous raffarinisez... si vous ne reculez pas, vous vous juppéisez... on connaissait raffariner comme synonyme de parler avec des slogans publicitaires en charabia. voilà que le pauvre camelot devient synonyme de pleutre et d'indécis. on constate aussi que le professeur québécois est devenu synonyme de personnage totalement rigide, comme un officier prussien. ce que prouve d'ailleurs cette confidence de villepin qui assure qu'il ne serait pas un premier ministre droit dans ses bottes. c'est étrange que notre grand poète ne songe pas du tout au sens de l'expression belge comme l'employait juppé (être totalement honnête, ne rien avoir à se reprocher) pour dire qu'il n'avait pas fraudé, et qu'il utilise le nouveau sens hexagonal (être buté, borné, arrogant). c'est vraiment gentil envers ses camara, compagnons... 11:44 publié dans le français qui se fait | lien permanent | commentaires (0) | envoyer cette note perlouzes — omar kzabri ne laisse pas transparaître de singes religieux ostentatoires. maroc hebdo international, 10 février. — un corner où une main sourdine aurait traîné sans que l'arbitre s'en aperçoive. l'orne combattante, 23 février. — un compteur, patrick h., assurait l'animation. le courrier de l'ouest, 27 février. — le schéma directeur d'addiction en eau potable se discute encore. corse-matin, 20 février. — quelque 500 secouristes se sont afférés toute la journée. le figaro, 24 février. — par précaution toutes les dindes retrouvées mortes dans l'élevage de versailleux avaient été abattues le jour même. nouvelobservateur.com, 25 février.   je vais revoir la présentation des catégories et notamment celle de la mal-langue : les perles du canard enchaîné vont en sortir et elles auront leur propre catégorie. il y a plusieurs raisons à ça. d'abord, les notes consacrées aux perles deviennent trop nombreuses ; à raison d'un billet par semaine, il y a déjà une trentaine de fils de perles sur le millier de fils divers. j'avais commencé à les reproduire sur l'ancien champignacien sans idée préconçue au départ puisque l'organisation et les thèmes ce blogue avaient été improvisés au fur et à mesure. d'ailleurs, au départ, je donnais les perles avec quelques jours de retard et non le mercredi. j'ai constaté ensuite que le mercredi était le jour où le nombre de visites culminait. cela a été encore plus flagrant le mois dernier où j'ai vu que les visites augmentaient surtout dans l'heure qui suivait la publication de ces perles. la seconde raison, c'est que j'estime que la catégorie mal-langue est vraiment trop abondante par rapport aux autres ; j'ai tenté de corriger cela en diversifiant les sujets, mais je pense que cela donne encore une impression faussée. la pléthore avait déjà été un peu rectifiée lorsque j'ai consacré une rubrique à l'oignon. ensuite, la catégorie mal-langue est souvent plus polémique que vraiment satirique ou ironique, la confusion des registres commence à me déranger enfin, j'aimerais bien pouvoir retrouver dans un seul fichier l'ensemble des titres que j'ai pu utiliser pour les perles car je pourrais me répéter. la nouvelle catégorie sera peut-être un peu bourrative, aussi je pense que j'adjoindrai aux perles du canard de courts billets consacrés à des erreurs de graphie que j'ai relevées dans la presse, sauf l'oignon.    10:00 publié dans revues de presse | lien permanent | commentaires (7) | envoyer cette note mardi, 07 mars 2006 le coloriste ce billet est encore sans catégorie car je vais en créer une quand j'aurai trouvé un titre. il y avait une émission que j'aimais beaucoup sur france-culture, c'était les arts et les gens de pierre descargues. au cours de cette émission, on avait droit à un jeu. j'y ai participé et j'y ai gagné au moins une fois (sans compter les fois où j'arrivais trop tard). je reprends les principes de ce jeu pour une nouvelle série. je donne un extrait d'une œuvre littéraire qui évoque un peintre célèbre. il faut deviner qui est le peintre évoqué et qui est le portraitiste, un écrivain.   