artslivres : ritter scott - les mensonges de george bush

artslivres : ritter scott - les mensonges de george bush n° 35 accueil - sommairedossier : confluences : articles    entretiensa voir    livrescd    dvdarchives artslivres editionecrivainssalon artsexposmuseo archeohistoirepionniers anthropomythespsycho sfbd-mangatokusatsu culture/politique/sciences     articles entretiens livres editeurs bareme agenda contact liens 15.x.0710.x.0704.x.0703.x.0703.x.0702.x.0702.x.0701.x.07   enregistrez vos menusthematiquesspecialitesmonde synoptiquelitteratures / payslivresdisquesentretiens+rubriques          [48] moyen orient / maghreb > [9] irak[80] actualite > [21] etats-unisritter scott les mensonges de george bush[2] serpent à plumes (le)   217 pages - 12 €isbn 10: 2-842-61510-7 explicationdu barèmeartslivres 4 2 0 2 0 texteiconographiepertinenceobjet informatif forte pagination historicisant universitaire appareil critique cartes dessins / croquis photos / reproductions quadrichromie griffe originale concision cohérence esprit / génie pluridisciplinaire sujet original cartonné / relié grand format papier spécial maquette / typographie autres / cachetcet ancien investigateur de l'unscom, décrit comment son action a été entravée, déformée et instrumentalisée par l'administration bush, avec les acteurs et les mensonges sciemment construits pour museler les sceptiques et le congrès, pour mieux engager les usa contre l'irak.« proclamer qu'on ne doit pas critiquer le président, ou qu'il faut le soutenir - qu'il ait tort ou raison - n'est pas seulement servile et antipatriotique ; c'est d'abord et surtout une trahison de l'esprit américain ».theodore roosevelt, cité p.21scott ritter, membre des forces armées américaines lors de la première guerre du golfe, fut de 1991 à 1998 inspecteur de l'unscom, la mission de l'onu pour le désarmement de l'irak. sa démission remarquée en 1998 fut motivée par la duplicité du gouvernement américain, dont il dénonce les objectifs : « brouiller la vérité de l'obéissance de l'irak aux consignes de désarmement […], faire en sorte que l'unscom ne découvre pas la vérité […], empêcher l'unscom de faire son travail […] (p.152-153) ».et en tant que patriote, il déplore la violation de l'esprit de la constitution américaine : « mon gouvernement s'est engagé dans une politique unilatérale, contraire à la lettre et à l'esprit de la charte de l'onu (p.39) », qui pourtant souligne « le rejet de la guerre comme moyen de résoudre les conflits (p.31) ». chronique d'un terrorisme annoncé en 1992, paul wolfowitz cosigna le 'document sur la politique de la défense', défendant une prééminence unilatérale de la puissance américaine : « notre priorité, c'est d'empêcher l'émergence d'un nouveau rival. ceci exige que nous empêchions toute puissance étrangère hostile de dominer une région dont les ressources pourraient lui conférer un pouvoir mondial (p.87) ».un autre document, le project for a new american century (pnac), signé par dick cheney, paul wolfowitz et donald rumsfeld entre autres, martela la même idée, préconisant au passage la chute de saddam hussein : « il s'agit de la déclaration de guerre au gouvernement de bill clinton d'une bande de moralisateurs prêts à lyncher ceux qui ne partagent pas leur vision reaganienne du nouvel ordre mondial (p.90) ». et le pnac d'enfoncer encore le clou : « la politique américaine ne peut continuer d'être entravée par l'obligation d'obtenir un vote unanime au conseil de sécurité des nations unies (p.90) ».mais c'était à l'encontre de la politique clinton, qui privilégiait une sorte de statu quo : « en 1995, powell soulignait l'importance d'un irak fort pour la sécurité des intérêts américains : notre intention pratique était de laisser à bagdad assez de pouvoir pour survivre comme menace envers un iran très hostile aux etats-unis (p.74) », même si le gouvernement clinton procéda souvent depuis 1993 à des attaques inopinées et unilatérales.la plus connue est sans doute l'opération renard du désert : « un bombardement de l'irak pendant 72 heures, sans consultation ni autorisation du conseil de sécurité de l'onu (p.113) […] 86 [cibles] étaient vouées à la sécurité de saddam hussein : palais, casernes, installations de sécurité, écoles de renseignement, quartiers généraux, etc. tous ces sites, sans exception avaient été inspectés (la plupart sous ma direction) (p.118) ».et c'est cette attaque injustifiée, dans tous les