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lafronde’s blog » archives du blog » la tyrannie du bétail « donald duck, lecteur de nicolás gómez dávila françois huguenin et le conservatisme impossible » la tyrannie du bétail des semaines durant l’on a vu défiler de jeunes manifestants anti-cpe soigneusement encadrés par le cortège syndical habituel, lui-même accompagné par le le ps, le pcf et autres “copains de la politique”. des lycées et des facultés bloquées par des grévistes empilant bennes à ordure et caddies devant leurs établissements et maintenant des routes et autouroutes occupées par des rassemblements et autres démonstrations de force qui n’ont de “non-violentes” que le nom. lorsque des jeunes lycéens et étudiants n’ont plus peur d’occuper des gares et des autoroutes, l’on prend alors conscience de la dégénérescence mentale de ce pays, du cancer qui paralyse ce qu’il reste de stabilité et de l’anesthésie générale dont nous sommes les victimes consentantes, plongées dans un état de servitude volontaire. quand ces mêmes jeunes ne sont même plus foutus de respecter la moindre autorité, lorsqu’ils jugent “légitime” le fait de nuire de plein fouet à ceux qui ont le travail pour souci quotidien, à ceux qui n’ont rien demandé mais qui malgré tout se retrouvent embarqués de force dans la bataille, peut-on encore affirmer haut et fort qu’il existe un quelconque bon sens, un subtil zest de rectitude morale et ne serait-ce qu’un sens minimal de la mesure dans ce pays, que les valeurs ne sont pas inversées et que les bonnes volontés sont encore des forces en présence? la soldatesque imbécile qui a récemment tenté de paralyser tout un pays a le même raisonnement qu’un terroriste transformant des civils innocents en des monceaux de chairs carbonisés, encore fumants et sacrifiés sur l’autel de la cause. ajoutez à cela la douce idée selon laquelle les victimes ne seraient en somme que des “dommages collateraux” et vous aurez un bel état des lieux de la santé mentale de ces jeunes. sur le fond, ils n’ont pas grandchose à envier aux artisans de l’attentat d’omagh, en irlande du nord. séparées par les frontières, la nature de leur lutte et les conséquences de leurs actes, ces deux factions ne sont pas moins liées par l’idée que la cause excuse tout, que l’on peut commettre divers actes possibles et imaginables au nom de n’importe quel veau d’or. la fin justifie les moyens, et en toutes circonstances. voila à peu près le mot d’ordre des anti-cpe logés, blanchis, nourris par papa, maman. ne les a t-on pas entendu brailler à qui voulait bien l’entendre que l’occupation des gares et des chemins de fers représentaient “tout ce qu’il leur reste” au vaste rayon des armes anti-cpe? que ce genre de méthodes serait leur ultime moyen de “défense” face à un gouvernement accusé d’avoir juré leur perte? c’est un argument réccurent auquel chacun de nous a déjà été confronté, que cela soit sur son lieu de travail, dans les transports en communs ou dans la rue alors que l’on fait face à un teufeur complêtement jointé, drapeau noir sur l’épaule et bouteille d’alcool à la main. a ce titre, il convient de rappeler que peu importe la résistance que le gouvernement leur oppose, rien ne justifie la prise en otages de ceux qui n’ont pas fait part de leur désir d’adhérer à la cause des anti-cpe. mais allez dire ça à une toute jeune génération vivant au pays de l’enfant-roi, à une génération à qui l’on a fait passer mai 68 pour des lanternes… au risque de jouer les vieux cons précoces, je pense très franchement que ce cortège de sombres petits abrutis en manque d’adrénaline est à l’image de la perversion démocratique dans laquelle nous sommes tombés. en effet, plus que mai 68 c’est la règle démocratique et l’idéalisme forcené de ses disciples qui est à l’origine de ce désastre. le principe “un électeur, une voix” a ruiné ce qui restait de la capacité humaine à accorder une valeur réelle aux choses. car une fois que le pilier de bar compte autant aux yeux du politicien que le promoteur immobilier ou le prolifique savant, il n’en faut guère plus pour que le poivrot désormais tellement certain de son bon droit se mette à agiter vulgairement un éventail de revendications auxquelles le pouvoir politique serait contraint d’accorder la même considération qu’à l’homme de savoir. ce n’est pas pour rien que les jeunes anti-cpe ont rappelé tout au long de cette crise qu’ils se rappeleront de villepin et du cpe quand le moment sera venu, c’est à dire en 2007. a ce propos, je m’interroge: que représentent de vulgaires brûleurs de livres occupant les locaux de la sorbonne, des pieds-nickelés enchaînés aux facultés et autres chairs à syndicat? quelles prétentions ont ces larves à prendre en main le destin d’une nation qu’ils conchient autant qu’ils peuvent? ces jeunes qui vont passer leur foutu dimanche de premier tour d’élection présidentielle cloîtré dans leur chambre, entre une affiche géante du che et un bon gros pétard bien tassé? ils ne représentent rien, absolument rien. c’est une génération sans idoles qui, non contente de prétendre recréer un mai 68 avec trois bouts de ficelles et un canif, s’octroie l’ultime orgueil de peser ne serait-ce qu’infinitésimalement sur l’avenir d’un pays qu’ils vont contribuer à enterrer en devenant fonctionnaires à vie. la médiocrité de leur être n’a d’égale que la lâcheté d’un galouzeau politiquement enterré, d’un ministre de l’intérieur jouant les médiateurs zélés et d’un président qui n’est plus que le fond sonore d’une salle à manger hexagonale où l’on se finit à la bibine étourdissante. a ce tableau déjà lamentable, ajoutez un député béarnais qui entame une grève de la faim contre la supposée “délocalisation” d’une usine japonaise et attention les yeux… pendant que des tibétains font la grève de la faim contre la tutelle chinoise ou que des irlandais pratiquent le jeûne dans les geôles britanniques afin d’obtenir un statut de prisonnier politique, le député jean lassalle, élu bearnais de la “république” et héroïque fils de berger, fait la grève de la faim parce qu’il suspecte une compagnie japonaise de vouloir déplacer une de ses usines 65km plus loin que son emplacement initial. et tout ceci se passe en france. on peut se consoler en se disant que la “patrie des droits de l’homme” n’a plus le rayonnement mondial dont ses gouvernants se targuent quotidiennement. revenons à notre modeste député bien de chez nous désormais célèbre sous le nom de jean lassalle. je tiens à préciser que ce dernier n’a rien d’un homme courageux en dépit de l’apparente témérité qui a pu motiver son acte, il est simplement stupide. il est d’autant plus abruti que toyal ne déplacerait pas ses usines 65km plus loin si monsieur “je fais la grève de la faim dans les bras du médecin de l’assemblée nationale” avait tout mis en oeuvre pour que cette usine trouve des conditions d’exploitation suffisamment favorables dans le canton d’accous pour y rester. le député bearnais est un imbécile heureux et rien de plus. il n’est pas courageux et encore moins héroïque, il n’est même pas audacieux. il est tout bonnement stupide et méprisable. cela dit, s’il y a bien une chose qu’on peut lui accorder et au nom de laquelle il faudra même lui rendre hommage c’est d’avoir illustré par son action la dérive médiocratique de notre démocratie. d’un régime politique fondé sur l’échange d’idées en assemblée, l’on est passé à une tyrannie de la foule bruyante et animale, à la crise de nerfs infantile des forts en gueules et à l’agitation déraisonnable des esprits grégaires. le gouvernement du peuple est devenu le “despotisme de la cohue”, le philosophe écossais james mackintosh l’avait déjà prédit en 1791 dans son vindiciae gallicae. la démocratie a succombé pour laisser place à l’ochlocratie. a l’instar des gamins aux couches pleines de merde qui ont manifesté des semaines durant contre le cpe, l’idiot bearnais du village vient de nous donner une bien belle leçon de politique en démocratie: le