filmdeculte : kevin smith

filmdeculte : kevin smith         de a à z cette semaine planning des sorties par réalisateur autour du cinéma films cultes tests dvd par editeur planning des sorties boutique dvd portraits culcultes galeries photos gros plans dossiers entretiens news ciné box-office notes nouveaux forums !! concours newsletter liens web films de van damme location de dvd carlotta films one plus one conception web michael cimino   kevin smith, pere et cineaste dix ans de carrière, six films dont déjà plus de la moitié sont devenus cultes. si tout ce qu'il touche ne se transforme pas encore en or mais déjà en bronze, kevin smith est ce que l'on peut appeler un de ces princes du cinéma indépendant qui aime autant à faire rire qu'à émouvoir. À l'occasion de son nouveau long-métrage père et fille, filmdeculte opère pour vous un retour sur sa filmographie. clerks - les employes modeles (clerks - etats-unis, 1994) avec brian o'halloran, jeff anderson, jason mewes le début des années 90 ou l'émergence du cinéma indépendant et des nouveaux auteurs. les frères weinstein et leur fameuse société miramax ont plus que le vent en poupe et la nouvelle ère de réalisateurs démerdards, pugnaces, forts en gueule et n’ayant rien à perdre débarque avec quentin tarantino et robert rodriguez en fer de lance. le cinéma américain est alors en train de changer. les vielles recettes hollywoodiennes fonctionnent toujours, mais un indiscutable ras-le-bol se fait sentir chez une certaine tranche du public qui semble vouloir se tourner vers de nouveaux horizons ou, en tout cas, paraît être demandeur d’une alternative aux grosses machines ou futurs succès vidéo. et c’est dans cette sphère en mouvement que débarque kevin smith, jeune mâle de 24 ans natif du new jersey qui, après un passage avorté dans une école de cinéma à vancouver, vend sa collection de comic books, emprunte de l'argent et va même jusqu'à pipeauter kodak pour obtenir un joli rabais sur la pellicule afin de réaliser son fameux et instantanément vénéré clerks. car oui, ce petit film quasi improbable symbolise l’une des meilleures définitions du terme "film culte", à une époque où l’on utilise la formule un peu trop à tort et à travers, à savoir qui suscite l’enthousiasme complet d’un public généralement restreint. car si le film n’est pas encore totalement connu du grand public (est-ce un mal?), chaque personne le découvrant devient immédiatement fan et s’empressera toujours de vouloir le faire découvrir à ses amis cinéphiles. n’est-ce pas finalement le meilleur cheminement possible pour continuer le respect dû à l’œuvre et à son icône de réalisateur? lire la critique les glandeurs (mallrats - etats-unis, 1995) avec jason lee, jeremy london, shannen doherty suite au succès critique et au culte immédiat de son premier film, clerks, kevin smith s'est vu offrir six millions de dollars de la part de james jacks, un ponte de chez universal, pour pouvoir donner vie à son nouveau film, mallrats. deuxième opus de sa "saga du new jersey", smith saute sur l'occasion pour pouvoir s'affranchir du circuit indépendant et ainsi rentrer de plein pied dans le monde hollywoodien. mallrats, c'est l'histoire de brodie et t.s., deux jeunes adultes pleinement identifiables à l'univers smithien qui, le même jour, se retrouvent largués par leurs petites amies respectives et qui, l'espace d'une journée, décident d'aller au centre commercial du coin - lieu de prédilection pour les jeunes glandeurs américains et ici seconde maison pour une foule de personnages hétéroclites - pour faire le point sur leur vie et leur situation de couple, tout en espérant pouvoir reconquérir le cœur de leur belles. le film est finalement très proche de clerks dans sa thématique, mais les critique attendent smith au tournant et descendent le film en flèche. constat identique pour le public, qui ne plébiscite pas vraiment le film en salles (à peine plus de 2m$ de recettes). on accuse sa caméra d'être trop statique et purement démonstrative, car pour beaucoup, le film n'est qu'un scénario mis en scène sans réelle profondeur visuelle. certes, smith ne réfute pas le moins du monde ces "accusations", mais a au moins pour lui le fait que, scénaristiquement, ses personnages existent, possèdent un caractère naturel proche des spectateurs, une répartie éloquente et que le plaisir qu'il prend à faire vivre cette galerie de personnages attachants transparaît à l'écran. ce film marque tout de même la filmographie du réalisateur, car beaucoup d'aficionados, s'identifiant