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jeudi 27 septembre 2007
l’école au moyen âge
in the old medieval parisian tower of jean-sans-peur, you can see now an exhibition on the medieval school system. mainly for boys, usually since the age of 3, the teacher (only male) taught alphabet, reading aloud and counting up, necessary to look after sheep. for university, you would have been 10 at least and the gcea-level (baccalauréat) could not come before the age of 14.
la tour jean-sans-peur présente, jusqu’au 4 novembre 2007, une exposition sur « l’école au moyen-âge ». elle a été préparée par danièle alexandre-bidon, historienne, ingénieur d’études à l’ecole des hautes etudes en sciences sociales et auteur de « la vie des écoliers au moyen-âge », éd. du sorbier, 2000. cette exposition n’est pas une « grande manifestation » mais fait partie de ces présentations thématiques très bien faites, professionnelles et instructives, qui sont le charme de paris lorsqu’on sait fouiner.
réduite mais dense, elle présente sur des panneaux flottants différents types d’élèves et d’écoles, des petits à l’université, le matériel de classe, les disciplines et le rythme scolaire. on apprenait à déchiffrer les lettres en 3 mois, dès 3 ans, et à calculer en 4 mois, ce qui était très utile aux petits bergers pour compter les moutons. on ne confiait en effet jamais un troupeau avant l’âge du calcul ! la méthode d’apprentissage de la lecture était celle du b-a ba.
l’école concernait surtout les garçons et un maître ne pouvait enseigner qu’à des garçons. mais elle n’était pas fermée aux filles, qui pouvaient apprendre avec une femme, si elles en avaient le loisir. les durs travaux faisaient parfois des filles des garçons manqués, en témoigne jeanne d’arc. christine de pizan fut exemple d’une femme lettrée du temps, auteur de livres à succès. mais la pesanteur traditionnelle vouait surtout les femmes à la maternité, et cela ne nécessitait point d’école.
l’apprentissage commençait très tôt dans les familles, vers 8 ans pour les potiers, mais il fallait attendre d’avoir quelques muscles pour devenir rémouleur. la plupart des apprentis pour les métiers délicats ou difficiles n’avaient pas moins de 14 ou 15 ans. il fallait de 3 à 6 ans pour sortir de l’apprentissage. mais ce n’était pas le bagne : souvenons-nous qu’un jour sur trois était fête, au moyen-âge.
doué, on pouvait entrer à l’université à 10 ans, passer le baccalauréat à 14 ans, mais on était obligé d’attendre au moins 1 an pour passer la « licence », autorisation qui permettait d’enseigner. on étudiait par terre, assis en tailleur sur des bottes de paille, tandis que le professeur tenait dur comme fer à sa chaire – afin de faire lever les yeux aux élèves, en signe de respect. les profs pouvaient sans vergogne fouetter nus les élèves (c’était « le bon temps » ?), mais il leur était quand même déconseillé de « blesser jusqu’au sang » ou de « casser un membre » (c’est dire les mœurs du temps…) la baguette de bouleau, qui cingle en laissant peu de traces, était donc l’instrument privilégié de l’enseignant.
pas de livre (chaque manuscrit valait un troupeau), le but de l’éducation était de maîtriser l’art de la parole. les trois arts qui formaient le trivium étaient la grammaire, la rhétorique et la dialectique uniquement oral, le bac avait lieu à pâques, tandis que la maîtrise se soutenait à l’été. dans une cave de la tour jean-sans-peur, une étroite salle de classe médiévale pour gosses de riches est restituée de façon vivante.
jean-sans-peur, duc de bourgogne et rival alors du faible roi de france, gouvernait depuis son hôtel parisien. c’est à l’intérieur de celui-ci qu’il fit construire la haute tour qui subsiste, de 1409 à 1411. elle était destinée moins à la défense qu’au prestige : elle abritait en effet les salles de conseil. jean n’a pas eu peur de faire assassiner son cousin louis d’orléans, frère du roi charles vi. ce meurtre a déclenché la guerre civile entre armagnacs et bourguignons, partisans du roi et partisans du duc. comme on ne récolte que ce qu’on a semé, jean-sans-peur sera lui-même assassiné à montereau en 1419. les « guerres de religions » ont été - et restent encore - une exception française parfaitement archaïque.
le reste de la tour présente donc une habitation médiévale avec grand escalier à vis sur le modèle du louvre de charles v. on notera tout spécialement le célèbre décor végétal flamboyant de sa voûte d’escalier, ou s’entrelacent dans la pierre branches de chêne, lianes de houblon, et fleurs d’aubépine. les chambres de la tour, qui se visitent, ont chacune des latrines à fosse. les pièces servaient de lieux privés multi-usages : chambre la nuit, cabinet de travail la journée, pièce à manger ou à recevoir. il suffisait de tirer les courtines du lit, où chacun dormait nu, ou de dresser la table, sur tréteaux.
