balles au bond: la barbarie au cœur de la cité
balles au bond: la barbarie au cœur de la cité
balles au bond
considérations inactuelles sur les choses du tempspar denis grozdanovitch, flâneur actif.
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27/10/2007
la barbarie au cœur de la cité
jeudi de la semaine dernière, ma pauvre belle-sœur, marthe coppel, alors qu’elle circulait à vélib, a été renversée et broyée quai de la rapée par un camion aveugle dont le conducteur était vraisemblablement exaspéré comme le sont, à ce que j’ai pu constater dernièrement, beaucoup d’automobilistes, par le ralentissement occasionné par les vélos.
or, ce qui me motive à en parler ici est ce fait ahurissant que, lors de l’enterrement et également au cours d’entretiens subséquents, j’ai cru ressentir comme une soumission fataliste et incontournable des consciences parisiennes au fait que le vélo était devenu si dangereux dans la cité moderne, qu’il ne restait plus qu’à proscrire ce moyen de locomotion pour laisser les automobiles circuler sans entraves aux allures les plus vives. comme si l’automobiliste roi avait une sorte de droit intangible et sacré comparable aux anciens privilèges seigneuriaux.
ayant pour ma part proscrit l’usage de l’automobile en ville et ne circulant qu’à vélo depuis des décennies, je ne nie pas qu’en l’état actuel des choses l’exercice comporte de multiples dangers — qu’il s’agit d’avoir répertorié et qui nécessitent différentes réactions, un certain entraînement : l’acquisition de quelques réflexes, une prudence et une attention aussi soutenues que lors d’un match de rugby ou pis de football— mais ce que je voudrais dire ici est que non seulement il ne devrait pas en être ainsi, mais encore qu’il s’agit de faire en sorte que les habitudes changent et que je ne vois aucunement pourquoi les automobiles, à fortiori les camions et les autobus, devraient absolument continuer de se considérer comme prioritaires à la manière des brutes qui imposent leur point de vue par la violence.
À ce sujet j’ai envie de raconter une anecdote vécue il y a quelques années à abidjan :en
plein centre-ville, un homme juché sur un vélo rouillé surgit sans
crier gare au milieu d’un carrefour et une automobile qui arrivait, ne
pouvant légitimement l’éviter, le renversa. une foule dense et
vociférante se forma immédiatement autour du blessé (gémissant à terre)
et du conducteur, qui —descendu de son véhicule arrêté au milieu de la
chaussée, portière ouverte— se mit à haranguer la foule à la façon d’un
tribun. comme je m’étais mêlé aux personnes du second rang ne
participant pas au débat, le dialogue s’engagea tout naturellement avec
mon voisin. il me dit, désignant le conducteur :— c’est très mauvais pour lui, il s’est mis dans une situation embarrassante.— mais pourtant, ça n’est pas de sa faute, le vélo a surgi au carrefour sans même regarder.— oui, mais ici en afrique, on estime que c’est le plus fort qui a tort. une voiture c’est beaucoup plus fort qu’un vélo, non ?— en effet, je suis tout à fait d’accord, on devrait toujours voir les choses ainsi...—
ici, nous avons des habitudes de respect : mon père, qui habitait en
brousse, m’a dit qu’un éléphant n’écrasait jamais la moindre petite
bête, car ils ont horreur de broyer quoi que ce soit sous leurs pas.— ah oui, et bien il serait bon que nous ayons acquis les mêmes réflexes ; malheureusement chez nous...— ah bon ? chez vous, dans paris-ville, un chauffeur qui écrase un piéton n’a pas de problème ?— théoriquement si, mais en réalité, tout le monde estime plus ou moins que le vélo n’avait qu’à faire mieux attention...—
mais vous êtes des barbares ! s’exclama mon interlocuteur, puis il
ajouta, désignant le conducteur de la voiture en train de se débattre
au milieu des gens très en colère :
— et il faut espérer que le chauffeur soit très bon palabreur jusqu’à
ce que la police arrive, sinon c’est lui que les gens vont massacrer...