pouvoir c’est l’affaire des sentiments, des larmes bien huileuses, des faux coups d’éclats maîtrisés, de la polémique programmée qu’on veut nous faire passer pour “spontanée”, du sabotage organisé, de la violence physique dissimulée sous le paravent de “l’action sociale” (et je vous épargne le reste). la démocratie a généreusement accordé la même valeur à tous les éléments, aussi nuisibles et inutiles soient-ils, qui composaient jusqu’alors les bas-fonds de la société, les voilà sortis de leur repaire à l’aide de la perche tendue par l’idée selon laquelle l’on est tous doté d’un potentiel dont le monde ne saurait être privé tant chacun de nous est unique et indispensable à la bonne marche de l’humanité [sic]. le problème ne vient pas tant de ce que les manoeuvres politico-politiciennes ont fait de la démocratie mais bien de l’essence même de ce régime: le droit abstrait de tout un chacun à peser sur la gestion politique de la communauté a introduit un curieux virus dans l’esprit des gens, la démocratie leur a inoculé l’idée folle selon laquelle le chercheur en pleine émulation intellectuelle vaudrait autant que le pilier de bar dépendant des aides sociales. a partir du moment précis où tout un chacun a bel et bien acquis le principe voulant que nous soyons tous des “citoyens” disposant du même droit inaliénable à manifester un quelconque mal être, alors l’on pouvait prédire sans difficultés ce qui allait arriver, il n’en fallut pas plus pour que chacun se voit soudainement doté d’une importance dont il n’aurait jamais soupçonné l’existence avant qu’on lui dise qu’il est un “citoyen”. peu importe ce que cela implique à long terme et sur les responsabilités nouvelles qui apparaissent, l’important c’est d’être “citoyen”, et quand on est “citoyen” on peut joyeusement manifester son malaise “civique” en déposant un bulletin dans l’urne aux côtés du punk à chien suintant la bière pas fraiche, du chercheur à lunettes ou du modeste boutiquier. le suffrage universel aura eu une influence déterminante sur la psyché des individus, elle est le bras droit d’une morale égalitariste tendant à l’écrasement des conquérants et à la valorisation des nuisibles et des parasites, faisant croire aux seconds qu’ils peuvent prétendre aux mêmes égards que les premiers. soit dit en passant, il faut noter que cet égalitarisme s’appuie avant tout sur une certaine philosophie de la culpabilité, celle-ci consistant à pousser le fort à l’auto-flagellation. ce n’est pas pour rien que le socialisme voue un culte sans bornes à la loi de la majorité, cela dit c’est d’autant plus troublant que ses chefs de files ne rechignent guère à faire entorse aux “principes démocratiques” quand la cause (ou le parti) l’exige. les résultats tragiques de cette bouillie idéologique sans queue ni tête sont observables dans nos systèmes démocratiques modernes où la glorification de “l’intérêt général” cache mal le clientélisme égoïste dont se nourrit le vox populi. en effet, la démocratie est prise en otage par des lobbies multiples dont les hommes du pouvoir doivent se ménager l’appui s’ils veulent conserver leur place au sommet de la pyramide. en se soumettant aux groupes de pression syndiqués, homosexuels, pro-immigrationnistes, anti-racistes et autres défenseurs de leur pré carré devenus maîtres dans l’art de faire et défaire la politique à la place des gouvernants, le pouvoir politique est devenu un pouvoir fantoche vivant au rythme des conflits d’intérêts privés de divers pans de la société, souvent minoritaires mais très bien organisés. face à cette débandade du régime démocratique, la majorité non-représentée, celle qui ne descend pas dans la rue, qui ne se ligue pas au sein d’associations militantes et qui se contente de déposer un bulletin dans l’urne à intervalles réguliers, cette majorité que l’on qualifie de “silencieuse” a la curieuse impression de voter pour les autres, de n’être que la vulgaire caution du système. elle ne fait que constater avec passivité la dérive médiocratique de la démocratie dont on lui chante les louanges avec un idéalisme dépassé. elle voit des hordes de bouffons descendre dans les rues pour mener des luttes dans lesquelles elle ne se reconnait pas. en lieu et place de “l’intérêt général” que l’on nous a promis, c’est la confrontation des intérêts privés qui s’est progressivement mis en place, le pouvoir politique est réduit à jouer les passeurs de pommade sous la menace des lobbies agitant leurs cartes d’électeurs à la face de politiciens apeurés à l’idée de disparaître du circuit. cette coalition d’intérêts privés a fait exploser le concept “d’intérêt général”, elle illustre la faillite de l’idéal démocratique. ce désastre a pris d’autant plus d’ampleur dans les etats où les contre-pouvoirs sont inexistants sinon trop faibles pour peser dans la balance. les mécanismes institutionnels venant à manquer, une démocratie sans garde-fous s’est instituée. la médiocratie est tout à la fois un symptôme, un élément à part entière et l’autre nom que l’on pourrait donner à l’ochlocratie. la médiocratie est une perversion de la démocratie, l’ultime stade de déperissement du régime démocratique avant la guerre civile ou la reprise en main de la situation par un gouvernement à poigne. la médiocratie c’est quand un député fait la grève de la faim pour empêcher qu’une usine ne délocalise ou quand des syndicats du service public descendent dans la rue pour manifester contre une réforme qui ne les concerne pas, la médiocratie c’est un processus d’affaiblissement des institutions politiques d’une nation en les mettant sans cesse à l’épreuve de mouvements de protestation très agressifs menant des luttes déraisonnables, sans vision d’envergure et complêtement stériles, donc parfaitement médiocres. la médiocratie a triomphé quand ces mouvements de protestation sont entendus et respectés au lieu d’être réprimés. c’est le cas du député jean lassalle et des manifestants anti-cpe qui ont eu raison du groupe toyal pour l’un et du gouvernement pour l’autre. ce tableau chaotique, je vous le donne en mille, ressemble de près comme de loin à ce qu’il se passe actuellement en france. depuis mai 68 et la tabula rasa globale qui a accompagné ce sombre épisode de notre histoire, les valeurs morales sont en déclin, plus encore ce sont les valeurs dans leur entièreté qui sont inversées, c’est le sens de l’autorité qui a été bradé, le travail et le mérite personnel n’ont pas fait long feu, les contre-valeurs se sont imposées comme celles de la paresse collective érigée en une nouvelle idole “progressiste”, la révolution permanente est le crédo de ces nouveaux mouvements de protestation institutionnalisés dont les agissements destructeurs qui, loin de discréditer leurs auteurs aux yeux d’une large part de la population, ont finalement été acceptés par des citoyens qui s’y résignent sans grande resistance. un seul mot d’ordre: le nihilisme. plus rien n’a de valeur, exceptée la cause dont on se réclame. certes on me répondra que c’est surtout et avant tout parce que la france est dotée d’une histoire riche en luttes sociales et syndicales, que c’est dans sa “tradition”. j’objecterai que ce n’est pas tout et qu’il faut se garder d’oublier que lorsque l’on abat les contre-pouvoirs moraux d’une société en menant une révolution culturelle dont les héros s’appellent mao ou che guevara, on verse immanquablement dans une situation d’instabilité sociale chronique rythmée par les destructions d’autant plus multiples qu’elles échouent dans leurs prétentions créatrices. le régime démocratique n’est plus simplement perçu comme un simple mode de désignation des gouvernants mais comme une doctrine. une doctrine avec ses principes intangibles, ses ténors et ses militants, son activisme et ses visées propres. quand l’on soumet au vox populi un droit constitutionnel tel que celui de se déplacer sans entrave dans des lieux publics dans le but de légitimer sa violation au nom de l’intérêt d’un mouvement syndical quelconque, c’est