scott ross
scott ross
hommage
à scott ross
revu le 26 juin 2006
plan : i. introduction - ii. la mesure de scott ross - iii. résurgence -
i. introduction
je
m’apprêtai
à rédiger quelques pages sur scott ross, quand
j’ai lu la
dernière livraison de la revue répertoire
[n°
144, mars 2001]. j’y ai
trouvé
un site
absolument remarquable, réalisé par un facteur de
clavecin,
michel proulx. une partie de son site
est consacré à scott ross1.
scott ross
(photo jacques sarrat ; 2ème
parution
du cd frescobaldi, emi, 1989, virgin 1997 -
la photo a été prise au château d'assas)
je ne
peux
donc que conseiller au lecteur intéressé de se
rendre sur
ses pages. pour ma part, je me bornerai à quelques réflexions. c'est à l'occasion de la parution
en 1988
de l'intégrale des sonates de domenico scarlatti que je fis
connaissance
pour la première fois de l'univers baroque et que j'appris
à
écouter le clavecin. on se fait en
général une idée
fausse de domenico scarlatti à cause d'un malentendu - au
sens propre
du terme - causé par les sonates les plus brillantes qui ne
sont
pas les plus belles, loin s'en faut. l'ensemble du corpus a
été
enregistré par scott ross de juin 1984 à
septembre 1985.
cinq clavecins ont été utilisés pour
cette intégrale.
d'abord un clavecin italien, signé jean-louis val, pour les
sonates
k32 à k932
sauf les
sonates k80 et de k88 à k91, enregistrées sur un
david ley
[il s'agit en fait de sonates en trio].
on trouve ensuite quatre clavecins français à 2
claviers
[2 x 8', 1 x 4']
: willard martin, de k1 à k30 [il
s'agit
des essercizi, d'abord enregistrés chez stil sur l'anonyme du château d'assas]
et de k189 à k267 ; anthony sidey de k94 à k188
puis de k356
à k555 ; un william dowd-reinhardt von nagel de k268
à k355
; enfin le david ley dont il vient d'être fait mention. trois
sonates
ont été enregistrées à
l'orgue de saint guilhem-le-désert
: k287, 288 et k328. les sonates ont été
enregistrées
dans cinq lieux différents : d'abord à la
chapelle du château
d'assas : k1 à k30 puis k219 à k267 ; puis
à radio-france,
studio 103 : k31 à k40 et k61 à k188 et k268
à k365
puis studio 106 : k41 à k60 et enfin studio 107, de k372
à
k555. les sonates k356 à k371 ont été
enregistrées
à la salle tinel de la chartreuse de villeneuve-lez-avignon.
voila
ce qu'on pouvait lire dans la revue compact
[n°55,
1990] à l'occasion de la
critique des
meilleurs cd 89-90 :
l'intégrale scarlatti en 34 cd (cf. iii. résurgence)
"scott
ross nous a quitté voici un an. auparavant, il avait
signé
une impressionnante intégrale des 555 [...] sonates de
scarlatti,
coffret monumental [erato 2292-45423-2 wea] et d'une rare richesse.
pour
rendre ces oeuvres plus accessibles [...] à un vaste public,
scott
ross avait commencé à en sélectionner
les plus belles
et les plus intéressantes pour les publier dans un coffret
de deux
cd. la mort l'a empêché de terminer le travail.
[...]"
ce qui
est
le plus appréciable immédiatement, pour qui n'a
pas une connaissance
approfondie de cette musique, c'est d'abord les contrastes qui naissent
de l'usage de clavecins différents et des groupes de
sonates, puisque
nombre de sonates vont par paires. c'est ensuite l'imagination
extraordinaire
de scarlatti qui est arrivé à produire 555
thèmes
originaux variés et disposés en forme
de dôme
pour la plupart, dans les sonates. on y repère en effet un
«
flux » en 1ère
partie puis un « déflux
» en 2ème
partie et ce schéma est pratiquement
immuable tout en permettant l'invention la plus riche et la plus
débridée.
