pages du séjour classe neige/sciences du 4 au 13 mars 2003. ecole de st laurent de brèvedent.

pages du séjour classe neige/sciences du 4 au 13 mars 2003. ecole de st laurent de brèvedent. ecole de st laurent de brèvedent. classe neige-sciences. du 4 au 13 mars 2003. ce journal est un billet d'humeur. je vous raconterai les péripéties du jour, mes impressions de la journée passée, mes maux en quelque sorte...de façon plutôt humoristique, ou plus sérieusement....selon l'humeur. c'est ici aussi que vous pourrez trouver un texte d'un ou d'une élève qui aura voulu raconter ses propres humeurs. jeudi 13 marsun des principaux enseignements de ces 10 jours, en dehors des objectifs propres à un séjour de classe de neige, aura été que, finalement, débarrassé des à-priori parfois bien ancrés, une banlieue de la région sud de paris peut s'entendre à merveille avec un village de normandie. bien sûr, elle n'est pas venue seule cette entente et parfois même cette entr'aide; il a fallu aider, pousser un peu mais nos efforts n'ont pas été démesurés pour y arriver. je pense là, que c'est un message d'espoir pour les années futures.pour clore ce journal, c'est vrai qu'un projet comme celui que nous avons vécu les élèves, ludivine, ludovic et moi-même, demande beaucoup d'investissement personnel de chacun, mais le résultat demeure, à chaque fois, au delà de nos espérances. je voulais aussi remercier les parents d'élèves qui m'ont fait confiance dans cette entreprise. mercredi 12 marsvous avez déjà, vous, du lichen poussant sur les arbres de l'étage subalpin ? vous avez déjà vu des cônes mangés par des écureuils droitiers ou gauchers ? non ? hé bien, c'est une des découvertes vues, goûtés et senties par vos enfants. grâce à Éric, un guide de haute-montagne de st-jean d'aulps, un de ces guides qui pourraient éventuellement vous sauver si vous étiez pris dans une avalanche. nous avons pu vivre une balade enrichissante ponctuée de démonstrations, d'observation de crottes de renard (vous savez pourquoi un renard laisse ses crottes en haut d'une roche ?) et j'en passe...nous nous sommes arrêtés aussi pour écouter, ressentir et écrire une poésie. Ça a été un bon moment. ce guide avait un fond d'accent québécois mais renseignement pris il était bien savoyard...en tout cas, il était passionné et on le ressentait bien. ce soir, c'est boom. c'est là que les peignes et les gels sortent des trousses de toilette, que les coiffures scintillent, que chacun se demande comment s'habiller...il a fallu ruser : elle démarre à 6h, ensuite le repas est à 19 h. puis retour à la boom jusqu'à 9h. comme ça, ils seront couchés à une heure raisonnable...pour un peu, dans les couloirs, on se croirait dans un salon de parfumerie, dans un centre commercial au centre-ville du havre.nous revenons donc demain. aujourd'hui, un peu de soleil ce matin et les nuages n'ont ensuite pas tardé à montrer le bout de leur nez. c'est donc bien le temps de repartir. tous ont un peu changé, un peu grandi. quelques-uns vont revenir transformés de l'épreuve de se séparer de vous pendant 10 jours et d'accepter la vie en collectivité. je peux vous dire aussi que ces quelques-uns en sont étonnés eux-même. c'est un projet qui fait avancer, qui permet de se mesurer à soi-même, un projet qui, comme je lai dit, fait grandir. en tout cas, ce n'est pas plus reposant qu'un québec-france... demain, nous partons à 13h pour attraper (sans courir...)le tgv à 17h44. le train arrive en gare de rouen à 21h30. ensuite, le car nous déposera devant l'école à partir de 22h30. a demain et en réalité cette fois ! mardi 11 mars.il y a des jours comme ça où on n'a pas une seule minute...voilà tout de même assez rapidement le texte du jour. après la classe, j'ai organisé