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moi j'blogue pour les noirs, les arabes et les blancs
saches que je suis pas de ceux qu'effrait la différence
ta couleur de peau pour moi ne fait aucune différence
toutes les banlieues s'ressemblent alors j'voudrais que toutes les banlieues s'rassemblent !
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création : dimanche 03 juillet 2005 02:29
mise à jour : vendredi 09 novembre 2007 23:05
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témoignage de marcel bourreau, habitant de sarcelles
marcel bourreau est arrivé dans le grand ensemble de sarcelles en novembre 1957 dans un logement financé par le 1 % patronal. il est devenu copropriétaire à partir de 1967. il a été enseignant, puis conseiller formateur du greta.
il a été président de l'association regroupant l'ensemble des syndicats de copropriétés du grand ensemble, ainsi que de diverses associations locales, notamment l'association accueil et culture.
marcel bourreau
je suis un pur produit de la “ sarcellite ”. nous avons rejoint la plaine de sarcelles en 1957, alors qu'elle ne comportait que quelques bâtiments blancs de 4 étages. si vous vous intéressez aux origines de sarcelles, je vous recommande la lecture de l'ouvrage de jean duquènes, qui a réalisé un travail de documentation et de mémoire important, et à qui je souhaite rendre hommage aujourd'hui. il m'a permis par son action de vivre des heures riches à sarcelles.
lorsque mon beau-père a vu la plaine de sarcelles pour la première fois, il l'a qualifiée de “ désert de gobi ”. etant enseignant, j'ai rejoint paris dans les années 1956/1957. il était alors particulièrement difficile de trouver un logement décent sur paris et sa région. lorsque nous avons eu connaissance du projet de construction de l'ensemble de sarcelles par la sic, nous avons immédiatement choisi d'aller nous y installer. lors de notre première visite à sarcelles, nous avons trouvé une poignée de bâtiments au milieu des vergers et des champs, entourée d'un vaste bourbier. bien que l'environnement fût assez désertique et austère, nous nous sommes installés à sarcelles avec plaisir, car le confort qui nous était proposé était tout à fait nouveau : un appartement lumineux, 60 mètres carrés, trois pièces, une salle d'eau, des toilettes, l'eau chaude... nos premiers voisins étaient des “ gaulois ”, qui auparavant vivaient mal, comme nous, dans des chambres de bonne à paris ou qui venaient de province pour travailler dans les usines ou dans la fonction publique et qui étaient ravis de trouver des logements décents. les migrants, eux, construisaient les bâtiments que nous occupions et logeaient dans des bidonvilles adjacents à nos immeubles.
nous avions honte de laisser à notre porte des gens croupir dans la misère sous des tôles. avec quelques personnes de bonne volonté, nous sommes parvenus à faire raser ces bidonvilles qui ont été remplacés par des baraquements en dur plus décents.
il était difficile à l'époque pour quiconque ne travaillait pas (ce qui était le cas de nombreuses femmes de fonctionnaires ou de cadres du quartier) de trouver à s'occuper au sein de la cité nouvelle. le cadre était tout à fait nouveau, les seuls commerces que l'on trouvait étaient des commerces alimentaires ou artisanaux. il n'était pas possible de faire du lèche-vitrine et l'ennui était souvent le lot quotidien.
nous avons connu les premières années de sarcelles, le temps des pionniers. il existait alors une solidarité très forte entre les habitants, qui s'illustrait notamment par l'action des différentes communautés, catholique, protestante, francmaçonne, etc., qui savaient animer la commune par des actions culturelles nombreuses. on peut notamment évoquer l'action du club horizon.
lorsque notre famille s'est agrandie, nous avons profité de l'offre de la sic qui proposait d'accéder à la propriété par des ventes directes. il s'agissait de logements dans des immeubles récents aux prestations de qualité. aussi avons-nous choisi de transhumer du bas vers le haut de sarcelles, près de la place andré gide. nous étions entourés par des immeubles occupés uniquement par des fonctionnaires de police ou des fonctionnaires des douanes.
mes deux filles ont fait toute leur scolarité à sarcelles, au collège créé au moment de la construction du grand ensemble, puis au lycée jean-jacques rousseau. elles sont toutes deux devenues ingénieur. il est à noter qu'il existait déjà une ségrégation au niveau de l'enseignement : on retrouvait peu d'enfants d'origine étrangère parmi les lycéens de jean-
jacques rousseau ; ils fréquentaient en grande majorité le lycée technique ou le lep.
les premiers signe de ghettoïsation sont apparus à la suite du rapatriement des français d'algérie. la communauté juive de sarcelles est la deuxième de france par le nombre. cela a très tôt posé des problèmes, car il devenait difficile, dans certaines rues, de trouver un commerce ouvert le samedi. il s'agissait des prémices du repli communautaire que l'on constate aujourd'hui avec tous les phénomènes de racisme à rebours que cela suppose. le seul moyen de lutter contre ce phénomène est selon moi de favoriser le dialogue quotidien entre les communautés, ce à quoi je me suis toujours employé.
a la longue, de nombreux habitants ont quitté sarcelles, lassés qu'ils étaient de la mauvaise image qui était et qui est encore associée à la ville et à ses citoyens.
il existe aujourd'hui de grands projets urbains à sarcelles. je suis moi-même président de l'union des conseils syndicaux de copropriété de sarcelles. nous nous sommes battus pour appartenir au comité de pilotage du grand projet de ville pour sarcelles. nous souhaitions réaffirmer que la commune compte un tiers de copropriétaires qui assurent par leur présence une certaine mixité sociale. or le grand projet urbain prévoit l'allocation de ressources à la sic pour la réfection d'une partie de son parc de logements. nous trouvons anormal que les fonds publics servent ainsi à renflouer un bailleur social qui n'a pas entretenu son bien, à la différence des copropriétaires que nous sommes, et qui l'a laissé péricliter, entraînant la fuite de toute une partie de la population et la dégradation du climat dans le quartier. si l'on veut sauver sarcelles, il faut commencer par sauver les copropriétés et laisser les bailleurs sociaux faire ce qui est de leur devoir en entretenant leurs biens.
