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la république des livres
l'actualité littéraire, par pierre assouline
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16 janvier 2006
la délation n’est pas une spécialité française
on n’en finira pas d’analyser les ravages de ce grand film qu’est le corbeau d’henri-georges clouzot. le meilleur historien du cinéma sous l’occupation jean-pierre bertin-maghit, avait déjà tout dit du malentendu qui avait consisté à en faire l’icône, l’emblème et le symbole de la france délatrice sous la botte nazie en rappelant que le scénario avait été déposé par louis chavance à l’association des auteurs de films en 1937 sous le titre l’oeil du serpent… son histoire était inspirée d’un fait divers authentique qui s’était déroulé à tulle entre 1917 et 1922, période pendant laquelle une pluie de lettres anonymes s’était abattue sur la ville, minant les relations entre les habitants, chacun soupçonnant l’autre. un vrai poison social, rendu plus pernicieux encore par l’absence des soldats et la séparation. une grande majorité des lettres concernait la conduite des épouses infidèles, avec des détails où le crû le disputait au sordide. même les murs avaient des oreilles, chacun en était persuadé. les tullistes n’en dormaient plus, d’autant que la presse nationale s’en mêla et que le machiavélisme du délateur surpassait l’intelligence des enquêteurs. l’historien jean-yves le naour s’en fait le chroniqueur dans un récit passionnant qui vient de paraître le corbeau. histoire vraie d’une rumeur (210 pages, 18 euros, hachette littératures).
on comprend que clouzot s’en soit emparé pour en faire un chef d’oeuvre. le malentendu vient de ce qu’il renforce l’image d’une france délatrice. bien sûr ce n’est pas faux : en fuyant en août 1944, l’occupant a abandonné des centaines de sacs postaux de lettres de dénonciation qu’il n’avait même pas eu le temps ni les moyens d’ouvrir tant il y en avait. j’en ai consulté un certain nombre aux archives nationales et aux archives départementales : c’est atterrant et à vomir. mais ce serait un erreur de rendre le phénomène typique de l’occupation et de la france. ils n’en eurent pas l’exclusivité.
j’avais publié autrefois la cliente, un roman traitant d’une histoire de dénonciation des années 40 remontant à la surface dans le paris des années 80. a cette occasion, j’avais dédicacé mon livre à la librairie delamain en face de la comédie française. a une dame qui me complimentait en achetant plusieurs exemplaires, je demandais les raisons de son enthousiasme : "parce que vous y parlez de moi, de mon travail. des lettres comme ça, j’en reçois tous les jours, de femmes qui divorcent généralement et dénoncent leur mari. je suis inspecteur des impôts…." peu après, j’ai reçu le prix des détenus de la maison d’arrêt de rennes. j’y suis allé. quand je leur ai demandé pourquoi il m’avait choisi, ils m’ont dit :"parce que vous parlez de nous. la délation, on vit ça tous les jours entre nous. quant à l’occupant, pour nous, c’est l’administration pénitentiaire…". quelques mois après, pour ce même livre, j’ai reçu le goncourt des polonais. je me suis rendu à varsovie pour le recevoir. et là , à l’occasion d’une conférence à l’université, je leur ai demandé pourquoi ils m’avaient choisi. ils m’ont répondu: "parce que vous parlez de nous. la délation, on a vécu ça tous les jours sous le régime communiste…"
on ne compte plus aujourd’hui les pays, comme la suisse, où la "délation citoyenne" est encouragée sinon sollicitée par la police, et pas seulement dans les affaires de terrorisme et de pédophilie. de temps en temps, il n’est pas inutile de dénoncer la délation. juste pour remettre les pendules à l’heure.
commentaires
“de temps en temps, il n’est pas inutile de dénoncer la délation. juste pour remettre les pendules à l’heure”, nous explique pa…
dénoncer la délation de temps en temps et surtout rappeler tous les prix que l’on a reçus et les livres que l’on a écrit, c’est effectivement important. sur le sujet, une vrai actualité dans la rubrique “sciences humaines” aurait plutôt commandé de citer et de commenter l’excellent numéro de la revue autrement, colelction mutations, publiée l’an dernier, sous la direction de jean paul brodeur et fabien jobard, initutlée : “citoyens et délateurs, le délation peut-elle être civique ?”… (2005, n° 238). on y apprend des choses beaucoup plus intelligentes et nouvelles sur notre modernité que la sempiternelle dénonciation du corbeau sous l’occupation.
les majors invitent à dénoncer les gens qui téléchargent gratuitement, les radicaux islamistes à dénoncer les “racistes”, les sécuritaires à dénoncer la “racaille”, et j’en passe. nous sommes devenus une société de délation qui proteste contre la délation, mais s’en sert abusivement en la qualifiant, quand elle la sert, de “devoir citoyen” ou “devoir civique”.
dénoncer un membre d’action directe ou d’al qaïda est de la délation. dénoncer une petite vieille qui veut louer à des gens de son ethnie est un devoir civique. mais quand poursuivra-t-on le feuj qui ne veut louer qu’à des feujs ? cela existe, aussi con que le franchouillard qui veut du blanc only
cher pierre,
la perception de la délation est assez différente aux etats-unis. si j’en crois la lecture récente de “la france made in usa”, livre sur les fantasmes américains à propos des français, la délation est considérée comme un acte de civisme… et les américains ne comprendraient pas notre manque d’entrain pour la chose. alors qu’est ce qui pose problème dans la délation tel que présentée dans “le corbeau” ? tout d’abord le caractère anonyme évidemment. maintenant délation et anonymat vont-ils toujours de pair ? maintenant songeons à l’inverse de la délation : l’omerta, la loi du silence ? est ce meilleur ?
je crois que le tout est de comprendre qu’est ce qui motive la délation : des haines recuites, des rancoeurs mal assumées, de la jalousie ? un désir de justice ? bref quel est l’esprit de la délation ?
au de là des tartes à la crème de la dénonciation facile de la délation sous l’occupation, n’y a t’il pas des cas de “délation positive” - je m’interroge, étant entendu que je ne donne aucune caution à tout ce que ce genre de pratique a pu induire de souffrances et d’injustices. je m’interroge d’un point de vue philosophique, c’est tout.
evidemment mon propos peut paraître très provocateur, voire être vu comme indigne, mais je le répète, je ne fais que m’interroger. pour info, ma grand-mère a été secrétaire de mairie sous l’occupation , et mon grand-père receveur des postes -quoiqu’il était prisonnier en prusse orientale, l’essentiel de la guerre -, c’est dire s’ils étaient donc très au fait du phénomène, et en guise de conte de fées, j’ai ainsi eu droit, entre autres, à d ‘épouvantables histoires de corbeaux que même les plus fanatiques des nazis écoeuraient eux-mêmes - mais qui revêtaient un aspect merveilleux dans mes oreilles de petite fille - !!
cordialement,
laurence de sainte lumière,
le 16 janvier 2006.
à laurence de sainte-lumière
n’avez-vous pas voulu dire : des corbeaux qui écoeuraient même les plus fanatiques des nazis ?
la délation…je me souviens d’un coup de fil, anonyme, cela va de soî, annonçant à mes parents que leur fils ainé était homo. je me souviens de st bernard et les sans papier où militant associatif (création d’une créche) je me retrouvais enfermé dans un bureau de commissariat quelques jours aprés et sous la menace de détruire mon passeport ( comment savaient ils que je devais partir quelques jours plus tard à new york, mystère…) on me demandait de donner les noms de tout les militants présents, de toutes associations que j’avais approchées ( y compris médecin du monde). j’ai porté plainte, non lieu un an aprés.
non la délation à tout les niveaux a de beaux jours devant elle. délation sécuritaire et bientôt officielle au nom de la raison d’état. le pire est encore à venir.
la délation, tout un univers auquel la nature humaine n’échappe guère, quelque soit le pays, mais surtout lorsqu’elle est plus ou moins encouragée par l’etat. a ce niveau, la france y fonce à toute vitesse. mieux, sarkozy nous promet même la création de nouvelles milices composées de simples “citoyens” désirant aider la police. je ne sais plus qui disait la’utre jour dans le journal qu’avec ce petit fâcho en puissance la france va tout droit vers une dictature douce.
merci marc galan,
vous avez raison. il fallait lire :
“des corbeaux qui écoeuraient même les plus fanatiques des nazis ?”
et non :
“même les plus fanatiques des nazis écoeuraient eux-mêmes”
cordialement,
laurence.
bien sûr, la délation telle qu’elle a pu être pratiquée sous l’occupation, avec ce qu’elle porte de bassesses, de jalousies, de racisme, est ignoble, condamnable, indéfendable.
ceci précisé, laurence de sainte-lumière a raison d’évoquer “l’omerta” et de nous demander si c’est vraiment mieux, si la peur ou l’intérêt qui la sous-tendent ne conduisent pas à des comportements tout aussi méprisables.
de même, si l’on descend d’un cran dans l’excès et qu’on regarde des situations plus quotidiennes, ne vaut il pas mieux avoir le courage de dénoncer un agresseur que la veulerie de celui qui se protège en disant qu’il n’a rien vu et en pensant qu’il n’est pas concerné ?
a partir de cet exemple plus proche de nous, il me semble qu’on perçoit mieux ce que peut être un comportement citoyen : se sentir concerné par les valeurs de notre société, s’en sentir responsable et accepter de s’exposer personnellement pour les défendre. il est vrai qu’alors, c’est fait à visage découvert.
jim, c’est précisément sous ces arguments de “bons et courageux citoyens” que jouent tous les appels aux pires comportements sous les dictatures. oeuvrer pour le pays en “bon citoyen”, “à visage découvert” car on est fiers de ce qu’on fait, c’était très bien vu sous hitler, pinochet, franco, etc.. on connaît la rhétorique lepeniste et sarkoziste sur le sujet.