venus avec maman, les jeunes enfants du mercredi, débraillés par le mélange saisonnier du dehors venté et de la moiteur à l’abri, sont fort intéressés par cette vie spartiate, communautaire et protégée de la tour. jusqu’à 13 ans, un livret-jeu leur est offert pour la visite.
visiter la tour jean-sans-peur à paris
vendredi 13 avril 2007
le printemps de paris
some pictures on spring in paris where kids are like birds.
they maybe are the true people of france – the future one in fact. is it a dream ?
en france, le peuple n’est pas sûr de lui et dominateur ; ce sont les élites qui le sont. le peuple laisse dire et la vie reste là, pas toujours simple mais plutôt tranquille. il suffit, comme partout, d’observer les gamins. ils sont les moineaux de paris même si, en cette vacance pascale, ils viennent beaucoup d’ailleurs. mais c’est l’un des secrets de paris que de les convertir. en quelques jours, la ville les apprivoise, les façonne à son espace. les gamins sont comme les oiseaux, ils chantent quand tout va bien et que le soleil brille.
si l’automne les renferme, le printemps les ouvre et les pousse à sortir. c’est alors une profusion de vie qui fait aimer paris, être à l’unisson de la grande ville. alors que l’arbre exotique des tuileries se pare de ses plus fortes nuances lilas, les gamines et les gamins vont en robes légères ou polos pâles. certains ont gardé encore le jean en veste contre les vents coulis ; d’autres ont envoyé tout balader pour faire venir l’été.
on joue, on rit, on observe. le gamin glisse sur la planchàroues pour sentir l’air à ses joues. la gaminette reste muette, émerveillée devant le peintre de hasard qui œuvre à grande pâte sur la passerelle, irradié de soleil dessus, dessous et tout autour. la tour eiffel au loin dresse son dard phallique dans une brume vague, hamiltonienne.
une jeune fille lui tourne le dos, dépouillée pour tenter les rayons de sa pâleur endive. elle dessine l’île en face, qui fend en éperon le flot roulant vers la mer.
trois adultes y sont assis dans la verdure. le plumet des pampas qui les ombre fait ressortir les trois couleurs nationales qu’ils ont curieusement assemblées : bleu et rouge de paris ensemble, le blanc rejeté vers l’intérieur, côté hampe du drapeau.
le bleu, le blanc, sont les couleurs préférées des vêtements français, dirait-on. un tantinet bas bleu ou tentés par le blanc virginal. pureté, innocence, rayonnement – c’est ainsi que les veulent les parents quand ils enveloppent leurs rejetons dans le coton. l’un d’eux passe, tenant la main de chacun de ses deux géniteurs. je souris à l’idée qu’à gauche il entrelace ses doigts à ceux de sa mère marie-ségolène tandis qu’à droite son père nicolas l’a saisi fermement au poignet. grand frère françois, 14 ans, vêtu de rouge et bleu virevolte alentour tandis que sa sœur marine, dans les 12 ans, tout en noir austère, absorbée, reste en arrière, en quête d’une improbable identité qui se bouleverse.
un ado blond la regarde, laissant ses yeux sur elle un moment assez long. plus âgé, vigoureux, blé de souche, il contemple la france d’aujourd’hui en rêvant à demain.
un petit, vif argent et trop vêtu, joue à chat avec sa petite. il saute la barrière qui régule le stationnement, s’y enroule tout le corps comme un athlète à la barre, court le trottoir ici, et là, se retourne, évite la patte rapide de la chatte qui voudrait le faire chat, tout à son monde restreint, à son énergie immédiate.
ce sont là les gamins à paris, cette énergie micro qui ne demande qu’à servir.
que le couvercle de la trop mince élite, jalouse en privilèges, s’effrite ou saute et les français seront comme les autres : primesauts, enthousiastes, prêts à tout. vernis de la sagesse de verlaine. et toi, lecteur ?
la vie est là, simple et tranquille,
cette paisible rumeur-là vient de la ville.
le ciel est par-dessus le toit, si bleu, si calme…
dis, qu’as-tu fait, toi que voilà, de ta jeunesse ?
mercredi 14 février 2007
paris croque-note
a new blog is born, a new “favorite” for my blog: paris croque-note. living in paris or not, you will discover, day after day, the wonders of a capital, the city of the french, the essence of the gallic people.
en ce jour de renouveau végétal et des couples d’oiseaux, en ce jour de l’an amoureux, cher lecteur/lectrice, faut-il qu’il t’en souvienne : la joie venait toujours après la peine. je voudrais te présenter un « coup de cœur » (en français dans le texte). c’est en effet un biais français que de voir aussi avec le cœur. pascal n’est pas moins de gaule que descartes.