c'est ainsi qu'en écoutant successivement bach [1685-1750]
et scarlatti [1685-1757],
nous avons l'impression de deux mondes entièrement
différents
alors que les musiciens sont strictement contemporains. de toute
l'histoire
de la musique, c'est l'une des oeuvres les plus importantes et les plus
imposantes par sa qualité constante. son
exécution représente
près de 34 heures de musique. on a calculé que
pour le seul
clavier, c'est 3 fois ce qu'ont écrit françois
couperin ou
robert schumann, 2 fois la durée de l'oeuvre de
frédéric
chopin ou ludwig van beethoven. c'est aussi, de façon a
priori paradoxale,
celle où les pièces sont les plus courtes, la
plupart durant
entre 2 et 5 minutes, inaugurant le concept de petite forme qui sera
ensuite
tant utilisé par anton webern. cette oeuvre ne fut pourtant
que
tardivement connue puisque la première édition
date de 1906,
établie par alessandro longo [éditions
ricordi]. mais cette
première
édition n'était pas sans défaut :
ordre des sonates
bouleversé, indications arbitraires sur le
phrasé, les nuances,
etc. plusieurs artistes ont enregistré quelques sonates,
notamment
wanda landowska et vladimir horowitz. la seconde édition
critique
des sonates date des années 70 et a
été réalisée
par kenneth gilbert3
[heugel
et cie.] et c'est celle que scott
ross
a suivie pour ses enregistrements. evidemment, il faut avoir des
règles
d'écoute si l'on veut se lancer dans le marathon de
l'intégrale.
scott ross lui-même conseillait 20 minutes par jour [ce
qui correspond à 4 sonates à peu près].
je
n'en dirai pas plus, ne sachant malheureusement pas le
solfège et
n'étant pas, hélas non plus, musicologue. ce
qu'en revanche
je peux affirmer, c'est qu'au fil des écoutes
répétées,
on se repère rapidement dans l'entrelacs de ces sonates et
que l'on
arrive à faire des choix. pour ma part, j'en suis
à ma 30ème
écoute de l'intégrale [sur
cassettes, car je n'avais pas les moyens d'acheter à
l'époque
les 34 cd même au prix de 20 !]
et je découvre tous les jours de nouveaux paysages sonores.
c'est
l'occasion ici de remercier
les médiathèques publiques
qui permettent à des amateurs peu fortunés de mettre
à leur portée des
trésors qui leur seraient
demeurés
inaccessibles [merci
donc
aux médiathèques de bonneveine et saint charles, à
marseille
ou de villeneuve-les-salines et crépeau à la
rochelle].
pour approfondir l'univers de scarlatti, je vous conseille ces liens
http://www.sankey.ws/harpsichord.html
http://patachonf.free.fr/musique/scarlatti/sonates.php?grp=ross_still
où
vous
découvrirez des trésors. mais, scott ross ne
s'est pas cantonné
à scarlatti. c'est pratiquement toute la musique pour
clavecin de
l'époque baroque qu'il a enregistrée : jean henri
d'anglebert,
haendel, frescobaldi, rameau, françois couperin et un
début
d'intégrale bach. voyez une discographie complète sur ce site :
http://www.medieval.org/emfaq/performers/ross.html
pour bach, il n'a pu enregistrer que les variations
goldberg, les partitas
et la 2ème
partie de
la clavierÜbung
[le concerto
italien et l'ouverture
à la française].
un clavier bien
tempéré,
enregistré au canada en 1980, a été
publié assez récemment.
de cette oeuvre immense qu'il nous a laissée et outre les scarlatti,
les partitas
se distinguent. différentes de l'approche qu'en
donnent gustav leonhardt ou kenneth gilbert, elles
privilégient
une lecture très analytique. les suites
de jean henri d'anglebert
sont extraordinaires et certaines possèdent des cadences qui
les
rapprocheraient presque du jazz, ne serait-ce qu'à cause des
préludes
non mesurés qui permettent à
l'interprète de réaliser
ce qu'il veut à partir d'un simple canevas harmonique. on
peut aussi
retrouver scott ross dans au moins deux cassettes vidéo.