la plus haute autorité d’un etat de droit que l’on remet en cause, on pratique alors le déni total de légitimité de l’institution censée être la garante de dernier recours de nos libertés individuelles, des droits de tous les citoyens. quand un président de la république va jusqu’à donner du crédit à ces agissements en pliant genoux devant ses auteurs tout en passant outre la validation de l’action de son gouvernement via le conseil constitutionnel, c’est le plus haut dirigeant de ce pays qui capitule devant les apprentis-terroristes qui lui tiennent tête. c’est ce que je notais plus haut: plus rien n’a la moindre valeur, tout se vaut, plus aucune hierarchie des valeurs n’existe encore. pas même une notion des plus anodines: le respect. envers et contre tout, la démocratie n’est même plus une idéologie, elle est littéralement devenue une religion. une religion avec ses dogmes fondateurs, son clergé et ses disciples, sa mission évangélique et ses desseins sacrés. au nom de la démocratie, tout est permis. toute valeur est soumise à la décision des urnes, le bulletin de vote a valeur d’autorité sur tout ce qui est considéré comme “sacré” ou non, l’on a sacrifié la raison contenue dans les coutumes et traditions sur l’autel du suffrage universel. mai 68 a abattu ce qu’il restait de raisonnabilité dans ce pays, mai 68 a brisé les barrières morales qui nous protégaient des adeptes du nihilisme de la révolution permanente. la démocratie sans contre-pouvoirs institutionnels ni culturels a ravagé cette nation et en ravagera d’autres encore si les peuples se laissent bercer par le chant des sirènes progressistes entraînant navire après navire sur les rives de la société caméléon, ce modèle de société basé sur le changement perpétuel, sur l’instabilité des moeurs et le chaos moral et intellectuel des individus. il existe des démocraties un peu plus stables et confiantes en les valeurs fondatrices de leurs nations, plus respectueuses à l’égard des rouages de leur histoire et définitivement plus conservatrices en ce qui concerne la notion de “sagesse politique” et de la perennité de cette idée. malgré tout, la tentation médiocratique vient toujours frapper à la porte de ces démocraties et quand les valeurs morales sont amochées, il reste toujours des mécanismes institutionnels particulièrement puissants pour remettre la fameuse règle de la majorité à sa juste place en bâillonnant ses prétentions doctrinaires. on rappelle alors que ce que l’on nomme “démocratie” n’est rien d’autre qu’un mode de désignation des gouvernants, ni plus ni moins. c’est le cas des etats-unis. c’est au pays de l’oncle sam que l’on a violé ardemment les droits civiques des citoyens américains avant de rétablir l’etat de droit en se gardant avec une intime précaution de laisser une telle situation émerger à nouveau, rappelons nous du sénateur mac carthy qui a fini sa vie dans l’alcool après avoir été désavoué au noms des sacro-saints principes qui ont fondé les etats-unis d’amérique. mais aussi de richard nixon, de la ségrégation… les etats-unis ont veillé à conserver le respect de leurs institutions, la reconnaisance singulière de leur légitimité et de la valeur essentielle de leurs fonctions. il est d’ailleurs intéressant de noter que ce tout jeune pays a mis la protection des droits individuels sous le patronnage de dieu le père, ce qui ne manque pas de pertinence pour les français que nous sommes, habitués à voir chaque jour un peu plus les libertés réduites en miettes par des totalitaristes en puissance baignant dans une atmosphère de haine farouche à l’égard de la religion. alors qu’aux etats-unis l’appartenance à une communauté religieuse est considérée comme un phénomène social tout ce qu’il y a de plus banal, la république française ne s’est pas gênée pour annoncer la mort de dieu au cours des toutes premières années du 20ème siècle. or, s’il y a bien une leçon de l’histoire à garder en mémoire et à transmettre, c’est bien l’idée que la mort de dieu a toujours été un boulevard incontournable par lequel ont transité les sociétés avant d’être soumises aux velléités totalitaires d’un etat tout puissant. c’est grâce aux efforts combinés de valeurs morales réaffirmées et de solides mécanismes institutionnels que les etats-unis ne sont pas tombés dans la spirale médiocratique qui a eu raison de ce petit hexagone à l’extrême-gauche du continent européen, c’est grâce à cela que les etats-unis sont demeurés une démocratie à la fois garante des libertés individuelles et la plus directe possible vis à vis des citoyens américains, c’est à dire la plus populaire sans verser dans l’ochlocratie. la france quant à elle n’est plus qu’une ochlocratie. au final, que peut-on souhaiter à nos démocraties modernes et à nos contemporains empoisonnés par sa vulgate? de se réveiller en premier lieu. d’être domptées par d’efficaces mécanismes institutionnels et des valeurs morales pour les premières et que l’on enseigne aux seconds que les masses sont plus souvent déraisonnables, sombres et potentiellement dangereuses par nature que sages et lucides car la passion est leur opium le plus récurrent, que la voix des urnes n’est pas un baromètre de la vertu des hommes et que le mérite personnel est un indicateur nettement plus fiable, enfin que la tutelle divine -à défaut d’un souverain- n’est pas une menace mais la garante d’une certaine paix sociale et que la volonté humaine a besoin de garde-fous pour ne pas voir se reproduire les monstruosités qui ont eu cours au long du 20ème siècle. a ce titre, je ne saurais trop citer guido hülsmann, penseur libertarien et professeur des universités à la faculté de droit, d’Économie et de gestion de l’université d’angers, auteur du texte comment mettre fin à la guerre civile permanente? (présenté devant le cercle frédéric bastiat à dax le 21 décembre 2002): pour la pensée politique du haut moyen-Âge, saturée des catégories que saint augustin avait établies dans la cité de dieu, l’idée qu’un prince puisse s’emparer de la propriété de ses sujets sans limites objectives et dans les seules contraintes de sa propre volonté, cette idée aurait été considérée blasphématoire. […] la propriété du plus humble était hors jeu même pour le plus puissant. il est vrai que ce principe était reconnu seulement en théorie, tandis qu’en pratique la mentalité sauvage des hommes empêchait son application rigoureuse. mais toujours reste-t-il que le principe était sacré. ce n’était pas l’homme qui définissait ce qui était juste et bon. c’est dieu seul qui faisait la loi, une loi qui se présentait à l’infidèle sous la forme des lois de la nature. l’homme n’a qu’à connaître et appliquer ces lois qui existent indépendamment de sa volonté. voilà la grandeur juridique et politique du moyen-Âge. […] moins d’un siècle après la mort de louis xiv, les révolutions américaine et française ont mis en pratique le principe selon lequel ce n’est pas seulement la volonté du roi qui peut faire la loi, mais également celle de la multitude. le culte de la démocratie – appelé également celui de l’humanité ou celui de l’homme avec un « h » majuscule – remplaçait alors le culte du roi qui, à son tour, avait déjà éliminé le culte de dieu. limpide. lumineux. en france, la démocratie est passée du stade de mode de désignation du gouvernement à celui de religion en passant par l’idéologie, il y a désormais de plus en plus de bonnes raisons pour être réactionnaire dans ce pays au sens où l’entendait nicolás gómez dávila (dans son oeuvre maîtresse les horreurs de la démocratie, 2003): pour le réactionnaire, réagir n’est pas tomber dans un passé mort, mais s’arracher à une maladie qui tue. la mort de dieu puis celle de la famille, du travail et de ce qu’il restait des valeurs conservatrices en 1968 puis la longue chute aux enfers de nos institutions qui atteignent en 2006 un niveau de carbonisation sans précédent avec l’affaire du cpe, depuis le début de la vème république. cela fait beaucoup, il y a de quoi