voici donc un nouveau « favori » : « paris croque-note », écrit à deux mains (ou clavioté à quatre). mister et miss terre sont bien mystérieux. autant qu’une île. vivent-ils dans cette ile de la cité ? peut-être pas, mais ils en font leur centre. qu’il s’agisse du jambon-beurre (le must est à la « flûte gana »), des invalides, des apaches de craonne ou du théâtre de verre, vous ferez avec eux nombre de découvertes. si zazie ne court plus dans le métro en sprague mais se celluloïde au lux ces derniers temps, louis xiii y reste, lui, sous le pont-au-change, près du pauvre philibert, et sarah au-dessus. suivez le fil d’arago, nouvelle ariane de cet espace urbain, ou les hystéro ésotériques de saint-sulpice. suivez-les en chevaux doubles s’il vous en reste un levier, monture dont l’embrayage centrifuge faisait merveille dans les embouteillages. plantez-les là à l’ecole de sève, d’actualité en ce jour 01 du printemps selon la tradition romaine. allez-voir celui à quai que font boulonner les fleurs, après une nuit jazz au bistrot le limonaire. et saviez-vous que montsouris avait accouché d’un volcan ? que l’enfer sous la rue était pavé de blattes de belles dimensions ? mais qui donc est né 72 rue de belleville ? les statues ont-elles une âme ? les secouristes, en tout cas, veillent sur les enfants : « allez, gaby, va faile ton numélo ! ».
qui sont mister et miss terre ? des amateurs de boules de gomme ? vous aurez des indices sur ces auteurs qui se disent « fils de maxime du camp », ceux qui ne le foutent pas, le camp. ils courent plutôt la capitale en quête de ses dessous, les galopins.
tout comme les rénovateurs du loup qui couraient nus, barbouillés de sang de bouc, les rues de rome païenne, chaque 15 février, fouettant femmes et jeunes filles des lanières de la peau du sacrifié, les auteurs de paris croque-note vont et viennent, à l’est, à l’ouest, en haut, en bas et en couleur, dans ce paris tout neuf qu’ils nous font découvrir depuis début janvier. que leurs traits quotidiens fustigent nos pensées et préparent la gestation de découvertes capitales, dans cette ville des gaules que nous croyons connaître. le merveilleux commence ici et maintenant. qu’on se le dise !
samedi 23 décembre 2006
une vidéo cataphile
just a video under paris, to show one limestone quarry arcade. not any sound there, not any light, thick air, sometimes water on the ground – we are in the reverse of the town, a sort of hell of paris…
cadeau de noël !
paris carrières
vidéo envoyée par argoul
j’ai tourné cette vidéo récemment dans le grand réseau sud sous paris, qui va du quartier latin au chemin de fer de ceinture. les galeries s’y enfoncent de 5 à 35 mètres sous la rue. oui, ça bouge et il y a peu de lumière. c’est la réalité – pas comme à la télé ! cette séquence donne une assez bonne idée d’une visite réelle.
a l’origine, les carrières remontent aux romains qui ont tiré les pierres du calcaire affleurant pour bâtir lutèce. au 12ème siècle, par souci de rentabilité, les exploitations se font sous terre. l’inspection des carrières est créée de par le roy en 1777 pour contrôler les risques d’éboulement qui engloutissent des immeubles entiers. l’inspection cartographie, remblaie, crée un réseau de 250 km de galeries voûtées reliées entre elles, consolide les ‘cloches de fontis’ qui minent le sol. un ossuaire est créé en 1782 pour vider le trop-plein des cimetières dans paris.
ces carrières sont dites « catacombes » par abus de langage, enflure romantique fascinée par tout ce qui s’apparente à la mort, à l’inversion, à l’enfer. ces lieux sous la ville ont attirés révolutionnaires, sectes, bandits, résistants et marginaux. la jeunesse y est particulièrement sensible, des bizutages semi-officiels des mines, de médecine ou de polytechnique jusqu’aux tags rageurs des skinheads et aux cadavres de bouteilles laissés par les minets défoncés. cet âge incertain de tout pense trouver en cet envers de la ville une transgression initiatique des valeurs du jour. en fait, dans l’obscurité totale qui y règne, sans un son, sans un souffle, l’on ne peut qu’y rencontrer soi-même…
un temps aménagées en abris antiatomiques, certaines parties des carrières sont remises en état contre les risques terroristes nucléaires, bactériologiques et chimiques. le sénat, l’elysée et le ministère des finances ont ainsi des dessous protégés. une inversion du mal, incarné par exemple par l’infâme olrik qui installe son pc sur le passage des postes, dans le quartier latin. black & mortimer auront dans la fiction fort à faire pour résoudre cette « affaire du collier ».
mardi 19 décembre 2006
sous paris avec les cataphiles
some days ago, i did a visit to the natural paris underground. in the south of the city, some old stone pit quarries are available to a forbidden scout. it is interesting to explore this hidden historic part of the luminous town. limestone in the ground enabled to build the beautiful white and solid buildings of paris. but beware! entries are secret, “no admittance” is the law, and you would be able to lose yourselves in the maze.