À partir de ce moment-là, les critiques les moins malveillants se bornèrent à dire « x est un coloriste, mais il ne dessine point. » il y avait du vrai et en même temps du malveillant dans cette manière de s'exprimer. on avouait que x était un coloriste parce que personne ne peut nier la couleur. la couleur est une chose qui frappe tous les yeux, excepté les yeux des aveugles. puis, on dit d'un homme : « il est né coloriste, » et ce n'est pas une louange ; c'est un fait dont on n'est aucunement forcé de lui savoir gré. il est né comme cela ; comme cela certains marmitons privilégiés, selon brillat-savarin, naissent rôtisseurs ! on n'admet pas que la couleur est une étude, on se trompe ; et la preuve c'est que les élèves de titien, de paul véronèse, de rubens et de rembrandt sont coloristes. tandis que les élèves de m. ingres font gris. mais du dessin, il n'en est point de même ; le dessin n'est pas un don, c'est une qualité, il s'apprend. tout le monde ne peut pas juger du dessin, il faut être anatomiste pour cela. donc, x – c'est chose une fois dite, et on le répétera jusqu'à satiété – x est coloriste, mais n'est point dessinateur. eh bien, voyez le torse de la jeune grecque attachée à la queue du cheval ; et dites-moi si ce n'est point dessiné ? c'est ainsi que certains académiciens disaient à propos des orientales et des feuilles d'automne : « nous lirons les livres de m. victor hugo, mais quand il aura appris à écrire en français. » et qui disait cela ?       23:40 publié dans les arts et les gens | lien permanent | commentaires (17) | envoyer cette note american muse no billboard model but a woman, gaunt, in a freckled print, some bony aunt whose man broke down at the steel mill, whose daughter chews wild grain in some commune in arizona, whose son is wreath of dried corn nailed to the door;   muse of emigrants, walker evan's muse, hugging her ribs, she wouldn't let you in, she'd soon be phoning the state police;   but she has grown so thin, so care-concerned, that wind-burned hollow-face, the way her mouth winces, thin as a stick fence, quiet as cancer. i pity her. i guess i would like her well.   dreamer down afternoon highways– tralways fantasist– through whose transparent profile the meadows and towns revolve, who still believes in the apparition of wingless angels, like that one who stands on the verge of hurtling turnpike thumbing a ride from the surge of ignorant traffic.   derek walcott 17:40 publié dans littérature | lien permanent | commentaires (0) | envoyer cette note son il y avait jadis à son un musicien fou du basson ; du matin au soir, de son ostensoir il nous bassinait sans façons. 16:57 publié dans limericks champignaciens | lien permanent | commentaires (1) | envoyer cette note les blogues de mariage j'avais évoqué les blogues de bébés tenus par les parents, mais j'ai découvert par hasard une autre forme de blogue à l'énonciation singulière. ce sont les blogues de mariage, ils sont fort nombreux. ils sont un peu particuliers parce qu'ils ont une durée de vie limitée : ils doivent s'achever après le grand événement. certes, il y a quelques blogues consacrés à la journée de cérémonie et à la fête, écrits après coup pour le souvenir, mais en général ils sont programmés pour ponctuer toutes les étapes jusqu'au grand jour. chaque détail donne l'occasion d'un billet particulier : les dragées, les passages bibliques à lire, la liste de cadeaux, le plan de table, les cartons d'invitation, le choix d'un dj, d'une salle de réception, le choix des témoins et enfants d'honneur... on ne nous épargne aucune des photographies des différentes alliances ou des différents voiles qui auraient pu être choisis. on voit même des choses qui normalement ne doivent être dévoilées qu'à la dernière minute : la robe de la mariée, le costume de monsieur. on y évoque aussi les mariages des proches ou des parents qui semblent tous avoir lieu durant les mêmes périodes, les visites au salon du mariage, les rencontres avec monsieur le curé. comme si en fait il s'agissait de faire participer à la préparation qui s'étale sur des mois entiers. il y a quelques rares blogues qui développent sur le sens sacré des rituels ou bien le sens historique, mais en général il s'agit bien de marquer un temps et chaque instant dans une durée. c'est fort étrange puisque la plupart des autres blogues de diaristes ont soit un côté intemporel, soit un côté éphémère, spontané, ponctuel. le second aspect qui m'a retenu, c'est l'énonciation personnelle : il y a des blogues à la première personne, des blogues collectifs où chacun garde son identité (en signant différemment ou en écrivant avec d'autres marques), mais là c'est la fusion. j'ai vu peu de blogues où quelqu'un tenait