depoussiérer rousseau et voltaire (et de les réconcilier par la même occasion). le premier écrivait: une démocratie pure ne convient qu’à des dieux. quant au second il ne ménageait pas non plus ce qui allait devenir le nouveau veau d’or de ces années 2000: la démocratie pure est le despotisme de la canaille. en somme, la démocratie n’a qu’une seule qualité, c’est un mode de désignation facilement défendable car il se base sur l’acceptation du gouvernement par les gouvernés, du moins par une majorité d’entre eux. on peut néanmoins encore disserter sur le fait que le taux d’abstention atteint parfois un tel niveau qu’un candidat n’est pas même élu par la majorité de la population du pays dont il a la charge. cependant n’oublions pas une chose: la démocratie n’est finalement que la continuation sous d’autres formes de l’état de guerre permanent qui lie les hommes, les armes sont devenues légales et les bulletins de vote se sont substitués à la poudre à canon, le rapport de force universel est bien présent, la marche de l’homme avec un grand “h” ne s’est pas sensiblement altérée avec le triomphe du vox populi dans ce que l’on a la prétention (ou la naïveté) d’appeler “le monde libre”, la démocratie n’est ni plus ni moins qu’un avatar supplémentaire de ce qui rythme l’avancée de l’humanité, la domination a pris un nouveau visage, tantôt tyrannie de la majorité tantôt tyrannie de la coalition hétéroclite des intérêts privés, la démocratie c’est l’exploitation de l’homme par l’homme… avec bonne conscience. cet article a été publié le jeudi 4 mai 2006 à 1:15 am et est classé dans théorie, faits de société, france. vous pouvez suivre les réponses reçues par cet article grâce au fil rss 2.0. vous pouvez laisser un commentaire, ou faire un trackback depuis votre propre site. 33 commentaires pour “la tyrannie du bétail” harald dit : 4 mai 2006 à 9:44 am ” lorsque des jeunes lycéens et étudiants n’ont plus peur d’occuper des gares et des autoroutes… ” c’est ce qui se passe lorsqu’une minorité agissante, structurée, encadrée par des individus aguerris à ce genre d’exercice réussissent leur coup à la fois en bloquant qui les facs, qui les transports tout en étant présentés par les média comme la majorité, donc nécessairement investie d’une autorité morale devant peser dans le débat démocratique. c’est ce qui se passe lorsque la majorité silencieuse reste justement silencieuse en se contentant de grogner contre l’accumulation des retards. lorsqu’elle reste sourde aux appels de ceux qui ont conscience de ce qui se passe et que seuls quelques milliers d’étudiants se déplacent pour manifester contre ce scandale, la conséquence logique est évidente. pour les médias ce ne sont que quelques salauds de bourgeois libéraux vendus au capitalisme apatride, donc de facto une minorité. ceci dit, faites attention, en dénigrant le poivrot pilier de comptoir vous allez vous attirer les foudres des zélateurs du “si nécessaire” populisme lib-con qui aiment le “français moyen”. pour le reste, je ne puis vous donner tort, étant partisan soit du suffrage censitaire soit du suffrage capacitaire, avec une nette préférence pour ce dernier. lafronde dit : 4 mai 2006 à 6:47 pm c’est ce qui se passe lorsqu’une minorité agissante, structurée, encadrée par des individus aguerris à ce genre d’exercice réussissent leur coup à la fois en bloquant qui les facs, qui les transports tout en étant présentés par les média comme la majorité, donc nécessairement investie d’une autorité morale devant peser dans le débat démocratique. entièrement d’accord. mais plus qu’un gros coup bien ficelé, l’image de ces jeunes est franchement lamentable, rien ni personne ne semble leur avoir inculqué un minimum de raisonnabilité, on en a fait des soldats, des animaux qui en tant que tels suivent leurs instincts aveuglément, pas la moindre trace de respect de l’autre et d’une quelconque autorité. des enfants-roi qui ne veulent pas sortir des jupes de leur mère et, désormais, de celles de l’etat-providence. c’est ce qui se passe lorsque la majorité silencieuse reste justement silencieuse en se contentant de grogner contre l’accumulation des retards. lorsqu’elle reste sourde aux appels de ceux qui ont conscience de ce qui se passe et que seuls quelques milliers d’étudiants se déplacent pour manifester contre ce scandale, la conséquence logique est évidente. pour les médias ce ne sont que quelques salauds de bourgeois libéraux vendus au capitalisme apatride, donc de facto une minorité. très juste. ceci dit, faites attention, en dénigrant le poivrot pilier de comptoir vous allez vous attirer les foudres des zélateurs du “si nécessaire” populisme lib-con qui aiment le “français moyen”. pour le reste, je ne puis vous donner tort, étant partisan soit du suffrage censitaire soit du suffrage capacitaire, avec une nette préférence pour ce dernier. les libéraux-conservateurs opposent la raison contenue dans les traditions, la hierarchie des valeurs et l’acceptation d’une pensée variée à la révolution permanente, l’égalitarisme et l’obsession de la pureté idéologique ; ils en viennent donc tout logiquement à condamner la démocratie en tant que doctrine et régime politique sans contre-pouvoirs. et comme écrivait feu l’auteur vladimir volkoff (paix à son âme): etant “populaire”, le communisme ne peut pas être tout à fait mauvais du point de vue d’un démocrate. le populisme est l’apanage des communistes et des nationalistes (quoi qu’ils n’en ont guère le monopole), les libéraux-conservateurs l’éxècrent car cela revient à verser dans la médiocratie ochlocratique. c’est étrange, la critique que vous prêtez aux libéraux-conservateurs je l’ai bien souvent entendu dans la bouche de libertariens m’expliquant doctement que le libéralisme ce n’est pas le mépris du “français moyen” qui est (tenez vous bien) une conception “socio-économique” (ou “politique”, voire “culturelle”, veuillez m’en excuser j’ai perdu l’habitude de faire les poubelles) datant du 19ème siècle et qui se trouve être complêtement erronée. bravissimo. avolt dit : 5 mai 2006 à 1:06 am excellentissime… j’aime beaucoup vos articles et j’attendait depuis un bout de temps deja que vous vous remmetiez à écrire. pour ce qui est du contenu…rien à ajouter…j’apprecie tout particulierement votre avis sur la nature de la démocratie, tout particulierement sur le fait que la démocratie (et non seulement, j’ajouterai tout les systemes de “croyance”politique) a pour premier adversaire la morale religieuse qui elle aspire à l’universalite et non au relativisme. ne nous etonnons pas pourquoi l’on agite si fierement le drapeau de la laicité du haut du gouvernement, ce n’est pas les cultes qu’ils ont détruit ou aspirent à détruire, mais la morale chretienne (et je parle la uniquement de l’individualisme). pour ce qui est du “francais moyen”, à moins de vous avoir mal compris, j’aurai trouve plus judicieux que vous soyez plus modéré. je ne pense pas que la démocratie en france est defaillante par vice inherant mais plutot à cause de la catastrophique organisation des institutions de la 5e republique . enfin bref, une relecture de votre post s’impose peut etre. j’attend vos prochains posts. bonne chance harald dit : 5 mai 2006 à 10:43 pm ” la mort de dieu puis celle de la famille, du travail et de ce qu’il restait des valeurs conservatrices en 1968 puis la longue chute aux enfers de nos institutions qui atteignent en 2006 un niveau de carbonisation sans précédent avec l’affaire du cpe, depuis le début de la vème république. “ je mets la religion (quelle qu’elle soit d’ailleurs) de côté, mais les traditions ne peuvent échapper à la règle commune: s’adapter ou disparaître. ce qui me gêne dans le conservatisme français, c’est qu’il ressemble plus à une sorte de réaction crispée venant d’individus aigris décliné sur le mode du ” c’était mieux avant “. ce n’est pas moi qui irait dire du mal de la famille, c’est une valeur qui compte énormément à mes yeux, seulement le choix que nous avons fait ma