je crois que marthe, qui était médecin et psychanalyste, femme
particulièrement prévenante, d’une grande capacité d’écoute naturelle,
extrêmement attentive aux autres et très concernée par les questions
sociales, eut été de mon avis et qu’elle n’aurait pas aimé que son
triste exemple soit l’occasion pour les barbares de triompher en nous
imposant leurs mœurs soumises à la vitesse, à l’efficacité maximum, à
la puissance, à la seule rentabilité, au stress permanent, au
gain à tout prix, à l’écrasement des faibles donc, bref à une sorte
d’insidieuse barbarie larvée qui menace à la fois le maintien d’un
simple bon sens civilisé, mais aussi (sans même évoquer le plan
écologique) le plaisir qu’il y a à vivre ensemble au
sein d’une grande ville, sans que les aveugles machines inhumaines nous
dictent leurs lois implacables.
pour terminer, j’aimerais encore dire, comme pour élever une petite
stèle à la mémoire de marthe, que s’il y a une bien une chose qui
ressortait de sa fréquentation, c’était ce besoin raffiné chez elle de
ne blesser personne, d’éviter et de réparer les dommages psychiques que
nous pouvons nous infliger les uns aux autres dans la vie courante.
marthe était une grande thérapeute et une grande conciliatrice plaçant
la politesse et la prévenance au rang de ses valeurs suprêmes ;
ce qui faisait d’ailleurs que son commerce était des plus agréables et
que sa disparition est si douloureuse à ses amis, ses proches et sans
aucun doute à ses patients.
or un témoin oculaire du drame aurait, semble-t-il, raconté qu’il
avait vu marthe, longeant le trottoir à vélo, toucher légèrement du
bras un passant et que c’est précisément en se retournant pour
s’excuser qu’elle aurait dévié de sa route au moment même où le
monstre mécanique surpuissant (incarnation du léviathan moderne),
exaspéré par les embarras du trafic, démarrait en trombe.
il semblerait donc que ce soit cette qualité insigne, celle qui nous la
rendait si précieuse, sa volonté permanente de réparer même les plus
infimes dommages (qui était en même temps sa mission professionnelle)
qui ait déséquilibré et tué marthe, au sein d’un monde où les brutes ne
nous laissent pas la moindre chance de dévier de l’étroite ligne qu’ils
ont décidé de nous impartir et où ils tolèrent encore de nous laisser
vivre un tant soit peu...
• denis grozdanovitch •
réagissez à l'article
rédigé le 27/10/2007 à 16:56 | lien permanent
commentaires
un courage indompté, dans le coeur des mortels, fait ou les grands héros ou les grands criminels.
voltaire.
rédigé par:
jag |
le 27/10/2007 à 17:42
vous me voyez triste et révolté.
rédigé par:
jag |
le 27/10/2007 à 18:39
au delà du drame et de la douleur
il me semble au contraire que l'automobile n'a jamais été remise autant en question dans paris que depuis l'apparition cette été du vélib et de la force de ce partage. le "vélib" (pilote) c'est soudainnement tous et chacun piéton, automobiliste roller qui peut devenir cycliste avant de reprendre "sa place". faire du vélo à paris est depuis 2001 un espèce en voie de réapparition et vélib fait avancer en faisant nombre et en obligeant les conducteurs à intégrer cette nouvelle donnée et en permettant à chaque catégorie de s'essayer à ce mode de transport. l'automobile ne peut que s'adapter à ce qui (ré)apparaitra de plus en plus comme un moyen efficace de transport dans la capitale. condoléances et continuons le combat.
rédigé par:
steunou |
le 27/10/2007 à 19:22
tout d'abord, permettez-moi de vous exprimer mes sincères condoléances pour le décès de votre belle-sœur, et ensuite de vous féliciter de ces belles paroles! cyliste à paris comme vous, je suis conscient que je risque ma vie chaque fois que j'enjambe "la petite reine". il m'est arrivé des centaines de fois d'être victime d'agressions verbales parce que je n'avançais pas assez vite, et puis deux fois, des automobilistes sont descendus de leurs voitures pour lancer des coups de pieds dans mes roues parce qu'ils ne m'avaient pas vu et qu'ils avaient pris peur.