le clavier seul et même si c'est une personne seulement qui écrit c'est presque tout le temps nous et on, avec une signature conjointe. cela crée parfois des situations un peu étranges comme lorsqu'eugénie parle de sa visite à la couturière et signe alfred et eugénie. parfois cela ressemble à de l'écriture à deux mains, parfois ce n'en est pas de toute évidence, mais le pluriel domine malgré tout et j'ai vu peu de blogues tenus explicitement seulement par la future madame même si on la sent plus souvent derrière. graphiquement, ces blogues se ressemblent aussi beaucoup : fond blanc ou rose pâle, un peu de mauve et de bleu pâle. on se croirait au pays de candy, il y a même souvent des petits cœurs qui se promènent. ce sont des objets un peu originaux dans la blogosphère puisque cela tient lieu à la fois de carnet de bord, d'album-souvenir, de correspondance avec la famille, de projet et de livre clos à un moment x. c'est nettement moins dérangeant que les blogues de bébés, mais je cale quand même sur l'emploi du pluriel.   16:50 publié dans le français qui se fait | lien permanent | commentaires (2) | envoyer cette note barbarismes je ne suis pas d'accord avec l'idéologie grossière qui sous-tend ce texte et avec ses conclusions ou ses réquisitoires assez caricaturaux, mais cette phrase me semble plus pertinente que les autres : « inutile de s'étendre sur l'usage du mot "juif" dans les couloirs de nombre d'écoles depuis de nombreuses années. il est une insulte en soi qui ne nécessite même pas de lui accoler d'adjectif dépréciatif. » la suite verse dans un mauvais procès où on cherche des coupables imaginaires à grands coups de stéréotypes, mais j'ai été frappé de voir que si un stylo ou un ordinateur ne fonctionnait pas ou mal, il était juif, feuj pour beaucoup d'adolescents. 15:19 publié dans le français qui se fait | lien permanent | commentaires (1) | envoyer cette note lundi, 06 mars 2006 algologie a partir du 4 mars, cette algue est l'objet d'un premier colloque panafricain réunissant à agharous (niger) "algoculteurs", médecins et chercheurs d'une dizaine de pays. le monde utilise des guillemets, mais il existe déjà 176 algoculteur, 35 algoculteurs, 75 algocultrice (surtout adjectif), 4 algocultrices, 796 algoculture, 13 algocultures. et comme cela se retrouve sur des sites fort officiels, ce n'est pas un simple jargon ou une création sauvage. le mot algoculture figure dans le dhlf et est attesté depuis 1972. mais la chose semble aller moins de soi, d'où des guillemets de précaution face à ce que l'on ressent comme un néologisme trop récent. 20:48 publié dans le français qui se fait | lien permanent | commentaires (1) | envoyer cette note g anymède, u ranie, i o, l aede, l éandre g anymède, u ranie, i o, l aede, l éandre, e ron, m yrrho, e née, t aonyce, t hétis, e lucie, d anae, e rigonne, u roris, a ctéon,  u damie, d orillée, e vandre :   le ciel, les nourrissons, jupiter, l'herbe tendre, les flots, le feu, l'enfant, la mort, le roc crétis, l'essourdement, les fleurs, l'or, l'enfer, le tapis, les chiens, l'horreur, les nuits, contents les ont pu rendre.   moi ixion, sans elle absent, d'elle martyre, je ressemble à celui qui à la chaîne tire, lui, sa rame, sa nef, sur des rocs périlleux.   je fais ainsi de moi, n'aimant que l'espérance. j'aime un monde de gens, une sujette enfance. qu'en dites-vous ? ne suis-je en amour malheureux ?   christofle de beaujeu  19:10 publié dans littérature | lien permanent | commentaires (0) | envoyer cette note selles il y avait jadis à selles un cavalier jamais en selle : de grosses coliques très néphrétiques l'envoyaient toujours à la selle.     17:00 publié dans limericks champignaciens | lien permanent | commentaires (6) | envoyer cette note la syntaxe de maître d'hôtel (2) vu ce menu : noix de saint-jacques et endives au parfum de méditerranée. je suis resté un peu interdit. qu'est-ce que cet ingrédient : la méditerranée ? une recherche dans google m'a montré que la construction au parfum de est fort employée par les auteurs de recettes pour indiquer un condiment ou une garniture, du basilic, du citron, du citron, de la noix de coco, des truffes, de l'estragon, etc. bon... c'est un peu redondant, on se doute que l'ingrédient ajouté se contente de parfumer, mais il faut que ce soit bien clair pour le client que ce n'est pas un aliment essentiel. reste la méditerranée. des herbes aromatiques et si oui lesquelles, de l'huile d'olive, du rosé de provence ou du chianti ou un vin turc, grec, de la feta, du fromage de chèvre corse, du parmesan ? c'est vaste et divers la méditerranée. 