j’ajouterais que pour ce qui concerne les crimes et délits, la loi actuelle est suffisament claire: si tu as connaissance d’un fait de ce genre et que tu ne le dénonce pas à la police, tu peux être considéré comme complice et condamné. c’est suffisant, inutile que l’etat en rajoute encore pour pousser à toutes autres formes de délation hors ce qui est hors-la-loi actuelle.
blog littéraire ?
un très beau livre sur la délation et ses raisons (parfois) : la culbute d’henri quéffelec
toto la praline,
dites-nous ce qu’on doit penser du comportement d’une association qui souhaite dénoncer la véritable sexualité d’un ministre en exercice, au motif qu’il aurait été aperçu crier le haro dans une une manifestation hostile à des citoyens assumant, pour ce qui les concerne, une sexualité identique à la sienne.
nb/ attention, il y a dans la réponse possible un redoutable problème de logique pour “tout bon et courageux citoyen” sur lequel vous ironisez…
depuis la guerre et sa délation dégoutante, une autre l’a remplacée, et particuliérement celle destinée aux services des impots. il suffit de travailler un peu plus que les autres, ou d’avoir une voiture neuve, et presque immédiatement, un service fiscal recevra une (des ?) lettre de “dénonciation” évident anonyme. presque toutes les lettres sont prises en considération, sauf, bien entendu, les lettres aberrantes. résultat : controle métileux et demandes de justificatifs, par un fonctionnaire souvent heureux de faire salement un sale boulot. le redressement fiscal suit, et il faut le payer car il est trés souvent inattaquable si l’on n’a pas a ses ordres une armée de conseillers fiscalistes. résultat : on laisse tomber l’ardeur au travail, on vit sans ambition, en se disant que l’intêret du pays n’y trouvera peut-être pas son compte. mais qu’importe ? les résultats sont publiés périodiquement : dette publique de 1000 ou 2000 milliards d’€. commerce extérieur en déficit chronique, etc………..
si je comprends bien la plupart de vos commentaires, le “délateur” est quelqu’un qui dénonce quelque chose de “bien” et le dénonciateur quelqu’un qui “délate” quelque chose de “mal”… ou vice-versa… quelle dialéctique!
juste deux précisions : la délation est condamnable, indépendemment de son objet, car anonyme, lâche, “non-assumée” ; la dénonciation, c’est un devoir citoyen (dénoncer les racistes mais aussi les terroristes, n’en déplaise à m. galan).
c’est savoureux d’observer que les habituels pourfendeurs d’intelligentsia de ce blog (toto la praline…) critiquent la délation tout en nommant des cibles (aujourd’hui que des ambulances : sarkozy, le pen… demain peut-être des pompiers, des médecins, des infirmières, des êtres humains…) mais refusent de rapporter leur propre identité ou ne serait-ce que leur adresse mail… c’est pas de la délation, ça???
excellent le raccourci: s’opposer à sarkozy ou le pen c’est être un sale délateur prêt à dénoncer les pompiers et les infirmières. propose vite cet argument à l’ump et au fn, tu as le niveau et tu es dans la ligne. quant à l’adresse e-mail, lorsque tu verras la tienne utilisée pour des envois massifs de spams pornos ou racistes, tu nous diras si tu continue de l’offrir en clair sur tous les blogs et forums malfamés.
il ne faut pas tout mélanger : l’anonymat et le fait de délation. et “toto la praline”, vous vous trompez de combat : le tout n’est pas d’être de “bons et courageux citoyens” auprès d’un état dictatorial, mais plutôt d’être des citoyens dans un pays avec un état et des lois “bonnes et courageuses”. dénoncer un crime n’est pas un crime. bien sur, à chacun son appéciation du crime et de la justesse de la justice qui les comdamne. c’est à chacun d’avoir sa vigilance et sa conscience.
quant au discours délirant de pericolo-sporgesi, je préfère ricaner devant son caractère aussi elliptique et faux (alors 1000 ou 2000 milliards ? vous le jouez à pile ou face ?) ah ! et puis désolé mais si vous regardez le commerce extérieur, non, son déficit n’est pas chronique… votre ignorance, peut-être plus en tout cas
bien à vous,
laurence de sainte lumière,
le 16 janvier 2006
cher toto,
justifier la délation sous prétexte que ses cibles sont “méchantes” est effectivement l’argument de tous les délateurs, des plus fascistes aux plus stalinistes… quand on est contre la délation, on est contre la délation, quand on est contre la peine de mort on est contre la peine de mort et quand on est contre la torture on va évidemment défendre ceux qui en souffrent, même s’ils s’appellent saddam ou bush… c’est mon éthique, visiblement pas la vôtre.
quant aux spams, je ne sais pas quels forums vous fréquentez et ça ne m’intéresse pas, moi je fréquente celui-ci, je me suis toujours identifié et je n’ai jamais eu de problème… je pense aussi que quand on veut vraiment défendre ses convictions, quand on s’engage, on se doit d’assumer d’éventuels dégâts collatéraux… or, le spam, à côté de ce qui endurent les vraies victimes de la délation… j’en profite pour vous apprendre quelque chose: même dans les pires régimes dictatoriaux, les délateurs, c’est leur principale caractéristique, ne sont jamais “à visage découvert”…
bien cordialement,
madame de sainte-lumiére pour éclairer votre lanterne, je précise que si je cite 1000 milliards d’€ il s’agit de la dette publique pure, et 2000 €uros si on ajoute les retraites des fonctionnaires qui ne sont pas provisionnées. quand au commerce extérieur sont déficit se calcule lui aussi en milliards d’€uros et j’attends le chiffre définitif de 2005 pour vous le communiquer.
elliptique, elliptique, est-ce que j’ai une tête d’elliptique ?
il me revient que la soeur d’un ami, habitant bâle voit débarquer chez elle la police.
“un de vos voisins nous a obligeamment signalé que votre voiture laissait échapper quelques gouttes d’huile.
nous vous conseillons de remédier à cette chose puis de présenter votre voiture au commissariat.”
madame de sainte-lumiére : vous avez le coeur bien accroché ?
alors allez jeter un oeil sur ce petit site sans prétention :
http://www.nirgal.com/wakeup/dette
vous connaissez le proverbe : a force de cracher en l’air, ça finit un jour ou l’autre par vous retomber sur la figure
“c’était une des vilaines choses de l’admirable civilisation romaine impériale, que la dénonciation y fût admise florissante et fructueuse. l’empereur, c’est-à -dire l’État, bénéficiait de la fortune du malheureux convaincu du crime vague de lèse-majesté, mais le dénonciateur en recevait une partie. ni son acte ni ses profits ne disqualifiaient le delator, car il était hypocritement convenu qu’il n’avait parlé que pour le bien public.” (remy de gourmont, «le dénonciateur», Épilogues. [première série]. 1895-1898. réflexions sur la vie)
c’est curieux cette tendance à toujurs faire rimer délation avec occupation. puisqu’il s’agit de guerre, le délation, pendant l’autre guerre, la “grande”, fleurissait aussi, contre tous les mauvais patriotes, les espions boches supposés, les embusqués, que sais-je.
mais à l’époque, elle était considérée comme un devoir civique….
certains des délateurs de la période 39-45 n’ont-ils pas tout simplement repris le collier de 14-18 ?
pass, il y a pas mal d’années, vous avez probablement oublié, je vous avais envoyé une lettre au sujet des enfants d’izieux et de la dénonciation. vous m’aviez, à l’époque, renvoyé un petit mot, disant que vous aviez lu ma lettre lors d’une conférence. je ne vous avais pas répondu, mais j’avais été très touché.
bien sûr, bien sûr, l’idéal serait de ne jamais se trouver dans la situation du dilemme - choix entre deux mauvais partis - :dénoncer ou ne pas dénoncer ?
prenons un cas d’école: vous êtes témoin d’un meurtre ou d’un assassinat et vous avez reconnu son auteur. allez-vous rentrer chez vous inocemment et laper votre potage comme si de rien n’était en jouissant de votre secret” ? où alerter la justice pour qu’elle passe ?
autre hypothèse: vous êtes administrateur d’une école interne privée et vous découvrez un soir un des profs dans le lit d’une élève (mineure). que feriez-vous, très estimé pa ?
troisième et dernière hypothèse: vous êtes comptable ou vérificateur des comptes chez enron ou vivendi et vous constatez chaque jour que vos patrons trichent éhontement en embellissant leurs résultats financiers, faisant monter illicitement la valeur boursière de la société. laisez-vous aller les choses par lâcheté au point où la société tombe en faillite, ruinant des milliers de petits actionnaires et provoquant le licenciement de milliers de membres du personnel ? que feriez-vous , très estimé pa dans un tel cas ?
je ne pense pas que les américains ou les suisses aient une culture particulière et un penchant plus marqué pour la délation que les autres peuples. en france, durant la seconde guerre mondiale, c’est le département de la haute-savoie qui a fourni le plus de délateurs à la puissance occupante.
il est vrai, en revanche, qu’aux etats-unis, depuis peu, la pratique du “whistleblowing” met le dénonciateur à l’abri de poursuites. c’est une pratique discutable, certes, mais il arrive qu’elle défende l’intérêt et le bien public.
