journal d'un homo en quete de sens

journal d'un homo en quete de sens journal d'un homo en quete de sens aller au contenu | aller au menu | aller à la recherche samedi 4 novembre 2006 dilemme cornélien ou comment jouer au mieux à la gym queen par urobore, samedi 4 novembre 2006 à 00:48 :: errer au quotidien amis lecteurs, j'ai besoin de votre aide. je suis confronté à un choix terriblement cornélien qui m'occupe l'esprit depuis un bon bout de temps (plusieurs mois, à vrai dire) et qui me fait sans cesse hésiter. je regarde ce qui s'offre à moi, j'observe l'oeil aiguisé, je décortique, scrute et décompose l'esprit ouvert, et pourtant, je ne parviens à trancher. au mois d'avril dernier, un dilemme m'avait saisi l'esprit. je m'étais mis en tête d'acheter un système presse, c'est-à-dire un appareil de musculation comportant un banc, un butterfly et une bench press (une presse à bras). instrument de torture incommensurable, incarnation même de la gym queen qui sommeille en moi depuis ces années post-coming-out où je fréquentais assidument une salle de musculation niçoise. depuis, les années ont passé, les kilos ont refait surface, les muscles se sont ramollis et l'insatisfaction me prend. a l'époque, à nice, j'avais un abonnement annuel de 110 euros à l'année, par une réduction étudiante. avouez qu'à ce prix-là, il était dommage de s'en priver. or, au mois d'avril 2006 dernier, je me suis dit que j'allais faire une petite recherche dans ma nouvelle habitation, la douce et belle paname, dans l'espoir de trouver quelque salle de musculation me permettant de remodeler un peu ma silouhette bedonnante. quelle ne fut pas ma surprise de constater - effaré - les horribles tarifs de la capitale : 600 euros par-ci, 800 par-là, rien qui ne pouvait correspondre à ma maigre bourse. dès lors, possédant enfin mon (petit) appartement, je m'étais dit que j'allais faire l'acquisition d'un système presse tout attitré. j'avais reporté mon achat parce que je m'étais retrouvé à sec au mois d'avril et que, dans l'incertitude de ma thèse effectuée, je ne savais pas encore si j'allais partir à l'étranger, retourner vivre à nice, déménager ou que savais-je encore. bref, il n'était pas question de m'encombrer d'un appareil faisant presque 150 kg qui m'aurait passablement ennuyé pour un déménagement. mon problème désormais réglé et sachant que je résiderai à paris pour quelques années supplémentaires (merci la bouffée d'air bienvenue de la thèse validée), je vais enfin pouvoir prendre ma décision. de par l'impératif de place (dans un 27 m², il n'est pas toujours aisé de trouver où installer quoi), j'ai dû me cantonner à un appareil d'envergure limitée, notamment dans la largeur. en croisant la subtilité avec mon portefeulles, j'ai pu isoler deux appareils d'une marque identique (weider) venant offrir de quoi être satisfait : le weider pro 2000 et son modèle "supposé" amélioré, le weider pro 4500. je dis bien "supposé" car un problème se pose. d'abord, notons que le prix n'est pas un bon critère de discrimination (le 4500 coûte seulement 40 euros de plus que le 2200 et il serait dommage d'avoir des regrets pour une telle petite différence). ensuite, pour les améliorations notables, le 4500 supporte un utilisateur de 135 kg (par rapport aux 115 kg du 2000). cela, franchement, je m'en fous puisque je ne compte pas jouer les schwarzy. puis, la présence d'un pupitre à biceps qui est bien utile (alors que le 2000 en est exampté). enfin, notons la présence d'une poulie basse (qui permet de travailler les membres inférieurs) alors que le 2000 n'en possède pas (bien qu'il y ait sur les deux systèmes un appareil de leg developper / leg lever - je ne suis d'ailleurs pas sûr que les deux agissent sur les mêmes muscles - si quelqu'un a la réponse). reste le problème principal : les charges maximales pour le 2000 sont bien plus élevées que pour le 4500 et je ne comprends pas pourquoi (alors que le 4500 est supposé être une amélioration du 2000). c'est simple : pour le butterfly, 51 kg du 2000 pour 44 kg du 4500, 142 kg pour 114 kg en leg lever et 98 kg pour 84 kg en bench press. seule la poulie haute est bien mieux équipée pour le 4500 (ce qui permet de travailler les dorsaux, les épaules et les bras) : 101 kg pour le 4500 et 78 kg seulement pour le 2000. ajoutons une subtilité pour le 2000 préférable au 4500 : le premier ne fait que 118 cm de largeur alors que le second en fait 125 cm. un critère qui a son importance parce que le 4500 risque d'être un poil serré à l'endroit où j'ai prévu de le mettre dans mon appartement (simple critère esthétique par rapport au reste de la pièce). ceci dit, les deux systèmes rentrent là où je souhaiterais les placer. bref, que choisir ? si un spécialiste ou un adepte des appareils de musculation passe dans les parages, j'aimerais bien avoir son opinion là-dessus. 7 commentaires :: aucun trackback vendredi 3 novembre 2006 echelle de valeurs par urobore, vendredi 3 novembre 2006 à 19:39 :: machins, trucs et geek (attention : ce billet, à défaut d'être homophobe, est excessivement vulgaire) liste des qualificatifs insultants que j'emploie couramment (classés selon une échelle croissante de la mauvaise qualité du destinataire) au masculin : petit con con enfoiré salop (terme n'existant pas et qui s'écrit salaud, normalement - le masculin de salope étant salopard) connard gros connard enculé gros enculé au féminin : petite conne conne poufiasse salope connasse sale connasse pute sale pute vous noterez la subtilité : l'enculerie du masculin cède la place à la puterie au féminin. de même, le gros masculin devient un sale au féminin. merveilleux, non ? post scriptum intéressant : en tapant le terme "enculé" dans google images afin de trouver quelle image utiliser pour illustrer ce billet (avant de me résigner à en créer une), je suis tombé sur cette photo. celle-ci (stagiaire.jpg) provient d'un site web appelé "2 buck whore - le site qui encule hermione". subtilité mise à part, rien n'indique la raison pour laquelle google images a retenu cette image en particulier pour l'associer à "enculé". amusant, dès lors, que la photo soit celle d'un homme nu, manifestement homo (vous en connaissez beaucoup, vous, des hétéros bien foutus qui mettent des string roses, n'en déplaise à #ff017d ?). bref, contrairement au non-événement des enculés, la coïncidence googlienne est cette fois véritablement teintée d'homophobie. brûlons google ! 3 commentaires :: aucun trackback ces enculés qui n'en sont pas par urobore, vendredi 3 novembre 2006 à 03:37 :: jouons à l'intello j'abordais il y a une semaine la question du sens des mots sur mon podcast (voir confession sur l'oreiller n°19) et des aléas du langage. le hasard a voulu qu'une mini-tempête trollesque se soit déclenchée entre temps sur la blogosphère quand un certain koz (rien à voir avec notre grande dame, kozlika) a parlé d'"enculés" pour désigner les responsables brûleurs de bus à marseille. l'affaire révélée, réactions et contre-réactions, commentaires, argumentaires et contre-argumentaires, parfois brillamment rédigés (comme celui d'eustazio), se sont succédés. traiter quelqu'un (hétéro supposé ou pas) d'enculé, ce serait une insulte homophobe. intuitivement, c'est séduisant. sauf qu'il y a subtilité. un terme tel que "tapette", "enculé" ou "feuj / juif", est très souvent vidé de sa substance d'origine. c'est-à-dire qu'il comporte - historiquement - une dimension homophobe, raciste, antisémite, etc. qui est le propre d'une société donnée, mais qu'il ne signifie pas nécessairement que l'étiquette d'origine (enculé = homosexuel d'un point de vue péjoratif) soit présent dans l'esprit de celui qui le dit. un jeune mec au vocabulaire limité traite un autre de tapette dans un lycée. le prof intervient et fait remarquer le caractère homophobe de la remarque. conséquence : le mec regarde le prof incrédule et dit au prof : "hein ? tapette, ça veut dire homosexuel ? mais alors, quand je traite mon frère de tapette, je le traite d'homosexuel ? je ne savais pas...". même chose avec l'idée du "espèce de juif" ou "espèce de feuj" : le caractère historique antisémite de l'expression est claire, mais l'usage - lui - rend le terme dénué sans doute de référence à la "judaïté" de l'autre (le mec utilisant cette expression ignorant très clairement ce que signifie exactement ce qu'est "être juif"). il ne faut donc pas confondre l'interprétation sociale d'un mot de l'extérieur, l'usage de ce mot et le sens ontologique de ce mot. ce sont des choses très différentes. car, dans un groupe donné, un langage peut avoir un sens que ne saisissent pas les observateurs extérieurs. et c'est bien connu : l'interprétation des propos d'autrui est dangereuse, à plus d'un niveau. elle mène à une possible rutpure de la communication, bien plus grande que celle que trahit l'incompréhension première des deux interlocuteurs (le prof et l'élève, dans les deux exemples donnés). c'est ce qui fait que je lache couramment le terme d'"enculé" pour parler de quelqu'un que je considère comme un "gros connard", mais ceci tient à une échelle d'insultes qui n'a rien à voir avec l'homosexualité ("enculé" est pour moi une personne très mauvaise, alors que "connard" est une personne juste mauvaise). et pourtant, je suis moi-même homosexuel. et revendicatif. et de gauche. et que je m'élève contre l'homophobie. la subtilité est que mon langage s'est construit dans une culture où le terme d'"enculé" signifiait "personne vraiment très méchante" et pas "homosexuel donc mauvais". malgré l'origine du terme. comme sans doute la majorité des gens qui n'imaginent nullement mentalement deux hommes pratiquant la sodomie lorsqu'ils insultent un chauffard sur la route. ainsi, traiter quelqu'un d'enculé est pour moi la marque que notre société (et le langage, vecteur de la culture, qui va avec) est marquée par une homophobie historique. mais elle n'est pas, dans la bouche d'une personne x ou y, un propos homophobe. car la porte ouverte par ce genre d'interprétation peut amener un mal bien pire que l'homophobie supposée du langage. je comprends très bien les arguments de défense des jeunes homos non assumés (moi aussi j'ai fait mon coming-out et ai eu mes difficultés d'homophobie nombreuses à l'adolescence). ceci dit, il convient, d'une part, d'être très prudent et, d'autre part, de ne pas se tromper de combat : l'homophobie disparaîtra lorsque les jeunes accepteront qu'un de leur camarade ait ce type de sexualité et pas lorsque des termes comme "enculés" ou "pédés" seront interdits. je dirais même que c'est tout le contraire : interdire ces termes n'en appellerait qu'à une frustration de l'expression et viendrait à jeter l'opprobe sur les homosexuels responsables d'une nouvelle dictature de la pensée. tout comme la crispation sur les termes visants les juifs et les arabes a