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posté le mardi 20 décembre 2005 15:30
témoignage de giovanna francavilla, habitante de la muraille de chine à saint-etienne
giovanna francavilla est arrivée en france en 1956 en a emménagé dans le grand ensemble de la muraille de chine (bâtiment b) en février 1969, avec ses 3 enfants. sans profession, elle est responsable de l'amicale de locataires du quartier montchovet. après avoir vécu 10 ans à la muraille de chine, elle a déménagé dans un logement situé dans
un petit bâtiment, à proximité de l'ancien emplacement du grand ensemble.
giovanna francavilla
a notre arrivée en france, en 1956, ma famille et moi avons été logés dans des baraquements d'urgence sans aucun confort. nos conditions de vie étaient réellement difficiles. je me suis mariée en 1960. l'employeur de mon mari s'est ému de notre situation et nous a trouvé un logement petit mais coquet avec une salle d'eau, des wc, mais sans chauffage. en 1968, après la naissance de nos jumeaux, nous nous sommes retrouvés à 5, et notre appartement est devenu trop petit. dans l'urgence, nous nous sommes tournés vers les hlm. mais nous étions les immigrés de l'époque, les “ macaronis ”. grâce à un certificat de moralité de l'employeur de mon mari qui s'est porté garant de nous, nous avons pu obtenir un logement dans les hlm de saint-etienne. deux mois plus tard, nous nous sommes vus attribuer un logement dans le quartier de montchovet.
lorsque nous sommes arrivés à montchovet, ma première réaction fut de comparer la barre qui s'étendait devant nous à une prison ou un clapier. cependant, devant le confort qui nous était proposé, j'ai tout de suite eu “ le coup de foudre ” pour notre nouvel appartement. il était lumineux, spacieux et disposait du chauffage central. il offrait en outre une vue imprenable sur la campagne et la verdure. nous étions la deuxième famille d'origine étrangère à nous installer dans l'ensemble, qui était alors occupé par des familles de fonctionnaires, d'employés, d'entrepreneurs, d'artisans... la personne qui nous a fait visiter l'appartement nous a d'ailleurs conseillé à mots couverts de nous faire tout petits.
après avoir emménagé, nous avons découvert que notre ensemble était une ville dans la ville. tous les services publics imaginables étaient présents à proximité. il existait également un centre commercial très complet, des aires de jeu, des espaces verts. nous avons adopté montchovet comme lieu de vie. nous n'allions en ville que pour faire du shopping. de nombreux bus nous permettaient de rejoindre la ville sans difficulté. les écoles primaires et secondaires étaient toutes proches, et mes 5 enfants ont fait toute leur scolarité à montchovet. ils y ont côtoyé les différentes ethnies qui sont venues s'installer dans le quartier après nous. chacun d'entre eux a pu trouver sa voie.
nous avons vécu dans un climat très agréable pendant 10 ans. malheureusement, dans le courant des années 1980, la situation s'est fortement dégradée. la muraille de chine est peu à peu devenue le symbole de tout ce qui pouvait arriver de mal à saint-etienne. elle est devenue synonyme de délinquance et de vandalisme. pour tenter de venir à bout de ces problèmes, une réhabilitation a été décidée. un semblant de consultation des habitants est intervenue. mais les projets retenus furent ceux qui avaient été choisis dès l'origine. la réhabilitation, loin d'insuffler un élan nouveau à la muraille, n'a fait qu'accentuer le mal. pendant les travaux, plus de 100 familles ont quitté le quartier ne supportant plus les nuisances. l'équilibre social a ainsi été rompu. les bâtiments étaient rénovés extérieurement, mais à l'intérieur, la situation s'était aggravée. les jeunes qui arrivaient en fin de scolarité ne trouvaient plus de travail. certaines familles se sont trouvées démunies.
après la réhabilitation, il a fallu remplir les logements devenus vacants. la commission d'attribution s'est alors mise à affecter les appartements sans aucun contrôle. elle a ainsi contribué à faire de la muraille un ghetto. c'est ainsi que les habitants eux-mêmes le percevaient. les mutations étaient suspendues. les familles aux revenus modestes étaient obligées de rester. celles qui en avaient les moyens ont quitté la muraille, mais ces personnes ont toujours regretté la convivialité, l'esprit de solidarité et d'entraide qui existait à montchovet.
de nombreux spécialistes se sont penchés sur le cas de la muraille de chine. mais rien n'y a fait, et la déchéance a continué. nous avons assisté à la lente agonie de notre quartier, jusqu'à ce que la décision de détruire la muraille soit prise.
nous avons tous ressenti beaucoup de peine, un manque profond, à la suite de la démolition de la muraille. nous avons organisé une fête avec les habitants peu de temps avant la démolition. toutes les familles, qui avaient été transférées, sont venues pour un dernier à la muraille, qui a été démolie le 27 mai 2000.
aujourd'hui, à la place de la muraille de chine, on peut voir un terrain vague avec des cailloux et de l'eau qui stagne. nous n'avons pas pu quitter le quartier car il nous retient comme un aimant. nous sommes installés avec mon mari dans un bâtiment situé à deux pas de l'ancienne muraille, et l'on peut voir le terrain vague qui l'a remplacée depuis notre appartement. il n'y a plus ni garages, ni halte-garderie, ni aire de jeux, ni bancs. aujourd'hui, nous en sommes réduits à nous asseoir sur les cailloux !