pour ce qui est de la suisse, ce pays a connu un cas célèbre de whistleblowing lors de l’affaire des fonds juifs en deshérence dans les banques suisses. un jeune nettoyeur avait récupéré à la poubelle des listes de comptes juifs en deshérence depuis la seconde guerre mondiale, documents compromettants qui avaient probablement été délibérément débarrassés par la direction de ladite banque. le jeune homme a transmis lesdites listes à une fondation juive mondiale qui a attaqué les banques suisses et obtenu quelque 650 millions d’euros pour le préjudice infligé aux titulaires et survivants de l’holocauste. le jeune homme, persécuté, a dû ensuite s’expatrier aux etats-unis après son acte de courage.
y aurait-il de bons et de mauvais whistleblowers ?
pas si simple de savoir où est le bien et le mal.
a propos de délation, je viens de lire votre roman “la cliente”. vous m’avez tenu en éveil jusqu’à trois heures du matin!
diagonal, a propos de votre premier post, au cas où vous ne vous en seriez pas apercu, ici ce n’est pas le blog d’autrement ni de toute autre maison, mais celui d’un individu qui écrit et publie. pour un post comme le vôtre, j’en ai 20 qui me reprochent de ne jamais parler de mes bouquins, m’interrogent à ce sujet etc (car je n’ai pas de site). alors basta!
quant à ceux que “commande ” l’actualité, vous nous faites hurler de rire avec vos leçons de journalisme d’actualité qui “commandent” impérativement de commenter un livre paru l’an dernier.
adresse vraie ou fausse ?
je ne poste plus ni sous mon nom ni avec ma vraie adresse (car elle est identifiante) depuis que j’ai été l’objet ici des attaques anonymes d’un obsédé sexuel. je continuerai d’user de pseudos (dans la mesure où je n’agresse pas les autres), et me ferai une vraie adresse, mais non identifiante, car il est fructueux d’échanger avec tel ou telle de la blogosphère comme je le fais déjà .
pour ne pas recevoir de spams, il suffit de bidouiller l’adresse de façon détectable par un blogueur lambda mais mystifiante pour les robots qui piquent automatiquement les adresses. ex : jean( )dupont@wanadoo.fr.
c’est ce que je fais quand je donne, sur d’autres blogues, ma vraie adresse. je vais régulièrement sur quatre ou cinq blogues, et ne reçois que un à deux spams par jour.
cher pericolo-sporgesi,
je ne vais as m’étendre longtemps sur le sujet de la dette , ce blog est un blog littéraire non , mais je vais rappeler quelques éléments :
1 - parler de dettes à propos des retraites des fonctionnaires est une escroquerie intellectuelle si en face de ces engagements futurs, on ne met pas les cotisations et impôts futurs ; m. pébereau a pratiqué un amalgame entre dette et engagements pour gonfler son rapport ; gonflette sans laquelle on s’apercevrait que la question de la dette n’est pas de première importance si on doit la situation financière respective des pays occidentaux dont la dette pour la plupart dépasse largement 100 % du pib alors que celle française, certes importante, n’atteint même pas 70%. alors pitié arrêtez de pousser des cris de jeunes vierges effarouchés en brandissant quelque chiffres foireux que vous estimez tellement mal que votre propre fourchette d’incertitude est si large que le plus véreux comptable n’oserait même pas écrire dans ses livres de compte.
2 - on parle beaucoup de la dette publique en oubliant que le taux d’épargne français (autour de 14 %) est suffisamment élevée pour dire que la france a largement les moyens de payer sa dette (et oui, la dette publique est la dette de tous, que vous le vouliez ou non !). le taux d’épargen us est lui proche de zéro, et leur dette est donc financé par l’étranger, ce qui est autrement plus préoccupant que l’attrape-couillon de la dette française…
3 - de 1978 à 2005, le solde du commerce extérieur a été négatif seulement 10 ans (soit 17 ans de solde positif), et sur il n’est redevenu négatif que depuis 2004 (source insee : allez sur le site, on gagnera du temps !!), alors ce n’est pas le commerce extérieur qui est en déficit chronique, mais plutôt la mauvaise foi ou l’ignorance ! tenez, je suis gentille, je vous donne le lien vers une source accessible et compréhensible sur le sujet :
http://www.educnet.education.fr/insee/comext/combien/tendanceslonguessolde2.htm
j’en ai un peu assez des petits pisse-froids, des vieux déclinistes cynique, et autres petits penseurs houellebecquiens du dimanche (et apparemment c’est déjà trop pour eux !) qui parlent de ce qu’ils ne comprennent pas, et surtout ne prennent pas le temps de comprendre.
bon vent, cher monsieur pericolo,
laurence de sainte lumière,
le 16 janvier 2006.
pour éviter les spams c’est simple : créer des adresses jetables grace au site suivant :
http://www.kasmail.com
c’est simple et trés pratique
dénoncer un crime est un devoir citoyen, dénoncer une contravention un acte de basse police peu ragoûtant. entre les deux on a matière à discuter.
les dénonciations à l’occupant nazi sont un autre débat! il y a effectivement tous ces sacs de courrier même pas ouverts, abandonnés par les troupes allemandes, que je croyais réservés aux historiens pour une date encore à venir. (si leur métier survit…) ajoutez-y toutes les lettres qui ont été ouvertes: ça fait un paquet!
en comparaison, vous savez combien de lettres de délation l’on dénombre aux pays-bas pour la même période? trois. et au danemark? zéro. (dans ce dernier pays, le roi s’est montré en rue, arborant l’étoile jaune, deux heures après l’ordre donné au juifs d’en faire autant. quand des foules de danois ont fait de même, l’échec de la rafle était scellé.)
je crains que la délation ne soit effectivement, non pas un monopole, mais une « sacrée » caractéristique de la france, et au-delà , une question propre aux pays catholiques, quand ils échappent au nazisme (bavière et autriche), au fascisme ou au franquisme!
Étonnant, non? Ça me rappelle brel sur certains flamands: “nazis durant les guerres, et catholiques entre elles.”
il y a une étude passionnante à faire sur les rapports entre la culture religieuse d’un pays et les conduites socio-politiques qu’on y observe. il y a la célèbre étude de max weber, parue en 1905, “l’éthique du protestantisme et l’esprit du capitalisme”. on peut aussi s’interroger sur la cruauté envers ses propres pauvres du protestantisme anglo-saxon, lié sans doute au trait calviniste de la prédestination: pourquoi favoriser ceux que dieu lui-même abandonne? en opposition, un système social avancé s’est trouve produit par les luthériens nordiques, ceux-ci s’unissant, en allemagne, aux catholiques rhénans pour produire le capitalisme social du même nom. le recul de ce dernier serait-il favorisé par un recul des églises? etc.
je ne vois pas pourquoi, chers tous, la délation, comme l’envie, la convoitise, serait française et pas de nature humaine avant tout. la gravité est lorsque l’etat y fait appel, à cette convoitise et là , la moralité de l’etat en question varie. faire l’amalgame entre dénonciation et délation est imbécile : la délation est une dénonciation intéressée, dit le dictionnaire larousse, il y a une différence claire. l’etat français pratique le contrôle fiscal sur dénonciation, c’est un choix. que la nature humaine puisse être nauséabonde, nulle surprise. que l’etat fasse appel à cet aspect, ce me semble dégueulasse. qu’un démagogue envisage, propose, de faire appel à une population, s’il venait à être homme de sommet d’etat, pour ‘aider’ la police, c’est faire ce même choix, sale, d’appeler à dénoncer hors tout serment d’impartialité et de désintérêt supposé que prête un fonctionnaire… un texte d’une drôlerie incommensurable (c’est pour rire, of course) le dit bien ici : http://panblog.typepad.com/weblog/2006/01/pan_015.html
pour finir, dans certains cas, la dénonciation peut être un confort, un renoncement à l’action, qui ne sauve nulle vie : aller dénoncer aux flics des agresseurs en train d’agresser plutôt que tenter d’empêcher, au mèpris de la vie de l’agressé, à l’intérêt, petit, de la sienne…
pan!
bel article de pierre assouline. en particulier pour son quatrième paragraphe.
pierre, j’aime beaucoup la façon dont vous relatez votre expérience autour de votre livre “la cliente”… sans parler du billet en général.
pour ma part, j’aime bien dénoncer… les bonnes choses, celles qui passent parfois inaperçues mais qui valent la peine d’être relevées.
les mauvaises, c’est rapporter, c’est pas bien, et pourtant, ça “rapporte” plus (a priori), du moins je le suppose vu l’ampleur du phénomène !
cher passouline, je me permets de vous autoriser expressément, pour une fois, à couper deux de vos réponses surnuméraires, car j’ai bien compris votre leçon la première fois, elle était amplement suffisante.
cela dit, je n’ai pas compris un point obscur de votre propos. vous nous dites que vous n’avez pas de site (pour évoquer vos propres ouvrages ?). mais à quoi sert donc alors votre blogue ? faut-il comprendre que vous ne seriez pas, vous-même, déontologiquement concerné par la république des livres et que vous vous interdiriez d’évoquer en tant qu’auteur d’ouvrages proches de certains autres, celui de rémy de gourmont, “la cliente de l’hotel de lutèce” (mercure de france, 1902). a ce compte là , pourquoi évoquer synge ?
l’ouvrage que j’ai signalé de 2005 n’était pas une publicité pour une maison d’édition, grands dieux, il m’avait semblé être un ouvrage beaucoup plus d’actualité que celui que vous signalez vous-même qui doit être par définition fort intéressant puisqu’il date de 2006. je ne songeais qu’à alimenter la conversation sur des bases neuves, quelles que soient les dates d’émission…
encore une fois, mille pardons d’avoir froissé votre susceptibilité en vous “commandant de commenter une actualité (journalistique) obsolète à vos yeux… ce n’était là qu’une figure de style de ma part.
mais baste, laissons cela. l’essentiel n’est-il pas que vous ayez hurlé de rire en en prenant connaissance ? j’avoue me trouver flatté d’avoir ainsi provoqué semblable réaction de votre personne. je n’en demandais pas tant. je préfère vous faire 1000 fois hurler de rire que provoquer autre chose.
bien cordialement.
diagonal des temps obscurs,
paris, le 16 janvier 2006.