peut-être une part de responsabilité (complexe et à démontrer, j'entends bien) sur le sentiment partagé par nombre de personnes finissant par se sentir agressées (sans raisons), comme dans un étau, jusqu'à dévier vers l'extrême-droite salvatrice. en empêchant de dire, on refoule dans l'inconscient les impensés et les non-dits : attention danger ! ne nous trompons pas de combat et réfléchissons bien aux implications de nos actes quand nous voulons condamner les propos qu'on suppose homophobes. ou racistes. ou antisémites. le remède pourrait être bien pire que le mal. peut-être vaudrait-il mieux agir sur les véritables causes de ces maux : l'information, l'éducation et la protection. les termes injurieux qui s'inspiraient de ces caractéristiques identitaires pourraient bien finir par disparaître d'eux-mêmes, ne devenant plus qu'une entrée dans des dictionnaires poussiéreux avec la mention : "inusité". enculé (adj.masc., vx, inusité) : au xxème s., adjectif qualifiant une personne de forte méchanceté. etym. : empr. certainement au caractère homosexuel d'un individu, à une époque lointaine où la pratique homosexuelle était encore considérée comme une tare. (source : dictionnaire littré révisé, edition 2027). (source de l'image détournée : groupe action gay et lesbien loiret) 10 commentaires :: aucun trackback définition : godemichet par urobore, vendredi 3 novembre 2006 à 02:15 :: dictionnaire d'un jour quel étrange terme que ce godemichet, utilisé pour désigner l'objet bien incongru et bien plus répandu qu'on ne le croit dans les chaumières. et depuis très longtemps : les objets à vocation sexuelle sont extrêmement anciens. je me souviens d'un vagin artificiel à base de poils de chèvre dans un musée d'istanbul, datant de la civilisation étrusque. j'imagine que la même chose devait très certainement exister pour ces dames et pour ces "messieurs sensibles", puisqu'on a retrouvé des phallus en pierre, en ivoire et autres matières qui ne devaient peut-être pas servir qu'à des cérémonies rituelles. mais le terme godemichet, lui, qu'en est-il et d'où vient-il ? parfois écrit godemiché, j'avais pendant longtemps une explication toute personnelle de la chose. par une petite déformation du langage, le godemiché devait être le "dieu (god) niché", comprendre que le godemiché permettait d'atteindre le véritable orgasme, le 7ème ciel, la niche où réside dieu, (god) parce que, c'est bien connu, on n'est jamais mieux servi que par soi-même. explication poétique et personnelle de la chose, il n'en est évidemment rien. des traces qu'on en a, le terme "godemichet" est précieux chez le fameux goncourt (dans des écrits de 1862 et 1894). pourtant, il est l'aboutissement d'autres orthographes. en remontant le temps, le "godemiche" de 1611, succéde au "godemichi" d'un brantôme, en 1584, prenant suite au "godmicy" de ronsard, en 1578. mais l'origine du terme ? elle semble être double, deux étymologies possibles se faisant concurrence. la première, qu'on pourrait supposer la bonne, semblerait suffisamment éloquente pour chercher plus loin : l'impératif latin "gaude mihi" ("gauche michi" en latin médiéval), signifiant "réjouis-toi". mais il semble que cette étymologie ait eu une influence secondaire par étymologie populaire. les racines du "godemichet" semblent en effet remonter de plus loin et d'une autre source. du catalan "godomacil" (1409) et à l'espagnol "gaudameci" (attesté depuis 1140) : le "cuir de gadames" (en tripolitaine), emprunté lui-même à l'arabe "gadamasî". deux subtilités viennent à l'esprit : la première, c'est que le godemichet devait sans doute être confectionné à une époque dans un cuir tanné des plus agréables au toucher ; autant dire que les adeptes du cuir n'ont donc rien inventé - comme quoi, les modes vont et reviennent, sous des formes similaires ; la seconde, venant compléter la première, c'est que la relation étroite entre les habits de cuir moulants et les godemichets dans certains lieux glauques parfumés d'essences masculines tient à une certaine logique. regardons en effet la "gamache ", guêtre faite en étoffe ou en cuir qui enveloppait le pied et la jambe bien serrés jusqu'au genou, qui est en fait un emprunt avec haplologie (de même que l'anvien provençal "gamacha") du même espagnol guadameci, "cuir de gadames". on se rend donc que le "godemichet" et la "gamache" ont donc la même origine étymologique. reliés par ce "cuir de gadames" bien éloquent. imaginez donc toutes ces créatures munies de jambières ou de cuissardes de cuir moulantes, telles des gamaches des hommes d'antan, et néanmoins armées de "godemichets" prétentieux : voilà un style de fantasme vestimentaire fétichiste qui respecte scrupuleusement la logique étymologique ! de là à dire qu'une lesbienne habillée d'un gode-ceinture en cuir noir (de gadames ?) est davantage gardienne des racines de notre belle langue française qu'un vieux croulant crispé de l'académie française, il n'y a finalement qu'un pas. qui l'eût cru ? l'étymologie est une "science" merveilleuse... (rédigé à partir des sources du trésor de la langue française informatisé : godemichet, gamache) aucun commentaire :: aucun trackback pandora : écouter "sa" musique gratuitement par urobore, vendredi 3 novembre 2006 à 01:07 :: machins, trucs et geek après radioblogclub qui permet d'écouter les musiques disponibles sur toutes les radioblogs du monde - et dont nous nous servons habituellement en soirée, avec mes amis, pour jouer les dj très facilement pour peu d'avoir un ordinateur (portable) connecté en wi-fi - un nouveau machin émerge, qui semble très intéressant, et qui permet d'écouter un "type de musique" qui nous correspond. cela s'appelle pandora, et cela promet. l'utilisation de pandora est simple : il suffit d'entrer le nom d'un artiste ou un titre de musique puis pandora prend en charge la suite de la liste musicale, sélectionnant les titres se rapprochant musicalement du premier choix. de plus, à chaque nouveau titre, l'utilisateur peut noter favorablement ou défavorablement chaque titre, permettant d'affiner les choix du système et de les prendre en compte lors d'une manipulation ultérieure. voix, instruments, effets, rythmes, pas moins de 400 aspects musicaux sont analysés pour chaque nouvelle musique et le répertoire de pandora intègre plus de 10 000 artistes. le service propose deux types d'inscriptions : la première est gratuite mais accompagnée de publicités tandis que la suivante est payante mais sans ce désagrément. ayant écouté quelques musiques (je tourne actuellement sur une radio constituée à partir de "portishead", là), le système s'arrête et vous demande de vous inscrire. une petite inscription gratuite en ligne et vous pouvez tranquillement laisser tourner votre radio personnalisée automatiquement comme bon vous semble. génial ! pandora, à mettre dans ses bookmarks, très clairement. aucun commentaire :: aucun trackback jeudi 2 novembre 2006 pourquoi ne pas faire un podcast régulier ? par urobore, jeudi 2 novembre 2006 à 02:39 :: machins, trucs et geek un commentaire laissé sur mon blog début septembre par mathias et qui m'avait échappé : slt alors moi c mathias j'ai decouvert ton journal et tes podcst et bien je te trouve cultivé et instrui j'aime beaucoups ta personnalité et j'aime beaucoups tes confession en l'occurence ce que je trouve dommage c'est que tu ne met pas tout tes article de ton journal en podcast c cela qui est domage!!!! opourez tu me donnez la raison stp!!!! merci tu peu m'envoyer un mail stp et continue c'est vraiment bien moi j'aime!!!!!!!! vu qu'on m'a plusieurs fois posé la question par mail, je vais tout simplement répondre ici. ce sera plus simple. le manque de temps, tout simplement. enregistrer une confession sur l'oreiller, c'est rapide : du "one shot", je ne réfléchis pas à ce que je vais dire, je parle, je digresse, j'upload le lendemain matin et c'est fini. je n'en ai pas beaucoup faites jusqu'à présent parce que... ... j'avais les idées obnubilées par ma thèse et son incertitude, ces derniers mois, et je ne pensais qu'à ça tous les soirs, à quelques très rares exceptions. je ne voulais donc pas en parler sans cesse sur mon blog car les confessions auraient été encore plus chiantes que ce qu'elles sont pour l'instant. c'est dire ! mais dès mon retour sur paris, et dès que j'aurai racheté un casque audio / micro digne de ce nom, cela devrait repartir de plus belle car je suis un peu libéré de ce côté-là ! :-p mais une lecture d'un billet, en respecter les intonations, ne pas bafouiller, faire ça clairement, avec un bon rythme, ça prend vachement de temps. je dois d'abord lire tout le truc : 20 à 25 min pour l'enregistrement (à chaque fois que je bafouille, je recommence ma phrase lue - il suffit que je sois un peu fatigué en fin de journée et j'ai des difficultés et à lire clairement, et à parler). puis, le montage : je réécoute le fichier du début à la fin en coupant les mauvais rushs : 50 min / 1 heure. puis, j'encode le fichier en .mp3, je l'upload sur le serveur et voilà. cela fait environ 1h / 1h30 au total pour un seul podcast, ce qui est énoooorme ! car si j'ajoute le temps passé à l'écriture d'un billet intéressant, je rajoute en gros 40 min à 1 heure (je fais des billets longs). ce qui voudrait dire... passer environ 2 à 3 heures quotidiennes pour un seul billet + podcast. c'est malheureusement beaucoup trop conséquent, snif. et lorsque ce sont des vrais billets fleuves (comme pour "le rayon jaune", dont je n'ai toujours pas enregistré la partie 2b par manque de temps, justement), ça fait très très très long. rajoute à ça le fait que, parfois, j'ai mal à la gorge, ou que ma voix change de tonalité, ou que j'ai la voix fatiguée, etc., et je ne peux pas toujours enregistrer comme je le voudrais (voir par exemple "la patte de chat, partie 9" : l'enregistrement audio est horrible parce que j'étais complètement crevé. j'ai prévu de le réenregistrer dès mon retour à paris parce que je trouve mon enregistrement pathétique). bref, la lecture audio, cela prend du temps si l'on veut que cela soit bien fait. en tout cas, si je trouvais un pied pour mon micro qui, bien que génial, reste malgré tout très lourd (c'est un gros behringer, si je ne me trompe pas - vu que je ne l'ai pas sous les yeux car je suis à nice en ce moment), ça serait déjà plus simple. cela m'éviterait de me concentrer pour qu'il soit à la même portée de bouche tout le long de l'enregistrement, de fatiguer du bras (ouaip) et de ne penser qu'à la bonne intonation de ma voix. voilà les raisons. ce n'est donc ni politique, ni de ma volonté ! pour rappel, on peut écouter directement les fichiers audio sur le compagnon podcast de mon blog. aucun commentaire :: aucun trackback mardi 31 octobre 2006 roméo indompté accordant obligeamment des orgasmes et des etreintes extatiques par urobore, mardi 31 octobre 2006 à 01:09 :: machins, trucs et geek oui, je suis bel et bien un untamed romeo obligingly bestowing orgasms and rapturous embraces. ou bien un roméo indompté accordant obligeamment des orgasmes et des etreintes extatiques. je trouve que c'est terriblement réaliste, oui, vraiment. et c'est chez kitt que j'ai trouvé ça (coucou, kitt ! ^^ ). un commentaire :: aucun trackback chènalacon par urobore, mardi 31 octobre 2006 à 00:40 :: machins, trucs et geek pompé chez ron l'infirmier parce que je suis trop fatigué pour être imaginatif. 