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posté le mardi 20 décembre 2005 15:39
témoignage de jacky bortoli, habitant de la grande borne à grigny
jacky bortoli est arrivé à la grande borne en septembre 1970. il est petit-fils d'immigrés italiens, venus s'installer à grigny en 1905. ouvrier hautement qualifié dans une entreprise de chauffage central, fondateur de la cnl de la grande borne en 1971, il est élu local et premier adjoint au maire depuis 1973.
jacky bortoli
la grande borne compte 3 600 logements pour un seul bailleur et 5 000 logements en copropriété. l'histoire des grands ensembles de la grande borne de grigny ne peut se résumer au simple récit de la vie de ses habitants depuis 30 ans. je pense qu'au-delà du témoignage sur les effets constatés, nous avons le devoir d'émettre des hypothèses sur les causes apparentes et cachées, voire inavouables.
a l'heure où l'on parle de réhabilitation, il est paradoxal de devoir répondre à ceux qui considèrent que la vie qu'ils ont vécue à la grande borne était douce et paisible qu'ils ne retrouveront jamais de telles conditions. d'autant plus que nous fondons la démarche de réhabilitation sur l'engagement qu'ils vivront mieux demain qu'ils ne vivent aujourd'hui. ne pas être capable d'offrir de meilleures conditions de vie aux habitants que celles qui étaient les leurs il y a 30 ans revient à faire dès le départ un constat d'échec.
j'ai eu la chance, dans mon enfance, de passer d'un logement “ pas comme les autres ” à un logement “ comme les autres ”. un tel changement est très important pour la construction de son identité sociale. habiter dans une baraque en bois, sans eau ni électricité, casser la glace et dégeler le robinet pour obtenir un filet d'eau, s'éclairer à la lampe à pétrole, ne pas pouvoir dessiner un compteur électrique quand l'instituteur le demande, ce n'est pas avoir un logement comme les autres. habiter ensuite dans une cité d'urgence, avec l'eau courante, les toilettes et sa propre chambre, constitue certes une avancée, mais ce n'est pas encore avoir un logement comme les autres. vous savez ce logement comme les autres, celui où l'on n'est pas en transit, où une famille pourra être fondée et s'épanouir...
j'ai vécu dans une cité d'urgence à viry-châtillon de 1955 à 1963. marié en 1961, j'ai rejoint avec ma femme un f2 en 1963 grâce au fff. il s'agissait de mon premier logement “ comme les autres ”. j'étais ouvrier monteur en chauffage, ma femme employée de bureau. notre foyer s'est construit dans un contexte de diversité sociale que les hlm portaient en eux à l'époque. j'en garde en tout cas le sentiment profond. nous ne côtoyions pas que des familles marginalisées par la société comme c'était le cas dans ma baraque en bois ou ma cité d'urgence. nous côtoyions des cadres, des employés, des ouvriers, des immigrés. chacun avait son travail et le chômeur était l'exception, les familles en difficulté aussi.
en 1963, nous entrons dans un logement refait à neuf. le loyer ne représente que 10 % de nos ressources. la période 1963-1970 s'écoule dans le calme. notre première fille naît en 1966, et le logement devient rapidement trop étroit, d'autant que nous voulons un deuxième enfant. l'opportunité d'obtenir un f4 à la grande borne se présente. trois chambres, une salle de bain, wc, séjour, immeuble neuf... voir d'avance la chambre qui accueillera son prochain enfant est un bonheur rare. la grande borne c'est grigny, la ville où mon père a vu le jour et où mon grand-père, immigré italien, est venu extraire la meulière en 1905. là où l'histoire d'une partie de ma famille s'est ancrée, là où sont mes racines.
la grande borne c'est un ensemble spectaculaire, avec ses commerces, ses cinémas, ses écoles, ses espaces pour les enfants. c'est l'accès à un logement comme les autres. le logement est spacieux : c'est un f4 de 90 m2 dans un immeuble de 4 étages avec 2 appartements par palier. l'architecture est originale, les enfants peuvent profiter d'un espace préservé des voitures, les écoles sont proches. les amis et la famille ne considèrent pas le fait de rejoindre la grande borne comme un recul, au contraire. la convivialité du quartier en fait son originalité et retient l'attention. l'inaccessibilité des voitures au pied des immeubles et le fait que l'espace soit réservé aux enfants sont même considérés comme un luxe, car cela permet aux parents de voir évoluer leurs enfants tout en devisant d'un balcon à l'autre de manière complice.
certaines des familles qui emménageaient à la grande borne en même temps que nous accédaient à leur premier véritable logement et ressentaient ce que j'avais moi-même ressenti lorsque que j'ai accédé à mon premier logement “ comme celui des autres ”.
avoir un logement à la grande borne c'était avoir un logement comme celui des autres, puisque nous étions 3 600. l'originalité de la grande borne résidait dans le fait qu'elle allait permettre à la fois l'épanouissement individuel et l'engagement collectif. l'épanouissement personnel car, pour la quasi-totalité des habitants, l'appartement occupé correspondait aux besoins. la composition de chaque cage d'escalier garantissait l'équilibre social, le respect mutuel mais aussi la préservation de l'intimité. la grande borne n'était pas vécue alors comme un grand ensemble mais comme une succession de quartiers. le quartier d'origine est la référence à laquelle chaque habitant se rattachait. a l'école, les enfants se regroupaient par quartier. le samedi et le dimanche, leurs parents n'hésitaient pas à descendre s'attabler sur les aires de loisir prévues à cet effet. ils y prenaient l'apéritif, déjeunaient en famille, entre amis, entre voisins, comme si la constitution d'un lien social entre les uns et les autres allait de soi.