cas illégale, qui amena les autorités irakiennes à chasser les investigateurs de l'unscom : « ce n'est ni saddam ni son gouvernement qui ont chassé l'unscom en 1998, mais les etats-unis, à la veille de l'opération renard du désert (p.113) ».on apprend aussi dans ce livre comment les inspections, surtout sous la houlette de l'australien richard butler, furent instrumentalisées par les etats-unis : « je sais que ces inspections ont servi à provoquer une crise délibérée, pour qu'elle serve, à son tour, à justifier des sanctions économiques écrasant l'irak et les agressions militaires. je sais que certains inspecteurs ont collecté des renseignements sur la sécurité de l'irak et sur ses dirigeants n'ayant rien à voir avec le désarmement. […] je sais que dans leur vaste majorité, les centrales de cibles bombardées par les etats-unis et la grande-bretagne, pendant la phase militaire aérienne dite renard du désert, n'avaient rien à voir avec la production d'armements, mais qu'il s'agissait plutôt de structures de commandement et de sécurité du gouvernement irakien […] la précision de ces bombardements a été due en grande partie aux renseignements réunis par les inspecteurs (p.51-52) ». « en résumé, butler permettait aux etats-unis d'espionner saddam hussein grâce à l'accès aux sites que le mandat de l'unscom donnait aux inspecteurs - corrompant ainsi totalement toute l'opération (p.95) ». le parcours du combattant « n'aie crainte sur le chemin de la vérité car il n'est jamais encombré »robert francis kennedy, cité en exergue p.93scott ritter ne ménagea pas ses efforts, aux usa et en irak, pour ramener les deux parties à la raison. en décembre 1998, avec l'approbation des autorités irakiennes, il s'adressa ainsi à l'assemblée du pays, une première, malgré ses propres réserves sur son autorité réelle au vu de la mainmise des baassistes sur le pouvoir.paradoxalement, il eut bien plus de mal à se faire entendre en son pays, chantre mondial de la démocratie : « j'ai essayé d'appeler tous les sénateurs, mais aucun n'a pris mon appel directement (p.137) ». normal, 2002 était une année électorale, et aucun député qu'il fut démocrate ou républicain ne se serait autorisé à détourner l'attention des électeurs et savonner l'ascendance du candidat respectif. c'est pourquoi le sénateur républicain du nebraska, charles hagel, le seul qui ait consenti à le rencontrer, le mit en garde : « ne vous attendez à aucune démonstration de courage en ce moment de la part du congrès ; le climat politique de le permet pas (p.133) ».mais sa persévérance, et le martèlement constant de la nécessité de preuves avant d'engager une intervention militaire en irak, porta enfin ses fruits avec l'obtention d'une audition au sénat en août 2002. peine perdue, les débats contradictoires étaient truqués par le choix des intervenants : « la bande du pnac contrôlait déjà le processus législatif (p.139) », et avait « finalement réussi à transformer en politique de la nation ce que paul wolfowitz avait écrit dix ans plus tôt dans sa national security strategy (p.148) ». les débats sur l'irak devant la commission des affaires etrangères du sénat « avaient pris toutes les apparences d'un procès stalinien truqué (p.37) ».du côté de la presse, la renommée acquise en 1998 par sa démission de l'unscom, lui valait d'être relativement courtisé des médias. mais l'entreprise s'avéra à double tranchant, car « les présentateurs salivent déjà ouvertement à l'idée de la guerre à venir (p.193) ». concrètement, sous les attaques des sympathisants de la pnac, « avant la fin du mois, mon éditeur a interrompu la promotion de mon livre et nbc-news a mis fin à mon contrat (p.121) ».et lorsque la fox l'engagea comme intervenant, « fox news a aussitôt regretté d'avoir signé ce contrat de six mois : à chacune de mes apparitions, j'exprimais mon désaccord avec l'administration bush et la frustration autour de moi était palpable. fox news me payait pour que j'apparaisse à l'écran mais au lieu de me soutenir, chacun faisait de son mieux pour me contredire ou m'embarrasser (p.135) ».et d'une manière générale lorsque s'exprime son gouvernement sur la base de ses rapports, « mes déclarations sont donc déformées et citées hors contexte (p.107) », et cela inclut des mensonges en toute connaissance de cause, des citations outrancières et déformée tel ou tel autre rapport officiel, onusien ou américain.la situation a de nombreuses explications, la