par la grâce du professeur h. et de gilles, spécialiste, j’ai eu l’honneur de vagabonder quelques heures sous la capitale. nul n’imagine ainsi les dessous de la ville lumière. dans les entrailles de l’haussmannien, de l’officiel et du populaire grouille toute une vie, sombre et ignorée mais bien présente. mon « voyage au centre de la ville », pour paraphraser jules verne, n’a pas connu ces ouvertures mirifiques, ces cathédrales minérales, ces océans souterrains, ni même ses monstres de l’obscur du romancier. mais, ramené au rationnel français et au cartésianisme parisien, ce fut un beau voyage.
a pied, comme il se doit, avec les cataphiles. lesdits cataphiles sont les amateurs de visites clandestines des carrières souterraines ; ils diffèrent des spéléologues en ce qu’ils préfèrent explorer l’industriel et l’urbain plutôt que le naturel à la campagne. selon l’étymologie grecque, le cataphile serait « amateur du royaume des morts ».
ceci est un tantinet réducteur car si, sous paris, sont effectivement conservés les ossements de centaines de milliers d’ex-habitants, sous paris coule aussi une rivière (la bièvre), sous paris le calcaire blond étend aussi ses couches horizontales exploitées en carrières, sous paris les égouts aussi drainent l’usure de la civilisation (cet « intestin » du romantique bourgeois hugo, écœuré de fonctions si matérielles), sous paris courent les réseaux du téléphone, sous paris enfin s’éveillent chaque matin les métros. tandis que le « forfait edf » brûle de toutes ses lumières inutiles les nuits entières. mais que fait donc monsieur hulot !? avant de faire de la démago à la télé, nos gouvernants comme nos postulants suprêmes devraient plutôt se pencher sur les gaspillages d’etat. en voici un - écolo – et de taille !
c’est l’une des innombrables découvertes que nous permet gilles, professionnel des sous-sols, passionné du sous-paris, auteur d’articles et de livres. nous entrons par une entrée tenue secrète, réservée aux initiés, quelque part dans le sud de la capitale. nous laissons de côté les catacombes, ces ossuaires fort célèbres mais qui ne représentent qu’à peine 2% du sous-sol : mieux vaut faire la visite officielle place denfert-rochereau, tout y est aménagé et fort bien expliqué. nous laissons de même les égouts, peu ragoutants, fort glissants et dangereux pour les rencontres d’animaux inopinés que l’on peut y faire. nous laissons enfin le réseau du métro, réservé aux professionnels, et où passe un courant de très fort voltage. nous nous contentons des carrières.
car paris s’est élevé sur son sous-sol. les bancs de craie du bassin parisien sont célèbres pour leur densité et leur qualité pour la construction. nous retrouvons la blancheur et le grain des murs de paris dans les souterrains. les carriers ont laissé leurs marques d’exploitation, soit une référence de la couche, soit un schéma de la voûte à consolider, soit une date, soit enfin une indication de rue pour s’y retrouver.
aujourd’hui, le rôdeur du sous-sol se trouve comme dans un gant retourné de la ville. la plupart des rues en surface ont leur envers sous terre, que marquent les plaques. on passe ainsi d’alésia à tombe-issoire, de réaumur à chemin-vert.
le passant souterrain, écoutant là haut sonner les pas des promeneurs sur les plaques de fonte de la voirie, se prend à croire qu’il découvre l’envers du décor. cette paranoïa sied bien à l’époque où la surinformation, dans les cerveaux peu préparés, désoriente et fait croire aux complots. la nuit serait au jour ce que la transgression serait à la morale : dans les souterrains, tout serait permis, puisque caché. des « teufs » s’y déroulent sans aucun doute, en témoignent les restes de bougies, les cadavres de bouteilles divers (tous d’alcools) et les tags de certaines salles. des ébats plus intimes ont sans doute lieu en des coins reculés, des orgies nues enduites d’argile grasse, comme en témoignent les traces de doigts nombreuses sur les poches de terre filtrée. mais le goût d’explorer est sans doute, des fantasmes, le plus fort. en journée et en semaine, nous ne croiserons qu’un explorateur solitaire mais, le soir venu et surtout le week-end, les sous-sols sont presque aussi remplis que les boites, croit-on.
