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blog de cites2france - a découvrir en fin de blog les vidéos de quartiers - skyrock.com http://www.skyrock.com/ français english deutsch español nederlands français (be) se connecter s'inscrire  web  profils  blogs skyrock.com » blogs | tops | musique | rechercher | blog a découvrir en fin de blog les vidéos de quartiers cites2france description : moi j'blogue pour les noirs, les arabes et les blancs saches que je suis pas de ceux qu'effrait la différence ta couleur de peau pour moi ne fait aucune différence toutes les banlieues s'ressemblent alors j'voudrais que toutes les banlieues s'rassemblent ! Écrire un message ajouter à mes amis fais tourner ce blog signaler ce blog infos création : dimanche 03 juillet 2005 02:29 mise à jour : vendredi 09 novembre 2007 23:05 9162 articles ses amis (5650) rabzounette-toy inthebadrzone ascii cr177 mafi0so54 narcisdu13 derv-represent le-blok-31 ainab liesse42 mikeshinoda93390 bo-goss-2006 larousse54 naou08 giufa13 taha46 mariaclan djmoussdu59 » suite ses blogs préférés artist92ikho kaid-zik 31gf sarrazin-crew 31homicide lassembleebrb jmbrolikmuzik reynerie-31 officiel-belfont klanss-music témoignage de marcel bourreau, habitant de sarcelles marcel bourreau est arrivé dans le grand ensemble de sarcelles en novembre 1957 dans un logement financé par le 1 % patronal. il est devenu copropriétaire à partir de 1967. il a été enseignant, puis conseiller formateur du greta. il a été président de l'association regroupant l'ensemble des syndicats de copropriétés du grand ensemble, ainsi que de diverses associations locales, notamment l'association accueil et culture. marcel bourreau je suis un pur produit de la “ sarcellite ”. nous avons rejoint la plaine de sarcelles en 1957, alors qu'elle ne comportait que quelques bâtiments blancs de 4 étages. si vous vous intéressez aux origines de sarcelles, je vous recommande la lecture de l'ouvrage de jean duquènes, qui a réalisé un travail de documentation et de mémoire important, et à qui je souhaite rendre hommage aujourd'hui. il m'a permis par son action de vivre des heures riches à sarcelles. lorsque mon beau-père a vu la plaine de sarcelles pour la première fois, il l'a qualifiée de “ désert de gobi ”. etant enseignant, j'ai rejoint paris dans les années 1956/1957. il était alors particulièrement difficile de trouver un logement décent sur paris et sa région. lorsque nous avons eu connaissance du projet de construction de l'ensemble de sarcelles par la sic, nous avons immédiatement choisi d'aller nous y installer. lors de notre première visite à sarcelles, nous avons trouvé une poignée de bâtiments au milieu des vergers et des champs, entourée d'un vaste bourbier. bien que l'environnement fût assez désertique et austère, nous nous sommes installés à sarcelles avec plaisir, car le confort qui nous était proposé était tout à fait nouveau : un appartement lumineux, 60 mètres carrés, trois pièces, une salle d'eau, des toilettes, l'eau chaude... nos premiers voisins étaient des “ gaulois ”, qui auparavant vivaient mal, comme nous, dans des chambres de bonne à paris ou qui venaient de province pour travailler dans les usines ou dans la fonction publique et qui étaient ravis de trouver des logements décents. les migrants, eux, construisaient les bâtiments que nous occupions et logeaient dans des bidonvilles adjacents à nos immeubles. nous avions honte de laisser à notre porte des gens croupir dans la misère sous des tôles. avec quelques personnes de bonne volonté, nous sommes parvenus à faire raser ces bidonvilles qui ont été remplacés par des baraquements en dur plus décents. il était difficile à l'époque pour quiconque ne travaillait pas (ce qui était le cas de nombreuses femmes de fonctionnaires ou de cadres du quartier) de trouver à s'occuper au sein de la cité nouvelle. le cadre était tout à fait nouveau, les seuls commerces que l'on trouvait étaient des commerces alimentaires ou artisanaux. il n'était pas possible de faire du lèche-vitrine et l'ennui était souvent le lot quotidien. nous avons connu les premières années de sarcelles, le temps des pionniers. il existait alors une solidarité très forte entre les habitants, qui s'illustrait notamment par l'action des différentes communautés, catholique, protestante, francmaçonne, etc., qui savaient animer la commune par des actions culturelles nombreuses. on peut notamment évoquer l'action du club horizon. lorsque notre famille s'est agrandie, nous avons profité de l'offre de la sic qui proposait d'accéder à la propriété par des ventes directes. il s'agissait de logements dans des immeubles récents aux prestations de qualité. aussi avons-nous choisi de transhumer du bas vers le haut de sarcelles, près de la place andré gide. nous étions entourés par des immeubles occupés uniquement par des fonctionnaires de police ou des fonctionnaires des douanes. mes deux filles ont fait toute leur scolarité à sarcelles, au collège créé au moment de la construction du grand ensemble, puis au lycée jean-jacques rousseau. elles sont toutes deux devenues ingénieur. il est à noter qu'il existait déjà une ségrégation au niveau de l'enseignement : on retrouvait peu d'enfants d'origine étrangère parmi les lycéens de jean- jacques rousseau ; ils fréquentaient en grande majorité le lycée technique ou le lep. les premiers signe de ghettoïsation sont apparus à la suite du rapatriement des français d'algérie. la communauté juive de sarcelles est la deuxième de france par le nombre. cela a très tôt posé des problèmes, car il devenait difficile, dans