compagne et moi de vivre en dehors du mariage avec trois enfants à la clé ne correspond pas franchement aux canons d’antan. d’ailleurs on peut à juste titre se poser la question de la validité de ces principes. ils étaient largement battus en brêche y compris à la belle epoque. l’adultère n’était pas chose rare, tout comme les galipettes avec la femme de ménage dont on se débarrassait promptement si d’aventure cette dernière avait le front de tomber enceinte. toute ces petites hypocrisies autour de la respectabilité bourgeoise, souvent empreinte d’une détestable bigoterie, ont été dépeintes avec talent par les auteurs de l’époque. le travail est une valeur importante, mais pour comprendre la puissance des syndicats monopolistiques français, il ne faut pas oublier le contexte dans lequel ils sont nés. le capitalisme florissant de la fin du xixème/début xxème, à part quelques exceptions relevées d’ailleurs par jacques de guénin dans son texte ” oui, le libéralisme est social “, fait peu de cas des ouvriers. les chroniques du secteur minier comme celles de la métallurgie sont parsemées d’accidents terribles qui souvent auraient pu être évités si la sécurité du personnel n’avait pas été négligée pour assurer la productivité. la catastrophe des mines de courrières le 10 mars 1906 qui fit 1.200 morts n’est certainement pas pour rien dans l’adoption par la cgt, le 16 octobre 1906, de la charte d’amiens. la position des conservateurs quant au monde ouvrier ressemble furieusement à ce passage de leoni: ” d’autres prétendent d’un côté qu’il faut augmenter la contrainte pour accroître la liberté au sein de leur société, et de l’autre passent purement et simplement sous silence le fait que c’est leur “liberté” à eux dont ils parlent, et que la contrainte qu’ils veulent accroître s’applique en réalité exclusivement aux autres. au bout du compte, ils prêchent pour la liberté de contraindre d’autres individus à faire ce qu’ils n’auraient fait s’ils avaient été libres de choisir pour eux-mêmes. ” leur ” libéralisme ” s’adresse essentiellement à eux et à leurs semblables, le reste ? qu’importe, tant que cela peut travailler et se la boucler. et ils s’étonnent ensuite de voir la population se gauchiser! ceci dit, entendons nous bien, je ne parle pas des intellectuels qui font le conservatisme mais bien de ceux qui se réclament de ce courant et qui infestent les fora. lafronde dit : 6 mai 2006 à 9:06 am merci beaucoup avolt! ce n’est pas tant le déperissement de nos institutions que je pointe du doigt mais bien le vice inhérent à la démocratie, “l’absolutisme démocratique” en quelques sortes: le culte de la règle de la majorité qui peut si facilement faire glisser une démocratie dans les affres de la médiocratie, l’ochlocratie. or, les mécanismes institutionnels doivent servir de contre-pouvoirs à cet absolutisme, en effet les problèmes graves commencent quand l’on respecte plus la parole de militants réunis en ag de fortune avec vote à main levée que la constitution de ce pays et le conseil constitutionnel. la démocratie doit être tenue en laisse. bien à vous lafronde dit : 6 mai 2006 à 9:42 am je mets la religion (quelle qu’elle soit d’ailleurs) de côté, mais les traditions ne peuvent échapper à la règle commune: s’adapter ou disparaître. ce qui me gêne dans le conservatisme français, c’est qu’il ressemble plus à une sorte de réaction crispée venant d’individus aigris décliné sur le mode du ” c’était mieux avant “. le problème ne vient pas d’une quelconque incapacité d’adaptation des traditions à ce que l’on peut appeler la “société moderne” (si tant est que cela veuille bien dire quelque chose) mais bien de l’émergence d’une certaine volonté de destruction totale de celles-ci motivée par un nihilisme bélligérant, ça n’a strictement rien à voir. si les traditions s’épuisent dans la société française c’est sous l’effet de l’action combinée de mai 68 et de l’etat-providence qui a monopolisé la solidarité et la charité à son profit en en éliminant les formes passées. quant au conservatisme français, tu fais la confusion habituelle entre nostalgiques aigris et conservateurs, réactionnaires. je te conseille la lecture de l’article mon conservatisme et le sens de la chronologie du blogger pan, dont voici un extrait: le conservateur ne rejette pas le présent, il le mesure simplement à ce qu’il connaît de son histoire; il le juge avant avant de s’y jeter tête baissée en réinventant la roue (dans le meilleur des cas) ou le goulag (comme trop souvent). […] etre conservateur ne consiste donc pas seulement à éviter de se brûler la main chaque jour pour savoir que le feu ça brûle, cela consiste aussi à avoir une perception réaliste de la chronologie. et comme je l’ai écrit dans mon article, selon nicolás gómez dávila: pour le réactionnaire, réagir n’est pas tomber dans un passé mort, mais s’arracher à une maladie qui tue. continuons: ce n’est pas moi qui irait dire du mal de la famille, c’est une valeur qui compte énormément à mes yeux, seulement le choix que nous avons fait ma compagne et moi de vivre en dehors du mariage avec trois enfants à la clé ne correspond pas franchement aux canons d’antan. d’ailleurs on peut à juste titre se poser la question de la validité de ces principes. ils étaient largement battus en brêche y compris à la belle epoque. l’adultère n’était pas chose rare, tout comme les galipettes avec la femme de ménage dont on se débarrassait promptement si d’aventure cette dernière avait le front de tomber enceinte. toute ces petites hypocrisies autour de la respectabilité bourgeoise, souvent empreinte d’une détestable bigoterie, ont été dépeintes avec talent par les auteurs de l’époque. tout juste. mais cette hypocrisie de circonstance est amputable à une nature humaine qui ne s’accomode jamais totalement des exigences morales dont les générations héritent des anciens, il y a donc des écarts qui sont plus ou moins monnaie courante, qui tiennent surtout de l’anecdotique. depuis mai 68 et une libéralisation des moeurs particulièrement mal orchestrée, la viol quotidien des valeurs morales et la décadence humaine sont devenus les nouveaux veaux d’or, on se croit plus libre en pissant sur un crucifix qu’en faisant le signe de croix à l’entrée d’une église. il y a donc une sacrée différence entre des écarts de comportements plutôt bons vivants et une dégénerescence morale idéalisée. leur ” libéralisme ” s’adresse essentiellement à eux et à leurs semblables, le reste ? qu’importe, tant que cela peut travailler et se la boucler. et ils s’étonnent ensuite de voir la population se gauchiser! ceci dit, entendons nous bien, je ne parle pas des intellectuels qui font le conservatisme mais bien de ceux qui se réclament de ce courant et qui infestent les fora. autrement dit d’une infime minorité à laquelle personne ne s’intéresse et qui n’a même pas la chance de savoir qu’elle représente un courant conservateur si nauséabond à l’intérieur même du conservatisme français… c’est un peu tiré par les cheveux tout cela. soyons sérieux, revenons à la discussion initiale. harald dit : 6 mai 2006 à 1:33 pm minorité pas si infime que cela si on ajoute à cette cohorte la nuée de ceux qui tiennent peu ou prou le même discours sans se réclamer de quelque courant que ce soit. et ils sont nombreux ces conservateurs à la française, aigris, qui fustigent le non-respect de la religion mais qui conchient le protestantisme, l’islam, etc. lafronde dit : 6 mai 2006 à 4:14 pm il paraît même qu’on les reconnaît à la longueur excessive de leur petit doigt, je ne sors même plus de chez moi, c’est pour dire… patrice dit : 6 mai 2006 à 5:30 pm l’élève patrice décerne un 19/20 au professeur lafronde. brillante démonstration quoi que l’on puisse en penser dans les détails. l’essentiel du propos ne peut qu’interroger tout libéral sur la validité de la règle démocratique majoritaire. pour ce qui est de ton débat avec harald sur la nature du conservatisme, vous n’êtes pas vraiment éloignés l’un de l’autre. et