1) attrapez le livre le plus proche, allez à la page 18 et écrivez la 4ème ligne : "au hasard, la fin prématurée des réflexions". 2) sans vérifier, quelle heure est-il ? 23h30, je pense. 3) vérifiez : 23h38. mein gott, nous sommes conditionnés par notre société pressée. 4) que portez-vous ? une paire de petites chaussettes noires, des grosses pantoufles parce que le carrelage est froid, un boxer noir de chez dim, un bas de pyjama noir en coton parce qu'il fait trop froid dans l'appartement de mes parents, et une chemise blanche toute froissée d'un créateur italien dont le nom m'échappe. 5) avant de répondre à ce questionnaire, que regardiez-vous ? etant donné que je l'ai trouvé sur un blog, je regardais et lisais le blog de ron l'infirmier, notamment le récit de son expérience à la télé. 6) quel bruit entendez-vous à part celui de l'ordinateur ? une espèce de bruit sourd très lointain qui ressemble aux clameurs étouffées d'une ville endormie. l'appart de mes parents à cagnes sur mer est finalement plus bruyant que mon appart à paris. c'est marrant, quand même. question d'isolation, j'imagine. 7) quand êtes-vous sorti la dernière fois, qu'avez-vous fait ? a 14h00, je descendais du train à nice, refilait deux valises au mec d'une copine qui m'avait demandé de lui descendre des affaires - nombreuses - qu'elle avait laissées chez moi et le mec finissait par me conduire en voiture jusqu'à l'appart de mes parents, à cagnes. 8) avez-vous rêvé cette nuit ? je n'ai pas dormi, cette nuit, donc je n'ai pas rêvé. ou bien j'ai rêvé d'être ailleurs pour faire d'autres choses. 9) quand avez-vous ri la dernière fois ? dans le tgv, cet après-midi, trois fois coup sur coup. la première, c'est lorsque j'ai vu un jeune (et très mignon) militaire dans la voiture-bar et que je me suis demandé pourquoi il me reluquait avec intérêt pendant que je mangeais ma salade de fruit (je me suis mis à fantasmer qu'il voulait que je lui mange la bite, à la place des fruits, et ça m'a fait rigoler tout seul). la seconde, c'est lorsque je me suis mis à écouter le bruit étrange qu'il existait dans la voiture-bar qui était une espèce de résonnance métallique cyclique comme on en entend dans les films de science-fiction. dans cette voiture-bar asseptisée, avec cette salade de fruit conditionnée dans un petit récipient en plastique et après avoir ingurgité un sandwich au poulet puis au fromage frais insipide, sans goût et tout autant conditionné dans un petit récipient en plastique, je me suis fait la réflexon que j'étais dans une société froidement organisée, sans odeurs et sans saveurs, comme un citoyen alpha dans le meilleur des mondes d'aldous huxley. surtout avec le militaire d'à côté qui commençait cette fois à se colorer d'une étrange teinte 1984. cela m'a fait rire pour le côté surréaliste de la situation. la troisième c'est, assis à ma place, lisant une interview d'isabelle adjani dans tgv magazine. en lisant qu'elle "jouait pour sa famille, sa mère, ses enfants, et pour les morts aussi. pour [son] père, toujours.", je n'ai pas pu m'empêcher de penser au sketch de florence foresti et ça m'a fait pouffer de rire ("je ne suis pas folle, vous savez"). 10) qu'y a t'il sur les murs de la pièce où vous êtes ? dans ma chambre d'ado, les murs sont totalement blancs et vides de toute décoration, à l'exception du mur au-dessus de mon bureau où j'ai accroché une superbe épée très lourde que m'a offert un oncle, quelques années auparavant - une reproduction d'excalibur dans le film éponyme. 11) si vous deveniez multimillionnaire dans la nuit, quelle est la première chose que vous achèteriez ? une bouteille de coca et une baguette de pain, tout simplement. je réfléchirai alors à la manière de dépenser mon argent le ventre plein. 12) quel est le dernier film que vous ayez vu ? paprika, en avant-première mondiale à paris, mi-octobre. un animé japonais du réalisateur de perfect blue (il était d'ailleurs présent lors de l'avant-première et c'était son anniversaire). un animé très bizarre qui m'a vachement plu, en tout cas. 13) avez-vous vu quelque chose d'étrange aujourd'hui ? si on écarte le tgv et le trip sur la bouffe aseptisée, le truc le plus étrange est la chaleur à nice cet après-midi, sous un soleil éclatant : 26 degrés. je ne suis pas habitué à avoir chaud fin octobre. c'est hallucinant, quand on pense au froid qui commence à s'installer à paris. il devait faire 13 degrés, ce matin, au départ : doubler de température ambiante en quelques heures de temps, et brutalement à cause de la climatisation à l'intérieur des tgv, c'est quelque chose de très étrange. 14) que pensez-vous de ce questionnaire ? bah, comme tous les questionnaires mais pas trop chiant, pour l'instant. et ça me fait un truc à bloguer qui me permet de parler de deux ou trois trucs de ma journée. 15) dites-nous quelque chose de vous que nous ne savons pas encore : je vais peut-être revoir chris, le temps que je suis à nice, le premier mec assez bizarre avec qui j'ai eu ma première fois parce qu'il m'a proposé qu'on se revoit après tout ce temps. et un petit mec de la trentaine, d'origine japonaise, mignon et très bien foutu, qui a lu sur mon blog que je redescendais pour quelques jours. peut-être des plans cul en perspective, donc. arf, ça craint. 16) quel serait le prénom de votre enfant si c'était une fille ? marine. quoique, depuis que la fille lepen commence à être médiatisée, mon amour pour son prénom va finir par s'estomper. je me rabattrai peut-être sur une emilie ou une rebecca. 17) quel serait le prénom de votre enfant si c'était un garçon ? hugo, voire ugo - version italienne. j'adore ce prénom (ma mère voulait m'appeler comme ça mais ça ne plaisait pas à mon père). ou bien anthony, car tous les anthony que j'ai connus étaient des bombes sexuelles. 18) avez-vous déjà pensé à vivre à l'étranger ? oui, de nombreuses fois, le temps de rêves et/ou délires passagers. en inde, pour m'enfermer dans un ashram hindouiste dédié à ganesha. en angleterre à londres pour trouver du boulot plus facilement. a new york ou à san francisco pour ouvrir un bar gay lounge avec des spécialités cullinaires françaises, avec mon amie lesbienne. en ecosse, dans un château, pour... non, je ne vendrai pas ce concept novateur sur mon blog de peur qu'on ne me (nous) pique l'idée (et, alors, je serai vert). 19) que voudriez-vous que dieu vous dise lorsque vous franchirez les portes du paradis ? "ce que tu as fait est déjà pas mal. repose toi un peu par ici et choisis ta nouvelle incarnation pour redescendre et continuer sur ta lancée : nous attendons beaucoup de toi, pour la prochaine fois. pour l'heure, rendez-vous dans la salle de débrieffing. " 20) si vous pouviez changer quelque chose dans le monde en dehors de la culpabilité et la politique, que changeriez-vous ? je ferai en sorte qu'il soit désormais impossible de mentir en donnant le pouvoir à tout le monde de percevoir quand une personne qu'elle rencontre ment ou dit la vérité. ce serait très intéressant, à mon avis, un monde fait de vérité. ce serait tellement invivable dans un premier temps qu'il deviendrait indispensable de changer radicalement le système, les institutions, l'éducation des enfants, la manière de faire de la politique. et puis, ça m'empêcherait de culpabiliser comme une merde à chaque fois que j'enrobe la vérité dans un mensonge plus ou moins élaboré, mythomane que je suis. 21) aimez-vous danser ? il y a un an, j'aurais répondu que je déteste. mais depuis une soirée incroyable avec des copines à une pendaison de crémaillère, je me suis rendu compte que je pouvais bouger mon corps en rythme avec la musique et, même si ce n'est pas esthétique, c'est terriblement défoulant. du coup, désormais, aidé un minimum par un peu d'alcool, j'arrive à passer outre le regard des autres pour m'amuser avec mes amis dans des soirées ou en boîte. 22) georges bush ? partie visible d'un icerberg effrayant. 23) quelle est la dernière chose que vous ayez regardée à la télévision ? le jt de 20h00 sur france 2, présenté par laurent truc que ma mère trouve très mignon, et je partage son avis. 24) quelles sont les 4 personnes qui doivent prendre le relais sur leur blog ? je déteste les chaînes mais je vais le faire pour les emmerder un peu (z'êtes obligés, les gars, ou une nécropole géante va s'abattre sur vos têtes et vous serez maudits sur 3 générations. et demi.) : tarvalanion r-cerise orpheus matoo 5 commentaires :: aucun trackback lundi 30 octobre 2006 jeux du soir, bonsoir par urobore, lundi 30 octobre 2006 à 02:32 :: errer au quotidien conséquences inéluctables des trois dernières nuits de beuveries en tous genres : à 1h30, joue au jeu : "merde, je boirais bien un coca". prends tes clefs et, sans faire de bruit, sors de chez toi. la rue est morte, paris dort. retire des sous au distributeur et fais toi la remarque que les touches du dab font drôlement de bruit quand le silence règne dans ton quartier. à 1h35, joue à "merde, l'épicerie est fermée". remonte la longue avenue avant de rentrer chez toi pour ne pas paraître tout penaud et ridicule si par hasard un caméraman te filmait la nuit à sortir de chez ton appartement. donc, devant l'épicerie, ne rebrousse pas chemin, fais comme si ce n'était pas vital pour toi, continue dignement à marcher et prends la première rue à droite, même si elle se situe à 200 m devant toi. à 1h37, joue à "hop, j'évite le liquide qui tombe du balcon", parce que tu ne sais pas exactement si c'est bobonne qui vient d'arroser ses plantes qui débordent ou si c'est deux étudiants bourrés qui sont en train de s'entraîner à pisser le plus loin depuis leur terrasse. à 1h39, joue à "je suis schizophrène" et parle-toi à toi-même à voix haute dans la rue comme si tu parlais à ton ami imaginaire. dis quelque chose comme "tant pis, en rentrant, je me ferai un thé bien sucré" et toussote légèrement lorsque tu te rends compte que la masse avec une couverture d'urgences dorée est un sdf que tu viens de réveiller. et qu'il t'aurait pris pour un cinglé de plus si seulement il n'était pas aussi bourré que tu l'étais la veille dans une soirée arrosée. à 1h40, joue à "moi aussi, je suis un ninja", en ouvrant délicatement la porte d'entrée de l'immeuble pour ne pas réveiller tes voisins du rez-de-chaussée. puis faufile toi