certaines rues, de trouver un commerce ouvert le samedi. il s'agissait des prémices du repli communautaire que l'on constate aujourd'hui avec tous les phénomènes de racisme à rebours que cela suppose. le seul moyen de lutter contre ce phénomène est selon moi de favoriser le dialogue quotidien entre les communautés, ce à quoi je me suis toujours employé. a la longue, de nombreux habitants ont quitté sarcelles, lassés qu'ils étaient de la mauvaise image qui était et qui est encore associée à la ville et à ses citoyens. il existe aujourd'hui de grands projets urbains à sarcelles. je suis moi-même président de l'union des conseils syndicaux de copropriété de sarcelles. nous nous sommes battus pour appartenir au comité de pilotage du grand projet de ville pour sarcelles. nous souhaitions réaffirmer que la commune compte un tiers de copropriétaires qui assurent par leur présence une certaine mixité sociale. or le grand projet urbain prévoit l'allocation de ressources à la sic pour la réfection d'une partie de son parc de logements. nous trouvons anormal que les fonds publics servent ainsi à renflouer un bailleur social qui n'a pas entretenu son bien, à la différence des copropriétaires que nous sommes, et qui l'a laissé péricliter, entraînant la fuite de toute une partie de la population et la dégradation du climat dans le quartier. si l'on veut sauver sarcelles, il faut commencer par sauver les copropriétés et laisser les bailleurs sociaux faire ce qui est de leur devoir en entretenant leurs biens. # posté le mardi 20 décembre 2005 15:30 témoignage de giovanna francavilla, habitante de la muraille de chine à saint-etienne giovanna francavilla est arrivée en france en 1956 en a emménagé dans le grand ensemble de la muraille de chine (bâtiment b) en février 1969, avec ses 3 enfants. sans profession, elle est responsable de l'amicale de locataires du quartier montchovet. après avoir vécu 10 ans à la muraille de chine, elle a déménagé dans un logement situé dans un petit bâtiment, à proximité de l'ancien emplacement du grand ensemble. giovanna francavilla a notre arrivée en france, en 1956, ma famille et moi avons été logés dans des baraquements d'urgence sans aucun confort. nos conditions de vie étaient réellement difficiles. je me suis mariée en 1960. l'employeur de mon mari s'est ému de notre situation et nous a trouvé un logement petit mais coquet avec une salle d'eau, des wc, mais sans chauffage. en 1968, après la naissance de nos jumeaux, nous nous sommes retrouvés à 5, et notre appartement est devenu trop petit. dans l'urgence, nous nous sommes tournés vers les hlm. mais nous étions les immigrés de l'époque, les “ macaronis ”. grâce à un certificat de moralité de l'employeur de mon mari qui s'est porté garant de nous, nous avons pu obtenir un logement dans les hlm de saint-etienne. deux mois plus tard, nous nous sommes vus attribuer un logement dans le quartier de montchovet. lorsque nous sommes arrivés à montchovet, ma première réaction fut de comparer la barre qui s'étendait devant nous à une prison ou un clapier. cependant, devant le confort qui nous était proposé, j'ai tout de suite eu “ le coup de foudre ” pour notre nouvel appartement. il était lumineux, spacieux et disposait du chauffage central. il offrait en outre une vue imprenable sur la campagne et la verdure. nous étions la deuxième famille d'origine étrangère à nous installer dans l'ensemble, qui était alors occupé par des familles de fonctionnaires, d'employés, d'entrepreneurs, d'artisans... la personne qui nous a fait visiter l'appartement nous a d'ailleurs conseillé à mots couverts de nous faire tout petits. après avoir emménagé, nous avons découvert que notre ensemble était une ville dans la ville. tous les services publics imaginables étaient présents à proximité. il existait également un centre commercial très complet, des aires de jeu, des espaces verts. nous avons adopté montchovet comme lieu de vie. nous n'allions en ville que pour faire du shopping. de nombreux bus nous permettaient de rejoindre la ville sans difficulté. les écoles primaires et secondaires étaient toutes proches, et mes 5 enfants ont fait toute leur scolarité à montchovet. ils y ont côtoyé les différentes ethnies qui sont venues s'installer dans le quartier après nous. chacun d'entre eux a pu trouver sa voie. nous avons vécu dans un climat très agréable pendant 10 ans. malheureusement, dans le courant des années 1980, la situation s'est fortement dégradée. la muraille de chine est peu à peu devenue le symbole de tout ce qui pouvait arriver de mal à saint-etienne. elle est devenue synonyme de délinquance et de vandalisme. pour tenter de venir à bout de ces problèmes, une réhabilitation a été décidée. un semblant de consultation des habitants est intervenue. mais les projets retenus furent ceux qui avaient été choisis dès l'origine. la réhabilitation, loin d'insuffler un élan nouveau à la muraille, n'a fait qu'accentuer le mal. pendant les travaux, plus de 100 familles ont quitté le quartier ne supportant plus les nuisances. l'équilibre social a ainsi été rompu. les bâtiments étaient rénovés extérieurement, mais à l'intérieur, la situation s'était aggravée. les jeunes qui arrivaient en fin de scolarité ne trouvaient plus de travail. certaines familles se sont trouvées démunies. après la réhabilitation, il a fallu remplir les logements devenus vacants. la commission d'attribution s'est alors mise à affecter les appartements sans aucun contrôle. elle a ainsi contribué à faire de la muraille un ghetto. c'est ainsi que les habitants eux-mêmes le percevaient. les