au delà des bisbilles sémantiques nous pouvons nous entendre. au sujet de l’éducation hannah arendt disait qu’elle devait être conservatrice pour pouvoir être progressiste, nous sommes tous les héritiers d’un patrimoine culturel que nous devons d’abord comprendre et respecter avant de prétendre le modifier. a ce titre, les apprentis sorciers soixante huitards ont plongé notre pays dans le déclin et dans la “nuit intellectuelle” pour paraphraser le regretté revel. la libéralisation des moeurs n’en est pas une: elle s’est en réalité manifestée par une montée en puissance des revendications catégorielles au détriment de la responsabilité individuelle, des droits mais une disparition des devoirs. etre libre en effet, ce n’est pas avoir une posture libertaire infantile crachant sur le passé et n’assumant aucune responsabilité, en particulier vis à vis de l’héritage que nous avons reçu des générations passées. dans ce cadre là, la règle majoritaire reflète souvent une mentalité collectiviste des ayants-droits, dans un pays où l’etat de droit n’est plus respecté. lafronde dit : 6 mai 2006 à 5:55 pm l’élève qui note le prof? et après tu prétends critiquer les “apprentis sorciers soixante huitards”? merci pour ton commentaire, le mot du (tant) regretté revel est très juste, je te suis sur le reste. d’ici quelques années (soyons prétentieux), tu feras les quatrièmes de couverture de mes pamphlets. patrice dit : 6 mai 2006 à 6:58 pm pourquoi pas? amicalement, patrice harald dit : 6 mai 2006 à 8:12 pm ” il paraît même qu’on les reconnaît à la longueur excessive de leur petit doigt, je ne sors même plus de chez moi, c’est pour dire… ” c’est votre droit de ne pas admettre qu’il y a un problème en france et que trop souvent on se déclare conservateur pour cacher un fond xénophobe par trop politiquement incorrect. il n’empêche que lorsque je lis ou entends des types qui se déclarent conservateurs et qui dans le même temps trouvent que jmlp ou pdv sont des gens de bon sens, je ne peux pas m’empêcher de penser que ce conservatisme a des reflets maurrassiens. si cela ne gêne pas votre odorat, tant mieux. l’ump l’a d’ailleurs fort bien compris et ils chassent, enfin essaient de chasser pour être plus juste, sur les terres du borgne et de ses clones. plutôt que de m’allier à ça, je préfère encore voter ségolène. lafronde dit : 7 mai 2006 à 10:36 am je serai curieux de savoir qui ose se déclarer “conservateur” en france de nos jours. bon, admettons. nul besoin de se dire “conservateur” pour “cacher un fond” lepéniste, les frontistes ont cette qualité d’assumer parfaitement leurs opinions, parfois même plus que l’électeur de droite moyen qui préfèrera baisser sa face honteuse vers le sol.. sinon qui sont ces gens “qui se déclarent conservateurs et qui dans le même temps trouvent que jmlp ou pdv sont des gens de bon sens”? des noms que diable! de plus, si l’on doit dire que le soleil est bleu parce que le pen a dit qu’il était jaune.. quant à l’ump qui chassent sur les terres du borgne, de quoi parlez-vous? de l’immigration choisie pondue par sarko? et si je dis que le ministre de l’intérieur fait preuve de bon sens, j’ai droit à un bon point ou bien je suis illico presto classé chez les pestiférés conservateurs maurassiens? alors non, cette odeur ne dérange pas mon odorat car c’est à peine si je la sens en tendant le nez de toutes mes forces. patrice dit : 7 mai 2006 à 1:03 pm je te laisse la nouvelle adresse de mon blog: http://liberteavenir.oldiblog.com/ patrice dit : 7 mai 2006 à 1:52 pm concernant le commentaire d’harald ci-dessus, je dois dire que j’ai participé au forum de discussion des lecteurs du figaro sur le net, pour donner un exemple et que ce “conservatisme” redouté par notre compère y est bien présent et majoritaire. il suffit de lire également le courrier des lecteurs de la presse dite “conservatrice” (figaro, valeurs actuelles etc…). pour autant, ce n’est pas pour cela je jetterai le conservatisme, je ne le combats pas, je m’oppose simplement à “certains” conservateurs. harald dit : 7 mai 2006 à 7:17 pm merci patrice. il y a bien longtemps que je ne lis plus valeurs actuelles justement à cause de ces sympathies non déclarées envers une certaine droite ultra qui transpirent malgré tout pour peu qu’on lise ce magazine au lieu de le parcourir. en ce qui concerne le figaro, c’est moins évident car la ligne éditoriale est en deça, en terme de conservatisme, de celle de ses lecteurs. quant à votre interrogation quant à ces conservateurs qui trouvent du bon sens à jmlp ou pdv, lisez donc vos camarades par exemple, faites le tour des fora, discutez un tantinet dans les manifs et autres rassemblements divers. j’y ai trouvé même des libéraux pour encenser radio courtoisie, c’est dire! ceci dit, vous êtes libre de vos inclinations, seulement en ce qui me concerne il y a des compromissions auxquelles je ne suis pas prêt de me livrer. comme je l’ai déjà dit si madelin est parti d’occident pour arriver au libéralisme, il y en a qui ne se sentent pas gênés de faire le trajet inverse. lafronde dit : 7 mai 2006 à 8:51 pm que vous êtes naïfs. en effet, il est tout à fait normal de trouver chez l’électorat de droite quelques sympathies, qu’elles soient avouées ou non, pour l’extrême droite, parfois pour des raisons de nostalgie lorsque l’on vient de la famille nationaliste et parfois aussi quand l’on a la sensation de partager des valeurs communes avec ces gens-là (la reconnaissance du mérite et de l’effort, le fait de se rappeler d’où l’on vient et le respect de cet héritage, etc.), ce qui n’implique pas pour autant une adhésion aux propositions politiques concrètes (préférence nationale, indépendance monétaire, etc.). de la même façon qu’un homme de gauche préfèrera opter pour marie-george buffet dans l’hypothèse d’un second tour des présidentielles dans lequel la candidate communiste serait confrontée à un candidat ump (dieu nous en préserve), je pense qu’une part non-négligeable de l’électorat de droite (disons de 30% à 50%) choisirait jean-marie le pen dans le cadre d’un duel le pen/hollande (ou “ségolène” puisque c’est à la mode..), il n’y a là rien de choquant. a force de coller trop facilement des étiquettes, on oublie parfois que l’on vient souvent de la même famille. quant aux lecteurs de valeurs actuelles ou du figaro, ça me fait doucement rire: quelle part des votants représentent-ils dans ce pays? ont-ils de l’influence? pour la première question: une petite part. quant à la seconde: quasiment aucune. alors arrêtons d’essayer de faire peur à qui voudra bien se laisser effrayer, il y a des périls bien plus imminents dans ce pays que la montée d’un quelconque courant conservateur xénophobe. harald dit : 7 mai 2006 à 11:20 pm je sais effectivement d’où je viens, je ne l’ai pas oublié. c’est parce que j’ai eu à me castagner avec des ordures de gudards qui venaient casser du petit juif à la sortie des écoles de mon quartier que je vomis du plus profond de mon être ce genre d’enc…s et tous ceux qui de près ou de loin ont une quelconque sympathie pour eux. leur idée de la nation je l’exècre car c’est en son nom que des millions de types sont allés se faire trouer la peau, que des millions de civils ont vu leur vie brisée. je ne me reconnais aucune valeur commune ça et toute personne décente se respectant ne devrait pas s’en trouver. harald dit : 7 mai 2006 à 11:22 pm p.s: il ne s’agit pas tant de se faire peur que de pouvoir se regarder dans la glace au réveil. il y a des compromissions qui laissent de ces salissures. lafronde dit : 8 mai 2006 à 12:14 am tant mieux pour toi si tu as su jouer les gros bras héroïques face à ces “enculés” d’antisémites à crâne rasé mais sache au moins que c’est à peine si ces branleurs errants savent lire, alors de là à tourner les pages du dernier ouvrage de de benoist & co.. ce que l’on appelle vulgairement “l’extrême-droite” n’a strictement rien à voir avec les boneheads auxquels tu fais référence, j’ai la prétention de connaître la