la bataille de boules de neige tant attendue depuis des mois. après s'être remparé, avoir creusé des douves, monté des tours, la bataille rangée a démarré. quelle énergie ! que j'aurais aimé utilisé cette énergie pour étudier l'attribut du sujet !! imagineriez-vous vous que pendant la bataille, ils essaient de trouver l'attribut du sujet dans la phrase, "je deviens un bonhomme de neige" ? un buffet a suivi cette bataille mémorable à noter dans les livres d'histoire : le bataille du biot en 2003. la cuisine, ici, est bonne et simple, elle est cuisinée par les 2 fred (à l'instar de nos 3 quentin) : fred l et fred r. ils sont disponibles et vraiment sympas. puis nous avons rejoint les champions du monde du pas tournant du col du corbier pour le passage d'étoiles, toujours et encore au soleil, qui s'en plaindrait ? le caractère de chacun est ressorti à ce moment, ceux qui n'avaient pas confiance en eux , d'avance, ne l'avaient pas et inversement. ce qui fait que quelques-uns avaient le ventre noué et d'autres y sont allés en chantant. ils l'ont passé et ils vous feront la surprise du résultat en rentrant. je ne vous dis rien à ce sujet aujourd'hui.ludivine. il faut que je vous raconte. ludivine, c'est particulier. au ski, elle est comme un peu raide. denis, a eu beau le lui répéter et répéter pendant 8 jours, rien n'y a fait. pour un peu, ça aurait mal fini...ils auraient pu en venir aux bâtons ! mais denis a toujours la blague et le sourire qui fait qu'on lui pardonne...elle a donc essayé de passer son 1er degré qu'elle a finalement, au bout d'efforts surhumains à avoir bien qu'elle aurait plutôt voulu obtenir le piou piou d'or mais d'après denis, elle n'atteindra jamais ce niveau. seuls les moniteurs l'ont. les discussions sur le retour démarrent doucement. bientôt, l'inventaire de valise. qui va courir après ses chaussettes ?le texte de la journée de dimanche 9 par antoine, mélanie, laura, améline. et celui de marion s et améline pour mardi 11. lundi 10 mars.aujourd'hui, sur proposition d'henri, nous sommes allés pique-niquer. vous me direz qu'un pique-nique, ça n'a rien d'extraordinaire comme idée et que ça tient même du banal. c'est à dire qu'il y pique-nique et pique-nique. celui que l'on a vécu dans l'allégresse n'avait pas lieu dans un préau d'école parce qu'il pleuvait. non, loin de là. non. celui-ci était sensationnel. pour vous situer un peu le cadre, nous étions sur le côté d'une petite piste tout en haut sur la terrasse d'un refuge. ce refuge se trouvait comme planté là sur flanc de montagne face aux crêtes à demi-enneigées avec la neige tapissant le petit sentier d'accès et bruissant de ce bruit si typique des chaussures marchant dans la neige. ce bruit était facilement perceptible parce qu'encore une fois, nous étions seuls. cet endroit de rêve n'en serait plus un si, comme dans les usines à skis, la terrasse était bondée sans même plus savoir où s'asseoir, si les skieurs passaient devant nous d'un air indifférent. le silence, malgré les 24 enfants, était présent, il se sentait par delà les conversations de chacun d'entre eux. les échanges étaient comme feutrés, on les entendait seulement chuchoter devant ce spectacle naturel.camille, inès et laura nous ont rejoints à pied en prenant le télésiège. nous étions donc tous là à déguster ce biscuit montagnard.sinon, tout s'est bien passé aujourd'hui, ils commencent à fatiguer un peu du rythme soutenu du ski, des activités, des veillées, de la classe. mais les moniteurs qui connaissent leur métier sur le bout des bâtons de ski y sont allés doucement. d'ailleurs, pour en revenir aux mains, je vous confirme que les mains des moniteurs sont en forme de bâton...certaines photos sont floues. c'est que je suis déguisé en