je ne suis guère optimiste pour l'avenir de notre espèce, tellement la sottise semble dominer.
rédigé par:
un lecteur |
le 27/10/2007 à 20:05
pourquoi la question que vous posez dans le deuil semble-t-elle appeler une réponse si évidente? il est temps d'en parler, les échéances approchent.
condoléances dans un sentiment similaire à celui de jag.
rédigé par:
pm |
le 27/10/2007 à 21:15
aux automobilites et autres conducteurs qui croisent des vélos qui ne font pas n'importe quoi (beaucoup me font peur avec leurs écouteurs à silloner les rues et passer aux carrefours comme s'ils étaient en rase campagne), s'il vous plaît respectez les distances de sécurité quand vous dépassez, une voiture qui passe près d'un vélo déplace beaucoup d'air et fait se déporter le vélo, et ce d'autant plus qu'elle roule vite.
me déplaçant tous les jours à paris en vélo je peux vous confirmer que la ligne à tenir est étroite et que le moindre écart peut se payer très cher, autant les bus avec qui l'on cohabite dans leurs couloirs sont assez souvent courtois et s'annoncent avec leur cloche-klaxon et s'écartent, autant les taxis le sont beaucoup moins et je ne vous parle même pas des scooters qui n'hésitent pas à emprunter les voies de vélo pour doubler les voitures par la droite et qui vous passent à 30cm à toute allure...
et à tous ceux qui n'ont pas encore essayé de se déplacer en vélo et qui en ont les moyens, je vous conseille d'essayer : j'en veux pour exemple le temps systématiquement 3 à 4 fois inférieur que je mets pour aller d'un point à un autre dans paris comparativement aux transports en commun.
rédigé par:
pacha |
le 27/10/2007 à 21:16
je constate que depuis la sortie du vélib, les automobilistes, mais aussi les piétons, se sentent agressés et voient leur espace "vital" se réduire. se déplacer à vélo est devenu plus difficile depuis cet automne. je fais 5000 km par an dans paris depuis 5 ans. le vélib n'est vraiment pas le bienvenu. depuis son arrivée, les rapports se sont tendus envers les cyclistes. il faut se battre pour passer au vert, il faut se faufiler, il faut sans arrêt montrer que l'on est pas un vélib pour circuler librement. cette politique de la confrontation, de l'affrontement voulue pas le maire de paris est inacceptable. non au vélib, oui aux infrastructures.
rédigé par:
velo |
le 27/10/2007 à 21:20
un camion démarrant en trombe, comme une ferrari ou une porsche ? ah bon.
rédigé par:
pas dupe |
le 27/10/2007 à 21:50
reponse a ce blog: elle est morte de maniere stupide mais pourquoi les automobilistes seraient fautifs ?j'ai rarement vu un velo patient dans paris! ils n'ont jamais ete formés ...!un certain maire a imposé ce deplacement people(tres prisé car il evite surtout la promiscuite des transports !) creant des problemes qui ont ete pris en diletante! la police le dit elle meme que les cyclistes soit s'en foutent du code soit jouent les beotiens!et les voitures ne font pas mieux! des industriels ont carrement interdit paris a leurs chauffeurs je le sait et ils ont changé de fournisseurs. maintenant l'enervement de ce chauffeur qui a provoqué la mort de cette dame peut etre parce qu'ils sont moins payes que vous...mais forcer est criminel vu la disproportion de poid et je l'ai deja vu .sa condamnation si la police a releve l'infraction(chauffeur) ne ramenera pas votre parente helas mais un accroissement soudain de velos anarchiques est a reprocher au maire(les pistes?) pas aux automobilistes.qu'on interdise tous deplacement dans paris de vehicules a 4roues a ce moment la. chiche ... on est pas en hollande on est a paris.