s’il fait plutôt sec (votre soif en sortant vous le fait savoir), il n’y fait pas froid, la température y est constante, « de cave » mais pas inférieure. il y fait clairement sombre et nul rai ne filtre sauf au bas de rares puits montant jusqu’en surface. l’air y est pesant mais ne manque cependant pas, tant le réseau est vaste, un petit courant d’air indiquant souventes fois une sortie. l’eau y est à profusion, jusqu’aux chevilles ou aux genoux dans certaines galeries, filtrée par la roche, transparente et pure lorsque la nappe phréatique affleure en un puits. en revanche, pas un rat : rien à bouffer ici, ils préfèrent et de loin les égouts. et un vrai labyrinthe où ne pas s’engager sans réserve de piles alcalines, de quoi manger et un plan pour s’y retrouver. les carriers ont en effet laissé des piliers tournés pour soutenir la voûte et des amas de bourrage entre lesquels le chemin serpente, de quoi désorienter. il vous faut parfois avancer à genoux, d’autres fois fort courbé, ou debout dans un boyau formaté science-fiction, plus étroit pour la tête, plus large pour les épaules, se rétrécissant vers les hanches…
rappelons cependant que l’arrêté préfectoral du 2 novembre 1955 stipule : « art.1. il est interdit à toute personne non munie d’une autorisation émanant de l’inspection générale des carrières d’ouvrir les portes et trappes d’accès aux escaliers et puits à échelons ou autres des anciennes carrières, de descendre dans ces ouvrages, de pénétrer et de circuler dans les vides des anciennes carrières s’étendant sous l’emprise des voies publiques de la ville de paris. » la raison ? le risque physique de se perdre, d’être victime d’un effondrement, d’une agression. transgresser cette loi de bons sens se fait aux risques et périls de chacun. comme en montagne, comme en mer, comme en randonnée dans la nature, le bon sens exige de ne pas partir seul, de prévenir au moins quelqu’un, de ne pas se fier aux plans rencontrés sur le net mais de se faire guider par un qui connaît bien, d’emporter de quoi subsister quelque temps, notamment de la lumière, de se vêtir de robuste et ne pas craindre de se salir. fort de cela, vous verrez la ville autrement !
quelques sites :
http://www.amazon.fr/atlas-paris-souterrain-alain-cl%c3%a9ment/dp/2840961911 « le » livre
http://www.parissouterrain.net/index.htm
http://www.catacombes.info/conseils/index.php
http://lapagedeckck.blog.lemonde.fr/2006/02/11/2006_02_le_paris_souter/ ckck
http://hrundi.blog.lemonde.fr/2006/07/10/2006_07_catatumba/ hrundi
http://mundus.subterraneus.free.fr/paris/index.htm livres
http://fr.wikipedia.org/wiki/cataphile
http://www.italica.com/freetimearea/ktas/ktasindex.htm carte et entrées
http://www.mnhn.fr/mnhn/geo/collectionlutetien/carrieres.html technique carrières
http://gothic.centerblog.net/rub-catacombes-2.html blog de gothic
http://zonedombres.org/spip.php?rubrique46 blog de fan
http://thetunnel.free.fr/upresse.html anciens articles sur le paris souterrain
http://www.canalu.fr/canalu/chainev2/utls/programme/745968267/vhtml/0/canalu/affiche/
université de tous les savoirs, conférence audio ou vidéo téléchargeable
article repris sur agoravox.
vendredi 22 septembre 2006
dernier mercredi d’été au luxembourg
a view of the last wednesday of this year’s summer in paris, luxembourg’s garden. many children but not only: old people, students, foreigners…
le jardin du luxembourg est le cœur du paris vivant. un peu à l’écart du circuit touristique classique des japonais en un jour (louvre, notre-dame, tour eiffel, champs-elysées), cet espace vert en plein centre est le rendez-vous des étudiants comme des grands-mères, des nounous comme des oisifs. pour ceux qui sont au bout du monde comme pour ceux que l’automne a désormais engourdis dans leur belle province, le dernier mercredi de l’été donne une image vivante de ce paris qui n’est pas que d’immeubles. ce jardin « à la française » est accordé à l’humeur des saisons, comme je l’ai déjà dit ici ou là.
une famille de l’est européen (allemands ? tchèques ? hollandais ?) y déambule avec curiosité sous la chaleur qui demeure. les deux garçons sont vêtus comme des jumeaux bien qu’ils accusent au moins deux années d’écart : est-ce volonté de les associer en un tout, « la progéniture », qui va forcer le petit à grandir par imitation de l’aîné, ou ralentir l’aîné du boulet de son frère ? cette façon parentale de confusion n’est pas dans l’intérêt des personnalités, à mon avis.
l’attraction pour les moins de 8 ans reste le bassin où voguent de vrais bateaux à voiles sans télécommande. inutile d’apporter son engin, la location est prévue dans un kiosque à cet effet. un peu de vent et la pédagogie s’enclenche : le bateau ne va pas où l’on veut, mais où le vent le tire. tout l’art est d’orienter initialement sa proue à l’aide d’un bâton pour que l’esquif traverse le bassin sans rester coincé au pied de la fontaine en plein centre ! gamins et gamines apprennent ainsi à observer ce qui est, plutôt qu’à trépigner en affirmant « je veux » ; ils apprennent à utiliser les forces naturelles pour en tirer parti. belle leçon politique en ces temps préélectoraux. cela vaut bien d’être parfois mouillé, glissant sur le rebord, ou pour aller chercher le bateau coincé.