mutations étaient suspendues. les familles aux revenus modestes étaient obligées de rester. celles qui en avaient les moyens ont quitté la muraille, mais ces personnes ont toujours regretté la convivialité, l'esprit de solidarité et d'entraide qui existait à montchovet. de nombreux spécialistes se sont penchés sur le cas de la muraille de chine. mais rien n'y a fait, et la déchéance a continué. nous avons assisté à la lente agonie de notre quartier, jusqu'à ce que la décision de détruire la muraille soit prise. nous avons tous ressenti beaucoup de peine, un manque profond, à la suite de la démolition de la muraille. nous avons organisé une fête avec les habitants peu de temps avant la démolition. toutes les familles, qui avaient été transférées, sont venues pour un dernier à la muraille, qui a été démolie le 27 mai 2000. aujourd'hui, à la place de la muraille de chine, on peut voir un terrain vague avec des cailloux et de l'eau qui stagne. nous n'avons pas pu quitter le quartier car il nous retient comme un aimant. nous sommes installés avec mon mari dans un bâtiment situé à deux pas de l'ancienne muraille, et l'on peut voir le terrain vague qui l'a remplacée depuis notre appartement. il n'y a plus ni garages, ni halte-garderie, ni aire de jeux, ni bancs. aujourd'hui, nous en sommes réduits à nous asseoir sur les cailloux ! # posté le mardi 20 décembre 2005 15:39 témoignage de jacky bortoli, habitant de la grande borne à grigny jacky bortoli est arrivé à la grande borne en septembre 1970. il est petit-fils d'immigrés italiens, venus s'installer à grigny en 1905. ouvrier hautement qualifié dans une entreprise de chauffage central, fondateur de la cnl de la grande borne en 1971, il est élu local et premier adjoint au maire depuis 1973. jacky bortoli la grande borne compte 3 600 logements pour un seul bailleur et 5 000 logements en copropriété. l'histoire des grands ensembles de la grande borne de grigny ne peut se résumer au simple récit de la vie de ses habitants depuis 30 ans. je pense qu'au-delà du témoignage sur les effets constatés, nous avons le devoir d'émettre des hypothèses sur les causes apparentes et cachées, voire inavouables. a l'heure où l'on parle de réhabilitation, il est paradoxal de devoir répondre à ceux qui considèrent que la vie qu'ils ont vécue à la grande borne était douce et paisible qu'ils ne retrouveront jamais de telles conditions. d'autant plus que nous fondons la démarche de réhabilitation sur l'engagement qu'ils vivront mieux demain qu'ils ne vivent aujourd'hui. ne pas être capable d'offrir de meilleures conditions de vie aux habitants que celles qui étaient les leurs il y a 30 ans revient à faire dès le départ un constat d'échec. j'ai eu la chance, dans mon enfance, de passer d'un logement “ pas comme les autres ” à un logement “ comme les autres ”. un tel changement est très important pour la construction de son identité sociale. habiter dans une baraque en bois, sans eau ni électricité, casser la glace et dégeler le robinet pour obtenir un filet d'eau, s'éclairer à la lampe à pétrole, ne pas pouvoir dessiner un compteur électrique quand l'instituteur le demande, ce n'est pas avoir un logement comme les autres. habiter ensuite dans une cité d'urgence, avec l'eau courante, les toilettes et sa propre chambre, constitue certes une avancée, mais ce n'est pas encore avoir un logement comme les autres. vous savez ce logement comme les autres, celui où l'on n'est pas en transit, où une famille pourra être fondée et s'épanouir... j'ai vécu dans une cité d'urgence à viry-châtillon de 1955 à 1963. marié en 1961, j'ai rejoint avec ma femme un f2 en 1963 grâce au fff. il s'agissait de mon premier logement “ comme les autres ”. j'étais ouvrier monteur en chauffage, ma femme employée de bureau. notre foyer s'est construit dans un contexte de diversité sociale que les hlm portaient en eux à l'époque. j'en garde en tout cas le sentiment profond. nous ne côtoyions pas que des familles marginalisées par la société comme c'était le cas dans ma baraque en bois ou ma cité d'urgence. nous côtoyions des cadres, des employés, des ouvriers, des immigrés. chacun avait son travail et le chômeur était l'exception, les familles en difficulté aussi. en 1963, nous entrons dans un logement refait à neuf. le loyer ne représente que 10 % de nos ressources. la période 1963-1970 s'écoule dans le calme. notre première fille naît en 1966, et le logement devient rapidement trop étroit, d'autant que nous voulons un deuxième enfant. l'opportunité d'obtenir un f4 à la grande borne se présente. trois chambres, une salle de bain, wc, séjour, immeuble neuf... voir d'avance la chambre qui accueillera son prochain enfant est un bonheur rare. la grande borne c'est grigny, la ville où mon père a vu le jour et où mon grand-père, immigré italien, est venu extraire la meulière en 1905. là où l'histoire d'une partie de ma famille s'est ancrée, là où sont mes racines. la grande borne c'est un ensemble spectaculaire, avec ses commerces, ses cinémas, ses écoles, ses espaces pour les enfants. c'est l'accès à un logement comme les autres. le logement est spacieux : c'est un f4 de 90 m2 dans un immeuble de 4 étages avec 2 appartements par palier. l'architecture est originale, les enfants peuvent profiter d'un espace préservé des voitures, les écoles sont proches. les amis et la famille ne considèrent pas le fait de rejoindre la grande borne comme un recul, au contraire. la convivialité du quartier en fait son originalité et retient l'attention. l'inaccessibilité des voitures au pied des immeubles et le fait que l'espace soit