rédigé par:
synthol |
le 27/10/2007 à 21:52
merci pour cet aricle émouvant, moi qui suit cycliste à paris, oh combien je vous comprend!
ludo
rédigé par:
ludo |
le 27/10/2007 à 22:25
les pietons et les cyclistes sont prioritaires
en ville.
une grande part des trajets motorises n'est pas justifiee.
toutes mes condoleances.
rédigé par:
colin |
le 27/10/2007 à 22:49
mes condoléances pour votre belle soeur.
rappelons que vélib parisien est né à lyon en 2005 sous le nom de "vélo'v".
après des débuts de relations difficiles entre vélo'veurs et automobilistes (pendant environ 1 an et demi), on peut constater que les vélos sont nettement plus respectés par les automobilistes depuis la mise en place du vélo'v : grâce au plus grand nombre de cyclistes les habitudes ont du évoluer et chacun a du trouver sa nouvelle place dans le trafic, de gré ou de force.
au point qu'aujourd'hui, des campagnes d'information (aidées pas une action de police plus répressives envers les cyclistes indélicats) sont mises en place pour palier au manque de civilité des cyclistes lyonnais qui abusent des trottoirs envers...les piétons !
http://www.velov.grandlyon.com/fileadmin/user_upload/images/newsletter/mupi.jpg
et
http://www.grandlyon.com/uploads/pics/comptage_velos_09-07.gif
rédigé par:
lyon vélo'v : un peu d'amour |
le 27/10/2007 à 22:53
l'accident est toujours regrettable et velo, camion, scooter , voiture rine ne justifie une mort .
je suis sur marseille en 2 roues et franchement les vélos sont insupportables je n'en ai encore pas croisé un qui s'arrête au feu pour le reste (trottoir, sens interdit etc ) c'est variable pourquoi les velos ne respectent ils pas le code de la route? certes ils ne sont pas les seuls mais vraiment pour les feux rouges rien où est le danger ? c'est faire porter sa sécurité sur les autres et je ne trouve pas ça très repsonsable...quand au ralenti occasionné , si les vélos s'arretent et permettent alors aux autres véhicules de passer il n'est pas important vu qu'il y a des feux . si chacun devient respectueux du code alors nous arriverons à vivre ensemble mais les vélos doivent s'y soumettre aussi ils ne sont pas hors-loi
rédigé par:
cath |
le 27/10/2007 à 23:09
un rêve complètement fou ! pourquoi ne pas inventer un mode de transport hybride totalement révolutionnaire. le vélobus ou busvélo. ces bus seraint conçus sur le modèle du ferroutage, ainsi les bus (ou même métros ou rer) seraient spécialement équipés pour transporter les cyclistes avec leurs vélos, j'en vois qui rigolent déjà !! le principe serait de permettre au cycliste de mettre son vélo dans le bus afin de faire les grands trajets, les petits trajets (travail stations, ou domicile station) seraient eux accomplis avec le vélo. ce mode de transport permettrait d'irriguer n'importe quel quartier de la ville et serait presque aussi souple que l'automobile !!
rédigé par:
i had a dream ! |
le 27/10/2007 à 23:31
que ce soit dans les randonnées rollers du vendredi soir (une aberration, ce sport étant individuel) ou le velib, les écologistes ont choisi de ne pas rendre le casque obligatoire à des gens ignorant tout du code de la route.
on devrait bientôt atteindre le score des livreurs de pizza à garches ou à la morgue.
rédigé par:
les zéroïnes |
le 28/10/2007 à 02:18
est-ce que j'ai bien lu?