“la délation n’est pas une spécialité française”
l’autosatisfaction oui
quel titre ! l’éternelle franchouillardise de p.a. est assez risible.
l’article pose pourtant des problèmes très interressants, sans y répondre malheureusement et avec une auto-promotion assez pitoyable pour un tel sujet, d’autant qu’elle est sûrement inconsciente (pas moins de quinze renvois en un paragraphe à votre aura, avouez que l’on pouvait présenter ces questions de manière plus impersonnelle).
sur le fond je trouve tres interressantes et pourtant assez banales les comparaisons effectuées par p.a alors même que les objets et les acteurs semblent très hétérogènes.
en effet des délateurs de l’ancien régime, des ‘corbeaux’ de la seconde gm, ont est passé avec l’avenement d’un état tout puissant à une délation politique et morale officialisée des régimes totalitaires mais encore très “visible” et personnalisée.
chaque citoyen, chaque fonctionnaire, chaque intellectuel surveille l’autre, c’est la peur de chacun de l’autre qui justifie la main-mise de l’état, du parti, du syndicat (deux exemples : un allemand de l’est sur trois était employé par la stasi en 1990, la vie était organisée autour de la surveillance mutuelle: voir “une journée ordinaire” de e. scola))
mais ce n’étaient tout compte fait que des modes de surveillance et de délation très “artificiels” et tres “voyant” puisqu’après la chutte de l’état la confiance se réinstalle (plus de corbeaux en fr en 1946)
non, à mon (humble) avis, le réel déplacement délatoire est bien à mettre à l’actif de nos sociétés médiatiques modernes.
initiées par les ‘balances’ du système carcéral, les ‘indics’ des polices de nos vieux feuilletons, les ‘espions’ de la guerre froide, bref, à des personnes encore “physiques”, les pratiques délatoires sont aujourd’hui confondues avec nos modes de consommer (dis-moi ce que tu achetes et je te dirai ce que tu es et ce que tu représente pour la norme), à nos modes de communiquer et de penser (superbe exemple avec ce post d’une de vos amie mond(i)enne qui vous conseillait l’autre jour de “balancer” les url de vos “blogueurs” mal pensants) et plus généralement, dans la manière dont, de la naissance à la mort, on nous apprend à “dénoncer” tout ce qui n’est pas conforme à nos lois implicites ou non, juridiques, morales, économiques…
ce n’est plus l’ère de la surveillance mais du controle généralisé (en gros on passe de foucault à deleuze les zamis)
mais je ne voudrais pas prendre trop de temps de blog sur mes camarades en terminant par vous renvoyer à un article du monde diplo (je ne sais pas si ca se fait ici) un peu capilotracté comme toujours mais tres stimulant comme d’ordinaire.
http://www.monde-diplomatique.fr/1998/08/virilio/10812.html
cordialement
tiens, à propos de délation, avez-vous lu le numéro 632-633-634 des “temps modernes”consacré à sartre, un article intitulé “tordre le cou à une calomnie, dans lequel est impliqué un illustre blogueur du “monde”, toujours présent à la une, qui aurait sans fondement emboité le pas à une délatrice allemande accusant ignominieusement j.p. sartre d’avoir pris pendant l’occupation la place d’un collègue juif interdit d’exercice par vichy? l’article des t.m. fournit le document restaurant la vérité.
la délation, un sport franco-allemand? fin de l’article: “un mensonge, répété avec une fréquence suffisante, finit par se transformer en vérité”. on ne saurait mieux dire, même dans le “monde 2″, n’est-ce-pas, p.a.?
“le pessimiste est quelqu’un qui, lorsque vous lui montrez le soleil, vous répond qu’il a des tâches”. pa n’y coupe pas : il n’est pas parfait. mais c’est pour des articles comme celui-ci que je reviens malgré tout sur ce blog, de temps en temps…
“parce que vous parlez de nous” ! je crois que c’est l’un des plus beau compliments qu’un lecteur puisse faire au sujet d’un livre.
au fait, il est bien connu que les services fiscaux reçoivent quantité de dénonciations, souvent qui n’ont rien à voir avec le fisc. (je me souviendrai toujours de cette vieille dame bcbg venant dénoncer ses voisins maghrébins qui faisaient parait-il des allées et venues à toute heure du jour et de la nuit, dans lesquelles elle voulait à toute force voir de la prostitution !) révéler un crime dont on aurait connaissance est une chose, mais accuser ses voisins de crimes imaginaires, par jalousie ou dépit ou je ne sais quoi, montre vraiment l’humanité sous l’un de ses plus mauvais jours.
on a beau dire au corbeau
nevermore, nevermore,
ne recommence jamais plus !
il recommence.
sous l’occupation, un camarade de mon père, de mère juive, aurait, toujours d’après mon père, dénoncé sa mère à la police, elle mourût dans un camp nazi.
je ne sais pas si l’histoire est vraie, dans une biographie du père, hommes de lettres, poète et opiomane, le fils en question est mentionné deux fois, au début de la biographie. pour dire qu’aucune ligne ne tomba jamais de la plume du père sur le fils, et une autre fois quand le mariage vraisemblablement d’intérêt, est mentionné pour des raisons chronologiques. le fils est un vrai personnage (secondaire) de roman qui vécut sa vie sans grand entrain.
je deviens hors sujet, dans l’ allemagne nazie les enfants dénonçaient leurs parents écoutant la bbc et vraisemblablement dans la ddr la délation allait à bon train.
jusque dans les années 70, le concubinat était interdit dans la ville de zürich et certains couples vivaient dans la peur de la délation. le merveilleux avec les suisses, quand ils appellent la police, celle-ci fait une enquête. j’ai eu la visite d’un policier en 1970, qui me demanda d’abord mon emploi du temps six mois auparavant, avec date et heure précise. je pris mon agenda et lui dis que vraisemblablement à cette heure précise, dans ce village de l’argovie, j’attendais dans ma voiture entre deux visites de rendez-vous.
-que faisiez-vous?
-je lisais, je lis toujours quand j’ai quelques minutes.
-non, vous dessiniez, vous étiez formellement en train d’utiliser un crayon et un bloc, on vous a observé!
-ah! vraisemblablement je faisais des comptes, je ne pense pas que je dessinais dans ma voiture.
- une vieille dame pensant que vous dessiniez sa maison, nota votre numéro et la marque de vôtre voiture, elle pense que vous vouliez la cambrioler.
-ah! si elle fût cambrioler, je ne suis pas responsable, ce n’est pas mon métier.
-très bien herr kron, non, il n’y a jamais eût de cambriolage, mais nous allons toujours au bout des choses, elle avait bien noté vos cheveux noirs et vôtre voiture italienne, vous pouviez être suspect.
-vous savez, je me rappelle de la scène, pas le genre de maison que je cambriolerais, pour prendre quoi?
en fait le tout se passa en toute courtoisie, je suis toujours très poli avec les policiers, l’histoire vaut quand même son pesant de vreneli d’or.
autant le crier tout de suite urbi et orbi: le bouquin la cliente de pierre assouline est passionnant et d’un intérêt universel. et je le dis tout net: j’ai contribué à le faire connaître en en faisant cadeau de deux exemplaires à des amis. (je préfère faire circuler les livres que j’aime plutôt que de les aligner sur des rayons).
cela dit, si j’avais le moindre reproche à adresser à pa, c’est de n’avoir point parlé d’un autre de ses excellents bouquins, qu’on pourrait qualifier de “documentaire historique”. je l’ai lu avec le même intérêt et ne saurais en recommander assez la lecture à tous les français (et françaises, comme dirait chirac s’il n’avait pas des lapsus et trous de mémoire depuis quelque temps):
l’epuration des intellectuels
résumé de la quatrième de couv’
il y a peu de livres consacrés à l’épuration, sujet tabou, il n’y en a presque pas consacrés à l’épuration des intellectuels. fait paradoxal : ils ne se sont guère penchés sur leur sort pendant ces années cruciales de l’immédiat après-guerre. peut-être pour n’avoir pas à trancher ce douloureux débat et pour n’avoir pas à répondre à cette lancinante question qui depuis plus de quarante ans ponctue les polémiques entre gens d’idées : fallait-il fusiller brasillach ?en présentant puis en analysant les procès des journalistes et écrivains français des années quarante - brasillach, bien sûr mais aussi maurras, hérold-paquis, suarez, béraud, luchaire et beaucoup d’autres - pierre assouline pose le problème fondamental de la responsabilité des intellectuels : peut-on écrire sans conséquence ? quel est le poids des mots en temps de guerre ? parallèlement, il soulève le voile pudique qui depuis la libération recouvre un dossier qui lui est intrinsèquement lié : la responsabilité des éditeurs et des patrons de presse : sont-ils solidaires de leurs auteurs quand ils les ont publiés ?
edition princeps: 1990
isbn: 2870273533
réédition en 1996:
isbn: 2870271670
réédition : 1999
isbn: 2870271670
par cette mention franchement et délibérément publicitaire, je tiens du même coup à denoncer publiquement l’extrême modestie de pa et me perds en conjectures sur les raisons de son silence au sujet de ce titre.
cinq à dix euros (invendus ou d’occasion) , ce n’est pas cher payé pour ce travail de recherche et d’écriture en profondeur sur le sort, fort clément, réservé aux éditeurs et industriels français plus ou moins collabos qui ont passé entre les gouttes à la libération.