16:52 publié dans le français qui se fait | lien permanent | commentaires (1) | envoyer cette note dimanche, 05 mars 2006 belle qui d'un regard belle qui d'un regard, en traversant la rue, m'as fait suivre une lieue après toi, forcené, hélas ! ma chère amour, quel coup tu m'as donné ! y a-t-il de tels dards en cette belle vue ?   je ne t'ai, mes amours, qu'une seule fois vue, je ne sais qui tu es, dont je suis étonné. qu'allais-je faire là, quand je suis retourné où à mon grand malheur nous t'avons aperçue ?   encore qui pis est, je n'ai plus d'espérance de savoir qui tu es. y a-t-il quelque espérance qu'à paris l'on te puisse en te cherchant trouver ?   c'est un monde confus de filles et de femmes, c'est où amour et princesses et dames. si faut-il mourir, ou bien te retrouver ?    christofle de beaujeu 18:52 publié dans littérature | lien permanent | commentaires (0) | envoyer cette note la sotte il y avait à la saulsotte une jeune fille sossotte qui perdait les eaux en portant ses seaux car on lui troussait sa culotte.   16:42 publié dans limericks champignaciens | lien permanent | commentaires (2) | envoyer cette note mobilibus c'est le nom d'un moyen de transport pour des personnes à mobilité réduite (handicapés, accidentés, personnes âgées). mais un bus, c'est mobile, non ? oui, mais ce bus doit rendre mobiles des personnes. ben... c'est déjà le cas des autres bus, non ? oui, mais ces personnes sont à mobilité réduite. ben... on pourrait croire que cela s'adresse aux personnes à mobilité normale aussi... vous vous moquez de nous ! loin de moi cette idée.  12:27 publié dans en épluchant l'oignon | lien permanent | commentaires (0) | envoyer cette note la grippe des chiffres je ne sais si vous avez remarqué les hésitations au sujet de la graphie du sudoku. quand on regarde les revues ou les grilles publiées à droite et à gauche, on a affaire à plusieurs transcriptions : sudoku (nettement majoritaire, 90 % des occurrences dans google francophone), mais aussi su doku, sū doku ou sūdoku pour des magazines (avec une longue, sans doute due au choix de la police) et sû doku (avec un accent circonflexe) dans wikipedia. le nom est formé de deux parties, sû pour chiffre , doku pour unique, mais on dirait que toutes les combinaisons sont utilisées avec l'emploi des majuscules présentes ou non. cela permet des titres différents, mais enfin... la plupart des termes composés japonais courants en français sont agglutinés ou soudés. plus étrange encore, la page sur le sudoku dans wikipedia est devenue modérée, sans doute à cause de débordements. encore plus étrange, le médiateur du monde consacre entièrement sa dernière chronique au sudoku et le journal envisage de revoir la maquette de la page à cause de ce jeu. fort inquiétant tout ça... 11:56 publié dans langues du monde | lien permanent | commentaires (5) | envoyer cette note familiarités j'avais évoqué autrefois dans fllf la constatation d'un linguiste à propos de la désignation des pères et des mères : de plus en plus d'adultes ont tendance à parler des papas et des mamans lorsqu'ils s'adressent à des adultes. c'est un phénomène essentiellement oral, il n'affecte pas les couches populaires, mais d'abord des milieux aisés, cultivés, urbains. j'avais cité alors deux exemples de ministres qui avaient utilisé ces termes, l'un dans une tribune de presse, l'autre au cours d'un entretien à la radio. pourquoi est-ce que j'en parle ? parce qu'aujourd'hui 5 mars, c'est la fête des grands-mères, je m'en suis aperçu chez mon buraliste à cause d'une affichette vantant la fête des mamies. glups... je passe sur le côté commercial de l'opération qui fait le bonheur des marchands de cartes, de chocolat, de foulards, de fleurs (mieux vaut encore le tableau de fèves, le collier de nouilles, le pied de lampe en coquillages et l'abat-jour en boîtes de fromage). je passe aussi sur les origines pétainistes de la fête des mères. est-ce que la fête des mamies est si répandue ? non, si l'on en croit google, mais cela peut être plus présent dans les discours oraux. — fête des grands-mères : 921 000 ; fête des mamies : 9 820 ; des mamys : 15 ; des mammies : 4. mais il y a des occurrences croisées. le premier lien pour grand-mère renvoie à mamie en titre.  — fête des mères : 1 480 000 ; fête des mamans : 31 800. — fête des pères : 952 000 ; fête des papas : 14 400. — fête des grands-pères : 159 ; fête des papys : 20 ; des papies : 1.    mis à part le cas des grands-pères fort peu fêtés, les occurrences familières concernent moins de 2 % de l'échantillon. toutefois, je ne crois pas que le phénomène soit marginal, le texte de ce buraliste ne se trouve pas dans google. j'avais fait un petit relevé plus complet il y a deux ans. j'ai vu aussi fête des grands-mères et des mamies. pourquoi ? parce que cela traduit aussi une réalité sociale dans le cas des familles recomposées, la mamie n'est pas la grand-mère biologique ; cela peut correspondre aussi aux situations de gardes d'enfant ou d'adoption, la mamie n'étant pas la mère mais remplissant son rôle. dans le cas des pères et des mères, on a bien affaire à un comportement petit-bourgeois, mais dans celui des grands-pères et des grands-mères, il y a une foule de situations familiales parfois complexes. en tout cas, je crois que l'observation de l'emploi des termes familiers ou de la naissance de nouveaux termes familiers (parfois issus de l'anglais, de l'allemand et d'autres langues ou parlers régionaux) par la formation de liens familiaux nouveaux est fort révélatrice à la fois des changements sociaux et des changements de mentalité.  10:53 publié dans le français qui se fait | lien permanent | commentaires (3) | envoyer cette note samedi, 04 mars 2006 portrait d'un terroriste si vous croisez cet individu dans la rue, n'hésitez pas à appeler la police, la gendarmerie ou la permanence de l'ump (le numéro est le même), parce qu'il risque potentiellement de produire de graves dangers virtuels envers nos compatriotes de la civilité et de la ruralité, sans oublier ceux d'outre-mer et d'outre-quiévrain ou outre-manche. ce criminel récidiviste est fiché de longue date par interpol, il figure sur la liste des personnes recherchées par le tpi, mais il continue à se promener avec des armes de destruction massive comme l'atteste ce document issu d'echelon. 19:30 publié dans carabistouilles | lien permanent | commentaires (10) | envoyer cette note helvetia le directeur de la société d'astronomie, markus griesser, a précisé que le choix de ce nom ne relevait pas du nationalisme et que, comme le nom de la suisse s'écrit différemment dans les quatre langues nationales, il avait choisi l'expression neutre d'"helvetia", perpétuant ainsi une tradition du xixe siècle qui accordait un nom féminin à tous les astéroïdes. voilà ce que dit la dépêche ap. comme si helvetia n'était plus employée en suisse. la forme latine est neutre parce qu'elle a été choisie par les suisses pour leurs institutions. il y en a qui penchent pour switzerland, mais on peut pas les déclarer comme vraiment neutres, plutôt comme très engagés dans un combat personnel et idéologique. 18:47 publié dans langues du monde | lien permanent | commentaires (0) | envoyer cette note l'on a blâmé ronsard l'on a blâmé ronsard d'avoir, vieil sacrilège, un bouc noir immolé, l'ayant voulu aimer. je dis que le menteur qui l'osa diffamer lui-même aurait bien fait comme oris de liège.   cet oris plein des feux de sa mignarde vierge, furieux, à minuit, commença de nommer tout ce qui fut d'affreux en l'argolique mer, tête nue, pieds nus, tenant en main un cierge.   en desservant ainsi de son feu père l'âme dont le corps regretté gisait sous une lame, répandit, murmurant, du vin, du miel, de l'eau,   et du sang épuré de quatre brebis pleines, maints caractères saints pourtraits sur les arènes, et pour dernier présent trois pots de lait nouveau.   christofle de beaujeu 18:22 publié dans littérature | lien permanent | commentaires (0) | envoyer cette note cuves il y avait jadis à cuves un gars qui baignait dans l'étuve toute la journée pour bien décuver, mais alors pour tous que d'effluves !  