l'engagement collectif était réel. un rapport solidaire fort et conscient s'est développé dès l'origine entre les habitants de la grande borne. c'est dans ce rapport que se sont construites les associations sportives, de parents d'élèves, de locataires. dès le départ, la vie de la cité fut l'affaire de tous, du refus de l'expulsion d'un locataire en difficulté à la manifestation de 2 000 adhérents du club de sport pour réclamer les moyens financiers nécessaires à la commune, qui avait vu sa population passer de 3 600 à 27 000 habitants en 5 ans. dès sa naissance, la grande borne fut victime d'un déficit de services publics. les moyens alloués à l'école furent au centre des préoccupations. on peut s'étonner qu'il ait été nécessaire, dès le début, de manifester pour obtenir l'ouverture d'un bureau de poste pour 15 000 habitants ou le maintien de la gendarmerie.
la plus forte mobilisation allait toutefois concerner le logement. je considère que c'est l'etat qui est responsable du logement de ses citoyens. en l'occurrence, la gestion du logement social de la grande borne a été confiée aux offices d'hlm. mais on peut s'interroger aujourd'hui sur le degré de responsabilité de l'etat face à la situation de certains grands ensembles. a peine la réalisation de la grande borne terminée, en 1972, l'office public d'hlm interdépartemental de la région parisienne, l'ophlmirp, qui dépendait de la ville de paris, a été dissous. pendant 15 ans, la grande borne allait ainsi se retrouver face à une quasi-absence de bailleur. il est vrai cependant que la situation ne s'est pas améliorée lorsque l'opievoy a repris plus tard la gestion des hlm de la grande borne. quoi qu'il en soit, avec ou sans bailleur, la question de la responsabilité de l'etat dans l'échec des politiques successives de logement social doit être posée.
dans le cas de la grande borne, les locataires ont vite fait le lien entre leurs difficultés et l'absence de bailleur. si les dix première années n'ont pas posé de problème, il est clair que la dégradation de l'entretien courant, l'apparition de malfaçons, les infiltrations, l'humidité, l'absence de travaux de grosses réparations, dans les années 1970, et le mépris affiché de la part du bailleur ont poussé les habitants à s'organiser. en 1975, près de 1000 locataires se sont retrouvés dans un gymnase pour exiger des mesures. la cnl de la grande borne a été créée à cette occasion et a engagé de nombreuses actions pour favoriser l'entretien, la réhabilitation et surtout pour exiger de la part du bailleur plus de
respect pour le locataire.
un tiers des logements était affecté par les malfaçons. l'exigence d'une réhabilitation n'a donc fait que croître à partir de 1975. face à eux, les locataires se heurtèrent alors au silence et à la répression de la part du liquidateur de l'ophlmirp. la répression a touché les locataires les plus actifs dans la contestation, certains d'entre eux n'hésitant pas à aller jusqu'à la suspension du paiement des loyers. la solidarité s'est alors renforcée, l'identité de la grande borne aussi. pour le liquidateur de l'ophlmirp, qui gérait 52 000 logements, la grande borne était une goutte d'eau dans la mer et les habitants refusaient cet état de fait. ils refusaient cette non gestion du quotidien. certains se décourageaient et quittaient le quartier. toutes les demandes de mutations, y compris dans les cas extrêmes, étaient refusées. la guerre était déclarée. rien ne serait fait pour accompagner les locataires dans leurs difficultés. en 10 ans, le piège allait se refermer sur des locataires encore heureux.
dans le même temps, le conventionnement, suite à la loi méhaignerie, avance sournoisement, avec son marché de dupe : la réhabilitation contre 37 % d'augmentation du loyer. aubaine pour le liquidateur, pour l'etat, pour le repreneur. l'argent public va venir au secours des malfaçons. ce sont les locataires qui en feront les frais, et c'est bouygues qui récupérera le marché de 320 millions de francs de réhabilitation... pour les locataires, la réhabilitation marque le début de la descente aux enfers : bailleur en liquidation, 37 % d'augmentation de loyer, pas d'apl pour les revenus moyens. la réhabilitation va durer 10 ans pendant lesquels l'apl va favoriser l'arrivée en masse des catégories de population les plus défavorisées. la concentration s'organise méthodiquement, cage d'escalier par cage d'escalier. les prestations minimums ne sont plus assurées.
en 1988, en pleine réhabilitation, l'opievoy reprend la gestion de la grande borne et l'espoir renaît pour les locataires, mais à tort. le principe de gestion de l'opievoy est simple : louer, laisser s'endetter, intenter des recours, expulser, encaisser et relouer. cela aboutit à une véritable déstabilisation sociale des quartiers. la descente aux enfers des locataires s'accélère, sous l'oeil bienveillant des pouvoirs publics locaux ou nationaux. l'opievoy a repris 3 600 logements à la grande borne avec un passif de 65 millions de francs d'emprunt liés à la réhabilitation en cours et de 55 millions de francs d'emprunts restant à courir. l'opievoy va acquérir les logements de la grande borne au prix de 3 500 francs l'unité en moyenne, pour un loyer de base identique à celui du neuf. 500 francs de loyer de base suffisent au nouveau bailleur pour rembourser ses emprunts et payer ses coûts de structure. le loyer moyen étant de 1 800 francs, ce sont 1 300 francs par logement et par mois, soit plus de 45 millions de francs par an, qui iront équilibrer les comptes de l'opievoy. pourquoi cet office n'a-t-il jamais eu de comptes à rendre ? il faudra bien que les historiens se penchent sur cette question. s'ils ne le font pas, les habitants de la grande borne se chargeront d'en demander.