"ici en afrique, on estime que c’est le plus fort qui a tort. (...) ici, nous avons des habitudes de respect : mon père, qui habitait en brousse, m’a dit qu’un éléphant n’écrasait jamais la moindre petite bête, car ils ont horreur de broyer quoi que ce soit sous leurs pas.(...)mais vous êtes des barbares ! s’exclama mon interlocuteur"
je répète : est-ce que j'ai bien lu? est-ce que par "afrique", vous entendez le continent au sud de l'europe et au nord de l'antarctique, bordé par l'atlantique à l'ouest et par l'océan indien et la mer rouge à l'est? ou bien serait-ce le nom d'une planète dont j'ignorais l'existence? parce que si c'est la planète, alors d'accord, mais si c'est le continent, comme lieu du "respect" et de la "raison du plus faible", par opposition à la "barbarie" européenne, j'ai comme un doute...
rédigé par:
lmd |
le 28/10/2007 à 05:40
barbarie quotidienne observée, et pas sur une autre planète, et s'exerçant :
- contre les personnes âgées;
- contre les malentendants;
- contre les petits chiens;
- etc.
coupables : les vélos sur les trottoirs, avec nette surreprésentation des velib'
excuse non acceptée : "ils tentent eux-même d'échapper à la barbarie des autos/camions". non. ils prennent des raccourcis, et évitent les sens interdits. ils reproduisent aussi la hiérarchie mécanique "violente" de la chaussée, mais sur le trottoir.
c'est un progrès, je suppose.
rédigé par:
lmd |
le 28/10/2007 à 05:45
je termine par cette perle. dg évoque un camion "dont le conducteur était vraisemblablement exaspéré comme le sont, à ce que j’ai pu constater dernièrement, beaucoup d’automobilistes, par le ralentissement occasionné par les vélos" avant de généraliser encore plus en évoquant des autos/camions accusés de "se considérer comme prioritaires à la manière des brutes qui imposent leur point de vue par la violence"
1° pas un mot pour le pauvre camionneur qui a un mort sur la conscience, mais au contraire une accusation dégueulasse (à l'égard de quelqu'un qui ne peut répondre) d'avoir agi plus ou moins délibérément (si les mots ont un sens). 2° non, les automobilistes/camionneurs ne se comportent pas comme prioritaires sur les vélos. je prends assez souvent le taxi pour l'observer. ils font au contraire extrêmement attention (plus que bien des cyclistes).
3° je n'utilise que les transports en commun, et ne possède pas de voiture.
4° votre exploitation de la mort de votre belle-soeur (avec les petit couplets anticapitaliste et tiers-mondiste histoire de faire d'une pierre trois coups) me donne la nausée.
5° mes condoléances les plus sincères pour ce décès tragique, à toute personne affectée par celui-ci... mais s'étant refusée à se livrer à une basse récupération idéologique.
rédigé par:
lmd |
le 28/10/2007 à 05:55
lmd ne connaît visiblement l’afrique qu’à travers l’image déformée qu’en donnent les médias. lmd devrait se renseigner un peu plus sur les traditions culturelles africaines, cela lui ouvrirait sans doute des horizons et mettrait peut-être un bémol sur son évident complexe de supériorité culturel. les dictatures politiques et les guerres qui se produisent en afrique (comme partout dans le monde) sont en grande partie les effets subséquents de la barbarie de la colonisation occidentale.
quant aux infractions commises par les vélos qui révoltent tant lmd, je trouve qu’on en parle beaucoup et qu’on oublie de parler des voitures qui, par exemple, ne s’arrêtent presque jamais pour laisser les piétons traverser (sauf s’il y a des feux car là, on a la peur du gendarme). sans parler de la pollution atmosphérique et du bruit que les habitants des villes subissent en permanence comme si c’était une fatalité.
si l’on interdisait la circulation des voitures particulières et des camions dans paris pour n’autoriser que les deux roues, les transports en commun et les véhicules de service, les vélos n’auraient pas besoin de rouler sur les trottoirs.
quant au « pauvre camionneur », personne ne l’a jamais accusé d’avoir agi délibérément (et on espère que tel n’est pas le cas) mais on ne peut nier qu’il ait commis deux fautes graves, la première étant de conduire sans permis et la seconde d’avoir perdu le contrôle de son véhicule.