dans l'une,
il joue des oeuvres de scarlatti et de soler, en particulier le
célèbre fandango.
le clavecin qu'il touche est un f. blanchet, datant de 1733
conservé
au château de thoiry sur lequel il a aussi
enregistré les
suites de haendel. les peintures de ce clavecin sont
attribuées
à j.b. huet. l'autre cassette le montre quatre mois avant sa
mort,
très diminué par la maladie, à la
villa médicis,
à rome où il donne un cours de clavecin et un
petit récital
[il interprète des
oeuvres
de couperin, de bach - suite anglaise - et rameau].
du reste, le clavecin superbe qu'il touche dans cette cassette a depuis
été restauré et a servi à
christophe rousset
pour son enregistrement du livre iii de françois couperin [harmonia
mundi].
sr vers 1988 [photo jacques
sarrat, paris - 2 cd bach, 6 partitas, erato]
ii. la mesure de scott ross [sr]
trop
tôt disparu, en 1989, sr n'a pu mener à bien son
intégrale bach. il nous manque les suites françaises et les suites anglaises. un clavier bien tempéré
est paru récemment [voir
classica répertoire, n° 69, février 2005, p. 67]
chez pelléas, enregistré en 1980 : il paraît qu'il
n'emporte pas la conviction mais on ne laisse pas d'être surpris
en lisant que le clavecin utilisé n'aurait pas été
idoine... alors que sr était on ne peut plus à cheval sur
la qualité de ses instruments. je n'ai pu encore [en ce 19 février 2005]
écouter cette version. de fort bonnes versions existent
déjà : celle de blandine verlet [astrée], celle de gustav
leonhardt [dhm/bmg] ou
encore de kenneth gilbert [archiv].
si l'on souihaite privilégier l'aspect formel, gilbert est
à écouter; la version de leonhardt s'impose par des
qualités arachnéennes. verlet est remarquable de
contraste et de liberté. pour piano, je recommande - en
dépit des libertés incroyables qu'il prend - glenn gould [cbs], le seul à ma
connaissance qui ait su traiter bach sans le prendre pour un
romantique, ce qu'hélas richter fait, ce qui constitue à
mes yeux un contresens esthétique absolu. il reste à
connaître la version que donnera peut-être un jour murray
perahia qui a déjà enregistré de superbes suites anglaises. sr nous laisse
les partitas ainsi que la 2ème
partie de la klavierÜbung. ces partitas
[erato] datent d'avril
1988 [voir compact, n° 40,
mars 1989, p. 21], à une époque où la
maladie avait déjà creusé ses traits. on a dit un
bien considérable de cette version et pour une grande part, nous
ne pouvons que souscrire au dithyrambe. les n° 3 et n° 5 sont
empreintes d'une intensité que seul leonhardt, avec d'autres
moyens, obtient. toutefois, on ne peut s'empêcher d'être
gêné par une austérité qui confine au
cénobitisme. sr semble se livrer ici à une confession
absolument dramatique et perd de l'hédonisme qu'on lui
connaissait dans les suites
de haendel, datant de 1985. en somme, la version de leonhardt
paraît insurpassable à ceci près, et ce n'est pas
mince, qu'il ne pratique aucune reprise. badura-skoda [astrée] est hélas
absolument hors sujet...
villa medicis, rome - clavecin anonyme du xviie siècle -
il se rattrape dans les merveilleuses sonates
pour piano forte de schubert [astrée,
9 cd] mais ceci est une autre histoire. quoi qu'il en soit, je
n'ai pu trouver aucune indication sur le clavecin que touche sr dans ce
cd ! d'après la sonorité, il doit s'agir du david ley,
déjà employé dans scarlatti ou encore de l'anonyme
d'assas : cette hypothèse semble plausible car le cd a
été enregistré au temple de sommières
(gard) non loin du château d'assas, près duquel sr vivait [il me semble bien que depuis la mort de
sr, ce clavecin a dû être joué par christophe haas, il y a peu de temps]. la sonorité en est assez
acidulée et il conjugue la puissance de la facture
française et la délicatesse de la facture italienne.