dans les escaliers sans qu'on entende tes chaussures taper dessus et fais des mouvements amples comme dans les dessins animés où les personnages marchent sur la pointe des pieds. fais toi la remarque que tu as l'air ridicule mais que tu t'en fiches puisque tout le monde dort, à 1h40, sauf toi. et le caméraman qui te suit depuis l'épicerie fermée, bien sûr. enfin, tu ouvriras doucement la porte d'entrée d'appartement, que tu refermeras tout aussi délicatement parce que tu ne veux pas réveiller tes voisins. et que tu n'as pas envie que l'un d'eux apprenne que tu n'as pas de vie, un dimanche soir, pour sortir à 1h30 chercher une bouteille de coca. parce que, tu le sais, tu le sens, chacun d'eux a l'oeil collé au judas de sa porte et il épie tes moindres faits et gestes. à 1h45, joue aux "mikado avec ta vaisselle". souviens-toi d'abord de ta concierge du rez-de-chaussée qui n'aime pas que tu fasses la vaisselle à 4h00 du matin. remémore toi qu'elle ne supporte pas quand il y a du bruit dans ta cuisine passées 22h30. ensuite, constate avec effroi que la vaisselle que tu as fait 4 heures plus tôt est une sorte de montagne monstrueuse sur l'égouttoir qui a disparu littéralement sous les casseroles, les poêles, les bols et les assiettes. puis, rappelle-toi de ce jeu avec ces petites baguettes en bois auquel tu jouais dans ton enfance - le mikado - et dis toi que tu vas faire la même chose avec ta vaisselle. pour accéder à la casserole qui se trouve en-dessous, amuse toi silencieusement à retirer chaque pièce de ta vaisselle sans toucher ni faire bouger un seul instant la montagne de vaisselle enchevêtrée qui est devant toi. pousse un cri étouffé dans l'oeuf lorsque le couvercle en fer de tes poêles s'apprête à faire un "chboiiiiing !" très résonnant mais plaque le vite contre ton torse pour en arrêter le bruit avant que ta portugaise de concierge ne soit réveillée au milieu de sa nuit qui a commencé avec le coucher du soleil. enfin, pousse un soupir de soulagement, remplis tout doucement ta casserole avec de l'eau du robinet, place la tout en silence sur la plaque électrique et fais chauffer l'eau. à 1h48, joue à "je fais pipi aussi : j'en ai une énorme envie !". comme tu es décidemment très respectueux de tes voisins car tu aimes l'adage "je ne fais pas de bruit parce que, toi, voisin chéri, tu n'en fais pas non plus", tu fais pipi assis comme pascal, en espérant que ça fera moins de bruit que debout et que ça ne s'entendra pas trop, tu te dis que tu ne vas quand même pas tirer la chasse tout de suite parce que ça ferait peut-être du bruit, mais tu n'aimes pas laisser un pipi dans une cuvette parce que c'est pas hygiénique, alors tu mets de l'ajax en poudre dedans pour tuer les bactéries, mais tu constates que ça commence à faire de la fumée qui est âcre et désagréable. tu constates que tu es en train de faire une grosse connerie, alors tu pries pour que tes voisins ne soient pas réveillés et tu tires finalement la chasse avec un nouveau soupir de soulagement. à 1h50, joue à "moi, bobo dans l'âme, je prends du thé dans une boule à thé". l'air fier et prétentieux, scrute le haut de ton étagère où se trouvent tes sachets de thé du palais des thés, que tu as achetés directement dans la boutique et pas sur internet, avec un air pensif comme si le caméraman - toujours derrière toi même si tu ne le vois pas - prenait une séquence de toi s'extasiant devant un tube fluorescent de dan flavin. puis, l'air circonspect, hésite un instant entre du thé aux fruits du népal et du montagne bleue. comme un bon bobo qui refuserait absolument de prendre du thé en sachet parce que c'est tellement populaire, lis un instant les compositions des deux thés entre lesquels tu hésites. "thé noir savoureusement parfumé avec des fleurs de lotus, des lychees, des mangues et de la cannelle" pour le premier ; "thé noir délicieusement parfumé avec du miel, de la lavande, des bleuets, de la fraise, et de la rhubarbe" pour le second. note donc, avec intérêt, que le premier est "savoureux" et que le second est "délicieux". prends le premier d'un air satisfait parce que tu es d'humeur "savoureuse" ce soir, insère délicatement ta cuillère à thé que tu aurais aimer être en argent parce que c'est tellement plus chic, alors que c'est une cuillère à café en inox acheté chez monop', et remplis comme il faut ta boule à thé avec précision. deux cuillières et demi. pas plus, pas moins, darling, parce que la mesure fait les gens heureux. laisse refroidir un brin l'eau chaude qui ne doit être que frémissante, verse-la délicatement sur ta boule à thé et attends 5 minutes précisément que le thé soit parfaitement infusé. à 2h00 pile, joue à "et si je faisais ma valise, maintenant ?" repose ta cuillère à thé avec satisfaction. fais ta valise pour le lendemain, dis toi que tu n'arriveras pas à dormir puisque tu t'es levé à 15h00 dans l'après-midi et hausse les épaules en te disant que tu dormiras dans le train. en première classe, bien sûr, parce que tu n'es pas n'importe qui. juste un futur thésard paumé qui joue les riches parisiens alors qu'il est un pauvre provincial qui va passer 10 jours dans sa famille à nice. bienvenue dans le monde réel. (photo d'olivier thereaux : source) 7 commentaires :: aucun trackback dimanche 29 octobre 2006 vidéocast en musique ? par urobore, dimanche 29 octobre 2006 à 19:36 :: machins, trucs et geek il y a quelques mois, une série de vidéos de deux japonais coréens / chinois / japonais (?) mimant des chansons devant une caméra faisait parler d'elle sur youtube. neimad découvre ceci récemment. ceci dit, ce qu'on ignore peut-être, c'est qu'il y a quelques années, bien avant la création de youtube et autres dailymotion, une vidéo faisait le tour du net et avait son petit succès auprès des geeks. sans nul doute que les deux petits coréens / chinois / japonais (?) y ont trouvé leur inspiration. voici ce que cela donnait : ah, la musique, c'est "chop suey", d'un groupe violent que j'adore tout particulièrement, system of a down. quoiqu'ils me renieraient sans doute en tant que fan s'ils savaient que je dansais sur du claude françois la semaine dernière. oui, je sais, c'est mal. aucun commentaire :: aucun trackback les super héros de la politique par urobore, dimanche 29 octobre 2006 à 19:16 :: machins, trucs et geek la rédaction de johaaann a repris du service. et c'est donc logiquement que, fidèle à son alternatisme citoyen, elle nous offre en exclusivité le casting de la suite de batman begins. cela se passera en france et ça sera très politique. j'aurais voulu avoir l'idée de le faire. et ça se passe par ici. 3 commentaires :: aucun trackback soirée au tango - 2 par urobore, dimanche 29 octobre 2006 à 18:37 :: errer au quotidien soirée vendredi soir, au tango, donc. ah la la... quelle soirée sympa ! il est clair que ce n'est pas du tout la même ambiance qu'au banana café. commençons par le début. ma copine lesbienne (allez, je vais la pseudonymer : lizzie), quelques copines hétéros (dont une fille avec qui j'ai fait mes études à nice, anna) et moi, nous avions décidé de nous rendre au tango, dont on m'avait dit le plus grand bien. un lieu haut en couleur, un peu kitch mais très déconnant, avec une bonne ambiance sans prise de tête. j'aime bien l'expression "sans prise de tête". c'est une expression qu'on retrouve souvent sur les petites annonces des sites de rencontres gays consacrés aux plans d'un soir. "salut, tbm actif / passif cherche tbm, bf idem pour plan cool sans prise de tête". ou bien le mec de 25 ans qui déclare : "cherche jeune mec dans mes âges - 18-20 ans - pour boire un verre, passer un moment sympa, et plus si affinités, sans prise de tête." on ne sait pas très bien ce que recouvre l'expression mais j'aime bien. cela veut dire tout et son contraire mais j'aime bien. "sans prise de tête", c'est tant éviter le sociopathe obsessionnel à tendance suicidaire que l'indécis amoureux qui confond sucer et aimer, ainsi que le mec qui se pose la question de savoir si une relation amoureuse peut être qualifiée d'emblée comme un investissement sur le long terme et si un plan cul remplit la définition de l'impératif catégorique de kant (c'est un peu moi, ça). bref, la prise de tête, c'est pas cool quand on a envie de "se vider la tête" (à défaut de se vider les burnes, soit dit au passage) et c'est merveilleux. or, le tango, m'avait-on annoncé, c'est une boîte super sympa sans prise de tête. génial, c'est ce dont j'avais envie, surtout après le fiasco au banana. jouer le spectateur sociologue de la pansexualité émergeante dans notre contemporainéité post-moderne m'y avait, en effet, copieusement "pris la tête". rendez-vous pris chez lizzie ma copine lesbienne et sa colloc, irène, une autre copine avec qui j'ait fait mes études à nice. j'y apportais une bouteille de vodka et un litre de jus d'orange pour nous charger un peu avant de sortir, histoire d'être rapidement engagé à bouger son popotion (c'est une horreur, d'ailleurs : j'en parlais avec une copine hier soir, justement, je n'arrive pas à danser en faisant n'importe quoi si je n'ai pas bu un minimum). deux ou trois verres de vodka orange, la musique à la radio qui commence à nous inviter à nous déhancher dans l'appart, un arrêt au tabac à république, et c'était parti pour le tango vers minuit. nous nous sommes rendus en bande, sapés et maquillés (oui, même moi : une copine m'a passé du fond de teint mâtifiant de sephora sur la gueule et j'ai trouvé ça terriblement esthétique - faudra que je teste le maquillage pour mecs de jean-paul gaultier, à ce propos). rendez-vous avec quelques copains hétéro d'une copine hétéro devant la boîte, dont le fronton "tango : la boîte à frissons" nous faisait rigoler un brin : salut, salut, je suis un ami d'irène et lizzie, moi une copine d'anna, ah c'est cool, machins couffins. nous nous sommes retrouvés donc une bande d'une dizaine de personnes, essentiellement des filles, quelques mecs hétéros et moi : difficile d'entrer dans une boîte dans ces conditions habituellement. le gardien, un grand black super costaud à l'air patibulaire nous l'a fait bien fait remarqué. je l'ai donc interpellé, lui disant avec un grand sourire de pétasse, que nous étions très gentils - ce à quoi il a répondu que lui aussi il l'était, avec un grand sourire. ouf, le monsieur était cool, ça met dans l'ambiance ! bref, nous n'avons attendu que quelques minutes et le monsieur nous a faits rentrer en deux groupes de cinq. si vous me lisez, merci le monsieur black baraqué et gentil ! entrée dans la boîte. la caissière faisait franchement la gueule et nous a pris nos 7 euros chacun pour rentrer. il n'y a pas de mal, c'est un prix très correct. et là, descente dans les lieux. une grande salle avec une piste de danse (façon parquet à l'ancienne) entourée de colonnes. tout autour, des tables, un comptoir