sapin de noël la plupart du temps, j'ai mon caméscope et mon appareil photo. bien sûr...je me suis emmêlé les guirlandes, je suis tombé comme un poids mort et les deux appareils ont voulu skier aussi...seul matisse a été autorisé à prendre la photoau retour, la photo se vendra cher dans la cour de récré...ce soir, en veillée, le tourneur sur bois intervient à la place de ce matin.demain, au menu la voûte céleste : passage d'étoiles...suivi d'une soirée étoiles...suivi d'une cérémonie de remise d'étoiles officielle par les 3 moniteurs ! dimanche 9 mars lac-des-plagnes. 24 médor et azor ! de quoi contenter tous les enfants ! un traîneau pour 2 et 2 chiens par traîneau. l'activité chiens de traîneau restera marquée. arnaud, le mucher, ressemble lui-même à un chef de meute : il crie, il tempête, il roule des yeux, on l'entend même grogner quand on tend l'oreille. malgré tout, il a un bon contact avec les enfants, explique bien la manipulation, la conduite, blague aussi. le mélange des deux contradictions est étonnant.ha !! vous auriez du les voir pousser (oui, il faut pousser, on ne peut monter sur le traîneau en pente ascendante, les chiens ne tireraient plus...bien dommage) en côte ! jamais vous n'auriez pu leur demander pareil effort sans chiens devant. mais là, la motivation aidant, personne n'a rien dit, bien au contraire, ils en étaient tous ravis ! ha ! c'est autre chose quand il s'agit de remonter un faux plat à skis ! mais en haut de la côte, quelle récompense ! le paysage d'abord de toute beauté et la descente ! tous étaient grimpés sur le traîneau pour redescendre. quel bonheur ! quel entrain ! des "ok" (pour avancer), des "devant", des "stop" sortaient de partout des monts aux alentours. camille peut être fière d'elle, elle a réussi, en compagnie de ludovic, à monter jusqu'en haut, à pied, comme tout le monde et je vous assure que c'était difficile ! les adultes, quant à eux, couraient à côté des traîneaux dans la montée (et ça montait raide. pour ma part, ça fait deux fois que je cours en une semaine...il va falloir que ça cesse... en dehors du fait qu'il faut que j'insiste un peu pour qu'ils écrivent dans un mot à dire, il y a un problème de temps. je n'ai dans la journée environ qu'une heure pour qu'ils écrivent. ce qui fait un peu juste étant donné qu'il n'y a qu'un seul ordinateur. mais ils ont tout de même le temps de les lire. peut-être pas pour vous je le sais bien mais pour eux c'est le principal !...demain, ski et pique-nique au soleil. Ça pourrait être pire...a l'heure qu'il est, la lumière est fermée (il est 20h50), ils sont bien fatigués ce soir. a demain ! samedi 8 mars a 8h, c'était normal, à 9h. ça allait encore, à 10h. j'étais pessimiste, à 11h. je n'y croyais plus et voilà qu'à 11h30, on m'annonce, alors que je faisais le bilan en classe avec chacun de vos enfants sur leurs carnets de voyage que le facteur était là, en haut, avec ma valise !!! je monte et je vois le facteur...bon sang qu'il était beau !!j'ai voulu l'embrasser mais il s'y est refusé en prétextant qu'il donnait procuration à qui voudrait. vous allez pouvoir donc avoir des photos ! et moi mon doudou... je vous avais parlé d'henri (vous vous souvenez ? cherchez dans la gibecière de votre remembrance), le moniteur, champion du monde de la godille...au col du corbier. ceci d'après christian. denis c'est le moniteur esf du groupe des forts. quel plaisir de prendre des cours de ski avec christian. ce n'est que de la bonne humeur et de la détente. vous les verriez répéter, après christian "ne pas avoir peur", "ça fait peur mais c'est facile", "fléchir les genoux", "avoir les jambes parallèles". les skieurs qui passaient nous prenaient très certainement pour la secte de ceux qui fléchissent en