comme j’ai donné mon unique exemplaire à je ne sais plus qui, je vais en racheter un que je garderai précieusement cette fois-ci. car c’est un livre qui en dit bien davantage sur la delation et ses effets que l’ensemble du contenu de ce blog. votre curiosité a-t-elle été éveillée ? voici une adresse url qui permet de se procurer ce bouquin de mémoire. accablant. pourquoi pa demeure-t-il muet sur ce livre-là ? le désavouerait-il ?
http://livres.kelkoo.fr/ctl/do/compare?catid=5101&pid=7812191&genreid=16108554&catpath=fr/books&isbn=2870273533;2870271670;2870276672&imgproduct=ok
toutes ces délations c’est fou !
bénigne, et oui et pas bénigne la délation mensongère!
trop modeste pierreassou. moi aussi j’ai tellement été subjugué par ses oeuvres sur les périodes troubles de la france du xxème siècle que j’ai acheté tous ses folio. je les ai fait relier plein veau et mis sous vitrine au milieu du salon. comme il n’a pas encore créé son blog perso sur amazon.com, malgré nos demandes répétées car il y a là un grand vide, voici le lien qu’il n’ose pas donner sous sa tasse de café :
http://www.amazon.fr/exec/obidos/search-handle-url/index=books-fr&field-author=assouline+pierre
des ouvrages de ces intellectuels épurés, je n’ai lu que “notre avant guerre” de brasillach et l’ai trouvé intéressant et bien écrit. de même que son histoire du cinéma.
on se dit dans ce cas que la littérature y a perdu quelque chose…qu’elle retrouvera peut-être dans quelque générations.
ce dont je me souviens des chroniques de brasillach, c’est le : “surtout n’oubliez pas les enfants”
il parlait des enfants juifs
nous n’avons pas perdu grand chose
je crois que camus à signé la pétition des intellectuels contre
l’éxécution de brasillach, mais il a déclaré que c’était un piètre écrivain…
je fais moi aussi une délation:
laurence sainte-lumière n’arrête pas de poster des messages d’une grande qualité d’argumentation. en plus de cela elle maîtrise parfaitement le français et a le sens de la phrase bien tournée.
ca nous change un peu de…
ok bala. et camus est plus au courant que moi.
dalida a une place…tandis que céline qui a habité dans trois rues différentes aux alentours…
le problème n’est évidement pas la plaque/place de l’un ou l’autre.
le problème, c’est pour la france d’aujourd’hui, quand on explique dans le même temps dans les universités étrangères (entendu en hongrie, en allemagne etc..) ex.) que céline est un écrivain majeur du siècle dernier.
fred, la délation est la dénonciation précise d’individus qui vivent en cachant les pans de leurs personnalités, complimenter laurence en la mettant au-dessus de gens non nominativement désignés serait comme de dire à une jolie femme, vous êtes plus belle que les moches!
pas vraiment un compliment, non?
je n’ai jamais été dénoncer mes camarades quand j’étais écolier, surtout pas anonymement, il y a des méthodes plus gratifiantes pour faire le lèche-cul ou pour nuire aux autres, l’humour est la meilleure arme, sans tomber dans le genre du film “le ridicule”.
by the way, j’ai horreur des diminutifs genre fred, fritz, max, macdo etc.. et pourtant je ne suis aucunement snob!
monsieur le directeur,
je vous informe que la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (dgccrf), chargée de recevoir les plaintes des consommateurs, par exemple en matière d’impostures journalistiques ou littéraires, peut être appelée directement par tout lecteur de blog au 0820303336 (0,12 € ttc/min.).
traube a raison, un compliment, ce peut être à peu de choses près un équivalent d’une dénonciation, quand il s’agit de s’attirer l’oeil ou le pavillon du fondé de pouvoir, ou pire, de l’ensemble de la communauté fred vs anonyme… dis-donc, fred, tu crois à ce que tu écris ? tu crois l’ampoulée au top car sachant rhétorique ? si tu as été à l’école, si tu as été attentif, tu devrais, toi aussi, être capable d’argumenter comme on te l’as appris, je pense que tu le sais, dis ta motivation, tu dragues ? rooooo… dis donc, anonyme, que fous-tu dans ce sanctuaire de la saleté, te crois-tu donc en mission, connais-tu des eaux si pures ? alors pourquoi les cacher ainsi aux veaux qui croient en la vérité assoulinesque ? sérieux complexe de hauteur en vrai, qui amène logiquement le courageux à se couvrir d’un fin pseudonyme, peureux qu’il se trouve à craindre la représaille, ô combien menaçante pour qui détient ainsi la vérité ! rooooo, quelle blague !
haro sur les faux-culs !
cher fred,
votre remarque à l’encontre de mes écrits, j’imagine que ce doit être de l’ironie car mon dernier commentaire est très mal écrit : il manque des mots, presque des points sur les i, et mon orthographe, de fautes, doit être rempli.
mais si vous le dîtes, pourquoi pas ?
Ô mon miroir, dis moi encore que je suis la plus belle !
Ô mon miroir, dis moi que je maîtrise toutes les voyelles !
Ô mon miroir, dis-moi comme je déboucle bien les consonnes !
Ô mon miroir, dis-moi toujours comme mon beau visage détonne !
narcissiquement
laurence de sainte lumière,
le 17 janvier 2006.
petite histoire de dénonciation, à la boulangerie. une dame, myope comme une théière*, m’aborde devant dix personnes :
- c’est vous, le monsieur qui a un si beau jardin que je vois de ma fenêtre ? (bon, j’ai une espionne) eh ben, votre voisin, il est pas propre !
- ah bon ?
- oui ! il a pas de toilettes, chez lui ?
moi, interloqué. je n’y suis jamais allé, mais n’ai aucune raison de partager les interrogations de mamie langue-de-pute.
- eh ben, vous savez ce qu’il fait quand vous n’êtes pas là ? il prend son seau hygiénique, et il jette sa pisse chez vous !
- ….
je rentre, troublé. je n’imagine pas ça un seul instant. je cherche. pendant les vacances, il a creusé un puits. peut-être a-t-il versé de l’eau chez moi, effectivement je trouve ma pelouse bien verte à cet endroit. puis je comprends, et je ris tout seul. je lui avais demandé de s’occuper du chat en mon absence, l’autorisant même à rentrer dans le jardin car le portail n’est jamais fermé. ce qu’il avait refusé : il l’avait donc nourri et abreuvé par dessus la clôture !
précision : mon serviable voisin est « un arabe ».
délation insupportable:
il y a un type qui fait que dire qu’elvis presley est toujours vivant.
sympa votre histoire, pmb mais que proposez-vous maintenant: on félicite le chat ou on bute la mémé ?
laurence, vôtre petit texte me fait comprendre pourquoi je crois en vous depuis des mois, je vous adore quand vous êtes drôle, maniant l’auto-dérision et employant les ampoules en disant bien qu’ils s’agît d’ampoules. que vous aimiez les ampoules n’est pas un crime, mais quand vous voulez nous faire croire qu’il s’agît de lumière indirecte, d’une installation de james turell, là je ne suis pas “amused”!
il ne faut pas prendre ses ridicules pour des qualités, mais les utiliser, les détourner et que les autres nous aiment pour eux, franchement là où est bon, on est de milliers!
je fais rarement des compliments et quand j’en fais je les considère comme des faits accomplis, il faut toujours utiliser les moyens du bord, ils sont véridiques et donc crédibles.
lire: là où on est bon, des milliers partagent ces qualités avec nous.
*la revue des deux mondes” de janvier 2006: bret easton ellis, conseille la fiction et de ne jamais parler de soi à de jeunes auteurs, lunar park est une fiction qui repose sur le soi de bee…
un délateur est un pétomane qui se laisse aller.
bonne année a tous !!!
http;//kayaa.org
allez les gars, on mets l’anonymat au pilori et les rêves on les transforment en textes, enfin pour ceux qui rêvent restant éveillé, moi je rêve quand je dors.
allons je rêve, raconte nous tes fantasmes, tes lubies, tes lectures, tes frustrations et tes satisfactions, allez bon sang, un peu d’effort, plus facile que de péter sur commande.
un pétomane de cirque et de cabaret, voilà bien des dons étonnants.
moi mon fantasme, c’est de trousser eugénie grandet, m’enfouir sous ses jupons, et…ça y est j’ai une érection,…monstrueuse d’ailleurs.
et si eugénie m’échappe, j’essaie de choper anna karénine dans un compartiment du moscou- saint petersbourg
sinon, je me fais tolstoï
eugéie grandet, non je préférerai une demoiselle goriot et anna karenina dans un train de luxe me plairait assez. tolstoï lui, non franchement que dire? je ne me l’imagine que vieux et acariatre.
recommandons à traube, de mon vieux tolstoï :
enfance, adolescence, jeunesse
qui observe les observeurs?
qui surveille les surveillants?
schneier on security
a weblog covering security and security technology.
« u.s. customs opening international mail | main | ben franklin on the feeling of security »
january 16, 2006
who watches the watchers?
one problem with cameras is that you can’t trust the watchers not to misuse them:
two council cctv camera operators have been jailed for spying on a naked woman in her own home.
mark summerton and kevin judge, from sefton council, merseyside, trained a street camera into the woman’s flat.
[…]
the images from the camera, including the woman without her clothes on, were shown on a large plasma screen in the council’s cctv control room in november 2004, liverpool crown court heard.
over several hours, she was filmed cuddling her boyfriend before undressing, using the toilet, having a bath and watching television dressed only in a towel.
judge gerald clifton told the three men: “to dismiss what was happening as laddish behaviour, something that the 21st century apparently condones, is absurd.