le port d’armes est interdit en france mais chaque conducteur est un assassin en puissance, on a trop tendance à l’oublier. que dg cherche à généraliser – et donc à philosopher – à propos de la mort de sa belle-sœur me semble une réaction très saine. quant à moi, c’est cette civilisation soumise à la bagnole qui me donne la nausée.
rédigé par:
juju |
le 28/10/2007 à 11:18
merci pour ce blog, ce texte. il m'a touché; mais j'essaie de ne répondre que de façon rationnelle, ignorant les réponses déplacées (=il y a vraiment d'autres lieux pour ça) qui accusent plus ou moins directement, les cyclistes, la cycliste de l'erreur mortelle du camionneur. comme beaucoup de cyclistes parisiens, je subis (ou j'ai subi) des métamorphoses devenant parfois automobiliste, souvent piéton et usager de transports en commun. il m'est même arrivé d'être motard après avoir longtemps conduit un cyclomoteur. je vais régulièrement travailler à vélo depuis 1995, j'ai maintenant, en plus un abonnement vélib'.
.
je constate que le comportement des automobilistes parisiens (intra muros et très proche banlieue) vis à vis des vélos a plutôt tendance à évoluer vers un peu de respect, ce qui met d'autant plus en évidence le comportement dangereux de quelques irréductibles, au nombre desquels, comme déjà plus ou moins relevé ici, notamment des (des = pas tous du tout) deux roues à moteur et des livreurs (de la voiture-camionnette au véritable camion). une mention spéciale pour les chauffeurs de taxi qui aiment s'arrêter au feu rouge en mordant sur le passage clouté (de façon à être les premiers sur la grille de départ), alors justement que c'est l'endroit (qui devrait être) réservé (selon le code de la route) aux vélos. depuis que la circulation dans paris est devenue un enjeu électoral, certains automobilistes (d'un moment, forcément) en profitent pour se donner bonne conscience en pestant contre le vélo bouc émissaire.
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la préfecture de police a donné des consignes pour mettre des pv aux vélos, mais pas spécialement pour arrêter les quelques conducteurs de véhicules à moteur trop énervés pour garder le calme nécessaire à la maîtrise de leur engin qu'ils aimeraient bien transformer en char d'assaut, pas non plus pour dissuader les deux roues à moteur d'utiliser les voies qui leur sont interdites.
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vélib' a propulsé le vélo comme sujet d'actualité, naturellement des journalistes en parlent, trop souvent sans prendre le temps de diversifier leurs sources d'information, de les prendre avec un regard critique, se faisant alors simplement le simple relai de ragots et autre propagande infondée de la préfecture de police insinuant que le vélo est dangereux et le cycliste responsable de ce qui lui arrive (point sur lequel la rejoint parfois la mairie).
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comme cycliste je n'ai pas attendu aujourd'hui pour me renseigner sur les principales causes d'accident (et la façon d'assurer au mieux ma sécurité): toutes les (véritables) études le montrent, le vélo en ville n'est, en moyenne, pas dangereux, il l'est d'autant moins qu'il y a plus de vélos en circulation (et l'expérience vélib' semble aller dans ce sens), malheureusement une moyenne a peu de sens au niveau individuel, quand ça vous arrive c'est à 100%. une des causes très importantes des accidents à vélo en ville est justement, ce qu'on appel pudiquement, "le pôvre camionneur qui n'a pas vu le vélo dans l'angle mort". tout cycliste sait qu'il est systématiquement doublé trop près, particulièrement par les camions (et 2 roues à moteur, les bus ratp étant -sauf récemment à tremblay semble-t-il- souvent une notable exception ce qui montre bien que ce n'est pas inéluctable), qu'on lui force systématiquement le passage, que la plupart des conducteurs sont indigents (ou parfois seulement retardés) du clignotant. dans le cas présent, il me semble que l'aménagement de la voirie est dangereux, je veux dire la façon de canaliser le flux de voiture venant du quai de la rapée pour s'engager pont morland ou tourner bd de la bastille.