choeur...et puis, en arrivant, en redescendant sur la piste "des chameaux" (d'après christian parce qu'il y quelques bosses), nous nous sommes arrêtés devant l'arbre de l'ours à trois pattes (cliquez pour le voir) et christian nous a raconté la légende de l'ours à trois pattes et ce, devant les sapins, les mélèzes, les monts, la neige, le soleil...ils étaient tous bouche bée...le groupe des débutants a eu droit aussi à la légende devant le même arbre (alexandre la raconte ici) mais par denis. denis, c'est le moniteur des débutants. il est tout aussi sympathique et jovial qu'henri et christian. mais il est arrivé une chose à denis cet après midi qu'il n'est pas près d'oublier. et isis non plus d'ailleurs. christian descendait en premier avec le groupe et ludivine fermait la marche. vos enfants étaient au milieu. tout se passait bien et puis sans savoir pourquoi ni comment isis s'est dirigée vers le côté mais le mauvais et elle s'est dirigée donc vers l'à-pic (plein de neige mais une pente très dure avec des sapins). arrivée juste au bord, elle s'est heureusement assise mais elle a déchaussé d'un ski, lequel est parti dans le contrebas, pas sur la piste mais dans le ravin. oui mais voilà christian était plus bas et le ski était irrécupérable ni par isis ni par ludivine. ludivine est donc parti chercher denis. denis a enlevé ses skis, a remonté toute la piste pendant 20 minutes avec ses chaussures (ceux qui connaissent savent quel enfer c'est) puis il a descendu cet à-pic invraisemblable pour aller chercher le ski et est remonté...il faut savoir qu'il y a beaucoup de poudreuse et qu'il avait de la neige jusqu'à la ceinture...a mon avis, il se couchera tôt ce soir...ensuite, les deux groupes se sont miraculeusement rencontrés, par un hasard complet devant...le mont-blanc !! isis s'est aussitôt remise de cette émotion devant ce panorama incroyable. ce paysage est à tomber par terre mais isis en a décidé autrement et ailleurs... lundi, il est prévu du beau temps et finalement nous allons avoir une séance de 10h à 12 h. puis l'après midi de 13h. à 15h., ce qui veut dire que nous pique-niquerons en haut des pistes sur une terrasse...le rêve.mardi, il est aussi prévu que chacun d'entre eux passe leur flocon, leur étoile ou leur étoile d'or selon le niveau.demain, chiens de traîneaux, ça promet de belles aventures là aussi. et ce soir : au lit de bonne heure !!clément, aujourd'hui, a été mis à l'honneur, c'était son anniversaire, il a attrapé 11 ans !!la journée de jeudi par isis, alice, baptiste et la journée de vendredi par matisse.ps : changement de programme : la rando a été reportée à mercredi. aujourd'hui, c'était ski. vendredi 7 mars. aujourd'hui, ce matin, nous sommes allés à la chèvrerie. c'était simple, c'était court et bien expliqué. le plus étonnant pour moi, ce n'étaient pas les chèvres qui ont bien sûr enthousiasmé vos enfants, ni la fabrication du fromage. non, le plus étonnant pour moi, c'étaient les mains de la fromagère. les mains de la fromagère, lorsqu'elle nous montrait comment se faisait en vrai un fromage de chèvre, semblaient faites pour ça. on n'aurait pas pu croire qu'elles aient pu avoir une autre utilisation. les gestes étaient calculés, elles caressaient, tapaient, tapotaient, empoignaient, c'en était une merveille. avec un peu d'imagination, on aurait pu croire qu'elles étaient en forme de louche tellement elles s'adaptaient à ce métier. puis, au premier étage, la dégustation a démarré. et là, chers parents, je dois reconnaître qu'ils ont tous goûté et que la plupart a aimé. le "fines herbes" a emporté l'adhésion sur le "nature". il faut bien dire aussi que c'était excellent? d'ailleurs, vous aurez bien l'occasion d'en goûter, ils vont presque tous en