réservé aux enfants sont même considérés comme un luxe, car cela permet aux parents de voir évoluer leurs enfants tout en devisant d'un balcon à l'autre de manière complice. certaines des familles qui emménageaient à la grande borne en même temps que nous accédaient à leur premier véritable logement et ressentaient ce que j'avais moi-même ressenti lorsque que j'ai accédé à mon premier logement “ comme celui des autres ”. avoir un logement à la grande borne c'était avoir un logement comme celui des autres, puisque nous étions 3 600. l'originalité de la grande borne résidait dans le fait qu'elle allait permettre à la fois l'épanouissement individuel et l'engagement collectif. l'épanouissement personnel car, pour la quasi-totalité des habitants, l'appartement occupé correspondait aux besoins. la composition de chaque cage d'escalier garantissait l'équilibre social, le respect mutuel mais aussi la préservation de l'intimité. la grande borne n'était pas vécue alors comme un grand ensemble mais comme une succession de quartiers. le quartier d'origine est la référence à laquelle chaque habitant se rattachait. a l'école, les enfants se regroupaient par quartier. le samedi et le dimanche, leurs parents n'hésitaient pas à descendre s'attabler sur les aires de loisir prévues à cet effet. ils y prenaient l'apéritif, déjeunaient en famille, entre amis, entre voisins, comme si la constitution d'un lien social entre les uns et les autres allait de soi. l'engagement collectif était réel. un rapport solidaire fort et conscient s'est développé dès l'origine entre les habitants de la grande borne. c'est dans ce rapport que se sont construites les associations sportives, de parents d'élèves, de locataires. dès le départ, la vie de la cité fut l'affaire de tous, du refus de l'expulsion d'un locataire en difficulté à la manifestation de 2 000 adhérents du club de sport pour réclamer les moyens financiers nécessaires à la commune, qui avait vu sa population passer de 3 600 à 27 000 habitants en 5 ans. dès sa naissance, la grande borne fut victime d'un déficit de services publics. les moyens alloués à l'école furent au centre des préoccupations. on peut s'étonner qu'il ait été nécessaire, dès le début, de manifester pour obtenir l'ouverture d'un bureau de poste pour 15 000 habitants ou le maintien de la gendarmerie. la plus forte mobilisation allait toutefois concerner le logement. je considère que c'est l'etat qui est responsable du logement de ses citoyens. en l'occurrence, la gestion du logement social de la grande borne a été confiée aux offices d'hlm. mais on peut s'interroger aujourd'hui sur le degré de responsabilité de l'etat face à la situation de certains grands ensembles. a peine la réalisation de la grande borne terminée, en 1972, l'office public d'hlm interdépartemental de la région parisienne, l'ophlmirp, qui dépendait de la ville de paris, a été dissous. pendant 15 ans, la grande borne allait ainsi se retrouver face à une quasi-absence de bailleur. il est vrai cependant que la situation ne s'est pas améliorée lorsque l'opievoy a repris plus tard la gestion des hlm de la grande borne. quoi qu'il en soit, avec ou sans bailleur, la question de la responsabilité de l'etat dans l'échec des politiques successives de logement social doit être posée. dans le cas de la grande borne, les locataires ont vite fait le lien entre leurs difficultés et l'absence de bailleur. si les dix première années n'ont pas posé de problème, il est clair que la dégradation de l'entretien courant, l'apparition de malfaçons, les infiltrations, l'humidité, l'absence de travaux de grosses réparations, dans les années 1970, et le mépris affiché de la part du bailleur ont poussé les habitants à s'organiser. en 1975, près de 1000 locataires se sont retrouvés dans un gymnase pour exiger des mesures. la cnl de la grande borne a été créée à cette occasion et a engagé de nombreuses actions pour favoriser l'entretien, la réhabilitation et surtout pour exiger de la part du bailleur plus de respect pour le locataire. un tiers des logements était affecté par les malfaçons. l'exigence d'une réhabilitation n'a donc fait que croître à partir de 1975. face à eux, les locataires se heurtèrent alors au silence et à la répression de la part du liquidateur de l'ophlmirp. la répression a touché les locataires les plus actifs dans la contestation, certains d'entre eux n'hésitant pas à aller jusqu'à la suspension du paiement des loyers. la solidarité s'est alors renforcée, l'identité de la grande borne aussi. pour le liquidateur de l'ophlmirp, qui gérait 52 000 logements, la grande borne était une goutte d'eau dans la mer et les habitants refusaient cet état de fait. ils refusaient cette non gestion du quotidien. certains se décourageaient et quittaient le quartier. toutes les demandes de mutations, y compris dans les cas extrêmes, étaient refusées. la guerre était déclarée. rien ne serait fait pour accompagner les locataires dans leurs difficultés. en 10 ans, le piège allait se refermer sur des locataires encore heureux. dans le même temps, le conventionnement, suite à la loi méhaignerie, avance sournoisement, avec son marché de dupe : la réhabilitation contre 37 % d'augmentation du loyer. aubaine pour le liquidateur, pour l'etat, pour le repreneur. l'argent public va venir au secours des malfaçons. ce sont les locataires qui en feront les frais, et c'est bouygues qui récupérera le marché de 320 millions de francs de réhabilitation... pour les locataires, la réhabilitation marque le début de la descente aux enfers : bailleur en liquidation, 37 % d'augmentation