rédigé par:
pierre |
le 28/10/2007 à 16:32
toutes mes condoléances. je suis moi-même cycliste. quand je vois des commentaires du style : "il faut obliger les cyclistes à porter un casque" je trouve cela ridicule. souvent on observe qu'un cycliste qui porte un casque, pour les voitures ça veut dire qu'il est expériementé et qu'elles peuvent faire moins attention. a ce moment là elles prennent encore plus de risque pour le doubler, mais ce n'est pas grave, en cas de problème c'est pas l'automobiliste qui va à l'hôpital... ou à la morgue.
lmd, tu devrais revoir ta copie sur l'afrique, histoire de dire des trucs vrai. et le conducteur du camion, en dehors du fait qu'il n'avait pas le permi, n'aurai peut-être pas dû la doubler en la frolant, non ?
le jour où les automibilistes et autres "pilotes" de 2rm comprendront qu'on ne double pas un vélo en le frolant parce qu'au moindre défaut de la route il peut faire un écart et ainsi être renversé je crois qu'on aura fait un grand pas vers la sécurité.
a ceux qui disent que respecter systématiquement les feux à vélo c'est mieux. il y plein d'endroit où ne pas respecter les feux permet de prendre de l'avance sur les voiture, voire même de circuler sans les voitures, et puis un vélo avec son conducteur pèse dans les 100 kg max, une voiture, presque 1 tonne et en plus elle roule plus vite, les riques ne sont donc pas les mêmes pour les piétons quand un vélo grille un feux. ca c'est un peut-être un peu trop compliqué à comprendre pour quelqu'un qui ne fait pas de vélo ?
personnellement je porte un casque, mais je ne compte pas dessus pour me protéger, je compte plus sur moi et mon gillet jaune. et je respecte le code, uniquement parce que je destine mon argent à autre chose qu'à le donner à la police. je ne suis donc pas pour le port du casque obligatoire, et pour un code de la rue (plus 80% des déplacement en france se font en ville, contrairement à ce que c'était quand le code de la route à été fait).
pour ceux qui ne font pas de vélo et qui disent qu'il faut rendre le port du casque obligatoire, je vous invite à regarder ça, vous me direz si vous mettez un casque en voiture... :
http://www.fubicy.org/article.php3?id_article=52
cyclistement,
rédigé par:
raph |
le 28/10/2007 à 16:37
un très bel hommage à votre belle-soeur. elle n'était qu'une pauvre victime cycliste, qu'un nom. et j'ai maintenant l'impression de l'avoir connue un peu.
je partage tout-à-fait vos vues sur la circulation infernale dans notre belle ville enlaidie par l'omniprésente bagnole. je ne me déplace qu'à vélo depuis des années, je suis très prudente et courtoise autant que je le peux avec les autres usagers de la voirie, mais il faut voir le nombre de fois où je me fais insulter parce qu'une voiture ne peut pas me dépasser (rue étroite et distance de sécurité à garder par rapport aux véhicules en stationnement pour ne pas risquer de se prendre un coup de portière).
autre problème récurrent du cycliste : est-ce que les automobilistes quand ils se garent en double file pensent aux malheureux cyclistes qui doivent déboîter et se mettent ainsi en danger ? l'impunité est totale à paris pour ce fait et personne ne remet en question ce passe-droit que s'autorise un grand nombre d'automobilistes. un peu de civisme ! respectons les plus faibles ! c'est exactement ce que je fais à vélo.
rédigé par:
guitahi |
le 28/10/2007 à 18:14
c’est avec émotion et intérêt que j’ai lu votre texte.
j’ai été touché par votre douleur, et placé dans cette situation où l’on a envie de partager le chagrin des autres sans pouvoir le faire, surtout par écrit, autrement que par des mots forcément banals. mercredi dernier, nous étions quelques cyclistes à venir nous recueillir sur le lieu de ce drame, essayant là aussi de trouver les mots adéquats. france-bleu idf a recueilli certains de ces mots:
http://www.radiofrance.fr/chaines/france-bleu/?tag=iledefrance#
> chroniques et émissions
> demain ma ville 2007
cycliste comme vous, j’ai apprécié votre analyse lucide de cette situation où nous devons faire preuve de la plus grande prudence, tout en sachant que ce sont plutôt ceux qui sont les auteurs de ces dangers qui devraient être les plus attentifs. votre anecdote africaine l’illustre bien.