rapporter dans leurs bagages...mais ne vous inquiétez pas ! ils seront emballés dans une boite ad hoc, une boite à trésor culinaire et nous seront livrés jeudi. a propos de l'haÿ-les-roses, l'évolution des relations est très positive. hier, en début de repas, un grand moment d'émotion a eu lieu. c'est vrai que des tensions existaient entre les deux groupes, que des frictions ont eu lieu pour les raisons que j'ai exposées hier. et puis, abdel et trois autres de ses camarades ont pris la parole devant tout le monde et se sont excusés. c'était un énorme pas en avant. tout l'assemblée a applaudi. il était prévu qu'ils s'excusent mais encore fallait qu'ils le fassent. et puis, ce qui n'était pas prévu , c'est que pierre s'est levé et a dit "on vous trouve tous sympas" et aussi quentin g s'est levé en s'exclamant : "hé bien nous aussi, on vous présente nos excuses". et là, je vous garantis que ce fut un grand moment. ce qui fait que maintenant, ils se mélangent à table, échangent, se rendent service. ils participent aussi à des veillées collectives ainsi qu'à un tournoi de ping-pong. c'est formidable. pour ma part, mes élèves ont comme un penchant à me prendre pour thierry clugéry, le papa de baptiste, qui m'a prêté à lyon (baptiste nous a rejoint à lyon) quelques-uns de ces vêtements que je porte bien évidemment en ce moment. ce n'est pas que ça me gêne mais quand même, j'ai bien hâte de récupérer mon bien...un petit trombinoscope pour terminer : florentin a son masque et son passe-montagne greffés sur le crâne, gabriel a perdu son carnet, laura a abandonné le ski pour d'autres activités, mélanie s'éclate et imite à la perfection la chèvre, matisse est le meilleur skieur de toute la terre, sophie est radieuse, marion s, améline, marion, inès, marion p, se font démêler les cheveux et se font faire des coiffures par ludivine dans sa chambre, alexandre est le champion de luge, quentin g. passe son temps à ranger ses affaires et à ne jamais les trouver, camille va finir par devenir une grande sportive, baptiste me prend pour son père à cause des vêtements, on entend le rire d'isis de très loin, pierre est partout à la fois, quentin b. est très souriant, mélissa se débrouille comme une championne au chasse-neige, clément voudrait déjà aller avec le groupe des plus forts, quentin l. a pris pas mal de couleurs, alice est plus qu'épanouie, guillaume parle tout le temps, le masque de marie remplit complètement son visage, et ludivine et ludovic ont failli rapporter au chalet "bouboule", le chiot de la fromagère. a demain, avec des photos...j'espère !! jeudi 6 mars. là, devant la fenêtre, il neige. c'est beau. c'est tout. ludovic et moi revenons à peine du cours de ski des "forts", qui était exceptionnellement à 13h aujourd'hui tandis que les débutants démarraient comme d'habitude à 15h., un cours qui a été donné par josette. sous la neige. et josette, par rapport à christian (celui d'hier qu'ils retrouveront demain), c'est une technicienne. une puriste. pas question de descendre sans faire un progrès extraordinaire à chaque glisse. elle exigeait un exploit à la minute. très aimable par ailleurs, très gentille mais très tatillonne sur le planter de bâton ou pour le moins sur le dérapage. ce qui fait qu'au bout d'une demi-heure, nous commencions à les voir se regarder entre eux d'un air poli mais interrogatif, se demandant par les yeux si ça allait durer longtemps. c'est à dire qu'à la demi-heure passée, on était toujours dans le haut de la piste à tourner, retourner et en parallèle, s'il vous plait !... arrivée en milieu de descente, on en était toujours au même point de perfection mais là, l'expression des regards n'était plus la même, il y avait comme une sorte de désespoir qui pointait le