aux personnages, vouent très vite un culte au film. de cet échec critique et public, smith en tire malgré tout quelques profits, car le film devient plus ou moins un succès pour les vidéos clubs, mais aussi professionnellement, puisque c'est avec ce film qu'il entame sa première collaboration avec les acteurs jason lee et ben affleck, qui se retrouvent ensuite dans chacun de ses films, avec des rôles plus ou moins étoffés mais qui répondent toutefois présent à chaque fois. le film marque aussi la nouvelle collaboration avec son ami jason mewes, dans le rôle de jay, l'éternel comparse de silent bob qui, l'espace d'un temps, a failli être remplacé par l'acteur seth green (austin powers), car universal souhaitait un acteur à la valeur sûre, les prestations de jay étant à leurs yeux un peu trop approximatives. mais smith a tenu bon et a réussi à garder son partenaire et leur duo originel pour le plus grand bien de la saga. christophe chenallet meprise multiple (chasing amy - États-unis, 1997) avec ben affleck, joey lauren adams, jason lee quand il ne passe pas son temps à faire le "con" avec son pote jason mewes, kevin smith écrit sur les autres côtés de la vie et plus précisément sur l'amour ou les relations amoureuses. le sujet avait été abordé de manière plutôt lisse dans ses deux premiers films, mais pour celui-ci, c'est tous les protagonistes qui se retrouvent à jongler autour d'une histoire de cœur au postulat improbable: la rencontre suivie d'une affolante passion entre un hétéro et une homo, au milieu d'une amitié profonde. la passion, le travail, l'amour, l'amitié, bref, la vie. après l'échec de mallrats, smith vit une relation avec son actrice joey lauren adams. À leur séparation, il décide d'écrire l'histoire de méprise multiple, inspiré de cette relation, et propose le scénario à la firme miramax, déjà distributrice de clerks. les frères weinstein acceptent le script mais veulent un casting plus populaire avec david schwimmer (en pleine gloire grâce à la série friends) et drew barrymore. smith et scott mosier refusent, prétextant que le scénario a été écrit pour d'autres acteurs, et proposent de produire le film de leur côté mais laissent miramax le distribuer. après signature du deal, miramax signe quand même un chèque de 250 000$ pour l'aide au financement du film. quelques coups de fil plus tard, smith reprend la caméra et réembauche une partie du cast de mallrats. ben affleck et jason lee interprèteront holden mc neil et banky edwards, les deux amis co-créateurs de la bande dessiné bluntman et chronic, et joey lauren adams, en inspiratrice du projet, sera tout logiquement alyssa jones, celle qui fera tourner la tête de holden. lire la critique dogma (etats-unis, 1999) avec ben affleck, matt damon, linda fiorentino a la fin du générique de clerks, à l'instar de la franchise james bond, on pouvait lire "jay et silent bob seront de retour dans dogma. si l'evangile selon kevin smith a bel et bien été écrit à l'époque pour succéder à son premier long métrage, il aura fallu cinq ans et trois films intermédiaires pour que le réalisateur s'attaque à son projet le plus énorme, à tous les niveaux. bien qu'il ne soit pas exempt de défauts, dogma demeure sans doute l'œuvre la plus aboutie de son auteur à ce jour. tout en gardant l'esprit comique de ses deux premiers essais, légèrement délaissé pour méprise multiple, le quatrième opus de la "saga new jersey" poursuit cependant l'ambition plus sérieuse entamée par son précédent film. c'est donc dans une tonalité clairement comic book (assimilant ainsi esthétiquement et thématiquement un genre auquel il ne pouvait jusqu'alors que référencer) que le scénariste-réalisateur inscrit sa croisade, qui n'a pour tout autre but que d'exposer ses vues sur la religion et notamment le catholicisme. si le récit est parcouru de gags débiles (la présence du golgothain, démon excrémenteux, est assez représentative) et que les dialogues sont un tant soit peu didactiques, smith fait preuve d'une certaine maturité quant au sujet, qu'il aborde en toute modestie. loin du jusqu'au-boutisme irréfléchi de la passion du christ, le cinéaste évoque ici les problèmes posés par le système même établi par le concept de religion, ainsi que les implications négatives de la notion de croyance, de foi. sans jamais surligner sa pensée, évitant ainsi le piège de la morale naïve ou lourdingue, le metteur en scène signe également un film visuellement moins plat que ses prédécesseurs, exploitant au mieux l'expérience acquise sur