en effet, pendant que les questions financières sont réglées, le gros entretien est laissé à l'abandon et le service minimum auprès des locataires n'est pas assuré. alors que le bailleur encaisse 45 millions de francs par an, on trouve des cafards dans les appartements dont l'état général se dégrade fortement. les espaces extérieurs n'ont jamais été remis en état en 30 ans.
les conditions de gestion du logement social se sont dégradées progressivement. peu à peu, nous n'avons plus occupé des logements “ comme les autres ”... est-ce que ce sont les locataires qui se sont mis à l'écart ? les historiens vont avoir du travail !
ayant vécu l'insertion par le logement social, grâce au fff, ainsi que les débuts de la grande borne, j'ai pu constater que c'était le désengagement au niveau de la gestion quotidienne qui était la cause principale de la marginalisation des familles qui y habitent. j'ai constaté que l'apl, le conventionnement, l'augmentation de 37 %, la menace du surloyer ont conduit des familles à quitter la grande borne et ont concentré sur un même lieu des familles en difficulté sans que l'office hlm ou les services sociaux ne renforcent leur présence. mais cette situation n'avait rien de fatale ! l'opievoy n'était pas obligé de conserver ses 45 millions de francs de loyer sans aider les locataires. qui, dans les conditions actuelles, est prêt à se porter candidat à un logement hlm ? ce ne sont ni l'architecture ni l'urbanisme de la grande borne qui ont fait fuir les premiers habitants qui participaient à l'équilibre social ou qui sont à l'origine du refus de la majorité des demandeurs de logement actuels d'y habiter. ce ne sont ni l'architecture ni l'urbanisme qui ont provoqué la fuite des commerces et des services, c'est la rupture de l'équilibre social.
il est choquant pour moi qui viens du fff de viry-châtillon de constater que l'équilibre social y a été préservé, qu'il permet toujours l'insertion des familles qui s'y sont installées ou s'y installent encore, alors qu'il n'en est rien à la grande borne. la crise économique n'a pas provoqué là-bas de ghettoïsation. il est choquant de constater que l'ogirep, société d'hlm qui possède 80 logements sur les 3 600 que compte la grande borne, ne connaît pas de désordres comparables à ceux rencontrés au niveau des autres logements du grand ensemble. il est tout aussi choquant de constater que la seule solution envisagée aujourd'hui soit la destruction des lieux qui furent ceux de l'enfance et de l'histoire de tant d'individus. comment imaginer que le témoignage d'une partie de leur vie et de leurs souvenirs puisse disparaître ?
mes petits-enfants ont la chance de pouvoir admirer les pavillons et les bâtiments construits avec la meulière que leur arrière arrière-grand-père a extraite, taillée et transportée. ces bâtiments témoignent qu'ils ont des racines, que ce n'est pas en vain que leurs aïeux ont souffert et connu la misère. ces parties de ville sont la preuve qu'ils sont aujourd'hui bien intégrés, par le travail, le vécu, les souffrances, les misères et les joies qu'elles représentent. l'histoire, ce n'est pas seulement ce qu'on dit, mais c'est aussi ce qu'il en reste. une partie de la vie de mes enfants peut disparaître demain. qu'auront-ils à montrer de leur vie à leurs petits-enfants ? faisons en sorte que renouvellement ne rime jamais avec effacement, ni reconstruction avec disparition.
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posté le mardi 20 décembre 2005 15:58
le dictionnaire du banlieusard ou comment décrypter le language des cités...
abouler : donner, refiler
accro : dépendant
affaler (s') : avouer, se mettre à table
afficher : faire en sorte qu'une personne se fasse remarquer et lui faire honte
air max tn : chaussures de la marque nike (modèle "requin")
al : verlan de là
allouf : allumette
alpaguer : arrêter par la police
a l'arrache : de justesse, effectué rapidement sans grande qualité
ambiancer : aguicher, séduire, provoquer
ap : verlan de pas
arlbouche : maghrébin (en arabe)
armoire : costaud, balaise
arracher (s') : s'en aller, partir
artiche : argent
asiate : asiatique
asse : verlan de ça
auche : verlan de chaud
babtou : verlan de toubab. personne de race blanche européenne, occidental
babylon : policier, autorité, représentant de l'état
b.a.c : brigade anticriminalité
b.a.f.a : diplôme d'etat, brevet d'aptitude aux fonctions d'animateur
bahut : lycée
balai : an, pige
balance : qui raconte des choses secrète à la police
balancer (s'en) : etre indifférent
baliser : avoir peur, s'inquiéter
ballon : prison
baltringue : personne méprisable
banquer : payer
baquet : ventre
barbeau : proxénète
barge, barjo : fou, dérangé
barouf : bruit
barrer (se) : partir
bastos : balle
battre (en avoir rien à) : etre indifférent
bavard : avocat
baveux : avocat, journal
beanie seagle : gangster, mafiosi, ami de mayer landski
bebar : verlan de barber, voler
becqueter : manger
bedave : action de fumer du haschich ou du cannabis
bedo : cigarette de haschisch
beef : argent
beflan : verlan de flambe
begere : verlan de gerber, vomir
benef : bénéfice
b.e.p : brevet d'enseignement professionnel