“you only have to read the impact statements of the lady to realise the harrowing effect that this had on her.
“her life has almost been ruined, her self-confidence entirely destroyed by the thought that prying male eyes have entered her flat.”
also, the register reported on this.
posted on january 16, 2006 at 12:00 pm
@ free,
le chat est mort, empoisonné à la mort-aux-rats. certains détestent les chats parce c’est un animal beau, libre et paresseux. celui-ci avait beaucoup de qualités dont une : s’il venait plusieurs amis chez moi, il savait aller sur les genoux du plus chatophobe, lequel, en bon invité, ne pouvait décemment pas chasser l’intrus qui le narguait avec une douce férocité.
mémé est morte, j’ignore si c’est de vieillesse ou empoisonnée par son racisme. le choix deux, à la réflexion, non : la méchanceté conserve.
mon père, cet espion
péter esterházy, le turbulent écrivain hongrois, fils d’aristocrate, révèle dans « revu et corrigé » que son père était un agent communiste. il parle de ce choc.
le nouvel observateur. – après la rédaction de « revu et corrigé », livre si douloureux pour vous où vous révélez que votre père vénéré était, à votre grande surprise, agent de la police secrète du régime communiste hongrois pendant plus de vingt ans, avez-vous eu peur de perdre votre joie de vivre légendaire ?
péter esterházy. – oui, j’en avais peur. vous ne pouvez rien nommer dont je n’aie eu peur. j’avais peur de tout et de son contraire. mais ensuite je me suis rendu compte que je n’avais pas perdu mon père ni ma « joie ontologique ». je me suis comporté comme un enfant. c’était ridicule. pourtant la férocité de la vie et de l’histoire ne m’était pas inconnue. il n’y a là rien d’étonnant, et pourtant ça nous étonne.
n. o. – quand vous pensez à votre père aujourd’hui, quels sont vos sentiments : honte, peur, amour, pardon… ?
p. esterházy . – surtout la reconnaissance. mais aussi la pitié, parce qu’il a eu une vie si difficile ! et aussi l’admiration et l’étonnement, parce que, malgré sa grande faiblesse, il a su rester, aussi, fort. mon jugement critique ne peut pas souffrir les sentiments, car tout est comme en ce premier instant où j’ai découvert son écriture dans son dossier d’agent : je ne trouve aucun point, aucun souvenir dans ma vie qui puisse étayer ce fait incontestable. je pourrais parler longuement de mon père, avec beaucoup d’enthousiasme et un peu d’effroi, mais justement parce que, avec ce livre, j’ai franchi la frontière de l’intimité, je préfère me taire. non que parler de cela me pose problème, ni que cela me blesse ou m’attriste. non, simplement par bon goût.
http://www.nouvelobs.com/articles/p2144/a289718.html
au courageux qui se chache derrière fdmlp, sartre a bien remplacé un professeur titulaire “israélite” à condorcet sous l’occupation, et non l’intérimaire évoqué par les temps podernes. si ce que vous appelez “la vérité” vous intéresse, reportez-vous non seulement aux travaux de ingrid galster au lieu de l’insulter, mais à ceux de michel winock (l’histoire) qui a fait le point le plus convaincant sur l’affaire et qui avait d’ailleurs fourni les archives du lycée sur le sujet aux… temps modernes!
a james andrew, merci ! mais ce n’est pas parce que je ne parle pas d’un de mes livres que je le désavoue ! la délation n’est pas vraiment au centre de “l’épuration des intellectuels” contrairement à “la cliente”. voilà pourquoi…
pmb, vous qui êtes, comme moi, si sensible à la beauté, à la paresse et à la liberté des chats, vous me faites penser à ce passage douloureux de l’admirable “lingua tertii imperii, la langue du iiie reich” où victor klemperer raconte que l’allemangne nazie était tellement maniaque de “l’organisation” qu’elle avait institué une “institution allemande des chats”. au point que le bulletin de propagande de cette organisation justifia un jour que ces créatures étaient perdues pour l’espèce [artvergessen] si elles vivaient chez des juifs. c’est alors que chiens, chats et canaris dans ce cas y passèrent…(agora, press pocket, 1996, p. 142).
la “cruauté chatophobe” conserve, hélas, de même que celle des corbeaux. les corbeaux seront toujours les prédateurs des canaris.
l’histoire de la délation se répète et ne laisse rien espérer de bon sur les progrès de la nature de l’espèce humaine. les animaux, eux, restent confiants, et ils ont tort.
a defaut de voter à l’élection du meilleur blog 05, pan! livre cette sympathique consigne : ne votez pas pour le mague de f. vignale qui affiche des publicités pour l’ump, le démagogue qui monte, des fous de jesus, des collectionneurs d’armes, se disant irresponsable de ce fait et incompétent à répondre à cette problématique de la ‘publicité incontrôlable’ ! pan! sur l’incompétence et la fuite en avant !
pan! qui ne dénonce rien que le monde puisse voir.
c’est le progrès qui progresse, diagonal, pas la nature humaine.
hans henny jahnn aurait voulu qu’on donne un continent aux animaux.
je ne retrouve pas le passage, mais j’ai envie quand même de déposer ici comme une offrande quelque chose de lui, dans tant de laideur ambiante, cette pureté ou cette dureté de sa voix:
“dans le souffle d’une seconde, les douceurs sauvages des décisions auxquelles je me suis abandonné me viennent sur les lèvres. je gémis comme lors d’une profonde jouissance. le soir gris s’appuie contre les vitres. j’allume deux fois plus de bougies pour cette grande fête: être encore là . et conserver ce qui n’a été donné qu’à moi seul: ma destinée. […] je ne méprise pas cette délectation d’être une chair dans le fleuve des heures changeantes […]”
personnellement, je pense que la délation est une activité pédagogique et citoyenne. la preuve ? la voici, dans libé de ce jour :
“ce sont des enseignants de l’établissement, qui, à la recherche de blogs d’élèves critiquant leurs professeurs, sont tombés sur celui de leur proviseur et ont prévenu leur hiérarchie, a précisé le ministère.”
accusation : homosexuel pornographe.
il suffit de suivre l’exemple de nos maîtres d’école, et on saura toujours quoi faire en toutes circonstances, avec un aval ministériel.
comme quoi le sujet du jour visait juste dans le thème et dans le ton !
toute délation est haïssable. quand nous étions enfants ma mère punissait celui qui “raportait” et pour une fois je pense qu’elle avait raison.
si je peux : j’ai bien aimé “la cliente”
homosexuel pornographe, pornographe et homosexuel, il aurait pu se contenter d’être l’un sans l’autre, et encore je ne vois pas en quoi un hétérosexuel pornographe serait moins coupable, l’histoire ne dît pas s’il était pédophile pratiquant, représentait un danger pour ses élèves, la seule question intéressante, quelque soit le sexe de ses proies.
c’est quoi un pornographe, un fabricant de pornographie, un distributeur de matériels illicites?
le mot délation n’est pas le mot juste pour cette histoire de lycée, pour moi le mot délation implique de la lâcheté, quelque chose que l’on fait en cachette, gratuitement. faire que la police soit au courant de quelconques dangers concernant des lycéens me parait citoyen, rien à voir avec l’histoire de “la cliente”.
tenir un blog illégale, si il l’était, quand on est proviseur de lycée est un acte suicidaire. il aurait quand même pût aller dans un internet café et sur des blogs d’inconnus.
jentrembleencore, m’est très antipathique, semble juger sans connaître les détails, parle de pédagogie et de citoyenneté, ne se pose pas de questions supplémentaires, le proviseur viole les mineurs de même sexe, pas besoin de faire une enquête, il est coupable. et outreau, jamais entendu parler?
j’ai horreur de ce genre d’attitude, j’ai toujours l’impression que les fantasmes de ces moralisateurs me feraient peur.
ah, monsieur traube, le ton grand seigneur que voila ! vous parlez sans savoir, sans distance… en fait, vous parlez en aveugle, comme souvent, d’ailleurs. comme quoi un blog peut être éminemment sympathique, et ses post à l’opposé, monsieur je distribue mes sympathies à la va-vite.
outreau est un fiasco judiciaire sur fond de délire encore difficile à éclaircir, sauf pour vous peut-être. je n’ai nullement parlé de viol et il n’est pas question de cela ici. informez-vous, cher monsieur, vous semblez avoir du loisir à foison pour cela. je pense que vous avez surtout des hallucinations, ou une imagination qui cavale, ou plus probablement que tout simplement vous ne savez pas lire. trom impulsif, sans doute, trop impatient. forcez donc un peu moins sur les dérivés du raisin, monsieur traube, et mettez une louche de raison dans vos réactions.
si vous me permettez, traube, je pense qu’il fallait le prendre au …deuxième degré au moins.
il est scandaleux que ce proviseur ait été révoqué, la sanction paraissant colossale, mais il est pour le moins imprudent. quel intérêt d’aller étaler ses états d’âme et ses préférences sexuelles sur un blog quand on est proviseur si ce n’est pour recruter ou pour se suicider professionnellement ? je suis encore de la vieille école qui pense qu’un enseignant doit se montrer discret vis à vis de ses élèves surtout s’il ne veut pas de retombées.là est le problème, où commence la confidence et où finit l’exhibitionnisme ? si je puis dire, il a donné les verges pour se faire battre…
je suis d’accord, la délation n’a rien à faire dans cette histoire.