À côté des partitas,
sr nous laisse une 2ème partie de la klavierÜbung
dont les critiques ont remarqué le goût français
prononcé [je veux parler
bien sûr de la façon qu'a scott de réaliser ses
articulations].
en mars 1984, sans doute peu avant d'avoir entamé le marathon
scarlatti, sr s'attaquait au suites
de clavecin de haendel, datant de 1720. ce cd est absolument
prodigieux [erato,
critiqué dans compact, n° 45, septembre 1989, p. 37 sous la
plume de jean gallois, auteur d'un remarquable solfège
sur le
compositeur]. ces suites ont été
enregistrées sur un clavecin signé david ley,
d'après f.e. blanchet, 1733 [instrument
conservé au château
de thoiry, avec des peintures attribuées à j.b. huet,
autrement surnommé « la singerie », voir les clavecins, claude
mercer-ythier, Éditions vecteurs]
clavecin david ley
la
matière de la musique de haendel se prête, sous les doigts
de sr, à un festival « chrono- chromique », en parfait
décalage avec ce que nous avons pu entendre dans les partitas. c'est tout à fait
normal : le tissu d'apprêt n'est pas de la même envergure
que celui déployé par bach [il n'est que de voir la transformation
qu'en a réalisé glenn gould : il a réussi à
faire de la charpie en démantibulant ces suites sur un clavecin dont sans
doute personne ne voulait plus, cf. cbs]. aussi bien faut-il
nuancer sans doute ce qu'écrivait jean gallois :
«
contrairement
à une opinion encore trop répandue, l'oeuvre pour
clavecin de haendel est d'une beauté, d'une
variété, d'un intérêt constants... »
[compact,
op. cit.]
en des
mains aussi géniales que celles de sr, certes la beauté
est au rendez-vous, et de manière incessante. mais il nous
semble que la distance entre bach et haendel est aussi grande que celle
perceptible entre scarlatti et soler. immense.
rosace du clavecin blanchet,
1733
en
1987, sr s'attelle à ce qui devait être l'un de ses plus
beaux disques : l'oeuvre de jean henry d'anglebert. il joue deux
clavecins dans ce double cd [erato]
ainsi que l'orgue pascal quoirin de saint-rémy-de-provence [voir compact, n° 51, mars 1990, p.
27]. deux choses dominent dans ces pièces de d'anglebert
: d'abord la grande liberté laissée à
l'interprète par le biais des préludes
non mesurés qui permettent ainsi une improvisation où
l'on pressent l'esprit du jazz; puis l'exubérance baroque - au
sens premier du terme - dans l'ornementation [que là encore on retrouvera chez
un tatum]. la deuxième
suite se dégage sans conteste, de cette somme de
quarante-huit pièces par l'ampleur de l'allemande, la splendeur de la sarabande et l'urgence de la gaillarde. il faut encore
insister sur les courantes
qui sont des pièces très difficiles : c'est
une chose sur laquelle l'on n'insiste pas assez et très notable
dans le
cas de d'anglebert, à cause de la densité des ornements. dans cette suite,
sr touche l'anonyme du xviiie siècle qui trône
au château d'assas. c'est sur cet instrument qu'il a
enregistré son intégrale de couperin (1978) et de rameau
(1975) :
http://www.medieval.org/emfaq/performers/ross.html
d'après monuments historiques, musique et
architecture, juillet-août 1991
À montpellier au xviiie
siècle par estelle rouquette-mathé
c'est
un instrument de facture française, au son clair, assez
éloigné des hemsch et rückers. il possède
deux claviers. son origine est mystérieuse et le voici
désormais privé de son maître... on peut le
distinguer sur quelques photos des pochettes de cd chez stil et
erato [notamment,
sur un cd de compilations de sonates de scarlatti]. quoi qu'il
en soit, si la performance de scott est éblouissante d'un bout
à l'autre de ce double cd, on ne laisse pas d'être
étonné par une baisse de qualité dans
l'écriture de d'anglebert, surtout perceptible dans la
dernière suite du recueil, au point qu'on en vient à se
demander si tout est bien de la main du compositeur... christophe
rousset [decca, l'oiseau-lyre,
clavecin rückers de colmar, musée d'unterlinden ; le
même que celui de blandine verlet dans ses bach] a
donné sa version, qui a suscité des commentaires
très élogieux, mais il me semble que sr va plus loin dans
la perspective agogique de cette musique.