rien de grave, il fait beau ; presque trop chaud pour une fin de septembre. un véritable été indien. et, sur les pelouses naguère « interdites », aujourd’hui permises, je tombe en arrêt devant toute une portée de petits blonds, teint que la rumeur verrait bien disparaître pour cause génétique, trois garçons et deux filles de 6 à 10 ans. les gars se sont débarrassés du superflu pour se mettre en indiens, sauf les peintures, vues d’un sale œil par la maman formatée quartier chic. le soleil bas de septembre joue dans les cheveux des gosses en mouvement comme au travers des feuilles immobiles. l’une de mes constantes idées fut d’être ainsi le père d’une couvée blonde. est-ce dû à l’imprégnation de mes amours d’enfance (florence, comme nicole avaient le cheveu blé) ? ou bien à cet ours, donné comme premier compagnon, dont les boucles dorées étaient douces à ma joue ? hélas, si j’ai rencontré e. en norvège, elle n’était pas norvégienne. ni blonde non plus. on ne fait pas ce que l’on veut dans l’existence. mais la pelouse n’est pas peuplée que de gamins qui jouent ou de matrones qui surveillent. entre les peaux lisses et dorées des jeunes sosies de ken et barbie, on peut apercevoir quelques étudiantes court vêtues qui discutent avec sérieux de questions touchant aux sciences humaines. la sorbonne n’est pas loin, en direction du panthéon, tandis que l’institut d’art & d’archéologie est au bout du jardin, vers l’observatoire. si l’on note, dit-on, par rapport aux années 1970 une tendance à « l’obésité », je trouve qu’elle se porte bien haut en cette saison. les seins de jane birkin, si célèbres dans mes années de jeunesse, ne sont plus de mise.
d’ailleurs, la statue de jean terzieff qui borde le palais du luxembourg l’atteste : il s’agit d’une femme épanouie, célébrée dans sa maturité, non d’une adolescente poussée en graine. en prenant la photo, je me suis d’ailleurs interrogé de la coïncidence : ne voila-t-il pas, réunis en une seule image, la trilogie fantasmatique des islamistes ? le palmier traditionnel, la tour de la modernité et la femme libérée, nue… mais je m’égare.
nos gamins sont précoces, en témoigne cette adonaissante « s’offrant » à son adonaissant, mais ne sombrent pas dans la dépravation ni l’orgie (sauf dans le « politiquement correct » à l’américaine des recteurs pour les minots de 5 ans, mais c’est une autre histoire).
les petits se promènent sagement sur les fameux poneys du luxembourg ; plus grands, ils jouent au tennis sur les cours municipaux, au basket sur un terrain macadamisé à cet effet, ou font du skate aux abords, dans une tentative d’envol tout à fait angélique.
l’explorateur du quotidien découvre d’autres gens intéressants dans le jardin du luxembourg, beaucoup d’autres activités régulières. il y a les gardes en uniforme bleu, le vendeur de boissons, les gens seuls qui lisent sur une chaise, l’étudiant qui assimile son cours à haute voix, assis sur la pelouse, comme un fou en plein délire. il y a ceux qui discutent et ceux qui jouent, ceux qui accompagnent et ceux qui travaillent, ceux qui se posent et ceux qui se promènent. les coureurs font trois fois le tour du jardin ; les retraités jouent aux échecs ; les tout petits au bac à sable, un peu plus grands sur les balançoires ; encore plus grands sur les tennis grillagés. il y a une partie jardin potager et une partie exposition d’art ; une partie flânerie et une partie farniente. de la terre et des arbres, du grand soleil et de l’ombre, des vivants et des statues. c’est tout un monde empli de semblables, vaquant à leurs affaires, que ce jardin du cœur parisien.
mercredi 06 septembre 2006
education n’est pas raison
i live in paris not far from a special college. it is gathering schoolboys and schoolgirls in trouble. accommodated lessons, reduced classrooms, special timing are the recipe for success. the most important are to get in touch with the pupils, not to gorge them of any knowledge. learning comes naturally when human and social neighbourliness are good.
dans mon quartier à paris fonctionne un collège d’enseignement adapté dont je vois vivre les élèves à leur entrée et à la sortie. de la 6ème à la 3ème, cette école spécifique concerne les enfants en difficultés scolaires « graves et durables » selon les termes ineffables de l’administration. en clair ceux qui sont largué en fin d’école primaire soit en raison de déficience mentale légère, soit d’usage déficient du français, soit d’attitudes incompatibles avec le suivi normaux des cours. cette école est une (trop rare) section adaptée d’un collège, une segpa (section d’enseignement général et professionnel adapté) l’effort enfin utile d’un corps par ailleurs figé dans des principes surannés. corriger les handicaps au lieu de les nier, n’est-ce pas pourtant la vocation de qui désire aider les enfants ?
l’éducation des élèves difficiles est ainsi assurée par des professeurs des écoles ayant une formation spéciale, par petits groupes, par des activités plus diverses et plus pratiques qu’au collège et avec des horaires réduits. l’objectif est de fournir des bases de connaissance et une application progressive à l’apprentissage d’un métier.