en effet, il faut tout de même être un drôle de crétin (pornographe, homosexuel ne changent rien à l’affaire) pour être proviseur d’un côté, tenir un blog de l’autre relatant des réflexions professionnelles ainsi que des réflexions intimes, et mentionner sur ledit blog le nom de son lycée et sa qualité au sein de celui-ci. un proviseur étant une sorte de cadre de l’administration, il est bien curieux que non seulement le devoir de réserve ne l’ait pas retenu, mais plus encore qu’il ait donné le bâton pour se faire virer. un sou de jugeotte, un coup de google pour vérifier, il aurait ouvert un lupanar virtuel (s’il le souhaitait mais libé, qui peut dire des conneries, semble l’exonérer de toute pornographie visuelle, après ça, il aurait écrit bites à plusieurs reprises, or là -encore connaissant le traditionnel fun de ses collègues, il aurait dû se douter que…) sous un pseudo d’un côté, une plateforme de réflexion ‘pédagogique’ de l’autre et personne ne l’aurait emmerdé. la délation ? bah oui, sur le nombre d’élèves et de professeurs, il ne pouvait y couper. bref, un naïf doublé d’un idiot technologique, ça fait beaucoup pour attirer la compassion.
zerbinette, vous écrivez: permettez moi traube…
mais nous sommes du même avis zerbinette, comme mdibler, et n’importe qui qui ne se réjouit pas “par principe” de “la chute” d’un membre de la société qui aurait put l’éviter, et qui n’est coupable à priori, que de connerie. déjà trop pour un proviseur, ceci dit en passant.
jeantrembleencore*, rien que dans le choix de son pseudonyme, est du genre faux-cul, le genre de bourgeois qui au avant la guerre, aurait raconté à tout le monde, avoir vu lui-même un notable au bordel.
- je l’ai vu, j’y étais!
*jeantrembleencore, comme si ce proviseur était un dutrou en puissance, comme si jeântrembleencore y a des enfants dans ce lycée.
- _la délation_ : étymologiquement, c’est la dénonciation, n’en déplaise à petit robert. donc, la dénonciation est-elle incivique ? tout dépend. je rejoindrai volontiers a. comte-sponville pour qui “ce n’est pas la dénonciation qui fait la délation mais la motivation”, ou encore : “mieux vaut la dénonciation à la loi du silence”. dénoncer le crime ou le criminel dont on est témoin pour que justice se passe , n’est-ce pas la moindre des choses pour le citoyen ? dénoncer son voisin par intérêt personnel et qui plus est sans fondement, n’est-ce pas la pire des lâchetés pour l’homme ? - _liberté pour l’histoire_ : qui menace la liberté des historiens ? ce n’est ni la loi taubira reconnaissant l’esclavage en tant que crime contre l’humanité, ni la loi pemezec reconnaissant le génocide arménien, ni la loi gayssot réprimant la négation des crimes contre l’humanité, ce sont les trous de mémoire institutionnels et les diffamateurs. je n’ai pas lu m. pétré-grenouilleau, mais n’a-t-il pas été victime d’un diffamateur ? le club de l’horloge n’a pas besoin de ces lois pour vous assigner en justice sur la base de vos opinions. en réalité, seule la loi du 23 février 2005 est une atteinte à la recherche et à l’enseignement historique. les historiens pétitionnaires auraient été plus crédibles s’ils s’étaient associés aux citoyens pour en dénoncer l’article 4 plutôt que de s’en dissocier pour amalgamer des textes limités dans leur étude à l’année 1991. c’est un peu court pour un historien, non ?
je ne tiens pas à épiloguer, mais puisque “zebinette” et “mdiebler” ont pris la peine de réfléchir de façon argumentée, juste un mot en guise de salut. vous portez un jugement sur l’imprudence du proviseur. bien sur ! mais ce n’est pas la question. a-t-il commis un crime ou nui à quiconque (à part à lui-même) ? c’est là -dessus que se fait le partage entre dénonciation et délation, et cette ligne de partage ne suit visiblement pas le même tracé pour nous tous. il ne s’agit pas de compassion, mais de morale (affaire de crières et ligne de conduite personnelles) et de droit (recevabilité des informations fournies par des membres de la société civile). en l’occurrence c’était la question morale qui m’intéressait, et sur quoi je voulais attirer l’attention.
cher diagonal,
votre histoire sur le traitement réservé par les nazis aux animaux domestiques des juifs est absolument édifiante. dommage qu’ils n’ont pas poussé la logique meurtrière jusqu’au bout de l’absurde, en considérant que tout ss ayant eu à “s’occuper” des juifs était perdu pour l’allemagne, et qu’ensuite tout ss s’étant à son tour “occuper” des ss qui s’étaient “occuper” des juifs étaient eux-aussi perdu pour l’espèce, et ainsi de suite
horreur et ridicule vont souvent de pair, peut-être même une fait de l’histoire n’est-il vraiment horrible que quand il comporte une part de ridicule.
j’imagine les pelotons d’exécutions pour canaris juifs : une ligne de soldats patibulaires en vareuse grise portant la double éclair maudite au col, et tentant péniblement avec leurs fusils de faire taire les cui-cuis de l’insuportable zoziau posé contre un mur dans sa cage à quelques dizaines de mètres de là … %-d (aussi drôle qu’épouvantable non ?)
et des chambres à gaz pour hamsters, il y ont pensé ?
les nazis seraient-ils allés jusqu’à récupérer sur les chats juifs, les dents en or des posés par le vétérinaire de leurs propriétaires amoureux ? …
hanna arendt a bien raison de dire que le nazisme est avant tout fondé sur la bêtise…
aux chats et chiens de mon enfance qui ont eu la chance de naître à une bonne époque,
laurence de sainte lumière,
le 18 janvier 2006
laurence, j’ai été aussi édifié que vous en tombant sur cette partie du journal de klemperer. cette “histoire” ne m’appartient pas, elle est dans le domaine public.
cela dit, pourquoi vous mettez-vous à écrire comme traube (n’êtes vous pas devenue quelque part, comme son incarnation ?)…
je vous confesse apprécier de plus en plus vos remarques depuis que vous réussissez à vous débarrasser de votre raideur primitive.
vous n’êtes jamais aussi drôle quand vous êtes indignée !… vos coups de sang dès lors qu’on vous agite sous le nez le chiffon rouge de la “faillite de l’etat” ! un vrai poème…
continuez dans cette veine, chère laurence, la rdl finira bien par devenir une vraie sauce piquante !…
mais qu’a-t-on à finir par tous s’aimer sur ce blog ? ca va finir par devenir suspect !…
un maléfice d’assouline peut-être, ou un effet traubisant plutôt ?
microsoft bloque un blog chinois
samedi 14 janvier 2006
(libération)
microsoft se soumet au bon vouloir de pékin en matière de liberté d’expression sur l’internet. le géant du logiciel a admis cette semaine avoir bloqué le blog d’un spécialiste chinois des médias qui venait de publier des articles relatant le limogeage de l’équipe dirigeante d’un journal.
http://www.fairelejour.org/article.php3?id_article=1040
je connais des allemands et allemandes qui avant 1933 étaient mariés avec un conjoint juif: divorce, exil du divorcé juif vers les amériques, beaucoup vers l’argentine, remariage du vrai aryien avec un bon allemand, je parle au masculin pour la simplicité des phrases, de souche et ma foi ces anciens amants, époux de juifs, faisaient parti de la société, à part entiére, l’argent resté dans le iiiéme reich n’ayant aucune odeur, comme quoi il valait mieux avoir frayé avec du sans impur que d’être un canari!
je ne suis pas convaincu que cette histoire de nazis soit vraie, jamais entendu une absurdité pareille, mais je ne dis pas que ce soit impossible.
diagonal, dire à quelqu’un qu’il fait du traube, cela risque d’etre complexant, j’ai moi-même parfois des difficultés à me supporter, mais je sais que je ne me prends jamais vraiment au sérieux, alors je m’accepte, je pourrais être bien pire!
diagonal, vous avez raison, je ne suis pas capable de détester quelqu’un longtemps si il y a juste la posibilité de me faire rire down by the line.
chers amis commentateurs du blog,
un peu de blabla, mais beaucoup de choses passionantes.
laurence : oui, pourquoi pas les protestants de la saint-barthélémy, à condition de recadrer : leurs victimes ne sont plus de ce monde. de plus, il y a une gradation dans les crimes qui ne sont pas tous équivalents ayant touché des communautés nationales et pas d’autres (désolé si vous n’en faîtes pas partie mais rassurez-vous : c’est moins lourd à porter que l’inverse). contrairement à ce que vous semblez dire, la reconnaissance des trous mémoriels institutionnels par les pouvoirs publics ne concerne pas des communautés actuelles particulières mais toute la nation, n’en déplaise aux communautaristes qui veulent instrumentaliser la mémoire. donc, vivent les lois gayssot, taubira et pemezec. rédigez-là donc laurence cette loi pour la saint-barth., je vous soutiens ! bravo à jenbamin et jerêve. ne vous laissez pas embobiner par l’histoire officielle. sirfez sur le site : http://cvuh.free.f
froid, effrayant car teinté d’une logique mécanique et impitoyable : un article concis et très bien rédigé de c. curiol sur le trouble engendré par la délation pétrie de bons sentiments et de morale.
a la frontière du sociétal et de la psychanalyse…
http://celinecuriol.blog.lemonde.fr/celinecuriol/2005/12/trois_contre_un.html
boubékeur
cher herodotis,
désolé mais “les victimes ne sont plus de ce monde” me fait bien rire. en général, pour les crimes de masse dans l’histoire, les victimes ne sont jamais plus de ce monde.
maintenant, plaisanterie mise à part, quand vous dîtes qu’il y a une gradation dans les crimes, vous vous égarez dangereusement. c’est la porte ouverte à une hiérarchie douteuse entre ceux qui seraient supposés avoir souffert plus que d’autres, et, faute -heureusement - de pouvoir comparer par l’expérience la réalité objective de la souffrance induite par les crimes des uns et des autres, ce qu’il faut comdamner, c’est le crime en lui-même en ce qu’il constitue un cas d’atteinte à l’humanité. voter des lois de repentance spécifique sur des crimes passés spécifiques en estimant que c’est la meilleure réponse à apporter est une lourde erreur car :
1/ un des principes fondamentaux du droit est l’égalité devant la loi de tout citoyen. eriger la protection de la mémoire d’une communauté donnée à un instant donné viole ce principe. chaque communauté va alors chercher à s’accaparer le pouvoir de la loi, c’est à n’en plus finir.