de loyer, pas d'apl pour les revenus moyens. la réhabilitation va durer 10 ans pendant lesquels l'apl va favoriser l'arrivée en masse des catégories de population les plus défavorisées. la concentration s'organise méthodiquement, cage d'escalier par cage d'escalier. les prestations minimums ne sont plus assurées. en 1988, en pleine réhabilitation, l'opievoy reprend la gestion de la grande borne et l'espoir renaît pour les locataires, mais à tort. le principe de gestion de l'opievoy est simple : louer, laisser s'endetter, intenter des recours, expulser, encaisser et relouer. cela aboutit à une véritable déstabilisation sociale des quartiers. la descente aux enfers des locataires s'accélère, sous l'oeil bienveillant des pouvoirs publics locaux ou nationaux. l'opievoy a repris 3 600 logements à la grande borne avec un passif de 65 millions de francs d'emprunt liés à la réhabilitation en cours et de 55 millions de francs d'emprunts restant à courir. l'opievoy va acquérir les logements de la grande borne au prix de 3 500 francs l'unité en moyenne, pour un loyer de base identique à celui du neuf. 500 francs de loyer de base suffisent au nouveau bailleur pour rembourser ses emprunts et payer ses coûts de structure. le loyer moyen étant de 1 800 francs, ce sont 1 300 francs par logement et par mois, soit plus de 45 millions de francs par an, qui iront équilibrer les comptes de l'opievoy. pourquoi cet office n'a-t-il jamais eu de comptes à rendre ? il faudra bien que les historiens se penchent sur cette question. s'ils ne le font pas, les habitants de la grande borne se chargeront d'en demander. en effet, pendant que les questions financières sont réglées, le gros entretien est laissé à l'abandon et le service minimum auprès des locataires n'est pas assuré. alors que le bailleur encaisse 45 millions de francs par an, on trouve des cafards dans les appartements dont l'état général se dégrade fortement. les espaces extérieurs n'ont jamais été remis en état en 30 ans. les conditions de gestion du logement social se sont dégradées progressivement. peu à peu, nous n'avons plus occupé des logements “ comme les autres ”... est-ce que ce sont les locataires qui se sont mis à l'écart ? les historiens vont avoir du travail ! ayant vécu l'insertion par le logement social, grâce au fff, ainsi que les débuts de la grande borne, j'ai pu constater que c'était le désengagement au niveau de la gestion quotidienne qui était la cause principale de la marginalisation des familles qui y habitent. j'ai constaté que l'apl, le conventionnement, l'augmentation de 37 %, la menace du surloyer ont conduit des familles à quitter la grande borne et ont concentré sur un même lieu des familles en difficulté sans que l'office hlm ou les services sociaux ne renforcent leur présence. mais cette situation n'avait rien de fatale ! l'opievoy n'était pas obligé de conserver ses 45 millions de francs de loyer sans aider les locataires. qui, dans les conditions actuelles, est prêt à se porter candidat à un logement hlm ? ce ne sont ni l'architecture ni l'urbanisme de la grande borne qui ont fait fuir les premiers habitants qui participaient à l'équilibre social ou qui sont à l'origine du refus de la majorité des demandeurs de logement actuels d'y habiter. ce ne sont ni l'architecture ni l'urbanisme qui ont provoqué la fuite des commerces et des services, c'est la rupture de l'équilibre social. il est choquant pour moi qui viens du fff de viry-châtillon de constater que l'équilibre social y a été préservé, qu'il permet toujours l'insertion des familles qui s'y sont installées ou s'y installent encore, alors qu'il n'en est rien à la grande borne. la crise économique n'a pas provoqué là-bas de ghettoïsation. il est choquant de constater que l'ogirep, société d'hlm qui possède 80 logements sur les 3 600 que compte la grande borne, ne connaît pas de désordres comparables à ceux rencontrés au niveau des autres logements du grand ensemble. il est tout aussi choquant de constater que la seule solution envisagée aujourd'hui soit la destruction des lieux qui furent ceux de l'enfance et de l'histoire de tant d'individus. comment imaginer que le témoignage d'une partie de leur vie et de leurs souvenirs puisse disparaître ? mes petits-enfants ont la chance de pouvoir admirer les pavillons et les bâtiments construits avec la meulière que leur arrière arrière-grand-père a extraite, taillée et transportée. ces bâtiments témoignent qu'ils ont des racines, que ce n'est pas en vain que leurs aïeux ont souffert et connu la misère. ces parties de ville sont la preuve qu'ils sont aujourd'hui bien intégrés, par le travail, le vécu, les souffrances, les misères et les joies qu'elles représentent. l'histoire, ce n'est pas seulement ce qu'on dit, mais c'est aussi ce qu'il en reste. une partie de la vie de mes enfants peut disparaître demain. qu'auront-ils à montrer de leur vie à leurs petits-enfants ? faisons en sorte que renouvellement ne rime jamais avec effacement, ni reconstruction avec disparition. # posté le mardi 20 décembre 2005 15:58 le dictionnaire du banlieusard ou comment décrypter le language des cités... abouler : donner, refiler accro : dépendant affaler (s') : avouer, se mettre à table afficher : faire en sorte qu'une personne se fasse remarquer et lui faire honte air max tn : chaussures de la marque nike (modèle "requin") al : verlan de là allouf : allumette alpaguer : arrêter par la police a l'arrache : de justesse, effectué rapidement sans grande qualité ambiancer : aguicher, séduire, provoquer ap : verlan de pas arlbouche : maghrébin (en arabe) armoire : costaud, balaise arracher (s') : s'en aller, partir artiche : argent asiate : asiatique asse : verlan de ça auche : verlan de chaud babtou : verlan de toubab. personne de race blanche européenne, occidental babylon : policier, autorité, représentant de l'état b.a.c : brigade anticriminalité b.a.f.a : diplôme d'etat, brevet d'aptitude aux fonctions d'animateur bahut : lycée balai : an, pige balance : qui raconte des choses secrète à la police balancer (s'en) : etre indifférent baliser : avoir peur, s'inquiéter ballon : prison baltringue : personne méprisable banquer : payer baquet : ventre barbeau : proxénète barge, barjo : fou, dérangé barouf : bruit barrer (se) : partir bastos : balle battre (en avoir rien à) : etre indifférent bavard : avocat baveux : avocat, journal beanie seagle : gangster, mafiosi, ami de mayer landski bebar : verlan de barber, voler becqueter : manger bedave : action de fumer du haschich ou du cannabis bedo : cigarette de haschisch beef : argent beflan : verlan de flambe begere : verlan de gerber, vomir benef : bénéfice b.e.p : brevet d'enseignement professionnel bessif : obligé beu : cannabis, chanvre indien beuhere : verlan de herbe. cannabis, chanvre indien beton : verlan de tomber, aller en prison bezef : beaucoup biatch : de bitch, prostituée bibi : billet de banque bicoque : maison bicot : terme raciste pour désigner un maghrébin bicrave : dealer, voler bicraveur : revendeur de drogue, dealeur bide : echec, ventre bidon : faux bifton : argent, billet de banque bigorner (se) : se bagarrer biz : trafic blaireau : individu stupide, sans interêt, ridicule blanche : cocaïne blaze : nom ble : argent bled : pays natal, ou d'origine bledard : qui est natif du bled, qui vient du bled bm : voiture de marque bmw boissard : ghetto en guadeloupe bol : chance bolosse : se dit qu'une personne d'apparence faible et sans défense que l'on peut facilement gruger ou voler bonda : du créole. derrière, fesses bonhomme : dur, courageux, viril, personne qui inspire le respect boubou ou bousille : quelqu'un parti en couille, tombé accro de quelque chose bouffon : personne que l'on ne peut prendre au sérieux, fumiste, rigolo bougnoule : terme raciste pour désigner un arabe ou un maghrébin bouillave : baiser boule : cul, derrière, postérieur bourge : bourgeois, personne issus d'un milieu aisé b.r.b : brigade de la répresion du banditisme brele : de l'arabe brêle (mulet). imbécile, idiot, incompétant b.s : banlieue sud cabane : prison cacheton : cachet c.a.f : caisse d'allocation familiale caillasse : argent, monnaie caille : fille, femme. de caillera. jeune voyou caillera : verlan de racaille. jeune voyou, loubard cainfri : verlan de africain cainri : verlan de ricain calash : fusil mitrailleur calculer (qqn) : prévoir les réactions de quelqu'un, comprendre le comportement de qqn, déjouer les plans d'une personne calibre : pistolet, revolver came : drogue canasson : cheval cancevas : verlan de vacances canner : mourir cantiner : faire des achats en prison capter : comprendre carna : arnaquer (en verlan) carotte : petit vol effectué par ruse, arnaque, escroquerie carotter : arnaquer, soutirer quelque chose par ruse cartonner : réussir dans un domaine casquer : payer casoce : cas sociaux cbr : cent barres, 100 millions ou gros cylinbre c.c : cocaïne cefran : verlan de français cercon : concert (en verlan) chanme : verlan de méchant charclo : verlan de clochard charlot : personne sans grande valeur chelou : louche, bizarre chicos : les dents chbeb : homosexuel cheum : verlan de moche chichon : verlan de haschich chire : de déchiré. Être sous l'effet de l'alcool ou la drogue chlague : personne peu sérieuse, fumiste, ridicule chlass : couteau chnouf : drogue chomedu : chômage chouff : regarde, observe (en arabe), surveillance chouraver, chourer : voler chrome : faire un crédit chtar : flic cistera : verlan de raciste clando : clandestin clash : conflit, heurt, dispute cloque (en) : enceinte c.l.s : contrats locaux de sécurité coco : cocaïne, essence cogiter : penser, réfléchir colis : jolie femme commico : commissariat de police compton : ghetto dangereux de los angeles conde : policier c.p.p.n : classe scolaire en difficulté crade : de crado, cradingue. sale crame : fou crapulax : crapule, nom d'un personnage "méchant" de dessin-animé crari : faire genre, faire style, faire comme si crevard : affamé, goinfre criave : manger croma : maquereau, proxénète (en verlan) dalle (que) : rien daron : père darone : mère dasse : verlan de sida dawa : désordre, discorde d.c.p.j : direction centrale de la police judiciaire d.c.r.g : direction centrale des renseignements généraux d.g.s.e : direction générale de la sécurité extérieure d.s.t : direction de la surveillance du territoire debouler : arriver deck : police defoncer : battre qqn defourailler : tirer (arme à feu) degueulis : vomis demere : verlan de merde derche : fesses dessouder : tuer deudeu (en) : en vitesse, hâtivement deuspi (en) : verlan de speed. en vitesse, hâtivement dicsa : sadique (en verlan) dikave : regarder, voir djese : affaire, magouille dolo : centime (en arabe) dope : drogue doublette : retour de vol, voiture jumelée, replaquée douze : douze grammes de résine de cannabis dr : embrouille violente (en arabe) dream team : equipe de rêve (en anglais) d.s.t : direction de la surveillance du territoire ehnouch : les policiers (en arabe) espinguin : espagnol falche : falsifié, piraté, faux fatma : femme, épouse feuj : verlan de juif filocher : suivre à la trace fiotte : lavette, homme faible flambeur : frimeur flicaille : police flicard : policier flipper : angoisser, avoir peur flipette : personne peureuse flouze : argent folle : homosexuel foirer : ne pas fonctionner fonbou : verlan de bouffon foncede : verlan de défoncé fouf ou fouffe : personne de sexe féminin fouleck : phénomène, personne dangereuse, culotée, qui ne recule devant rien fouleckeries : action de fouleck fresh : argent frelot : frère frelote : soeur friter (se) : se battre from : de fromage. terme péjoratif pour désigner une personne de race blanche galerien : personne qui galère, généralement jeune désoeuvré galoche : langue contre langue gamberger : réfléchir ganja : cannabis garette ou garetteci ou garo : cigarette gastos : restaurant gauve : voiture g.a.v : garde a vue genhar : verlan de argent g.i.a : groupe islamique armée g.i.p.n : groupement d'intervention de la police nationale glaouis : testicules gnouf : prison go : femme, fille, petite amie golri : verlan de rigoler goumer : battre, se battre gova : verlan de vago. voiture gratter : profiter, tirer partie d'une situation grave : beaucoup, excessivement grec : sandwich grec (chiche kebab) greum : verlan de maigre griller : percer à jour, repérer qqn gros : expression affective qui veut dire ami proche, pote guedin : verlan de dingue guedra : verlan de drague guedro : verlan de drogué guez : voiture retapée avec retour de vol. sandwich à base de merguez et de frite. maigre hagar : faire du mal aux faibles, sans scrupule, sans pitié hakdar : traître (en arabe) hallal : selon le rite islamique, pur, propre hasch : haschisch hechem : faire honte, s'afficher (en arabe) hedda : traître (en arabe) hella belek : expression "toi-même tu sais" (en arabe) heps : prison (en arabe) herbe : feuilles de cannabis séchées high-kick : coup de pied ou coup de tibia violent à la tête à la nuque hiya : substance à fumer (en arabe) insse : verlan de sein i.t.t : interruption temporaire de travail jacter : parler jonc : or, roro junky : drogué à l'héroïne et dépendant kÂhba : pute, prostituée, chienne, nympho (en arabe) kaner : tuer karlouche : noir (en arabe) kebla : verlan de black kene : verlan de niquer keud : de que dalle. rien keuf : verlan de flic keum : verlan de mec keusse : sec (en verlan). unité monétaire équivalent à 10 francs keusse dix : verlan de dix keusses. unité de valeur d'une barette de haschish keutru : verlan de truc keutur : turc (en verlan) kif : passion kiffer : apprécier, aimer kisde : policier krele : noir (en arabe) larfeuille : portefeuille latche : honte latte : taffe, bouffée de fumée lebess : ca va (en arabe) leur : contrôleur licepo : police (verlan) loki : kilo (en verlan) lolo : kilo lopesa : verlan de salope loucede (en) : discrètement, en cachette lourd : une personne ou un objet intéressant mac : proxénète mae ne cheumch : sans avoir honte (en arabe) m.a.f : maison d'arrêt de femme maille : argent mandale : giffle manouche : gitan marave : battre, frapper, taper marbrer : éclater, défoncer, défigurer masse : se dit d'un homme très musclé mater : regarder maton : gardien de prison matoub lounes : chanteur algérien assassiné mayere landski : célèbre gangster des année 30 mc : master of ceremony (maître de cérémonie en anglais) mecton : jeune homme mefu : verlan de fumer mektoub : le destin (en arabe) merco : voiture de marque mercedes mesquine : de l'arabe meskin (pauvre, malheureux). personne inspirant de la pitié ou de la peine mets ta robe : "vas te coucher", "ramballe"... meuda : amsterdam (en verlan) meuf : verlan de femme mic : micro michton ou michtoneuse : grateuse, qui travaille les mecs blindés (riches) mifa : verlan de famille minot : petit enfant mitard : cachot disciplinaire d'un établissement pénitencier mortel : excellent, remarquable, très appréciable mouss : cran d'arrêt mytho : menteur mythoner : baratiner, mentir, exagérer narvalo : fou, débile natchaver (se) : partir nesbi : trafic noich ou noichi : verlan de chinois o.c.r.t.i.s : office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants oim : verlan de moi oinje : verlan de joint oite : verlan de toi op : de opérationnel. etre prêt, présent oseille : argent ouf : verlan de fou pacha : a l'aise pakatou ou paki : pakistanais palper : toucher, recevoir, gagner de l'argent paname : paris paro : bizarre, dangereux, parano, imprévisible patate : 10 000 f pecho : verlan de choper pefli : verlan de flipper pelo : de l'argot lyonnais. type, gars, individu pepere : tranquille, à l'aise perave : pourri, nul, sans interrêt peser : gagner, avoir beaucoup d'argent peta : verlan de taper peura : verlan de rap peze : argent pichtave ou pillave : boire. alcool pige : an pineco : verlan de copine pinysigle : mafioso placard : prison planter : donner un coup de couteau, poignarder plonger : Être condamné par la justice, aller en prison, être inculpé p.m.u : pari mutuel urbain (le tiercé) popo : résine de cannabis, haschisch pops : pollen à fumer porc : flic portos ou tos : portugais posse : groupe, bande, gang postiche : masqué poteca : préservatif, capote (en verlan) poto : copain, ami proche poukave : balance, mouchard pourave : pourri, nul, sans interrêt pourliche : petite commission proc : procureur prolo : de prolétaire. ouvrier, travailleur manuel proxo : proxénète quarna : arnaquer (en verlan) quecro : croquer (en verlan) que dalle ou queude : rien r1 : moto puissante raaf : il flippe (en arabe) rabouin : gitan, manouche rabouler : donner, passer rabzouz ou rabza : arabe (en arabe) racho : avare, radin racli : femme, fille raclo : mec raide : démuni, sans ressource rajeule : bonhomme (en arabe) ramdam : bruit, ramadan (en verlan), coutume islamique raquer : payer rate : femme, fille ratiche : dent r.a.t.p : régie autonome des transports parisiens rebou : bourré, ivre (en verlan) recui : blouson en cuir (verlan) reglo : personne qui respecte les règles, loyale rekdi : verlan de direct reli : cher, coûteux (en arabe) relou : verlan de lourd rempa ou rempe: parent (en verlan) renoi : verlan de noir reum : verlan de mère reup : verlan de père resoi : verlan de soirée reubeu : verlan de beur reuf ou reufre : verlan de frère reusse : verlan de soeur r.g : renseignement généraux rhali : cher (en arabe) ricain : américain rififi : bagarre rital : italien r.m.i : revenu minimum d'insertion rnouch : flic robocop : policier rodave : regarder, surveiller, observer roloto ou kholoto : se dit d'une personne d'origine maghrébine. fumiste, rigolo, nul rotcka : escroquerie, carote (en verlan) s3 : voiture de sport puissante (audi) sac : 10 f sacem : organisme qui récolte et gère les droits éditoriaux des artistes chanteurs et compositeurs sÂhbi : copain, pote (en arabe) sauze kaiser : kaiser sauzé, personnage principal du film "usual suspect" scarla : verlan de lascard schlass : couteau schmitt : policier, gendarme s.c.r.g : service centrale des renseignements généraux sensimilla : graine de marijuana (argot jamaïcain) serrer : arrêter, attraper qqn pour une infraction ou un délit. séduire une fille seuf : verlan de fesse seultout : verlan de tout seul shit : haschish shoot : prise de drogue par injection skeud : verlan de disque sky : whisky soce : de associé. associé, ami, membre du même clan soum : sous marin sparing-partner : coéquiper d'entraînement en boxe speeder : faire vite, se dépêcher. avoir peur splif : cigarette de haschisch s.r.p.j : service régionaux de la police judiciaire starco : costume ("costard" en verlan) steupo : verlan de poste sum : rage intérieure (en arabe) surin : couteau stick : joint à une feuille tacos : taxi taf : travail, job taffer : travailler tafiole : homosexuel taha ou teh : comme, de, des, par, de par, etc... (en arabe) tanj : verlan de gitan tantouse : homosexuel tapinner : se prostituer tarba : verlan de bâtard tarlouse : homosexuel tarma : derrière, cul tarmi : mitard (en verlan) taro : tarif taspe ou tasse : pétasse (en verlan) taule : prison taxer : voler, dérober t'chi (que) : rien tebe : verlan de bête teci : verlan de cité tehon : verlan de honte teje : verlan de jeter tema : verlan de mater teuchi : verlan de shit teuteu : haschisch, résine de cannabis teurteur : inspecteur tiepe ou tiepi : verlan de pitié tiequar : quartier (en verlan) t.i.g : travaux d'intérêts général timinik : problèmes. manières timpe : verlan de putain tise : alcool tiser : boire tisme : verlan de métisse touareg : personne vivant dans le désert toubab : personne de race blanche européenne, occidental toupar : verlan de partout tox ou toxico : toxicomane toy : chinois, asiatique traÂm : couscous (en arabe) tracer : partir rapidement trave ou travelo : travesti tricard : interdit de séjour, refusé d'un lieu trom ou trome : verlan de métro tune : argent turvoi : verlan de voiture vago : voiture vanne : propos peu sérieux, histoires drôle. moquerie vailletra : travailler (en verlan) varcreu : creuvard (en verlan) venere : verlan de énervé vesqui (se) : verlan de s'esquiver vessau (se) : verlan de se sauver vex : vexé, contrarié walou : rien du tout weed : herbe à fumer (en argot jamaïcain) wesh ou ouesh : "qu'est-ce qu'il y a ?" ou "ça va ?" wiskas : whisky yenche : verlan de chien yeuf : verlan de feuille youpin : terme raciste pour désigner le juif zamel : homosexuel zarbe ou zarbi : verlan de bizarre zarma : genre, style zboub : pénis zedou : verlan de douze. représente douze grammes de résine de cannabis z.e.p : zone d'education prioritaire zeref (se) : de l'arabe zéref (fâché). s'énerver, se fâcher zermi : verlan de misère zetla : haschisch, résine de cannabis zguegue : pénis zieute : regard vicieux zinc ou zincou : verlan de cousin ziva : vas-y en verlan. terme péjoratif pour désigner les jeunes des cités zobe : sexe masculin zonze ou zonzon : prison zoulou : qui est dans le moove. jeune voyou z.u.p : zones à urbaniser en priorité # posté le mardi 20 décembre 2005 16:05 votre quartier vu du ciel ! grace au logiciel gratuit "google earth", il est désormais possible d'observer n'importe quel endroit de la planète depuis le ciel ! j'vous propose donc de m'envoyer vos trouvailles, votre quartier, un stade de foot, ou n'importe quel lieu qui vous semble intéressant... envoyez moi vos photos par mail en me contactant d'abord en cliquant ici clique ici pour télécharger "google earth" (clique droit, enregistrer la cible sous...) - installez ensuite le logiciel. vous verrez, il est facile à utiliser. - ensuite pour enregistrer une photo, cliquez en haut à gauche sur "file" puis sur "save image" ou faites tt simplement "ctrl + s" - enfin, sachez que certaines régions françaises et donc certaines villes ne sont pas en "haute définition" et vous n'observerez que des images floues de ces zones. ci-dessous un exemple, avec le quartier de la grande borne à grigny (91) # posté le mardi 20 décembre 2005 16:49 modifié le mardi 20 décembre 2005 23:58 liens promotionnels « page précédente 1 ... 1516 1517 1518 1519 1520 1521 1522 1523 1524 ... 1833 page suivante » français | english | deutsch | español | nederlands | français (be) annonceurs | jobs/stages | contact | aide | conditions générales d'utilisation | signaler un contenu | crédits | blog skyrock skyrock network

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