contre un mur devant un coin-salon bien éclairé et plein de monde qui danse. première réflexion : ici, on respire. on n'est pas serrés les uns aux autres bien qu'il y ait du monde et c'est agréable. il y a un peu de fumée mais franchement rien d'irrespirable et c'est très positif. les couleurs sont sympas, la déco façon "vieille boîte à l'américaine" a un petit côté kitch très charmant et tout le monde a l'air de s'amuser. ceci dit, à l'arrivée, j'ai pris un peu peur : l'ensemble de la piste de danse était en train de danser un madison tous en rang. mein gott : c'est à cela qu'on va être confrontés pour toute la soirée ? mais je sais pas danser le madison, moi ! j'y connais rien, moi ! ouh la la, je vais paraître ridicule ! vite, vite, une vodka pour passer outre cela ! ouh la la, ça craint ! et puis non. du madison, certes, mais le temps d'une danse, et reprise de la musique pour bouger son popotin comme il faut. soulagement de ma part, je dois bien l'avouer. de la musique très sympa, soit dit au passage : de la disco, du madonna, des trucs qui datent d'il y a quelques années, de la variété anglosaxone sympa, bref, de quoi mettre de bonne humeur. pour la faune locale, cela changeait du banana. beaucoup d'homos, quelques lesbiennes, pas mal d'hétéros, le tout plus proche de la trentaine que de la vingtaine. quelques mecs franchement canons, très clairement, d'ailleurs. en fait, c'est ici une boîte à l'ambiance festive et sympa, très loin de la caricature du scanner à viande de certains lieux gays pas très engageants. et ça fait du bien, qu'on se le dise ! le côté "plus âgé" (sans pour autant être une boîte de vieux, hein, soyons clairs) fait aussi bien plaisir puisqu'on n'a pas l'impression de se retrouver dans un lieu où des célibataires en manque de bite n'ont qu'une idée en tête : la drague. de même, rien de trouble et d'incertain comme dans le cas du banana qui m'avait franchement fait une mauvaise impression. ici, les homos sont des homos, les hétéros des hétéros, les gens sont fringués ni bourgeois, ni bobos, ni fashion victim et tout le monde s'amuse. bref, on se sent chez soi et vite. cela n'empêche pas de reluquer les mecs bien foutus qui dansent comme des dieux ni les petits mignons à qui on a éventuellement envie de proposer un one shot pour la nuit, mais l'intérêt principal et premier du lieu est bien de s'amuser et de danser. j'ai joué un peu ma commère à quelques occasions avec mes copines, le temps de pauses entre deux remuages de popotins ("oh, t'as vu, le mec, là ? ooups, c'est une fille, au temps pour moi !", voire "y a vraiment des mecs qui sont gâtés par la nature... je me damnerai pour un mec pareil !") et on s'est tapés un fou rire en remarquant dans le coin salon un couple de mecs qui portait chacun un pull de marin avec des bandes jean-paul gaultier, et encouragés à rire davantage quand on a vu arriver une demoiselle portant le même pull et qui s'est assise à la table à côté des deux premiers messieurs. franchement, ça fait du bien de jouer les pétasses imbuvables, de temps en temps. evidemment, c'est parce que je ne sais pas ce qu'on dit quand on me voit maladroitement remuer mes fesses sur une piste de danse. nous avons fait la fermeture de la boîte (à 5h00 du mat'), avons marché une heure avec lizzie et anna avant de trouver un café ouvert, pris trois grands chocolats chauds sur les coups de 6h00, puis trois grands pains au chocolat dans le même café aux environs de 7h00, et nous sommes finalement séparés sur les coups de 8h00. bref, soirée nuit blanche et gros dodo toute la journée de samedi en perspective. la soirée aurait été parfaite s'il n'y avait pas eu un petit bémol de malaise. je raconte. ma copine anna est une de ces filles absolument adorables qui veulent toujours bien faire. me sachant célibataire en ce moment, elle s'était mise en tête de me présenter des garçons à l'occasion de cette soirée, qu'elle avait rencontrés durant un stage de 2 mois dans une chaîne de télévision très connue. cela a déjà commencé à l'appartement de lizzie lorsque, la prenant dans mes bras après presque 6 mois sans nous être vus, elle m'a confié avec un clin d'oeil : "ce soir, c'est ta soirée, mon coco !". là, j'ai laissé poindre une once d'inquiétude (ne serait-ce que pour la pression qui venait soudainement s'abattre sur mes épaules : "diantre, elle s'attend à ce que j'emballe un mec, me voit marrié dans 6 mois et adoptant un gosse fin 2007 !"). bref, j'ai eu droit au brieffing en bonne et due forme : "tu verras, il est super gentil, super cultivé et terriblement drôle, il va te plaire !". bien, très bien, je demande à voir. sauf que ce que ne m'avait pas dit ma charmante anna, c'est que le garçon en question, cadre directeur au sein de la chaîne de télé, avait en fait 38 ans. et moi, 38 ans, c'est un peu beaucoup pour moi. oui, je sais, c'est bête, c'est terrible, mais je viens d'avoir 26 ans et j'ai besoin d'un minimum d'accords physiques. bref, lorsqu'elle me l'a présenté, ce monsieur - au demeurant très sympa, très délirant et fort agile - ne m'a pas spécialement intéressé. physiquement, j'entends. le crâne rasé pour dissimuler une calvitie que je supposais plus que naissante, plutôt petit par rapport à mes 1m90, il était loin d'être laid mais pas du tout mon style. et il avait 38 ans. et même si j'aimerais avoir sa forme et sa gueule à 38 ans, ça se voyait. tout au long de la soirée, anna m'a donc demandé de danser avec lui, m'a fait remarquer qu'il était génial, tout ça tout ça. elle m'a demandé ce que j'en pensais, je lui ai dit qu'il n'était vraiment pas mon style, même s'il avait l'air très sympa et que j'étais plutôt branché par les mecs jeunes ou de mon âge. elle m'a fait remarqué que j'étais sorti avec un prof de philo quand j'avais 17 ans - je lui ai rétorqué qu'il en avait 31 et que c'est précisément parce qu'il était plus âgé que moi que je l'avais largué, à l'époque. lorsqu'elle a vu que j'étais physiquement indifférent au garçon, j'ai fini par lacher, un brin exaspéré par ses injonctions du genre : "mais vas-y, va le voir !", quelque chose comme : "je te promets qu'on discutera avant de baiser...". grossière erreur. très grossière erreur. vous allez voir. elle a continué à me rapporter certaines paroles, en lesquelles, vu que le monsieur ne semblait pas particulièrement intéressé par moi, je ne croyais pas. il aurait dit, par exemple, qu'il "me trouvait pas mal" et que "la soirée n'était pas encore terminée". ce qui était clair, à mes yeux, c'est que ce plan arrangé ne me plaisait pas le moins du monde, compte tenu du côté insistant de ma charmante copine. j'avoue que je lorgnais davantage du côté d'un copain hétéro d'anna, bossant pour la même chaîne de télé, qui était bien plus dans mes goûts. mais passons. arrive la phase finale de la soirée. il faut savoir qu'au tango, les quelques dernières chansons sont toutes des slow dansé dans une lumière bleutée. comme je n'aime pas les slows (il y a une raison à cela : comme je suis grand, je suis obligé de me recroqueviller pour danser joue contre joue : c'est pa-thé-ti-que, mouarf !), je me suis installé avec mes copines - dont lizzie ma copine lesbienne - dans le coin salon. un nouveau slow commence, que je ne reconnais pas (ma copine lizzie me fait remarquer : "c'est glauque, on dirait une musique de funérailles", ce qui me fait éclater de rire). et là, soudainement, moment de solitude. le mec de 38 ans se retrouve devant moi, à me tendre la main pour m'inviter à danser. l'horreur. je bégaye un instant, ne sachant que faire et que dire, et lance maladroitement un "heu, tu veux vraiment que je danse sur cette musique funéraire ?!". il réplique que ça n'en est pas une et que je n'ai sans doute jamais assisté à un enterrement, je balbutie que c'est en effet le cas, j'accepte l'invitation pour ne pas lui envoyer un vent immérité, et nous nous retrouvons sur la piste. a cet instant précis, je n'ai qu'une idée en tête : anna a demandé au mec de m'inviter à danser. je la deteste. ne sachant franchement pas où mettre mes mains sur ce petit corps tranchant avec mes 1m90, il me précise qu'il va faire la fille, me met ses bras autour du coup, je le prends à la taille et nous commençons lentement à tournoyer de façon surréaliste et pitoyable. en attendant, il va me falloir faire la conversation. c'est lui qui prend l'initiative : "bon, anna m'a raconté des bobards toute la soirée", je lui réponds : qu'"elle a fait pareil de mon côté" et qu'"on est d'accord, on danse pour lui faire plaisir". s'en suit une discussion pour meubler des silences bien inconfortables, "alors, qu'est-ce que tu fais dans la vie ?", "je fais une thèse sur tel sujet", "tu bosses bien pour cette chaîne de télé ?", "ah, c'est chouette", lui de préciser qu'il donne aussi des cours dans telle grande école bien connue, et moi bêtement, décontenancé, de préciser "ah, et ça paye bien ?"... bref, pathétique, j'étais super mal à l'aise et je n'avais qu'une idée en tête : que ce putain de slow se termine. chose faite, il me précise qu'il ne connaît anna que depuis deux mois, me demande de parler avec elle pour lui mettre les choses au point puisque je la connais depuis plus longtemps et j'acquiesce en lui disant que j'essaierai de ne pas lui tordre le cou. je remarque quelque chose d'étrange, à cet instant : il s'asseoit à une table à l'écart et anna va le voir. il semble triste et un rien dépité. je me dis que c'est sans doute ce slow pathétique qui le fait se sentir pitoyable et j'en suis clairement désolé. je prends donc anna devant les copines et lui précise que, non, il est sympa, mais que ça ne m'intéresse pas, et qu'on a dansé pour lui faire plaisir. nous sortons de la boîte après avoir récupéré nos affaires aux vestiaires, je fais la bise au mec pour lui souhaiter une bonne soirée et me retrouve donc, comme je l'ai dit, dans un café pour un petit-déjeûner avec lizzie et anna. le slow revient sur le tapis : moi : "franchement, tu abuses de lui avoir demandé de m'inviter à danser, tu ne refais plus jamais ça !". elle : "ah, non, non, c'était de son initiative, je te jure que je lui ai rien demandé !". moi : "hein ? arrête tes conneries...". elle : "non, sérieusement, je te dis la vérité, là !". et là, prise de conscience. en disant d'emblée au mec "on est d'accord, on danse pour faire plaisir à anna", je lui ai quelque part envoyé un vent monstrueux dans la gueule qu'il a dû prendre comme s'il me faisit pitié. comme si je lui avais dit : "franchement, on est d'accord, c'est pour lui faire plaisir parce que, nous deux, c'est pas possible, même dans tes rêves". l'horreur. et le pire, dans cette histoire, c'est que si ce mec m'avait embrassé, je me serais peut-être posé la question de savoir s'il me plaisait. sauf que le coup arrangé par ma charmante anna pendant toute la soirée m'a tout