bout de son nez. voyant cela, pris de compassion, nous leur avons proposé, ludovic et moi de skier ensemble après le cours mais sans contrainte autre que celles de sécurité bien sûr. et là, ô miracle, tout ce petit monde s'est relevé les genoux fléchis, le dos souples, les carres impeccables... ceci dit, il faut reconnaître que chacun a progressé...je ne vous raconte pas la suite, vous vous doutez que l'après midi a été finalement formidable. formidable, mais un peu humide. en redescendant, je voulais rejoindre le groupe des débutants encadré par denis (le moniteur esf) et ludivine mais ils n'étaient plus en bas, il avaient décidé d'apprendre à se servir d'un téléski. comme j'étais trempé à cause de la neige par manque de vêtements appropriés (vous vous rappelez ? ma valise est toujours à avignon...), j'ai finalement décidé d'aller faire sécher le tout au chalet et de rentrer avec le groupe qui a tant progressé. les débutants ont testé le tire-fesses et tout s'est bien déroulé, ils sont ravis. je devais vous parler de l'haÿ-les-roses. l'haÿ-les-roses, c'est une ville de la banlieue sud de paris. les enfants de la classe de cette ville ont des codes et une communication particulière. les relations entre les normands (comme ils nous appellent) et eux sont de l'ordre du quasi-néant. du moins jusqu'à aujourd'hui. on a comme l'impression qu'il y a un mur entre les deux classes. ils se regardent en chiens de faïence. comme si aucune communication n'était possible pour l'instant et que chacun s'observait de loin pour savoir comment faire pour se parler et se demander si ça vaut vraiment le coup de se rencontrer. il faut bien reconnaître qu'entre les a priori ; les paysans (c'est nous) et les parigots (c'est eux), ce n'est pas facile, facile. et c'est comme ce depuis mardi. je vous dirai demain comment nous réussissons petit à petit malgré tout à ce que la glace soit brisée.vu le temps neigeux, je n'aurai pas l'occasion de briller devant mes élèves, nous n'allons pas à la descente aux flambeaux.bien. ma valise ? normalement, je la reçois par chronopost samedi...si tout va bien...mais, si je puis dire, au train où ça va, je serai bien content si je l'ai jeudi pour repartir...a demain, toujours sans photo, malheureusement ! mercredi 5 mars. remis (un peu) de mes émotions, je vais avoir un peu le temps de vous parler de l'environnement. c'est...comment dire...un paradis tout simplement. il faut s'imaginer des montagnes de part et d'autre du chalet, de la neige sur ces montagnes, du soleil, de l'air pur et vous y êtes. enfin, pas tout à fait, il faut aussi dire qu'ici il n'y a personne. mais personne ! habituellement dans les stations de ski, surtout en pleine saison, on peut pas sortir sans tomber nez à nez avec un nez rouge entouré de laine polaire. hé bien, là, il n'y a personne. sur les pistes non plus. il est facile de repérer les traces des saint laurentais. c'est facile parce qu'il y deux groupes, ceux qui n'ont jamais vu de planches de ski et ceux qui ont déjà skié. c'est facile parce que le premier groupe...tombe (pour l'instant) et l'autre... on le voit descendre. mis à part nos deux groupes, il n'en existe pas. ce sont les deux seuls. a drouzin le mont, il y 4 moniteurs...et pourtant, il y a des pistes rouges, deux télésièges, enfin tout ce qu'il faut pour vos enfants. ce matin, un peu de travail en classe a débuté la journée, puis l'essayage du matériel a permis de faire de la luge pour ceux qui avaient fini de choisir leurs chaussures. de la luge où ça ?? en face exactement du chalet où il y a un paquet de neige ! pour ce qui est du chalet en lui même, on peut dire que c'est propre, non poussiéreux, comme je l'ai dit au milieu des montagnes. il est simple et fonctionnel. tout