je peux en voir de toutes les couleurs, des élèves. noir du sénégal ou du mali, bronze du maghreb ou du moyen-orient, jaune de chine, blanc de l’est (est parisien ou est de l’europe)… comme dans une vinaigrette, les ingrédients s’émulsionnent gaiement à la rentrée avant de se défaire en clivages nets à la fin du premier trimestre. il y a les solitaires, ceux qui ne veulent voir personne par déficience mentale (un taxi vient déposer et reprendre chaque jour trois filles dans ce cas), par préjugé social (la xénophobie est fréquente dans les milieux populaires) ou religieux (le conflit palestinien se joue aussi dans les cours de récré et à la sortie). en plusieurs années j’ai pu voir la poursuite d’un « feuj » par trois « rebeus », le tabassage au ventre d’un blanc par un bronzé, des gifles de fillettes en colère pour attouchements trop précis, une « mise à l’air » dans la rue d’un garçon par deux autres. fort heureusement, ce n’est pas le cas général, loin de là ! je peux même dire que, les 9/10ème du temps, tout se passe bien. les enseignants font attention, les rentrées en classe sont décalées par groupe d’âge, les sorties de font au compte goutte pour les petits groupes à problèmes. il y a cette fille de 4ème, 14 ans peut-être, qui arrive sous voile chaque matin à l’école, l’ôte avant d’entrer et le replace sur sa coiffure à la sortie. ce n’est pas souiller son image de dire qu’elle est belle et les garçons arabes, si gouailleurs par ailleurs, n’osent charrier son attitude de petite fille modèle. ils plaisantent, la provoquent quelque peu, mais en riant et sans jamais la bousculer bien qu’elle les snobe effrontément. il y a ce garçon de 13 ans, victime d’une brutale poussée d’adolescence qui lui donne un squelette de jeune adulte et la carrure qui va avec, mais avec un teint de fille, des gestes maladroits et une angoisse permanente à faire pitié. il ne parle presque pas, n’échangeant quelques mots qu’une fois mis en confiance avec certains de ses camarades, ce qui a pris des mois l’an dernier. il a sans cesse le ventre noué, boule musculeuse sous le tee-shirt d’été. je ne sais d’où lui vient cette angoisse profonde et continue mais il en a vomi, le jour de la rentrée. son père qui l’accompagnait lui a tapoté l’épaule, « ça va aller » ai-je entendu. les autres, les « normaux », les « sales gosses », sont de joyeux drilles qui apportent entre les murs gris de paris une gouaille de titis nés en bord de mer, sous le soleil. ils ont la vie au ventre et la vêture légère, la parure brillante et le souci identitaire. ils mettent de l’animation à leur sortie. j’ai fini par les reconnaître avec les années, à force de les voir grandir. du moins ceux qui restent, car le turnover est élevé dans ce genre d’école. il y a fethi, jeune noir incroyablement souple et noueux, fraternel et actif, très aimé de ses copains et attirant pour ses copines. un autre, plus grand, coiffe soigneusement ses cheveux en dreadlocks serrées sur le crâne qui lui font comme un bonnet permanent. un jeune chinois, le visage toujours sérieux, parle peu mais est fort écouté, il a apporté des nems pour la fête de fin d’année en juin. il y a le slave, je ne sais s’il est polonais, ukrainien ou bosniaque ; prédélinquant, il dépouille les motos parquées dans la rue (je l’ai vu faire une fois et l’ai engueulé) ; raciste, il ne peut pas « sentir les basanés » et, comme son vocabulaire demeure très limité, il parle trop souvent avec les poings. il est en fait malheureux de ne pas avoir de copains. le tout petit cornélius, arrivé l’an dernier en 6ème et haut comme trois pommes, a grandi, forci, acquis la taille moyenne de ses copains de classe ; il en est tout fier et beaucoup moins renfermé. il y a la bande des trois, gamins d’alger dans les 12 ans, presque noirs en septembre et trop pâles en juin suivant. jeans larges, débardeurs serrés et chaîne dorée à gros maillons au cou, ils sont la raillerie permanente, les frères de la rue, la joie vitale qui déborde, l’exubérance. le quatrième de la bande, kabyle beau gosse de l’an dernier, 13 ans, n’a pas terminé le cursus, il « ne foutait vraiment rien », semble-t-il et a peut-être insulté « gravement » une prof. les filles se groupent en bandes de trois ou quatre copines. leurs relations mettent du temps à s’établir mais elles sont solidaires avec le temps. dès que leur poitrine pousse, les jeunes noires se maquillent et s’habillent comme au cinéma, posant sur le trottoir avec un air de star tandis que les garçons les observent, impressionnés. durant l’année, des idylles se nouent ; elles durent peu en apparence, ces collégiens-là n’ont pas la maturité encore pour des relations durables.
la vie sociale des gosses, c’est cela aussi, l’école. dans cette section spéciale du collège, on le comprend plus qu’ailleurs. et, si je me souviens bien de mes années 12-15 ans, les rapports humains entre pairs, entre filles et garçons, entre élèves et profs, étaient beaucoup plus importants que les matières suivies. l’éducation, ce n’est pas seulement celle de la raison, surtout à cet âge d’émotions.