plupart complémentaires, mais le fait essentiel semble bien être que « ces 'élites' exploitent généralement l'ignorance et la peur afin de vendre leur politique et d'emmailloter le citoyen dans un cocon sécuritaire et confortable. ils lui promettent une vie paisible dans une relative prospérité - à condition qu'il ne fasse surtout pas de vagues ! (p.21-22) ». le grand mensonge « les masses avalent plus facilement un gros mensonge qu'un petit »adolf hitler, cité en exergue p.61le document légal présenté à l'onu par l'administration bush par john negroponte, depuis premier ambassadeur des usa en irak, est un « verbiage » basé sur l'obligation pour l'irak de désarmer. scott ritter montre comment son pays s'est arrogé le droit à attaquer un pays souverain, par un habile détournement des résolutions onusiennes, au mépris du conseil de sécurité et pourtant seule institution à pouvoir décider de la force, ce qu'il n'a pas fait… colin powell en prend pour son grade : il « est le seul à pouvoir nous dire pourquoi il a accepté d'être abaissé à ce point (p.160) », fait curieux pour quelqu'un qui en 1991 devant les allégations de son supérieur hiérarchique, le général norman schwarzkopf, avait eu le courage de le contredire : « nous ne pensons pas qu'il s'agissait de scud, mais de camions citernes jordaniens stationnés sur une aire de repos (p.171) ». mais on se souvient de powell à l'onu, exhibant un petit tube de poudre blanche (anthrax ou sucre ?) et commentant avec sérieux des prises satellites : « avec ses images satellites qui ne montraient rien, le discours de powell n'a été qu'une farce (p.165 ) ».même les preuves avancées par l'administration bush selon de supposées importations d'uranium enrichi depuis le niger sont fausses, « des documents dont l'onu a prouvé l'imposture en moins de 24h (p.174) ». et si cela ne suffisait pas, condoleezza rice, la conseillère présidentielle pour la sécurité nationale, avait affirmé « l'irak avait assemblé un système 'pratiquement inviolable par les inspections' pour cacher ses armes de destruction massive (p.128) ».or hans blix, comme tous les officiers supérieurs des renseignements irakiens, dément un quelconque lien entre l'irak et al-qaida : « ils n'ont trouvé aucune preuve d'une quelconque activité prohibée ni aucun effort de reconstitution d'arsenal déjà trouvé par les inspecteurs (pp.46-47) », qui ont détruit ceux qui restaient et datant de 1991 au plus tôt. « la vérité de cette affaire, c'est que les mensonges sont du côté de l'administration bush ; dans leur rage meurtrière, ils ont fabriqué de fausses preuves et déformé la réalité des faits (p.32) ». car donald rumsfeld a depuis concédé : « la raison pour laquelle aucune arme de destruction massive n'a été trouvée par l'armée qu'il commande, c'est 'qu'il est possible que l'irak les ait détruites avant le conflit (p.200) ». et en mai 2003, paul wolfowitz avouait dans vanity fair : « pour des raisons bureaucratiques, nous avons tout misé sur une question : les armes de destruction massive [comme justification à la guerre] parce que c'était la seule sur laquelle tout le monde était d'accord (p.129) ». même le président polonais alexandre kwasniewski, allié des usa dans le conflit, a déclaré « que son pays a été 'mené en bateau' par les etats-unis (p.201) ». sus à bush c'est ainsi que scott ritter opine piètrement de george w. bush : « son palmarès de gouverneur du texas égale son incompétence comme président ; mais dans les deux cas, il a amené au pouvoir une clique fortunée qui s'est enrichie en actionnant leur mannequin assis sur le fauteuil présidentie […] manipulé par d'autres, il se pavane en lisant leurs discours et en donnant leurs ordres (pp.210-211) ».et comme george soros, il appelle à son éviction aux prochaines élections : « notre meilleur recours constitutionnel est devant nous : les élections libres de novembre 2004 […] voter contre bush pour l'éjecter du siège de président qu'il a déshonoré (p.216) ». richard ackermann© 2004-2007 - les beaux esprits se rencontrent (lbesr) : archivé édition n°11 : 01.xi.04* * * [8]   monde synoptique > moyen orient / maghreb > irak        poésie 5: 01.viii.04al washsha : le livre de brocart 2 0 3 0  rédigé à bagdad au xe siècle, ce livre est une collection d'aphorismes et pensées savoureuses d'auteurs que le rédacteur avait en haute estime. commentés et classés par thèmes, on y trouve la sagesse du savoir-vivre, l'amitié, l'amour, les