16:38 publié dans limericks champignaciens | lien permanent | commentaires (1) | envoyer cette note 4×4treux non contents de démolir les trottoirs, les chemins ruraux, le code de la route, la sécurité des piétons, des cyclistes ou des autres automobilistes, l'air des villes, les propriétaires de 4×4 démolissent aussi la langue française ! « il est la cheville ouvrière de la résistance des « 4x4treux » rémois comme ils se nomment eux-mêmes et qui s'est organisée sur internet. forums de discussion, sites spécialisés, la révolte gronde sur la toile. » ce mot est un monstre tout comme l'est d'ailleurs l'engin ! google me trouve plus de 1 400 4×4treux contre moitié moins de 4×4eux, tout juste un peu moins mal formé. mais s'il faut demander à de telles personnes de se servir de leurs deux neurones ou de penser aux règles... 13:05 publié dans en épluchant l'oignon | lien permanent | commentaires (3) | envoyer cette note nationalisation et privatisation la présentation de la fusion entre gdf et suez est pour le moins confuse. passons sur le fait que le gouvernement revienne sur une loi votée dix-huit mois plus tôt et s'assoit sur ses propres principes. passons sur l'évocation d'un patriotisme économique qui est brandi juste avant que l'on nous dise que les négociations avaient déjà eu lieu bien avant. passons sur une opa qui était menée de concert avec l'autre grande entreprise de l'eau, veolia, qui a d'abord démenti son rôle tant que l'on accusait les méchants italiens, ces sales étrangers même pas aussi bons européens que les autres. passons sur la mainmise par suez de l'industrie nucléaire belge qui est normale alors que la mainmise d'une entreprise étrangère sur l'industrie nucléaire française d'edf serait anormale. passons sur toutes ces contradictions, rectifications, dénégations. on assiste à la naissance d'un monstre par un procédé que l'on ne sait pas très bien nommer : il ne fallait pas dire que gdf était privatisé, mais le pdg de gdf crache enfin le morceau : on privatise gdf même si l'État conserve une minorité de bloquage et même si en fait l'entreprise publique était déjà en partie privatisée. c'était d'ailleurs le discours tenu en général dans la presse : les résultats entre nationalisation de suez, nationaliser suez et privatisation de gdf, privatiser gdf montrent bien que cela a été perçu comme une privatisation, à l'exception notoire des Échos englués dans l'idéologie. est-ce si compliqué de mettre les mots justes sur les choses lorsqu'ils contredisent les intentions proclamées et que les tours de passe-passe se voient au grand jour ? en tout cas, c'est un grand moment de théâtre de... boulevard ? de patronage ? de guignol ?  12:25 publié dans le français qui se fait | lien permanent | commentaires (0) | envoyer cette note en perce entendu à la radio publique la perce pour parler de la pratique du piercing. un gouglage sur les pages francophones ne me montre pas d'emploi de ce substantif dans ce sens parce ce que 1) on parle de la perce d'un tonneau ou d'une flûte et non d'une partie de l'anatomie ; 2) la est alors pronom et perce verbe. ce dernier cas est d'ailleurs meilleur puisqu'il évacue l'anglicisme piercer. mais enfin ! pourquoi se compliquer la vie alors que le substantif ancien pour le fait de percer les oreilles ou tout autre endroit du corps est perçage ? on réinvente la roue... le suffixe -age indique aussi bien l'action que le résultat et donc l'état. la forme anglicisante est une sorte d'euphémisme destiné à ne pas employer le terme français trop évocateur et trop réaliste ; il y a une prétendue mélioration par la prise de distance avec le perçage traditionnel. l'anglicisme n'est donc pas forcément un simple effet de mode ou de marquetinge, mais une sorte de différenciation illusoire. 10:51 publié dans le français qui se fait | lien permanent | commentaires (1) | envoyer cette note 1ventif c'est le slogan d'europe 1 à l'occasion de son changement de logo, de la mise en place de nouvelles rubriques consacrées aux blogues et au multimédia, du lancement de podcasts. on ne peut dire que les pubeux aient été fort créatifs avec cette graphie simili-sms (d'ailleurs fort étrangement absente de la toile : 1ventif, 4 occurrences et aucune autre forme marquée). assimiler blogues et orthographe fantaisiste du fait de la présence massive des skyblogs est une erreur : ceux-là ont une durée de vie très limitée (entre un jour et trois mois), ils ne sont pas actifs pour la plupart, ils sont souvent effacés ou continués ailleurs. et si l'on se penche un peu sur les blogues qui existent dans la durée ou qui ont de l'influence sur les autres, ils sont rédigés dans une orthographe classique (parfois avec des erreurs certes, parfois avec des préciosités ou des guiqueries) et ils sont loin de faire dans le raccourci.      