simplement empêché de me poser la question. quel malaise... un commentaire :: aucun trackback samedi 28 octobre 2006 soirée au tango - 1 par urobore, samedi 28 octobre 2006 à 08:24 :: errer au quotidien voilà, je rentre du tango. j'ai beaucoup dansé, j'ai mal aux pieds, j'ai mal aux jambes et je suis crevé. vais me coucher. a plus tard pour le débrieffing ! un commentaire :: aucun trackback vendredi 27 octobre 2006 soirée gay ou presque au banana café par urobore, vendredi 27 octobre 2006 à 20:08 :: errer au quotidien hier soir, je suis sorti au banana café, véritable institution du paris gay pas loin des halles, d'après ce qu'on en dit. apparemment, "on" est un con puisque j'avoue que, si je ne m'y suis pas fait chier grâce à ma délicieuse amie lesbienne, ce lieu est l'incarnation même du glauque à l'état pur. c'est simple : j'avais l'impression de me retrouver dans un bar de province, genre le blue boy à nice, pour ceux qui connaissent. sauf que, au niveau de la faune, nous étions loin des quarentenaires en manque d'affection du blue pour nous retrouver avec un mélange de vingtenaires et de trentenaires assez incertain, où l'identité des genres était un rien troublée. imaginez une grosse butch vulgaire embrasser à pleine bouche un mec efféminé et visiblement amoureux, à côté d'un jeunôt de la vingtaine au look hétéro se délectant des amygdales d'un jeune mec au look racaille qu'on aurait dit tout droit sorti du 93. bref, mélange des identités, mélange des genres, incarnation troublante dans un lieu glauque plus hétéro qu'homo. sans l'affirmer avec certitude, cependant, puisque l'hétéro supposé ne l'était peut-être pas. finalement, ma copine lesbienne m'a fait remarquer qu'il y avait autour de nous deux quelque chose comme un halo de sainteté. en effet, selon elle, il n'y avait finalement que nous deux dont les genres étaient clairement définis et en adéquation avec ce qu'aurait pu être le bar si seulement il n'avait pas été glauquissime. a vrai dire, la déco d'halloween soulignait cet espèce de décalage. quant aux gogos dancers manifestement hétéros qui se trémoussaient sur les podiums, ils rajoutaient à l'endroit une coloration opaque sur l'identification des genres. il faut dire qu'à l'origine, il n'y avait vraiment pas grand monde. le peuple n'a commencé à arriver qu'à partir de minuit. du coup, après avoir été copieusement mâté par deux ou trois mecs qui ne m'intéressaient pas, j'ai craqué sur un petit mec de la vingtaine (ressemblant comme deux gouttes d'eau à justin de queer as folk) lorsque le monde a commencé à arriver passé minuit. l'heure où les carosses redeviennent des citrouilles. pourtant, je n'ai pas osé l'aborder, ne sachant déterminer son hétéro ou homosexualité, tant le lieu était propice à l'hésitation. maudits soient les hétéros qui envahissent nos espaces de tranquillité ! maudits soient les bi qui empêchent de trouver des repères ! lointaine est l'époque où être homo et être hétéro étaient deux choses bien différentes. aujourd'hui émerge, suite logique au métrosexuel, la pansexualité. cette forme de sexualité qui devient multi-genres mais qui se détache de l'identité sexuelle. voici que commencent à pleuvoir des jeunes hétéros couchant avec des hommes mais ne se définissant ni comme bi, ni comme homosexuels. voilà que se manifestent des femmes au look et à l'attitude lesbienne, sans pour autant que l'objet de leur affection soit amputé d'un pénis. bref, voici l'ère de la pansexualité qui s'annonce et qui empêche les repères - rien de pire pour le grand timide que je suis et qui ne supporte plus la douloureuse expérience de tomber amoureux d'un hétéro ! mais revenons à la faune troublante. qu'en dire ? a notre arrivée, vers 21h00, il n'y avait quasiment personne. ceux qui étaient présents, ceci dit, semblaient clairement hétéros et avaient à peine la quinzaine ! etrange sensation que de se retrouver à jouer les baby sitters dans un bar homo supposé être une institution. quand par la suite les gens ont commencé à affluer, nous nous sommes rendus compte qu'il s'agissait en fait d'un bar d'habitués. tous les gens se connaissaient, se faisaient la bise. homos et hétéros supposés formaient ainsi une espèce de micro-communauté troublante, où les identités sexuelles n'avaient plus de sens (encore une fois, les supposés hétéros se faisaient palper les fesses par des homos déclarés alors que les butchs embrassaient à pleine bouche des crevettes efféminées). tout cela dans un bar totalement sombre et noir, éclairé seulement par une espèce de lumière rougeâtre franchement peu engageante. nous n'avons pas testé la salle en sous-sol car, honnêtement, vu l'ambiance au rez-de-chaussée et vues les personnes troublantes que nous voyions descendre les escaliers, on a préféré ne pas tenter l'expérience. la musique, quant à elle, était une espèce de techno de qualité franchement moyenne, peu stimulante pour remuer le popotin (à l'exception des gogos dancers qui officiaient, stoïques, sur leurs podiums, personne ne dansait). que dire du service ? s'il est vrai que, quand on est arrivés, les serveurs auraient pu nous laisser crever de soif si je n'avais finalement pas décidé d'aller commander au comptoir, je dois dire que le petit serveur qui s'est occupé de nous par la suite était adorable. prévenant, gentil et aimable alors qu'il était débordé, ce qui m'a le plus frappé était.. sa bonne odeur ! j'ai adoré son petit parfum délicat. bref. cela aurait été parfait si la vodka orange d'une taille ridicule (et où on sentait plus l'orange que la vodka) n'était pas à 8 euros pièce, ce qui m'a fait un peu mal au coeur. surtout lorsque ma douce copine lesbienne a eu l'idée saugrenue de vouloir rebaptiser copieusement ma veste de costume avec son propre verre. elle n'en conserve heureusement ni la trace, ni l'odeur, mais elle sera bonne pour le pressing quand je redescendrai à nice (ceci dit, rien de grave, hein, c'est une vieille veste de costume). bref, nous avons finalement quittés les lieux. une petite anecdote rigolote venant exprimer clairement ce que je décris : étant passé à la bière après la vodka, ma vessie s'en est nécessairement faite ressentir. j'ai donc voulu aller pisser. mais ma copine lesbienne ne voulait pas ! motif : deux goudous peu engageantes, me disait-elle, la dévoraient des yeux. "tu me laisses pas seule, philippe, hein ! non, non, ne va pas pisser, elles vont m'accoster et je suis pas du tout intéressée, rhaaaa !". bref, après m'être retenu environ 5 minutes, je lui ai lancé qu'elle pouvait aller crever et je suis donc passé du côté des latrines. moment un rien surréaliste dans les toilettes (vu que les deux chiottes sont occupés, une fille m'a proposé d'aller pisser avec elle pour aller plus vite) et je me suis rassis auprès de ma copine (après avoir utilisé le sèche-mains dont l'utilisation a semblé scandaleuse à deux mecs qui attendaient leur tour aux pissotières). pendant mon absence, ce ne sont pas les deux goudous qui sont venues accoster ma copine mais un mec qui semblait on ne peut plus hétéro, sortant une drague à deux balles pas innocente ("- ben, alors, mademoiselle, on est venue seule boire un verre ? on est pas accompagnée ? - et si, je suis accompagnée ! - ah, parti(e) chercher à boire, hein ? - non, il est aux toilettes... - ah, il a raison, il faut se soulager, dans la vie !"). un mec qu'on a vu, un peu plus tard, pelotter les fesses (bien formées, certes) d'un mec qui semblait on ne peut plus hétéro. voilà, donc, l'effacement des genres qui se profile. le mec homo qui drague une fille comme un hétéro bien lourd et la fille on-ne-sait-pas-quoi qui propose un plan ambiguë à un homo dans les toilettes. le banana café, une institution, hein ? la même recette depuis 15 ans d'existence, c'est bien ça ? ouais, eh bien, je passerai mon tour, la prochaine fois. ce qui est franchement marrant, c'est qu'il y a plus d'un an, je racontais sur mon blog une soirée de bad trip dans un bar/boîte pas très clair d'aix-en-provence. et c'est d'autant plus marrant qu'au début de la soirée au banana, j'ai expliqué à ma copine lesbienne que ce banana me rappelait un bar d'aix assez glauque où j'avais vécu une expérience similaire, quoique - ai-je précisé - il y avait aussi un problème bizarre d'identification des genres dans ce bar d'aix qui n'était pas un bar homo. c'est donc encore plus marrant que, in fine, sorte de prémonition, j'ai finalement été confronté au même problème au banana que ce que j'avais ressenti dans ce fameux bar d'aix-en-provence. enfin, chose particulièrement hilarante, voilà comment je terminais mon billet de l'époque : appel à mes lecteurs parisiens : je m’installerai à paris dès le mois d’octobre. faîtes-moi plaisir : faîtes moi découvrir des lieux gays ou gay friendly sympas. faîtes-moi rencontrer des gens qui ont quelque chose dans la tête. faîtes-moi rencontrer des gens qui ne pensent pas qu’à coucher pour un soir. amis parisiens, serez-vous prêts à aider un pauvre provincial sans illusions ? bref, très clairement, il n'y a pas qu'à aix-en-provence qu'on peut être troublé ! c'est donc logiquement que, ce soir, dans la continuité de nos expériences du milieu gay parisien, ma copine lesbienne, quelques copines hétéros communes et moi-même, nous allons ce soir nous rendre au tango pour essayer de trouver une toute autre ambiance. compte-rendu prochainement ! 