bessif : obligé
beu : cannabis, chanvre indien
beuhere : verlan de herbe. cannabis, chanvre indien
beton : verlan de tomber, aller en prison
bezef : beaucoup
biatch : de bitch, prostituée
bibi : billet de banque
bicoque : maison
bicot : terme raciste pour désigner un maghrébin
bicrave : dealer, voler
bicraveur : revendeur de drogue, dealeur
bide : echec, ventre
bidon : faux
bifton : argent, billet de banque
bigorner (se) : se bagarrer
biz : trafic
blaireau : individu stupide, sans interêt, ridicule
blanche : cocaïne
blaze : nom
ble : argent
bled : pays natal, ou d'origine
bledard : qui est natif du bled, qui vient du bled
bm : voiture de marque bmw
boissard : ghetto en guadeloupe
bol : chance
bolosse : se dit qu'une personne d'apparence faible et sans défense que l'on peut facilement gruger ou voler
bonda : du créole. derrière, fesses
bonhomme : dur, courageux, viril, personne qui inspire le respect
boubou ou bousille : quelqu'un parti en couille, tombé accro de quelque chose
bouffon : personne que l'on ne peut prendre au sérieux, fumiste, rigolo
bougnoule : terme raciste pour désigner un arabe ou un maghrébin
bouillave : baiser
boule : cul, derrière, postérieur
bourge : bourgeois, personne issus d'un milieu aisé
b.r.b : brigade de la répresion du banditisme
brele : de l'arabe brêle (mulet). imbécile, idiot, incompétant
b.s : banlieue sud
cabane : prison
cacheton : cachet
c.a.f : caisse d'allocation familiale
caillasse : argent, monnaie
caille : fille, femme. de caillera. jeune voyou
caillera : verlan de racaille. jeune voyou, loubard
cainfri : verlan de africain
cainri : verlan de ricain
calash : fusil mitrailleur
calculer (qqn) : prévoir les réactions de quelqu'un, comprendre le comportement de qqn, déjouer les plans d'une personne
calibre : pistolet, revolver
came : drogue
canasson : cheval
cancevas : verlan de vacances
canner : mourir
cantiner : faire des achats en prison
capter : comprendre
carna : arnaquer (en verlan)
carotte : petit vol effectué par ruse, arnaque, escroquerie
carotter : arnaquer, soutirer quelque chose par ruse
cartonner : réussir dans un domaine
casquer : payer
casoce : cas sociaux
cbr : cent barres, 100 millions ou gros cylinbre
c.c : cocaïne
cefran : verlan de français
cercon : concert (en verlan)
chanme : verlan de méchant
charclo : verlan de clochard
charlot : personne sans grande valeur
chelou : louche, bizarre
chicos : les dents
chbeb : homosexuel
cheum : verlan de moche
chichon : verlan de haschich
chire : de déchiré. Être sous l'effet de l'alcool ou la drogue
chlague : personne peu sérieuse, fumiste, ridicule
chlass : couteau
chnouf : drogue
chomedu : chômage
chouff : regarde, observe (en arabe), surveillance
chouraver, chourer : voler
chrome : faire un crédit
chtar : flic
cistera : verlan de raciste
clando : clandestin
clash : conflit, heurt, dispute
cloque (en) : enceinte
c.l.s : contrats locaux de sécurité
coco : cocaïne, essence
cogiter : penser, réfléchir
colis : jolie femme
commico : commissariat de police
compton : ghetto dangereux de los angeles
conde : policier
c.p.p.n : classe scolaire en difficulté
crade : de crado, cradingue. sale
crame : fou
crapulax : crapule, nom d'un personnage "méchant" de dessin-animé
crari : faire genre, faire style, faire comme si
crevard : affamé, goinfre
criave : manger
croma : maquereau, proxénète (en verlan)
dalle (que) : rien
daron : père
darone : mère
dasse : verlan de sida
dawa : désordre, discorde
d.c.p.j : direction centrale de la police judiciaire
d.c.r.g : direction centrale des renseignements généraux
d.g.s.e : direction générale de la sécurité extérieure
d.s.t : direction de la surveillance du territoire
debouler : arriver
deck : police
defoncer : battre qqn
defourailler : tirer (arme à feu)
degueulis : vomis
demere : verlan de merde
derche : fesses
dessouder : tuer
deudeu (en) : en vitesse, hâtivement
deuspi (en) : verlan de speed. en vitesse, hâtivement
dicsa : sadique (en verlan)
dikave : regarder, voir
djese : affaire, magouille
dolo : centime (en arabe)
dope : drogue
doublette : retour de vol, voiture jumelée, replaquée
douze : douze grammes de résine de cannabis
dr : embrouille violente (en arabe)
dream team : equipe de rêve (en anglais)
d.s.t : direction de la surveillance du territoire
ehnouch : les policiers (en arabe)
espinguin : espagnol
falche : falsifié, piraté, faux
fatma : femme, épouse
feuj : verlan de juif
filocher : suivre à la trace
fiotte : lavette, homme faible
flambeur : frimeur
flicaille : police
flicard : policier
flipper : angoisser, avoir peur
flipette : personne peureuse
flouze : argent
folle : homosexuel
foirer : ne pas fonctionner
fonbou : verlan de bouffon
foncede : verlan de défoncé
fouf ou fouffe : personne de sexe féminin
fouleck : phénomène, personne dangereuse, culotée, qui ne recule devant rien
fouleckeries : action de fouleck
fresh : argent
frelot : frère
frelote : soeur
friter (se) : se battre
from : de fromage. terme péjoratif pour désigner une personne de race blanche
galerien : personne qui galère, généralement jeune désoeuvré
galoche : langue contre langue
gamberger : réfléchir
ganja : cannabis