2/ toute loi doit être universelle dans sa comdamnation d’un crime, et en la matière, les lois sur les crimes contre l’humanité suffisent, ou peuvent amendés pour élargir l’ensemble de définition du crime contre l’humanité.
3/ ce n’est pas à la loi de faire état de la reconnaissance d’un crime donné, mais c’est à un tribunal de le faire en appliquant des lois universelles à un cas de crime de masse donné. tout le débat me semble donc induit finalement par une confusion grave entre les lois et leur jurisprudence.
4/ last but not the least, les lois taubira, gayssot et autres sont des lois réactives en ce qu’elle ne sont pas applicables directement au crime dont elle parle (forcément ce crime est passée) alors que les lois sur les crimes contre l’humanité sont actives en sens où elles sont applicables à tout cas de massacre, génocide et autre qui viendrait se produire - si tant est que le pouvoir exécutif veuille bien agir dans le sens de la répression des coupables, mais c’est déjà un autre débat, non ?.
cordialement,
laurence de sainte lumière,
le 19 janvier 2006
je ne crois pas aux guerres de religion spécifiquement religieuse, mais plus à des luttes pour le pouvoir en utilisant les religions.
rappelez-vous le livre “les fous de dieu” et autres ouvrages sur la période en question, chaque parti était meurtrier de l’autre, donc je ne vois pas pourquoi les protestants seraient plus victimes que les catholiques, idem pour les schismes de l’islam.
je n’ai pas grande connaissance de ces histoires là , mais je pense que laurence me donnerait en partie raison.
note ou question de bas de page: êtes-vous calviniste chére laurence?
pour ce qui est question des nettoyages ethniques, je déteste le désir de quelle que soit la race, de se croire plus victime que les autres, on en arrive au déraillement d’un dieudonné.
rien que l’idée de gradation des crimes contre des groupes dont le seul crime des individus était d’être nés, me semble un crime en soi, un crime mentale, mais un crime.
madame de sainte lumière, si je puis me permettre un mot. les 4 principes que vous énoncez sont implacables, notamment la caractérisation des lois mentionnées au point 4/ comme réactives. toutefois le crime dont elles parlent expréssement est un crime d’expression, qui n’est donc pas passé. j’ajouterais qu’elles sont réactives aussi en ce qu’elles témoignent d’un aveu d’échec à pouvoir tenir tête aux théses révisionnistes sur un plan intellectuel, ce qui entérine au parlement une faillite de l’intelligence et du pouvoir (des historiens et de la société civile) de tenir tête efficacement par les arguments et l’exposé des faits. je crois que cela aussi a exaspéré les historiens pétitionnaires (et moi). ce motif achève de discréditer ces lois.
jeanrisdavantage si vous écrivez vos livres d’histoire comme vôtre commentaire, on ne risque pas de les interdire, je n’ai rien compris à vos phrases. c’est un peu comme du proust, arrivé en bas on a oublié le haut, mais là chez vous rien n’est compréhensible.
c’est drôle monsieur traube, je pense pareil pour vous, en toute honnêteté. incompatibilité totale de langage, visiblement. boh, c’est pas si grave. c’est les idées et les intentions qui comptent. cela dit, merci pour la comparaison avec proust. (vous me comprenez, là ?)
cher jeanrisdavantage,
oui, vous avez raison : l’esprit initial de ces lois est de comdamner ces “crimes d’expression” que sont le négationnisme des crimes contre l’humanité, ou pire leur apologie. je disais seulement qu’elle sont pernicieuses en sens où elles ne le font que pour des crimes particuliers, d’où malaise… nous sommes bien d’accord.
a traube : je ne suis pas historienne. j’ai certes toujours aimé l’histoire, mais non je ne crois pas être forcément plus au fait que quiconque ici. et non, je ne suis pas calviniste (quelle horreur !). non, ma devise en matière de religion serait plutôt “ni dieu, ni maître”.
cordialement,
laurence de sainte lumière,
le 19 janvier 2006.
chère l. de sainte lumière, puisque vous avez eu la patience de réagir à mon post, une notule encore. il me semble que pour vous comme pour moi, ce que vous dites est évident parce que cela est impliqué par l’idée même de loi. or visiblement, l’actuelle dérive législative montre que certains de nos parlementaires n’ont plus idée de ce qu’est un loi. ils dégradent tout au niveau d’une règlementation ad hoc. c’est très inquiétant, car cela remet en cause l’idée même d’une législation démocratique et républicaine, qui doit viser plus haut. c’est pourquoi aussi je pense que la débat a trop porté sur la question de la mémoire et pas assez sur la présevation de l’esprit d’un système législatif éclairé, au sens des lumière (laïques) évoquées dans votre nom. ce qui revient à dire : la loi doit donner des règles universelles, pas déterminer des vérités particulières. (j’espère ne pas avoir encore fait du sous-proust)
bravo laurence, vous vous lancez..
votre petite plaisanterie est plus drôle que vous ne le pensez car si ce que vous dîtes était vrai, il n’y aurait jamais de survivants des massacres, jamais de témoins oculaires et finalement jamais massacres non plus. il n’y aurait jamais eu non plus de saint-barthélémy mais seulement une invention de la propagande des églises réformées de france.
par ailleurs, tranquilisez-vous : il n’y a aucun danger à reconnaître la gradation des crimes et délits puisqu’elle ne concerne pas le degré de souffrance mais le degré de gravité des crimes : recevoir un pot de fleur en passant sous une échelle parce qu’il était en équilibre sur une fenêtre ou parce qu’il a été lancé intentionnellement ne change pas grand chose pour celui qui le reçoit mais change tout pour l’application des peines. j’ai regardé pour vous le code pénal : l’égalité des droits devant la loi ne signifie pas l’égalité des peines et des délits. il y a partout gradation parce qu’il n’y a pas égalité de situations. heureusement, parce que sinon tout équivaudrait à tout, celui qui vole un oeuf comme celui qui vole un boeuf. pour celui qui se fait voler c’est génant dans tous les cas. enfin, personne ne vous demande de vous repentir laurence mais de reconnaître ce qui est nié depuis toujours dans le discours officiel. la loi permet cette réhabilitation, pas la repentance puisqu’il n’y a pas de pardon en jeu. qui peut pardonner la saint barthélémy, mme de sainte lumière, hormis ceux pour qui elle ne fut qu’un détail de l’histoire de france ? mais pour qu’un tribunal applique des lois, encore faut-il que les lois existent.
que le prince henry, monseigneur le comte de paris vienne s’excuser pour la sainte barthélémy! dans la foulée je n’irai pas en tant que descendant des juifs de l’époque du christ m’excuser pour la crucifixion ni pour les soldats morts dans les guerres des rois de la très antique israël, ni pour tous ceux des homo sapiens sapiens pensant et tuant en sachant faire le mal.
les excuses sont devenus comme une mode, je ne comprends pas bien a quoi tiennent toutes ces excuses et franchement une explication risque de de m’ennuyer.
des excuses pour la “saint barthélémy” ? le jour où les parpaillots en feront pour “la michelade” : 5000 catholiques exterminés à nîmes quelques mois avant…
pour les juifs, pas besoin de remonter à la crucifixion du crime. il suffit qu’ils demandent pardon pour les crimes qu’ils commirent sous le nom de “communisme”. pour commencer…
bonjour a tous!
je suis étudiant dans une école secondaire (dernière année) au québec. je suis tombé par hasard sur ce forum pendant ma recherche sur la délation. il se trouve que je dois faire un débat prochainement sur ce sujet. ma position est contre. et j’aimerais par le fait même, vous qui avez l’air de bien connaître le sujet, de pouvoir me donner des arguments pour ou contre, ou peut-être juste des opinions qui pourrais m’aider, si bien sûre vous le désiré.
merci a vous.
(je suis désolé pour les fautes occasionnées, j’ai un portable et quelques une des touches pour faire les accents me sont inconnues)
hé ben! on peut dire que je suis tombé sur cette page complètement par hasard, et je ne le regrette pas. la plupart de vos commentaires sont, ou du moins semblent être, d’une grande érudition, en particulier en ce qui concerne mademoiselle laurence de sainte-lumière.
vous paraissez en avoir dans le cibouleau; ça fait plaisir. pour ce qui est de la délation, bien sûr, je trouve cela condamnable, et en particulier lorsque le motif est vil. je n’ai guère envie de me perdre en lieux communs, tout à été dit, et puis vous êtes bien plus talentueux que moi, à l’évidence. j’ajouterais juste, succintement, que j’ai moi aussi été victime, par le passé, de tels agissements. cela m’a valu quelques embêtements, mais rien de grave (des histoires de “bédo” . allez, bonne continuation à toutes et à tous, j’essaierai de venir sur vos pages de temps en temps, quand je pourrai - je n’ai hélas accès à internet qu’environ une fois par semaine - en pourquoi pas, poster un petit commentaire si je me sens inspiré.
salut à vous!
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