droite nationaliste, de connaître ses thèses et références du moment et je tiens à te dire que tu es totalement à côté de la plaque, garde tes mièvreries pour un autre. quant à son propre reflet dans la glace, je ne rencontre pas ce genre de problèmes. des journaux nationalistes (de minute au choc du mois en passant par le gentillet crapouillot) j’en ai lu pas mal, des militants frontistes ou proches du front j’en connais également, quand j’ai découvert le monde politique j’étais d’ailleurs un partisan plein de fougue de jean-marie le pen (pour autant je n’ai pas adhéré au fn ni au fnj). et malgré cela, je ne baisse pas la tête devant un miroir. de la même façon que je ne rase pas les murs parce que j’ai des amis frontistes ou socialistes. tout cela je l’assume parfaitement et je garde un souvenir affectueux pour ma (certes courte) période frontiste. tout ce que tu appelles des “compromissions” j’en ai faites, selon toi le simple fait d’avoir des amis frontistes doit probablement relever de la “xénophobie déguisée” ou de la “compromission” la plus salissante, je tiens malgré tout à te dire que ces belles paroles à deux sous je les conchie autant que je peux, je me rappelle d’où je viens et je sais où je ne veux pas aller: dans ton paradis d’amnésiaques repentis des “fautes” qu’on leur a appris à oublier. ne crois pas une seule seconde que tu es le plus honorable et le plus digne de respect pour avoir tenu un tel discours, dis toi au contraire que les plus belles paroles ne sont jamais que le reflet d’une âme moins propre qu’elle n’en a l’air. tout ce qui brille n’est pas de l’or mon cher harald. ps: c’est parce que je n’oublie pas non plus les lieux par lesquels j’ai transité et les connaissances que j’y ai faites que je te tutoie alors que tu n’as même pas le courage de faire de même, si tu souhaites évoquer ton passé tourmenté je t’invite à le faire ailleurs mais si tu veux discuter sérieusement je serai prêt à lire tes commentaires, et sans jouer à cache cache comme tu le fais d’une manière aussi lamentable. harald dit : 8 mai 2006 à 12:36 pm il n’y a rien d’héroïque dans ce que j’ai pu faire, je l’ai fait parce que cela me semblait la seule chose à faire, c’est tout et je n’en tire aucune gloire. j’ai toujours considéré que le fait d’en venir aux mains était un constat d’échec. ceci dit, ceux dont je parle fréquentaient assas, donc a priori loin de ressembler au neuneu basique qui bastonne entre deux éructations de mauvaise bière. ceci dit, les zigottos évoqués qui ne sont visiblement pas ceux avec qui je me suis colleté, s’ils ne sont pas brillants, il n’en reste pas moins qu’ils sont utilisés par d’autres, qui s’ils ne veulent pas se salir les mains, veulent quand même voir un certain travail accompli. cela ne change que peu de choses dans le fond. ils existent, on les utilise mais on ne veut pas les voir dans les réceptions du paquebot, hypocrisie. en ce qui concerne le passé, à chacun sa nostalgie comme ses fréquentations d’ailleurs. nous n’avons pas eu les mêmes et c’est sans doute pourquoi nous ne pourrons nous comprendre. quant à paraître honorable aux yeux d’on ne sait qui d’ailleurs, je m’en contrefout totalement. l’opinion de godelureaux qui mettent l’honneur là où il n’a rien à faire m’indiffère au plus haut point. la mystique de l’honneur est d’ailleurs significative. quant au tutoiement, il implique une connivence certaine entre deux personnes, une certaine complicité. celle-ci s’est éteinte lorsque j’ai quitté les pf, la distance étant là et désirée d’ailleurs, reste donc le vouvoiement. je ne vois pas ce que le courage vient faire là-dedans. quant aux lieux, je les regrette moins que certaines personnes. harald dit : 8 mai 2006 à 3:10 pm p.s: pour quelqu’un qui semble faire grand cas de “l’honneur”, je trouve plutôt cocasse le fait que vous continuiez de frayer avec ceux qui vous ont traité plus bas que etrre il y a quelques temps. a tel point que vous songiez à plier les gaules. alors ? inconstance de la jeunesse ? défaut d’amour propre ? en tout cas une position assez peu en rapport avec l’attitude hautaine que vous affectez habituellement. pour prendre les gens de haut, l’élément indispensable c’est d’avoir la stature. lafronde dit : 8 mai 2006 à 4:08 pm je t’ai tutoyé avant, pendant et après ton passage chez pf, par conséquent je n’ai pas de raison de faire des manières, si ça t’amuse de jouer au con à ton âge ça ne regarde que toi. tu es devenu un troll qui ne peut plus aborder un seul sujet sans tomber dans la dénonciation psychotique d’un “conservatisme xénophobe” qui n’existe que dans ta tête, tu es un vulgaire aigri et un obsessionel qui râle dans son coin, je n’admire pas ni même ne respecte les individus qui changent d’idées comme de chemise, si tu es venu poster des commentaires ici même c’est parce que tel un chien un peu abruti mais toujours aux aguets tes oreilles se sont dressées (ou plutôt tes yeux se sont ouverts) dès que tu as lu le mot “conservatisme” mais sur le fond tu n’as rien à dire, tu ne connais strictement rien au libéralisme conservateur et encore moins à la droite nationaliste française, en fait ta participation à ce débat relève de la pose pure et simple. si tu veux discuter de la démocratie, des institutions en déclin et du reigne du relativisme dans ce pays libre à toi de participer à une conversation qui soit mutuellement enrichissante, si au contraire tu es venu pour te sentir exister tes commentaires seront automatiquement rangés dans la catégorie “spam”. pour toutes ces raisons, je n’ai pas de leçon à recevoir de toi au sujet de l’honneur ou de la “stature”, personellement je n’ai aucune mauvaise fréquentation sur la conscience, je n’ai qu’un blog et un article parmi d’autres, pour le reste tu dois me connaître fort mal puisque je ne “fraye” pas avec ceux qui veulent me nuire, tout le reste c’est du vent. et toi, pendant ce temps-là, tu n’es plus rien, juste une grande gueule et des répliques de cinéma. pinot, simple flic. harald dit : 8 mai 2006 à 4:55 pm je n’admire pas ni même ne respecte les individus qui changent d’idées comme de chemise j’étais d’ailleurs un partisan plein de fougue de jean-marie le pen adieu donc. lafronde dit : 8 mai 2006 à 5:27 pm en effet, j’étais partisan de le pen en 2002. et après? j’ai ensuite découvert le libéralisme, le plus consensuel d’abord puis le plus radical ensuite avant de venir au conservatisme grâce aux peres fondateurs, le forum libéral et conservateur, j’ai approfondi par la suite cette pensée via la lecture des horreurs de la démocratie de davila. je n’ai pas changé d’avis comme de chemise, du jour au lendemain sur un coup de tête. j’ai évolué. nuance. dans ton cas, ta conversion au libéralisme pur et sans tâches, certifié 100% coton, ça a une toute autre odeur, désolé mais la mayonnaise ne prend pas. j’ai au moins le courage d’assumer mes positionnements passés, de reconnaître mes erreurs et sans chercher systématiquement à les enterrer, je ne regrette pas d’être passé par diverses étapes intellectuelles, c’est ce qui m’a aidé à me construire une véritable façon de penser, sans aveuglement doctrinaire mais avec lucidité. peut-être même que j’évoluerai plus tard vers d’autres horizons, néanmoins je ne couperai jamais les ponts avec mes idées passées car chacun de mes positionnements m’a été très profitable sur le plan intellectuel, quant aux valeurs morales elles resteront toujours les mêmes car on ne change jamais vraiment totalement. je ne suis pas un hypocrite qui veut à tout prix se vanter d’avoir eu un cheminement de pensée “propre” à tout point de vue, délicatement chronométré et sans sorties de routes, je ne suis pas un rond de cuir aseptisé qui recherche coûte que coûte un engagement politique soigneusement balisé où tout est pesé, où rien ne dépasse, où la raie est bien mise sur le côté, et tout cela pour donner un peu de sens à sa névrose intérieure. changer d’avis comme de chemise c’est le loisir du névrosé en quête de rédemption, ce