garette ou garetteci ou garo : cigarette
gastos : restaurant
gauve : voiture
g.a.v : garde a vue
genhar : verlan de argent
g.i.a : groupe islamique armée
g.i.p.n : groupement d'intervention de la police nationale
glaouis : testicules
gnouf : prison
go : femme, fille, petite amie
golri : verlan de rigoler
goumer : battre, se battre
gova : verlan de vago. voiture
gratter : profiter, tirer partie d'une situation
grave : beaucoup, excessivement
grec : sandwich grec (chiche kebab)
greum : verlan de maigre
griller : percer à jour, repérer qqn
gros : expression affective qui veut dire ami proche, pote
guedin : verlan de dingue
guedra : verlan de drague
guedro : verlan de drogué
guez : voiture retapée avec retour de vol. sandwich à base de merguez et de frite. maigre
hagar : faire du mal aux faibles, sans scrupule, sans pitié
hakdar : traître (en arabe)
hallal : selon le rite islamique, pur, propre
hasch : haschisch
hechem : faire honte, s'afficher (en arabe)
hedda : traître (en arabe)
hella belek : expression "toi-même tu sais" (en arabe)
heps : prison (en arabe)
herbe : feuilles de cannabis séchées
high-kick : coup de pied ou coup de tibia violent à la tête à la nuque
hiya : substance à fumer (en arabe)
insse : verlan de sein
i.t.t : interruption temporaire de travail
jacter : parler
jonc : or, roro
junky : drogué à l'héroïne et dépendant
kÂhba : pute, prostituée, chienne, nympho (en arabe)
kaner : tuer
karlouche : noir (en arabe)
kebla : verlan de black
kene : verlan de niquer
keud : de que dalle. rien
keuf : verlan de flic
keum : verlan de mec
keusse : sec (en verlan). unité monétaire équivalent à 10 francs
keusse dix : verlan de dix keusses. unité de valeur d'une barette de haschish
keutru : verlan de truc
keutur : turc (en verlan)
kif : passion
kiffer : apprécier, aimer
kisde : policier
krele : noir (en arabe)
larfeuille : portefeuille
latche : honte
latte : taffe, bouffée de fumée
lebess : ca va (en arabe)
leur : contrôleur
licepo : police (verlan)
loki : kilo (en verlan)
lolo : kilo
lopesa : verlan de salope
loucede (en) : discrètement, en cachette
lourd : une personne ou un objet intéressant
mac : proxénète
mae ne cheumch : sans avoir honte (en arabe)
m.a.f : maison d'arrêt de femme
maille : argent
mandale : giffle
manouche : gitan
marave : battre, frapper, taper
marbrer : éclater, défoncer, défigurer
masse : se dit d'un homme très musclé
mater : regarder
maton : gardien de prison
matoub lounes : chanteur algérien assassiné
mayere landski : célèbre gangster des année 30
mc : master of ceremony (maître de cérémonie en anglais)
mecton : jeune homme
mefu : verlan de fumer
mektoub : le destin (en arabe)
merco : voiture de marque mercedes
mesquine : de l'arabe meskin (pauvre, malheureux). personne inspirant de la pitié ou de la peine
mets ta robe : "vas te coucher", "ramballe"...
meuda : amsterdam (en verlan)
meuf : verlan de femme
mic : micro
michton ou michtoneuse : grateuse, qui travaille les mecs blindés (riches)
mifa : verlan de famille
minot : petit enfant
mitard : cachot disciplinaire d'un établissement pénitencier
mortel : excellent, remarquable, très appréciable
mouss : cran d'arrêt
mytho : menteur
mythoner : baratiner, mentir, exagérer
narvalo : fou, débile
natchaver (se) : partir
nesbi : trafic
noich ou noichi : verlan de chinois
o.c.r.t.i.s : office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants
oim : verlan de moi
oinje : verlan de joint
oite : verlan de toi
op : de opérationnel. etre prêt, présent
oseille : argent
ouf : verlan de fou
pacha : a l'aise
pakatou ou paki : pakistanais
palper : toucher, recevoir, gagner de l'argent
paname : paris
paro : bizarre, dangereux, parano, imprévisible
patate : 10 000 f
pecho : verlan de choper
pefli : verlan de flipper
pelo : de l'argot lyonnais. type, gars, individu
pepere : tranquille, à l'aise
perave : pourri, nul, sans interrêt
peser : gagner, avoir beaucoup d'argent
peta : verlan de taper
peura : verlan de rap
peze : argent
pichtave ou pillave : boire. alcool
pige : an
pineco : verlan de copine
pinysigle : mafioso
placard : prison
planter : donner un coup de couteau, poignarder
plonger : Être condamné par la justice, aller en prison, être inculpé
p.m.u : pari mutuel urbain (le tiercé)
popo : résine de cannabis, haschisch
pops : pollen à fumer
porc : flic
portos ou tos : portugais
posse : groupe, bande, gang
postiche : masqué
poteca : préservatif, capote (en verlan)
poto : copain, ami proche
poukave : balance, mouchard
pourave : pourri, nul, sans interrêt
pourliche : petite commission
proc : procureur
prolo : de prolétaire. ouvrier, travailleur manuel
proxo : proxénète
quarna : arnaquer (en verlan)
quecro : croquer (en verlan)
que dalle ou queude : rien
r1 : moto puissante
raaf : il flippe (en arabe)
rabouin : gitan, manouche
rabouler : donner, passer
rabzouz ou rabza : arabe (en arabe)
racho : avare, radin
racli : femme, fille
raclo : mec
raide : démuni, sans ressource
rajeule : bonhomme (en arabe)
ramdam : bruit, ramadan (en verlan), coutume islamique
raquer : payer
rate : femme, fille
ratiche : dent
r.a.t.p : régie autonome des transports parisiens
rebou : bourré, ivre (en verlan)