sr va terminer sa carrière discographique en nous laissant des
pièces de frescobaldi [emi,
mars 1989, voir compact n° 49, janvier 1990, p. 42] :
rien dans le jeu ne vient témoigner
de la diminution physique de l'artiste. ces pièces sont
tirées des primo et secondo libro di toccate (1616 et
1627). sr y touche un clavecin italien [jean louis val, le même qu'il
emploie dans les pièces de scarlatti allant
de k32 à k93]. c'est encore gustav leonhardt qui lui
répond, avec son cd du primo
libro di capricci, qui date de 1979 [dhm, clavecin italien du musée
de nüremberg et orgue, à bologne]. on ne peut
qu'être subjugué par la liberté intrinsèque
de ces pièces géniales [notons que rinaldo alessandrini a
donné une intégrale des fiori
musicali sur un merveilleux instrument baroque de 1554 -
astrée, mai 1989 - qui complète à merveille les
deux cd pour clavecin et orgue].
iii. résurgence
le 12 septembre 2005, l'intégrale scarlatti de sr reparaît chez warnerclassics.
the keyboard sonatas - scott ross
ce bel objet, de taille réduite par rapport à
l'édition originale, comporte une plaquette qui ne fait pas
moins de 255 pages. on remarque en particulier :
- un article du times, paru en 1989, obituary [17 juin 1989] où l'on apprend que sr se savait déjà atteint du sida avant d'entamer son cycle scarlatti ;
- hommage à scott ross [denise fasquelle] ;
- bibliographie de base.
après plus de 15 ans d'écoutes sur cassettes [j'avais
enregistré l'intégrale sur plus de 20 cassettes en 1990,
mais le clavecin passe très mal sur ce médium à
cause de phénomènes de « vibrances » dans les
fréquences aiguës], j'ai pu enfin acquérir ce monument !
À suivre
1
tirée d’un mémoire de
maîtrise d'histoire (avec mention)
à l'université paul valéry de
montpellier, ayant pour
thème une biographie du claveciniste scott ross, 1994.
directeur,
mr chs-olivier carbonell.
2.
k : initiale de kirkpatrick, auteur de la 2ème
classification
des sonates de scarlatti, la 1ère
étant de longo.
ralph kirkpatrick (1911-1984) était un claveciniste qui a
contribué
au plan historique à une redécouverte du
clavecin. on lui
doit notamment un domenico
scarlatti [jc
lattès, 1982] qui fait
autorité.
alessandro longo a publié domenico
scarlatti e la sua figura
nella storia della musica,
paris, 1900
3.
un des plus grands clavecinistes actuels ; il a notamment
donné
des interprétations de rameau qui sont sublimes ; une
intégrale
françois couperin ; un clavier
bien tempéréde
premier plan, etc. il a été l'un des
maîtres de
scott ross et a contribué à l'aider alors qu'il
travaillait
au canada. on peut le voir avec olivier beaumont dans une cassette
video tournée en bretagne où il touche un superbe
blanchet-taskin et un orgue baroque. la cassette s'achève sur
une évocation des ombres errantes de couperin...
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