6 commentaires :: aucun trackback jeudi 26 octobre 2006 confession n°19 - où on parle des mots, de leurs sens et de valises pleines de godemichets par urobore, jeudi 26 octobre 2006 à 18:24 :: confessions sur l'oreiller confession d'une longueur scandaleuse (23 min) où on aborde une réflexion toute simple comme un (mauvais) prof pourrait le faire sur les mots et les différentes significations qu'ils peuvent revêtir, ainsi que des valises pleines de godemichets et d'enculés qui n'en sont pas. aucun commentaire :: aucun trackback dark vador est joueur par urobore, jeudi 26 octobre 2006 à 06:48 :: machins, trucs et geek oui, en effet, je suis dans un instant "je cherche des trucs sur le net pour me changer les idées". aucun commentaire :: aucun trackback escort boy rentier et thésard dans une ong par urobore, jeudi 26 octobre 2006 à 05:12 :: errer au quotidien bon, ben voilà, ça recommence. c'est reparti pour les insomnies. encore une fois, je n'arrive pas à dormir. j'ai rendez-vous avec mon "possible directeur de thèse" (dernière possibilité) dans environ 7 heures et je n'arrive pas à dormir. on pourrait croire que le problème vient du fait que je ne sais toujours pas si ma thèse va se faire et que cela va se décider dans les heures qui viennent mais ce n'est pas la véritable raison. la véritable raison est que je me demande franchement, après ces longs mois d'attente, de tentatives infructueuses et de pérégrinations diverses, si c'est bien une thèse que je veux faire. se poser la question quelques heures avant d'essayer de convaincre un prof de m'accepter comme son thésard, on peut dire que ce n'est pas forcément la meilleure chose à faire. en fait, je me dis que j'en ai un peu marre de devoir réfléchir sur des sujets intellos chez moi ou dans des bibliothèques. je me dis que, quelque part, ça commence à me lourder. j'ai envie de faire autre chose. je ne sais pas quoi mais autre chose. en fait, si, je sais : j'aimerais être rentier et recevoir juste une somme confortable par mois qui me permette de payer mon loyer, de manger à ma faim et de sortir boire un verre ou aller voir un ciné de temps en temps. mais rien de plus. finalement, j'ai assez peu de besoins, quand j'y réfléchis : pourquoi en vouloir plus ? bref, je me demande si je ne devrais pas trouver un boulot tranquille avec un salaire confortable qui ne me tue pas trop l'esprit. ... ... ... à peu près ce que veulent la quasi-totalité des gens, en fait. il y a ça ou une toute autre possibilité : avoir une vie de pauvre rompu à sacrifier tout confort pour une grande cause noble qui rassure un peu la conscience mais qui, finalement, est sans doute mieux que de s'enterrer chez soi à acheter sa baguette de pain quotidienne, à bloguer et à regarder la télévision. partir dans un quelconque pays d'afrique, en amérique du sud ou en inde, se remonter les manches et aménager des puits pour permettre à des gens miséreux d'avoir un peu d'eau potable. dernière possibilité : prostitué. c'est pas mal, comme idée, ça, prostitué. ou bien, allez, prostitué bobo : escort boy, qu'on appelle ça. c'est vrai, quoi : je suis brillant, je maîtrise plusieurs langues, je sais disserter en philosophie, en littérature, en cinéma, en politique et en économie. je suis grand, j'ai une belle carrure et je pourrais accompagner ces dames et surtout ces messieurs dans des soirées superficielles pour briller en société. escort boy, ça pourrait être pas mal. et puis il paraît que ça paye bien. allez, plus que quelques heures et j'aurai acquis un peu plus de certitude vis-à-vis de mon avenir. ps : si tu es riche et que tu cherches un jeune homme de 25 ans brillant, intelligent, grand, barraqué et cultivé, tu as deux possibilités : soit tu deviens mon mécène, soit tu deviens mon employeur. je suis pas contre faire quelques voyages à l'étranger, pour l'occasion, d'ailleurs. quitte à jouer la pute, autant voyager un brin, que diantre ! 16 commentaires :: aucun trackback jésus, pour 34,99 € seulement par urobore, jeudi 26 octobre 2006 à 04:23 :: machins, trucs et geek hum. oui, bon, j'avoue, ça m'a fait rire. (vu chez realneo) aucun commentaire :: aucun trackback mardi 24 octobre 2006 définition : censé ou sensé ? par urobore, mardi 24 octobre 2006 à 04:21 :: dictionnaire d'un jour comme j'en avais franchement marre de chercher systématiquement quelle était la bonne orthographe et d'hésiter deux plombes entre les deux mots, j'ai décidé de m'intéresser à leur étymologie afin de me graver cette subtilité orthographique dans la mémoire. alors, quand doit-on utiliser censé ? quelle est l'origine de ce mot ? trouver la réponse a été excessivement facile : censé : supposé on écrit censé avec un c dans l’expression "être censé faire quelque chose" qui signifie "être supposé le faire". censé est toujours suivi d’un infinitif. exemples : nul n’est censé ignorer la loi. ils étaient censés m’envoyer leur devis aujourd’hui. leur devis était censé arriver aujourd’hui. on peut s’assurer que l’on doit écrire censé si on peut le remplacer par supposé. sensé : réfléchi on écrit sensé avec un s quand il s’agit de l’adjectif qui signifie "qui a du bon sens, qui est réfléchi". exemples : un homme sensé n’aurait pas agi ainsi. ces paroles sensées me rassurent. sensé s’écrit avec un s initial tout comme "sens" dont il est dérivé. (source : grammaire reverso) a contrario, trouver l'origine du terme "censé" qui me troublait (pourquoi donc ce c, hein, on se le demande !), j'ai eu plus de difficultés. j'ai fini par trouver mais pas par le biais de google. laissez moi vous conter la subtilité étymologique. le terme censé vient du terme cens. là, a priori, tout va bien. le cens était le montant de l'impôt que devait payer un individu : d'abord la redevance due annuellement par les roturiers au seigneur du fief dont les terres dépendaient, puis le montant de l'impôt que devait payer un individu pour être électeur ou éligible dans d'anciens régimes politiques. pour la petite histoire, c'était le cas aux premiers temps de la république où le "suffrage censitaire" consistait à ne permettre qu'à une petite élite fortunée d'accéder au vote, puis encore plus restreinte (les plus riches des riches) à la fonction politique. ce terme étant opposé au suffrage universel - c'est-à-dire à la possibilité pour tous de voter et d'être élu (qui, après quelques rares moments depuis la révolution française, n'a fini par être installé définitivement qu'avec la troisième république, en 1871 - et encore, il ne s'agissait que d'un "suffrage universel masculin", vous noterez l'ironie). mais, franchement, quel est le lien entre ce censé (être supposé, donc) et le cens ? explications. le terme censé, qui signifie début xviième siècle "classé, rangé dans une catégorie, répertorié, estimé, évalué", est le participe passé d'un ancien verbe français, "censer", qui signifiait "censurer, réformer" (au sens premier, pour censurer, de "porter un jugement" qui, malgré la coloration tranchante que prit l'expression avec l'eglise catholique, dérivait de la charge du "censeur", dans la rome antique - le juge). notons une magnifique subtilité dans l'évolution de ce terme, au travers de son histoire. a l'origine, au moyen-Âge, le "cens" du seigneur (l'impôt) et la "censure" catholique (l'interdiction morale) étaient bien distincts, dérivant respectivement de deux termes latins "censere" ("évaluer la fortune et le rang, recenser") et "censura ("jugement, examen"). or, l'origine latine est en réalité la même, puisque le "cens" était la somme que devait déclarer les citoyens de l'empire romain devant le magistrat, le "censeur", qui avait la charge de "censere", c'est-à-dire de "recenser" (d'où le terme de "recensement", d'ailleurs) et qui rendait un jugement, la "censura". bref, au fil du temps, le verbe latin classique "censere" qui signifiait "évaluer la fortune et le rang, recenser" prit sa connotation naturelle de "juger, estimer". et le verbe d'ancien français "censer" (qui signifiait "censurer, réformer") reprit donc le sens premier de la "censura" ("le jugement, l'examen"), en se détachant pour le coup de la dimension catholique de la "censure" (l'interdiction morale). ainsi, celui qui est "censé" faire quelque chose est celui que l'on "juge", que l'on "estime" devoir faire quelque chose. parce que telle est sa "charge" ("censura", "charge, dignité de censeur"). voilà pourquoi "recensé, répertorié" qu'il est, il est "considéré comme réputé", il est "évalué" pour faire telle ou telle action. (rédigé à partir des sources du trésor de la langue française informatisé : censé, cens, censure) 6 commentaires :: aucun trackback lundi 23 octobre 2006 les lesbiennes viennent de mars, les pédés viennent de vénus par urobore, lundi 23 octobre 2006 à 23:40 :: errer au quotidien il y a quelque chose d'étrange dans une relation entre un homo et une lesbienne. bien qu'on appartienne à la même classe d'individus de minorité identitaire et qu'on doive se serrer les coudes socialement, il y a parfois ce gouffre étrange qui se rouvre entre un homme et une femme et qui fait que nous avons des difficultés à communiquer. il se trouve que l'une de mes meilleures amies est lesbienne. a dire vrai, c'est la seule et unique lesbienne que je connaisse. bon, je mens un brin. il y avait aussi une autre fille, à la fac, que j'avais aidé à faire son coming-out. on avait mangé ensemble un midi par le biais d'une amie commune. apprenant que j'étais gay (car je suis un partisan de parler de mon identité librement et publiquement), elle m'avait trouvé le lendemain midi pour me demander de l'aide sur son homosexualité. j'étais le premier à qui elle s'était confiée alors qu'elle ne me connaissait pas. on avait eu une longue discussion où je lui avais parlé de mon expérience, de la nécessité de s'affirmer et que cela pouvait bien se passer avec nos amis hétéros. j'étais fier de moi, à cette époque, parce que je trouvais qu'affirmer son homosexualité publiquement avait finalement ce sens-là : tendre une main à ceux et celles qui le sont et qui ont des difficultés pour s'assumer. du coup, j'ai aussi joué ce rôle avec l'une de mes meilleures amies qui s'est avérée être lesbienne. elle n'en a pas été certaine pendant un bon bout de temps parce qu'elle avait du mal avec les filles lesbiennes qu'elle connaissait. elle avait fréquenté, ado, des joueuses de handball et, me disait-elle, elle n'était pas comme ces filles-là qui prenaient plaisir à dépuceler des gamines de 13 ans paumées alors qu'elles n'en avaient que 16. je l'avais convaincu que c'était comme pour les mecs : ce n'était pas parce qu'il existait des rénato dans la cage aux folles que tous les homosexuels étaient nécessairement des follasses qui poussaient des cris suraigus. dimanche soir, nous sommes allés boire un verre ensemble, dans un bar. quand on se voit, on essaye de sortir dans le marais. quelque part, quand on sort ensemble tous les deux, c'est un peu l'occasion pour nous de se la jouer "soirée so gay" vu qu'on a généralement des ami(e)s hétéros qui se sentent parfois mal à l'aise dans le milieu gay. on en profite pour dragouiller un peu et voir un peu les tendances vestimentaires et les créatures insoupçonnées du milieu gay parisien. comme on en avait marre de la rue des archives, on a marché un peu pour trouver un bar inconnu. du coup, après être passés devant le "pick clops", rue vieille du temple (dont je me suis toujours demandé si c'était un bar homo), nous avons débouché rue des ecouffes, dans un bar appelé "les jacasses". je ne connaissais pas, mon amie non plus, et c'était donc l'occasion de tester. il s'avérait qu'il s'agissait d'un bar lesbien (ouvert aux hommes) fort sympathique. première remarque, la porte était franchement difficile à ouvrir. une fois attablés, j'ai fait remarqué à ma copine que c'était vraiment un bar de lesbiennes. ben voui : en comparant les quelques rares mecs qui sont rentrés (et vite ressortis) du bar, et la flopée de demoiselles goudous qui sont venues s'installer, le constat était éloquent : tous les mecs (moi y compris) ont été incapables de pousser la porte correctement alors que les femmes y sont parvenues sans la moindre difficulté. une question de biceps, j'imagine, hu hu hu ! d'ailleurs, il en était de même pour les chaises autour des tables basses : combien de fois ai-je été ridicule en essayant d'avancer la mienne en me soulevant légèrement avant de retomber platement sur le siège sans que la chaise ait bougé d'un pouce ? réponse : à chacune de mes tentatives vu que les chaises étaient lourdes comme du plomb. j'imagine que c'est à ça qu'on reconnaît un bar lesbien, mouahaha ! seconde remarque : la musique donnait sans nul doute dans la caricature : après l'intégrale de dalida remixée, nous avons eu droit à mylène farmer et madonna. a se demander si les demoiselles locales n'avaient pas voulu faire un effort pour séduire le seul mec pédé qui osait vraiment s'attarder dans leur antre de perdition. manque de pot : je n'aime aucune des trois idoles de la gay-culture. moi, c'est plutôt "muse" ou les "red hot", alors évidemment, ça tombait un peu à côté. reste que c'était quand même l'occasion de se bouger le popotin (sur la chaise) dans ce bar au décor très sympathique et à l'ambiance cool, en observant, l'Å“il hagard et étonné, deux filles danser ensemble. première constatation - et je me rends compte que je suis un homophobe insoupçonné - cela m'a mis mal à l'aise. sans doute parce que je n'ai pas encore vu un seul épisode de "the l world". du coup, je me suis retrouvé "troublé" par leur danse endiablée : faut être con, quand même ! et puis, finalement, je m'y suis bien vite habitué. j'ai trouvé qu'il y avait une sorte de sensualité que je n'avais jamais observé chez une fille hétéro dansant avec son mec. une sensualité non vulgaire avec une sorte de "complicité" charnelle. c'est amusant parce que jamais je n'ai pensé à ma sexualité avec les mecs comme à une complicité. il y a deux raisons possibles à cela. la première, idéaliste, c'est qu'en voyant un couple homo de l'extérieur mais sans pouvoir m'y identifier (un couple de filles), je percevais soudain une dimension de l'homosexualité qui m'avait toujours échappée. la seconde, pathétique, peut venir d'un sentiment que partagent de nombreux hétéros et peut-être même d'homos masculins : les lesbiennes n'ont pas de sexualité et ne peuvent avoir qu'une sorte de "complicité prude" au niveau charnel. c'est d'ailleurs un des sujets que nous avons abordés avec mon amie lesbienne. elle avait travaillé sur le féminisme actuel et en partie sur le lesbianisme, l'année passée. or, au cours d'entretiens passés avec des homosexuels mâles responsables d'associations, elle s'était rendu compte que de très nombreux gays n'avaient aucune opinion ni aucun intérêt pour les lesbiennes : ce sujet ne les intéressait pas. je lui ai demandé s'il s'agissait, selon elle, d'une forme de reproduction homosexuelle d'un complexe misogyne masculin. elle m'a répondu qu'elle n'en était pas persuadée. que, quelque part, pour les mecs homosexuels ou pour les hétéros, il y avait chez les lesbiennes quelque chose d'incompris. en clair : on n'imaginait pas que deux femmes puissent avoir des relations sexuelles entre elles. de part et d'autre d'un mec hétéro, oui, sans problème, mais exclusivement entre elles, ce n'était simplement pas envisagé, ni envisageable. du coup, quand on disait que les lesbiennes étaient moins présentes dans la communauté gay parce que leur homosexualité féminine était finalement mieux acceptée par la société, c'était une grosse connerie car uniquement fondé sur le fantasme du mec hétéro de base pensant qu'il aura forcément sa place dans un lit entre deux femmes. on s'est fait la remarque avec ma copine que la question du sida entre lesbiennes touchait presque au tabou. elle ignorait par exemple complètement tous les risques liés au rapport sexuel entre deux femmes. et j'ai été complètement incapable de lui répondre. si deux filles utilisent le même sex toy, j'imagine qu'il y a un risque de contamination mais autrement ? qu'en est-il lorsque deux filles pratiquent une figure comme le scissor sisters (ouais, du même nom du fameux groupe à la mode du moment) ? et lors d'un anulingus ? et lors d'un cunnilingus ? y avait-il seulement une vraie sensibilisation au sida et au vih chez les lesbiennes ? une parenthèse : le correcteur orthographique de word, avec lequel j'écris ce billet, connaît "cunnilingus" mais pas "anulingus" - à quand une correction de cette absence scandaleuse, monsieur micro$oft ? mon amie m'a aussi dit quelque chose d'étrange, que je n'arrive pas à comprendre, ni à défendre (ni vraiment à infirmer, d'ailleurs). elle m'a précisé que, selon elle, il y avait une espèce de folie dans le fait de chercher à s'unir avec quelqu'un du sexe opposé. qu'il était finalement beaucoup plus naturel de chercher à s'accoupler avec quelqu'un "similaire" à soi. je lui ai rétorqué que, si tel était le cas, l'humanité se serait éteinte depuis longtemps. ce à quoi elle m'a répondu qu'elle applaudissait des mains devant le courage de toutes ces générations d'hommes et de femmes cherchant à s'unir désespérément à des personnes d'un sexe opposé aux leurs ! j'ai éclaté de rire, ai essayé de défendre l'idée de complémentarité, me suis dit que les trois bières que je venais de boire avaient tendance à m'empêcher d'argumenter, et en suis finalement arrivé à la conclusion suivante : "- il y a dans l'homosexualité et dans l'hétérosexualité deux formes de complémentarité différentes qui ne se situent pas au même niveau de l'identité.". bien sûr, j'ai été bien incapable d'expliquer ces deux formes de complémentarité. ceci dit, j'ai embrayé sur une théorie perso que je trouvais très intéressante : sur le fait qu'il n'existait pas "une" forme d'homosexualité mais "trois" formes d'homosexualité différentes. si ces trois formes formaient une seule et même homosexualité dans la revendication sociale, elles étaient, en réalité, différentes en terme de psycho-sociologie (oui, oui, j'avais abusé de la boisson) : l'homosexualité naturelle : elle est ressentie naturellement par l'ado comme quelque chose faisant partie de lui et débouche sur un coming-out (c'est l'homosexualité classique) ; l'homosexualité de substitution : elle naît dans les milieux de promiscuité des genres et tient plus à une activité de fait plutôt qu'à une revendication identitaire (homosexualité dans l'armée, dans les prisons, dans les couvents de moines et de bonnes sÅ“urs). c'est une homosexualité de frustration ; l'homosexualité d'imitation : elle se situe dans des milieux particuliers où l'homosexualité est un fait social et identitaire que l'on doit imiter et pratiquer pour pouvoir appartenir à ce milieu social en question (aristocratie, showbiz, "bobos parisiens"). la leffe révèle parfois des circonvolutions insoupçonnées dans mon petit esprit, j'en conviens. ceci dit, mon amie lesbienne m'a parlé de son avenir proche. il se trouve qu'on ne va sans doute plus se voir dans les mois et années à venir. elle va partir début janvier vivre aux etats-unis, à new york, parce qu'elle a décidé de faire une école pour apprendre la comédie (l'acting, en fait, comme on dit là-bas). elle m'a expliqué qu'aux etats-unis, contrairement à la france, on vous laisse au moins l'espoir d'arriver à réaliser ses rêves (même si, dans les faits, c'est loin d'être aussi évident). alors qu'en france, on vous dit "niet, laisse-tomber, c'est mort d'emblée..." sans vous laisser une chance pour éventuellement y parvenir. c'est là qu'elle m'a précisé qu'elle sortait de ses gonds quand ses copines hétéro lui parlaient tout le temps de rencontrer l'homme de leur vie, d'élever des enfants et d'avoir une maison de banlieue à l'américaine. elle trouvait que c'était un rêve à chier. que c'était pour ça qu'elle appréciait de sortir avec son copain homo dans un lieu gay, pour sortir de ce genre de visions de vie très mièvres. qu'elle voulait, elle, être une star, qu'elle y parviendrait, qu'elle voulait organiser des partys avec le tout hollywood ou le grattin new-yorkais et que, d'ailleurs, je serais le premier qu'elle inviterait à ces gigantesques partys. qu'il y aurait aussi des éphèbes uniquement habillés d'une petite cravate noire autour du cou et qu'ils ne seraient rien que pour moi... gloups. je l'ai remercié pour cette idée trèèèèès séduisante mais je lui ai précisé que, finalement, moi aussi j'avais comme rêve secret de trouver un mari, riche et bien gaulé, et que je voulais jouer les soubrettes à la maison, dans une grande maison, avec des enfants et un labrador que j'appellerais barney (© curtis newton). du coup, nous nous sommes rendus compte de cette terrible réalité : les lesbiennes ont des rêves de machos hétéros et les pédés de soubrettes soumises. elles veulent être adulées, riches et célèbres, que des milliers de femmes se jettent à leurs pieds alors que nous voulons trouver l'homme de notre vie, le prince charmant, nous marier et vivre d'amour et d'eau fraîche dans une belle maison familiale. bref, les lesbiennes viennent de mars et les pédés viennent de vénus. et je vous défends de rouspéter contre cette généralisation bien hâtive : je vous assure que (l'alcool aidant), c'est tout à fait vrai. d'ailleurs, j'en ai profité pour faire remarquer une dernière petite chose à ma copine lesbienne. je me suis étonné qu'il n'existait pas vraiment d'associations sportives spécifiquement lesbiennes. on trouvait certes des "association gay de natation", "union gay des footballers" et autres "fédération gay de basket-ball" mais finalement pas grand-chose au niveau lesbien. c'était pourtant simple. franchement, il ne pouvait pas y avoir d'association lesbienne de handball : ça ferait double emploi. si on voulait une équipe de lesbiennes, il suffisait simplement de monter une équipe de handball féminin. bref, après avoir ri tous deux aux éclats - et remarqué que, pour la même raison, il n'existait pas d'"association gay de danse classique" ou de "club gay de la coiffure" - nous avons fini nos bières et sommes tous deux retournés sur nos planètes respectives. elle a rejoint les bras musclés de mars, j'ai rejoint les seins voluptueux de vénus. 6 commentaires :: aucun trackback < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 > rechercher catégories errer au quotidienjouons à l'intelloje ne t'aime pas, mon amourhistoires d'un petit hommevie 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lecapitanlibertematoooliorpheusron l'infirmierrouge-cerisetarvalaniontryptanune jeune fille bienxiiiyarrowzvezdoliki syndication faut-il boycotter propulsé par dotclearce blog et son contenu ne sont pas libres de droits et relèvent de la propriété de son auteur. par ailleurs, les textes sont déposés auprès d'un cabinet d'huissiers en assurant la protection. il est strictement interdit de les reproduire, de les diffuser ou de les commercialiser, en partie ou en totalité, sans l'autorisation de leur auteur. tout contrevenant s'exposera à des poursuites administratives et judiciaires.

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