10:22 publié dans la mal-langue | lien permanent | commentaires (3) | envoyer cette note vendredi, 03 mars 2006 des caractères bien trempés il y a de l'eau dans le gaz (si je puis dire) entre les fachos, selon le monde : « "il existe 5 000 bleus, mais c'est celui du fn que le mpf utilise pour son site. même chose pour les caractères", insiste wallerand de saint-just, l'avocat du fn. » c'est marrant... la police de caractères utilisée par le fn et le mpf est justement l'une des moins utilisées sur la toile. on ne peut la voir nulle part ailleurs. quelle étrange coïncidence ! cela ne peut être que le fruit d'un complot.  22:44 publié dans carabistouilles | lien permanent | commentaires (3) | envoyer cette note o nuit où je me pers o nuit où je me pers, ténèbre affreux et sombre, pourquoi durez-vous tant ? faites place aux flambeaux que vous tenez là-bas arrêtés sous les eaux, pour rendre à mon malheur plus obscure votre ombre.   j'aime mieux demeurer pour jamais sans encombre, entouré de silence, entre ces deux tombeaux, que d'être en rien tenu à ces deux soleils beaux, deux soleils, mais deux nuits, semblables à vous, ombre.   je veux mourir plutôt qu'invoquer la lumière de tes yeux trop luisants, en frappant la chaudière du prêtre au sacrifice en la nuit étonné,   mais je désire bien publier leur rudesse, et la peine qu'ils m'ont pour leur plaisir donné, feignant de m'acquérir une douce maîtresse.   christofle de beaujeu    19:54 publié dans littérature | lien permanent | commentaires (0) | envoyer cette note Élan il était jadis à Élan un veneur avec plein d'allant, mais original : c'était l'orignal qu'il voulait, ou alors l'élan.   16:15 publié dans limericks champignaciens | lien permanent | commentaires (1) | envoyer cette note bloqué une nuit dans le grevisse le rédacteur de cet article semble avoir de curieux problèmes avec les participes passés, je ne donne qu'un seul exemple d'un texte qui fourmille d'erreurs : « je me suis sentie abandonnée. heureusement que les routiers ont étés sympas ! » on a là l'absurdité d'un emploi passif du correcteur orthographique : le participe passé du verbe être est toujours invariable, mais le mot a sans doute été pris pour le substantif dans des étés. 16:06 publié dans en épluchant l'oignon | lien permanent | commentaires (1) | envoyer cette note propageur ce mot figure dans un titre de libération : voyageurs oui, propageurs ? ce terme n'existe pas, c'est un barbarisme pour propagateur. le mot est issu du latin classique propagator, mais il pouvait être trouvé en songeant à sa formation : il est issu d'un verbe en -ger, lequel sert à former un nom d'action en -ation : propagation. en revanche, les verbes en -ger qui n'ont pas de nom d'action en -ation ne peuvent former un nom d'agent en -ateur : nager nageur ; manger, mangeur ; songer, songeur. et pour les actions en -ation : navigation, navigateur ; interrogation, interrogateur ; négation, négateur. certes, il existe des exceptions : fabrication, fabricant. mais il est étrange que les titres ne passent jamais au correcteur automatique qui aurait découvert immédiatement l'erreur malgré ses imperfections.   15:55 publié dans la mal-langue | lien permanent | commentaires (1) | envoyer cette note orthographe allemande les ministres de la culture des différents pays, cantons et régions germanophones ont décidé de réformer la réforme de l'orthographe allemande afin de tenir compte des habitudes. la réforme de 1996 est refusée par des éditeurs et des grands journaux. il risque donc d'exister trois normes de l'allemand si la nouvelle réforme ne supplante pas l'ancienne dans certains pays. 08:41 publié dans langues du monde | lien permanent | commentaires (7) | envoyer cette note jeudi, 02 mars 2006 l'attente ce mot court contient la longueur du lent martyre, de l'angoisse, qu'envenime encore et qu'empoigne l'horrible doute épilogueur.   l'attente ! comme elle nous froisse et nous rend noir pronostiqueur ! en faut-il si peu pour que s'accroisse le battement de notre cœur ?   chez nous tous sans cesse expectant le frisson règne. où va pourtant la pauvre inconséquence humaine ?   toujours anxieux du futur, on attend ce qui n'est pas sûr, on n'attend point la mort certaine.   