mercredi 21 juin 2006
c’est l’été
a common day in the city. a young girl is crossing the street keeping a dog on the leash, an afghan greyhound. both are slender, half wild, graceful. this is life in summer, in paris.
au milieu de la rue, sur le passage, un grand lévrier blanc, afghan, à la laisse d’une très jeune fille, à paris. c’est l’été.elle est blonde, au polo vierge et short plus court encore, élancée. et lui bouclé, blond et blanc pelage, le museau fin, le corps arqué, léger.deux jeunes bêtes, mimétiques, amicales, racées. le sauvage à la ville, apprivoisé, l’antique odeur d’eden des jeunes filles en fleur.je le vois, le respire : la vie en sa grâce.
lundi 19 juin 2006
leader
observance of young people gives you a key to understand mankind. in a suburban train in paris, i have shown ten or so boys and girls around 15. every boy was dressed as the other, but the tee-shirt. only one was dressed otherwise : the leader. of the only two girls in the gang, the smartest one was facing him : he was really the leader.
samedi en début de soirée, dans le rer parisien, une bande adolescente rentre chez elle, dans la banlieue bourgeoise, après un cinéma collectif et autres activités. ils sont une dizaine autour de 15 ans, deux portant leur récente immigration sur leur visage. ils ont de la grâce, tout neuf, le corps maladroit et pas fini, le visage flou encore malgré l’ossature adulte. il n’y a que deux filles dans la bande pour une huitaine de garçons, et aucune n’apparaît comme la copine attitrée de l’un ou de l’autre. tous sont joyeux et chahutent entre eux, se testant, montrant des « coups », évoquant tel ou tel.
les gars sont en uniforme. si la vulgate post-68 les bannit, les ados adorent ça. tous portent crinière courte à la tête et adidas noires aux pieds, pantalon blanc ou beige à formes larges et un sweat noir sans fermeture, à capuche, d’une marque reconnue par la tribu. un sweat par 28° centigrades, ce n’est pas du confort mais bel et bien de l’apparence. seul le sous-vêtement diffère, tee-shirt, chemise ou chemisette, la couleur variant peu dans l’austérité protestante qui fait « in », du blanc au bleu sombre en passant par le gris.
mais il en est un de la bande qui se démarque radicalement des autres. non par les couleurs, qui restent les mêmes, mais par la composition de son habillement. son pantalon est noir, il ne porte pas de sweat ras du cou mais une veste noire elle aussi, faisant ressortir le blanc immaculé de sa chemise largement ouverte, à la bhl, sur son bronzage imberbe. un mince lacet rouge supporte on ne sait quel bijou caché dans les profondeurs. détail significatif, il porte à la main un chapeau, un feutre brun qu’il se plaque parfois crânement sur la tignasse.
car, défi aux pairs et flamboyance, le garçon arbore une tignasse profuse et emmêlée dont il dégage de temps à autre les mèches d’un geste décidé. cette sûreté lui donne du charme. ses cheveux sont tout énergie, tels des antennes, éclaircissant le front, le rendant plus haut, soulignant les yeux sombres qui brillent d’un autre éclat. tout dans l’apparence mène d’ailleurs au regard, de la coiffure électrique jusqu’au col ouvert dont le v sinueux élève vers le visage, le soutenant d’une lumière irradiant de la chair qui butte au ressaut des sourcils et ravive les prunelles. le regard prend alors sa force, tour à tour malicieux ou hypnotique, il force l’empathie ou engage à le suivre.
car ce garçon est un leader. son apparence ne fait que mettre en valeur l’énergie dont il est porteur que ceux autour de lui ne présentent pas à ce point. ses pairs, par leur attitude, lui rendent hommage, ils l’écoutent. le leader n’est pas un « chef », mais n’a pas d’équivalent en français. le chef est investi par un statut, son autorité lui vient d’en haut, de la hiérarchie, de l’institution, voire de dieu. le leader n’est guide que par son charisme ; sa légitimité aux yeux de ses pairs vient de son énergie et de son empathie qui donnent envie de le suivre. l’une des filles a pris place en face de lui sur la banquette, la plus belle des deux. observez les filles quand elles sont peu nombreuses dans un groupe de gars. vous repèrerez très vite le leader.
jeudi 23 mars 2006
secrets de paris 4 : le carillon de notre-dame
about notre-dame bells in paris.
devant l’intolérance, les commentaires de ce blog seront désormais modérés. terminés les spams anarcho-infantiles de ceux qui confondent débat citoyen et foutre le bordel ! la liberté commence où s’arrête celle des autres. si c’est ça la fameuse "gauche" nouvelle dont on nous rebat les oreilles…
je laisse à notre-dame le soin de sonner les cloches.
pour ceux qui n’ont jamais entendu son carillon, voici un court échantillon.
2006 02 paris carillon ndvidéo envoyée par argoul
et sur le cpe, voici un article pas piqué des vers : http://www.telos-eu.com/2006/03/limbecillite_economique.php#more
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