ses derniers. kevin smith ne sera très probablement jamais un cinéaste visuel très talentueux mais prouve encore une fois qu'il peut faire autre chose que du cinéma bavard par et pour les geeks. robert hospyan jay & bob contre-attaquent (jay & silent bob strike back - etats-unis, 2001) avec jason mewes, kevin smith, shannon elizabeth après tant d'anticipation, il est assez regrettable de dire que ce film de kevin smith est en partie décevant. jay & bob contre-attaquent n'est pas seulement son dernier métrage en date mais également le dernier opus de la petite "saga" entamée par smith il y a maintenant huit ans. un petit récapitulatif s'impose pour les néophytes: la saga dite du "new jersey" fut initiée par le culte clerks en 1994, lauréat de plusieurs récompenses, et trois films suivirent au fil des années. tout d'abord mallrats (inédit en salles, sorti récemment en dvd sous le titre les glandeurs), sorte d'extension du précédent dans un supermarché et énorme flop au box-office. cela n'aurait peut-être pas été le cas si le film était sorti quelques années plus tard; son humour axé sur le sexe, les comic books et son penchant léger pour la débilité l'impose presque en prédécesseur de films du genre d'american pie. vient ensuite l'excellent méprise multiple (chasing amy), œuvre bien plus sérieuse que les deux premiers volets. inspiré de son expérience personnelle, ce film intimiste indique clairement que son auteur est capable d'autres choses que des blagues de cul et des discours hautement référencés en matière de sous-culture (comics, films, etc.). le suivant se place au croisement des deux genres abordés par smith. en effet, dogma, bien que définitivement ancré dans un esprit très influencé par les comics (ou débile, pour être péjoratif), est cependant porteur des vues de son auteur sur la religion. lire la critique clerks: the animated series (etats-unis, 2000) avec brian o'halloran, jeff anderson, alec baldwin il est rare qu'un auteur aille jusqu'à participer aux multiples produits dérivés de son oeuvre or, après avoir signé plusieurs comics ayant pour personnages les "employés modèles" de clerks ou bien les fidèles jay et silent bob (sans oublier leurs alter-ego bluntman et chronic), kevin smith s'aventure cette fois dans le registre du dessin animé. participant aux scénarii de chaque épisode, aux côtés d'habitués de la série animée tel que le génie paul dini (tiny toons, batman), smith donne libre cours à ses délires les plus fous, le format permettant de matérialiser les références les plus obscures de la sous-culture chérie de son créateur. ainsi, le cartoon parodie tour à tour alerte, indiana jones et le temple maudit mais aussi freaks ou encore the last starfighter. annulé après seulement deux épisodes diffusés (et six complétés, disponibles en dvd zone 1), le show clerks pourrait être considéré comme allant de pair avec jay et bob contre-attaquent, le long métrage suivant de smith, tant leur second degré ambiant et leur goût pour le pastiche les rapprochent, une dernière excursion commune dans le domaine du comique décomplexé avant de clore définitivement la "saga new jersey" et de passer à autre chose. robert hospyan pere et fille (jersey girl - etats-unis, 2003) avec ben affleck, liv tyler, jennifer lopez loin de l'univers ultra-référentiel établi par les précédents films de son auteur, ce père et fille marque un tournant dans la filmographie de kevin smith. adieu les blagues de cul et l'éloge de la sous-culture geek, au revoir les fidèles comparses jay et silent bob: kevin a grandi. plus proche de méprise multiple, dont il avait abandonné la maturité le temps de tourner deux délires second degré (dogma et jay & bob contre-attaquent), le dernier opus du réalisateur s'inspire de son expérience en tant que père, là où son prédécesseur évoquait certains problèmes relationnels. si le metteur en scène parvient toujours à bien parler de ce qu'il connaît, il peine cependant à atteindre l'originalité qui caractérisait autrefois son oeuvre. en amoindrissant sévèrement son répertoire humoristique et son héritage culturel, smith perd déjà une partie de l'art dans lequel il était passé maître. mais c'est surtout l'abandon de sa structure de prédilection, articulée autour d'une dynamique de duo, parcourue d'échanges bavards, exposant ainsi ses idées au travers de dialogues truculents, qui nuit à l'aboutissement de l'entreprise. lire la critique   accueil | contact | notes | ajouter aux favoris

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