us et coutumes… a recommander. »»»      irak 11: 01.xi.04bashir ala : le médecin de saddam 3 0 2 0  témoignage ‘de l’intérieur’ sur l’ancien homme fort de bagdad, honni ou adulé selon les gens : son médecin personnel, peintre à ses heures, en livre un portrait conforme à l’image de ce triste personnage, mais avec un recul qui révèle et approfondit des facettes méconnues … »»»       [20]   thematiques > actualite > etats-unis        roman 4: 16.vii.04littell robert : la compagnie 3 0 2 0  la cia comme on ne l'a jamais vue : fonctionnement et évolution depuis la fin de la seconde guerre mondiale au début des années 90 avec le putsch manqué contre gorbatchev. un roman d'espionnage passionnant, qui mêle habilement histoire et fiction... »»»      films autoréférents 6: 16.viii.04moore michael : fahrenheit 9/11 0 0 0 0  un documentaire décapant, troublant et isolé comme le monde selon bush de william karel. jusqu'à la palme d'or à cannes, méritée, car derrière une fausse niaiserie, le film est percutant, factuel et humain. ce documentaire révèle un vrai travail d'investigation et réflexion. »»»       [9]   thematiques > actualite > moyen-orient        globalisation 28: 15.viii.06laurent eric : la face cachée du pétrole 1 0 2 0  enquête saisissante, documentée mais un peu journalistique, sur l’histoire des enjeux pétroliers : épuisement de cette grande ressource stratégique, conspiration du silence. l’arme pétrolière aurait de plus servi à freiner l’urss autant qu’à motiver la réélection de george bush… »»»      irak 11: 01.xi.04bashir ala : le médecin de saddam 3 0 2 0  témoignage ‘de l’intérieur’ sur l’ancien homme fort de bagdad, honni ou adulé selon les gens : son médecin personnel, peintre à ses heures, en livre un portrait conforme à l’image de ce triste personnage, mais avec un recul qui révèle et approfondit des facettes méconnues … »»»       [23]   livres > sciences sociales > politique        globalisation 28: 15.viii.06laurent eric : la face cachée du pétrole 1 0 2 0  enquête saisissante, documentée mais un peu journalistique, sur l’histoire des enjeux pétroliers : épuisement de cette grande ressource stratégique, conspiration du silence. l’arme pétrolière aurait de plus servi à freiner l’urss autant qu’à motiver la réélection de george bush… »»»      société 11: 01.xi.04lapham lewis : l'amérique bâillonnée 2 0 3 0  les conservateurs ont fait main basse sur le pouvoir de la première puissance mondiale, pour servir leurs intérêts et s'enrichir. un constat édifiant sur le manque de débat politique aux usa et la démission historique de la démocratie américaine face à ses responsabilités. »»»       [6]   thematiques > conflits-guerres > guerres du golfe        globalisation 28: 15.viii.06laurent eric : la face cachée du pétrole 1 0 2 0  enquête saisissante, documentée mais un peu journalistique, sur l’histoire des enjeux pétroliers : épuisement de cette grande ressource stratégique, conspiration du silence. l’arme pétrolière aurait de plus servi à freiner l’urss autant qu’à motiver la réélection de george bush… »»»      politique 11: 01.xi.04clark wesley k. : l'irak, le terrorisme et l'empire américain 2 0 1 0  wesley clark, commandant des troupes de l'otan au kosovo en 1995, décrit en détail l'engagement américain en irak, et analyse l'impact du 11 septembre 2001, l'action et les conséquences de la politique du gouvernement bush, et discute sur de possibles mesures à l'avenir. »»»       [18]   monde synoptique > etats-unis > politique        société 11: 01.xi.04lapham lewis : l'amérique bâillonnée 2 0 3 0  les conservateurs ont fait main basse sur le pouvoir de la première puissance mondiale, pour servir leurs intérêts et s'enrichir. un constat édifiant sur le manque de débat politique aux usa et la démission historique de la démocratie américaine face à ses responsabilités. »»»      politique 11: 01.xi.04suskind ron : le roman noir de la maison blanche 2 0 1 0  bon éclairage sur les rouages de l'administration bush, basé sur quelque 19 000 notes de services, comptes rendus de réunions, dossiers secrets, conversations privées entre membres de la maison blanche, et le témoignage de l'ancien secrétaire au trésor américain paul o'neill. »»»             irak :nos préférés   irak :dernières entrées    barème | charte | chroniquer | echos | equipe | legal | soutien | plan du site   © 2004-2007 - 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