va bien. tous vos messages dans "un mot à dire" sont lus. il sont toujours très contents de recevoir du courrier mais quand il s'agit de répondre (aux parents en tout cas), la réponse est invariablement "oui...mais pas tout de suite...il va falloir que j'insiste... je ne vous ai pas parlé d'henri. henri, c'est le responsable des moniteurs, des 3 autres donc. henri, c'est un personnage, il est très fier de son domaine de ski sur lequel il travaille depuis 20 ans qu'il a vu grandir au fur et à mesure des années, il a aussi grimpé en haut des 4810 m. du mont blanc que vos enfants verront bientôt si le temps comme aujourd'hui (un énorme soleil, mets les lunettes !!) en passant sur une piste forestière (la plupart des pistes passent au milieu des sapins) et il a l'intention de monter dans un an ou deux en haut du kilimandjaro... il a aussi réussi à m'embarqueà participer à la descente aux flambeaux demain soir. vos enfants, à 19h, me verront donc faire le malin avec mon flambeau. pour ceux qui s'intéressent à ma valise et en sont, j'espère, inquiets, voici les nouvelles : c'est une tante de crystèle (ma collègue de l'haÿ-les-roses, l'autre classe qui est avec nous au chalet), qui habite avignon qui va la chercher aux objets trouvés demain matin et qui va l'envoyer ici en chronopost.voilà donc la journée d'aujourd'hui qui s'est déroulée sans incident.demain je vous parlerai de la rencontre enfants de st laurent/l'hay les roses, c'est intéressant à observer... mardi 4 mars. quelle journée ! de belles aventures nous sont arrivées et curieusement les enfants ne sont pas affectés c'est à peine s'ils se rendent compte des incidents rencontrés. sans tant languir, sans plus tarder, je vous raconte par le menu détail : ce matin, pas de pleurs à l'horizon, parfait. puis, la route s'est passée tranquillement jusqu'à rouen. a 8 h., nous y étions. enfin, à 8h00 à l'entrée de rouen...l'horaire du train, je le rappelle, était à 8h55. les bouchons, à rouen, étaient insensés, inimaginables pour nous autres saint laurentais, qui n'en rencontrons pas beaucoup. et voilà le chauffeur, qui part à faire tout le tour de rouen, sous prétexte que des travaux encombraient le boulevard des belges. je commençais à me ronger les ongles sévèrement. à 8h50, nous étions place du boulaingrin...à 4 feux encore et quelques files de voitures...n'y tenant plus, je prends mes jambes à mon cou jusqu'à la gare, arrive tant bien que mal et essouflé jusqu'au tgv et demande au contrôleur de faire retarder le train. horreur ! pour un contrôleur sncf, c'est impensable ! inimaginable, un crime même !! j'insiste et il finit par accepter ! les enfants prennent leurs valises, tirent, roulent, poussent, font comme ils peuvent et finalement le tgv finira par démarrer à 9h06...ludivien, ludovic et moi en nage... pour finir, parce qu'il est déjà tard et que je suis vraiment fatigué, je vous raconte le deuxième incident : arrivé à lyon, en 5 min, nous arrivons à descendre les bagages, je descends aussi en dernier et m'assure que tout le monde a son bagage. bien sûr, tout le monde l'a sauf un : moi !!!! je me retourne pour aller le rechercher et c'est à ce moment que les portes se ferment et que le tgv redémarre jusqu'à marseille. bref, en ce moment, il est à avignon, et moi au biot...heureusement, j'avais tous les papiers importants avec moi, ce qui fait qu'il n'y a aucune incidence sur le séjour. le seul problème, c'est qu'il faut que je le récupère...la suite demain... tout le monde va bien. bien sur, il y a eu des petits coups de cafards mais rien de bien méchant.pas de photo aujourd'hui ni demain, mon cordon est à avignon.lisez aussi le texte de marie, amélin et marion s.

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