recui : blouson en cuir (verlan)
reglo : personne qui respecte les règles, loyale
rekdi : verlan de direct
reli : cher, coûteux (en arabe)
relou : verlan de lourd
rempa ou rempe: parent (en verlan)
renoi : verlan de noir
reum : verlan de mère
reup : verlan de père
resoi : verlan de soirée
reubeu : verlan de beur
reuf ou reufre : verlan de frère
reusse : verlan de soeur
r.g : renseignement généraux
rhali : cher (en arabe)
ricain : américain
rififi : bagarre
rital : italien
r.m.i : revenu minimum d'insertion
rnouch : flic
robocop : policier
rodave : regarder, surveiller, observer
roloto ou kholoto : se dit d'une personne d'origine maghrébine. fumiste, rigolo, nul
rotcka : escroquerie, carote (en verlan)
s3 : voiture de sport puissante (audi)
sac : 10 f
sacem : organisme qui récolte et gère les droits éditoriaux des artistes chanteurs et compositeurs
sÂhbi : copain, pote (en arabe)
sauze kaiser : kaiser sauzé, personnage principal du film "usual suspect"
scarla : verlan de lascard
schlass : couteau
schmitt : policier, gendarme
s.c.r.g : service centrale des renseignements généraux
sensimilla : graine de marijuana (argot jamaïcain)
serrer : arrêter, attraper qqn pour une infraction ou un délit. séduire une fille
seuf : verlan de fesse
seultout : verlan de tout seul
shit : haschish
shoot : prise de drogue par injection
skeud : verlan de disque
sky : whisky
soce : de associé. associé, ami, membre du même clan
soum : sous marin
sparing-partner : coéquiper d'entraînement en boxe
speeder : faire vite, se dépêcher. avoir peur
splif : cigarette de haschisch
s.r.p.j : service régionaux de la police judiciaire
starco : costume ("costard" en verlan)
steupo : verlan de poste
sum : rage intérieure (en arabe)
surin : couteau
stick : joint à une feuille
tacos : taxi
taf : travail, job
taffer : travailler
tafiole : homosexuel
taha ou teh : comme, de, des, par, de par, etc... (en arabe)
tanj : verlan de gitan
tantouse : homosexuel
tapinner : se prostituer
tarba : verlan de bâtard
tarlouse : homosexuel
tarma : derrière, cul
tarmi : mitard (en verlan)
taro : tarif
taspe ou tasse : pétasse (en verlan)
taule : prison
taxer : voler, dérober
t'chi (que) : rien
tebe : verlan de bête
teci : verlan de cité
tehon : verlan de honte
teje : verlan de jeter
tema : verlan de mater
teuchi : verlan de shit
teuteu : haschisch, résine de cannabis
teurteur : inspecteur
tiepe ou tiepi : verlan de pitié
tiequar : quartier (en verlan)
t.i.g : travaux d'intérêts général
timinik : problèmes. manières
timpe : verlan de putain
tise : alcool
tiser : boire
tisme : verlan de métisse
touareg : personne vivant dans le désert
toubab : personne de race blanche européenne, occidental
toupar : verlan de partout
tox ou toxico : toxicomane
toy : chinois, asiatique
traÂm : couscous (en arabe)
tracer : partir rapidement
trave ou travelo : travesti
tricard : interdit de séjour, refusé d'un lieu
trom ou trome : verlan de métro
tune : argent
turvoi : verlan de voiture
vago : voiture
vanne : propos peu sérieux, histoires drôle. moquerie
vailletra : travailler (en verlan)
varcreu : creuvard (en verlan)
venere : verlan de énervé
vesqui (se) : verlan de s'esquiver
vessau (se) : verlan de se sauver
vex : vexé, contrarié
walou : rien du tout
weed : herbe à fumer (en argot jamaïcain)
wesh ou ouesh : "qu'est-ce qu'il y a ?" ou "ça va ?"
wiskas : whisky
yenche : verlan de chien
yeuf : verlan de feuille
youpin : terme raciste pour désigner le juif
zamel : homosexuel
zarbe ou zarbi : verlan de bizarre
zarma : genre, style
zboub : pénis
zedou : verlan de douze. représente douze grammes de résine de cannabis
z.e.p : zone d'education prioritaire
zeref (se) : de l'arabe zéref (fâché). s'énerver, se fâcher
zermi : verlan de misère
zetla : haschisch, résine de cannabis
zguegue : pénis
zieute : regard vicieux
zinc ou zincou : verlan de cousin
ziva : vas-y en verlan. terme péjoratif pour désigner les jeunes des cités
zobe : sexe masculin
zonze ou zonzon : prison
zoulou : qui est dans le moove. jeune voyou
z.u.p : zones à urbaniser en priorité
#
posté le mardi 20 décembre 2005 16:05
votre quartier vu du ciel !
grace au logiciel gratuit "google earth", il est désormais possible d'observer n'importe quel endroit de la planète depuis le ciel ! j'vous propose donc de m'envoyer vos trouvailles, votre quartier, un stade de foot, ou n'importe quel lieu qui vous semble intéressant...
envoyez moi vos photos par mail en me contactant d'abord en cliquant ici
clique ici pour télécharger "google earth" (clique droit, enregistrer la cible sous...)
- installez ensuite le logiciel. vous verrez, il est facile à utiliser.
- ensuite pour enregistrer une photo, cliquez en haut à gauche sur "file" puis sur "save image" ou faites tt simplement "ctrl + s"
- enfin, sachez que certaines régions françaises et donc certaines villes ne sont pas en "haute définition" et vous n'observerez que des images floues de ces zones.
ci-dessous un exemple, avec le quartier de la grande borne à grigny (91)
#
posté le mardi 20 décembre 2005 16:49
modifié le mardi 20 décembre 2005 23:58
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