n’est pas mon cas car jamais je n’ai eu à regretter mes choix passés, je les ai toujours assumé et je n’ai pas honte de changer d’avis, j’ai toujours cru passionément à mes prises de positions diverses et variées, je ne me suis jamais engagé par opportunisme, je sais reconnaître mes erreurs et m’excuser quand j’ai vraiment trop déconné, et dieu sait combien de conneries j’ai pu débiter. aujourd’hui, je commence à me stabiliser sur le plan intellectuel et je n’ai pas honte de mon reflet dans la glace. en effet, j’étais d’extrême-droite et je fréquente des gens qui le sont toujours, je me joindrai d’ailleurs à eux avec grand plaisir si une cause commune viendrait concilier nos idéaux pourtant différents, j’arrive encore à me regarder dans le miroir et je t’emmerde toi et ton hygiène de pensée à deux balles, toi et ta gestuelle d’inquisiteur mal dans sa peau, tu es trop propre pour être vrai et trop pur pour être sincère. alors une bonne fois pour toutes: bon vent! patrice dit : 8 mai 2006 à 6:10 pm “je ne suis pas un rond de cuir aseptisé qui recherche coûte que coûte un engagement politique soigneusement balisé où tout est pesé, où rien ne dépasse, où la raie est bien mise sur le côté, et tout cela pour donner un peu de sens à sa névrose intérieure.” tu penses à qui??? lafronde dit : 8 mai 2006 à 6:30 pm pas à toi si c’est ce qui t’inquiète. a personne en particulier d’ailleurs. benjii dit : 12 mai 2006 à 11:29 pm si la majorité silencieuse vote a intervalles réguliers, elle n’a que la conséquence de l’idiotie de son vote, non ? si vous n’aviez pas élu une bete de foire qui laisse son 1er ministre faire n’importe quoi pendant qu’elle défile a l’étranger 9o% du temps, il n’y aurait pas eu de confrontation. pour les jeunes avec la bouteille et le drapeau, je suis bien content qu’ils soient là, ils sont bien pratiques pour meubler des corteges qui finallement ont eu des conséquences positives : retrait d’un article de loi honteux visant uniquement a optimiser les chiffres de l’emploi pour 2oo7. au passage, tu as oublié au début de parler de l’apprentissage dès 14 ans et du travail de nuit dès 15ans, j’aimerais savoir ce que tu en pense .. les fumeurs avec leur drapeau du ché n’aiment pas les cours (ils sont fénéants). ont-ils dans ce cas plus de chances dans le milieu du travail ? auquel ils seront confrontés sans qualification, donc sans droits et dans lequel ils seront a terme exploités ? le retour en arriere est impossible, on s’en sortira pas mieux avec une monarchie qu’avec une médiocratie… ce qui importe aujourd’hui, c’est de _changer les mentalités_ . et c’est pas en insultant tout le monde, les lycéens pommés, la majorité silencieuse qui bouge pas son cul, les politicos pas tres malins, les syndicats qui transforment les grévistes en soldats, que tu va te faire des amis et faire admettre un point de vue, qui, pourtant, n’est pas si mauvais. le dialogue, la concertation, la poussée des mentalités vers le haut est un devoir qu’ont des gens comme toi qui ont pris conscience du problème. les solutions “marteau”, comme celles que tu préconisait a l’époque de la guérilla urbaine et comme celles qu’aiment a employer sarko et le pen, ont le mérite d’être éfficace, mais elles traduisent d’un manque de courage. on jarte les étrangers endoctrinés au lieu de les tirer vers le haut. on insulte les lycéens qui essaient de se frayer un chemin dans un pays ou la politique est une affaire d’octagénaires plus du tout en phase avec la réalité des choses, au lieu d’essayer de tirer profit d’une telle force posive et de l’engagement profond dont peuvent faire preuve les jeunes (se lever a4h du mat pour bloquer un lycée, c’est pas de la fénéantise, au contraire c’est du courage, je rapelle qu’au mois de mars il fesait pas aussi beau qu’aujourd’hui). et on critique ce qu’on aime pas, au lieu de tenter de trouver des solutions. dommage harald dit : 13 mai 2006 à 4:31 pm les lycéens étant mineurs, donc ne possédant pas de droits politiques, n’ont en aucune façon licence pour manifester et donner leur avis sur la conduite des affaires. l’apprentissage dès 14 ans n’est pas une honte. je préfère et de loin un jeune qui sortira d’apprentissage avec un métier en main et qui gagnera sa vie à un môme que l’on va traîner en classe alors qu’il n’en n’a rien à foutre, qui mettra le boxon, collectionnera les avertissements, les expulsions et qui finira dans un lep où on lui apprendra un métier qui ne l’intéresse pas. pour le reste, c’est une question de choix de société. soit on continue ainsi et on va droit dans le mur, soit les gens se bougent. la concertation et cie cela va faire 30 ans qu’on en bouffe, pour quel résultat? peau de balle! lafronde dit : 14 mai 2006 à 9:52 pm benjii, je n’essaye pas spécialement de me faire des amis, ni de jouer les rebelles d’opérette pour autant. je ne suis pas hermétique au dialogue, la preuve: j’autorise les commentaires sur mon blog et je prends la peine de te répondre. concernant les bloqueurs, tu sais pertinemment que ce n’est pas à 4h qu’ils se lèvent, dès 7h c’est largement jouable, attention à ne pas confondre le véritable courage politique et la témérité abrutie. quant aux “solutions marteau”, qu’entends-tu par “manque de courage”? toast dit : 16 mai 2006 à 5:47 pm je te félicite pour cet excellent article ; si j’avais eu à l’écrire, je pense que je n’aurais pas dit mieux. plus je réfléchis sur la question, plus j’en viens à penser qu’il existe une profonde affinité entre l’ochlocratie (la “démocratie” de ceux qui prétendent détenir la vérité absolue, la cause comme tu le rappelles) et la dictature. je vais peut-être préparer un billet sur la question… la canaille ? hé bien j'en suis ! dit : 26 juin 2006 à 9:48 pm dans tes considérations oiseuses, tu cites un auteur inconnu débordant de stupidités : au (haut) moyen-Âge, il n’y avait de principes sacrés que pour les “humbles” par pour les puissants ni pour les institutions. si tu avais un peu de culture, tu serais “étonné” de cette étude rigoureuse (d’un auteur connu qui m’échappe) qui montre que dans la bonne ville de dijon, l’eglise catholique par ses réglements divers mais surtout très nombreux organisait indirectement la prostitution ; où encore que pendant les croisades, les seigneurs partis (en dehors des grands féodaux) étaient exclus du système seigneurial et devaient donc faire leur preuve et trouver / conquérir “leur” royaume sur terre. par ailleurs, tu évacues habilement la question sociale : il n’y avait quasiment pas de jeunes dans la rue dont les parents gagnaient à deux plus de 3 fois le smic (d’où l’asymétrie géographique des mobilisations). ainsi, il faudrait avoir le courage de te déclarer pour le suffrage censitaire en en donnant clairement le montant mais aussi de débattre politiquement car tes billevesées ne répondent pas à ce passage très simple de léoni cité par harald : il n’y a jamais eu d’époque où la fidélité conjugale était la règle et où le travail était valorisé par les travailleurs. bref, l’idéologie pour toute boussole politique, cela ne mène pas loin, heureusement pour toi que tu as le temps d’écrire cette bouillie, si tu étais à la chaîne ou sur un chantier, tu en aurais jamais le temps… la canaille ? hé bien j'en suis ! dit : 26 juin 2006 à 10:36 pm les gudards, étudiants d’assas, adhérent du gud sont des intellectuels et non des illétrés, la plupart sont maintenant avocats ou (haut) magistrats et le grève survit en partie grâce à leurs subsides car ces quadras ont passé l’habitude d’aller casser du feuj, ils préférent financer les générations suivantes, le grece et la nouvelle droite. cela illustre ton manque de connaissance de la société réelle ; sors un peu de chez toi avec un calepin, laisse tomber rivarol ou id mag’… laisser un commentaire nom (obligatoire) e-mail (ne sera pas affiché) (obligatoire) site web lafronde’s blog turbine fièrement sous wordpress articles (rss) et commentaires (rss).

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