maurice rollinat 18:56 publié dans littérature | lien permanent | commentaires (3) | envoyer cette note termes il y avait jadis à termes un établissement de thermes romains. mais les bains sont pour les urbains ! disait-on pour y mettre terme. 16:08 publié dans limericks champignaciens | lien permanent | commentaires (8) | envoyer cette note jugement gems la cour d'appel de versailles vient de confirmer la condamnation de la société et l'oblige à fournir des documents internes en français. 11:29 publié dans francophonie | lien permanent | commentaires (2) | envoyer cette note en uruguay, la pâte à papier fait tâche c'est un titre de libération. il s'agit de la construction de deux usines – bientôt trois – de fabrication de papier sur le fleuve uruguay, à la frontière avec l'argentine. mais non, l'article ne parle pas des emplois induits. il évoque au contraire la pollution des eaux par le chlore. alors tâche ou tache ? 11:06 publié dans la mal-langue | lien permanent | commentaires (1) | envoyer cette note qu'est-ce que la francophonie ? lire consacre aussi un dossier à la francophonie après le magazine littéraire. on y apprend que valéry ne peut pas être un écrivain francophone puisqu'il est français... on aurait pu ajouter blanc, européen. 00:19 publié dans francophonie | lien permanent | commentaires (0) | envoyer cette note mercredi, 01 mars 2006 la métamorphose la vermine folle et ravie de moutonner sur un tel corps murmurait : va, je suis encor l'essence même de ta vie.   quelle que soit son importance après sa mort l'homme est mangé par celle qui l'avait rongé pendant toute son existence.   je suis l'objet du pire effroi, de la suprême horreur. pourquoi ? car voici comment se termine   ici-bas le sort de chacun son âme dès qu'il est défunt se métamorphose en vermine.   maurice rollinat 18:41 publié dans littérature | lien permanent | commentaires (0) | envoyer cette note de l'importance de l'orthographe amis faussaires, il est important de maîtriser l'orthographe avant de vous lancer dans la fabrication de faux-passeports ou de fausse-monnaie ! ce conseil vaut aussi pour les maîtres-chanteurs, rédacteurs de lettres anonymes. sachez que le crime ne paie que si l'on a été un bon élève ! 16:28 publié dans carabistouilles | lien permanent | commentaires (3) | envoyer cette note faux il y avait jadis à faux un imprimeur faisant des faux- billets de cent francs. À tous les offrant, il termina sur l'échafaud. 15:51 publié dans limericks champignaciens | lien permanent | commentaires (1) | envoyer cette note orientation après quelques jours dans la vie d'hitler perché au sommet des alpes bavaroises dans son repère de berchtesgaden (moloch, 1999), après la maladie et la déchéance politique de lénine dans la russie bouleversée des années 20 (taurus, 2000), alexandre sokourov s'attaque à la figure d'hirohito, empereur du japon qu'il ausculte à la charnière de son règne, au moment de la reddition face aux américains en 1945. il y avait belle lurette alors qu'hitler avait perdu le nord. cela dit, l'erreur est un classique du genre. 11:29 publié dans la mal-langue | lien permanent | commentaires (0) | envoyer cette note conchyliologie — chaud-froid de chocolat. 30 g de caca. figaro tv, 19 février. recette d'alain ducasse. — célèbre dans son rôle de bafouilleur dans “le tripoteur”. le télégramme, 15 février. — s'entretenir et se former, échanger avec ses paires sans se faire des nœuds au cerveau. la presse de vesoul, 16 février. — animaux divers. boa constructor. le p'tit bergeracois, 5 février. — saint-jean-pied-de-porc dans l'arrière-pays basque. centre france, 19 février. — repas de chevaux blancs, salle des douits, à 12 h 30. la presse de la manche, 9 février. — nous voudrions désormais que les réservataires viennent chercher leurs timbres tous les trimestres et pas tous les trois mois. l'Éveil de lisieux, 15 février. — je vais passer deux jours au lit avec beaucoup de kiné. carole montillet, l'humanité, 16 février.   10:12 publié dans la mal-langue | lien permanent | commentaires (2) | envoyer cette note   créer un blog sur haut et fort  | votre blog gratuit   les derniers blogs mis à jour | les dernières notes publiées | les tags les plus populaires déclarer un contenu illicite | conditions générales d'utilisation  | hautetfort est une marque déposée de la société blogspirit  | créez votre blog !

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