mais j’ai surtout été mis en colère par certains commentaires vous accusant d’”exploiter la mort de votre belle-soeur” à des fins de “basse récupération idéologique”. pour reprendre les mots de ce commentateur, cette accusation “me donne la nausée”.
il convient de le rappeler, il est avéré que marthe coppel n’a commis aucune infraction au code de la route, et qu’il est probable que le chauffeur du camion non plus. c’est ce qui rend légitime, et urgent, comme le demandent les associations de cyclistes, qu’en ville le code de la route, fait pour la route et la voiture, soit remplacé par un code de la rue, fait pour la ville et l’ensemble de ses utilisateurs, en particulier les plus faibles.
rappelons à ces bonnes âmes, qui ne supportent pas que deux municipalités successives aient, depuis 1996, commencé à essayer de rééquilibrer la voirie en faveur des piétons et cyclistes, que nos édiles n’ont fait là que leur rendre une (très petite) partie de ce que l’automobile avait, petit à petit, pris aux autres usagers de la voirie.
c’est vrai, depuis 1996, le nombre de cyclistes a progressivement augmenté à paris, pendant que la circulation automobile baissait. les grêves de 1995 et 2003 ont accéléré cette croissance (+31% pour la seule année 2003), et l’introduction de velib’ l’a fait à grande échelle. c’est plutôt une bonne nouvelle pour tous, y compris pour les automobilistes restants.
le 19 janvier prochain, pour mettre en valeur les efforts faits par la ville de paris en faveur des cyclistes et, surtout, pour pousser tous les candidats aux prochaines élections municipales à poursuivre et amplifier, quantitativement comme qualitativement, ces efforts, aura lieu un colloque intitulé
“janvier 1996-janvier 2008: douze ans de politique cyclable à paris”.
http://12ansdepolitiquecyclableaparis.blogspot.com
rédigé par:
abel |
le 28/10/2007 à 19:25
sincères condoléances. cet accident, bien qu'ordinaire, est touchant.
merci pour ce message plein de bon sens et de mesure. ca contraste avec certaines réactions complètement déplacées.
rédigé par:
tata huguette |
le 28/10/2007 à 23:22
merci, monsieur. je suis aussi révolté par cette "seigneurerie" immonde et banalisée de la voiture, cet engin de destruction massive pesant 1,5 tonne et qui ne transporte la plupart du temps que 75 kilog de viande fraîche. je suis révolté que mes enfants ne puissent plus aller à l'école à vélo comme moi je le faisais dans le temps. oooh, mais je ne suis pas blanc comme neige, car, bien que je sois cycliste quotidien moi aussi, à bruxelles, je suis pourtant quelque part complice : ma voiture m’attend-là – à ne rien faire la plupart du temps – sur la rue. encore merci à vous d’avoir pris la parole et d’avoir dénoncé cette arme autrement plus destructrice que le tabac ou les champignons vénéneux, mais que personne ne semble vouloir mettre à l’index.
rédigé par:
bernard f. |
le 29/10/2007 à 08:45
regretttable accident. quels sont les associations et groupes citoyens qui pourraient se mobiliser pour faire changer les choses à paris?
la volonté politique ne manque pas, il faudrait donc un soutien populaire pour désautomobiliser un peu la ville, et offrir des espaces protégés.
une idée simple venue de notre urbanisme de quartier en belgique: toutes les voies non métropolitaines ou inter-quartiers sont converties en zones 30, avec j'ajout de coussins berlinois, plateaux et dos-d'ânes, potelets et autres objets qui découragent efficacement la vitesse.
pompidou disait dans les années 50 "paris n'est pas prête pour l'automobile", et malgré l'aliénation de l'espace piéton, cycliste, marchand, arboré, etc. ...paris n'est toujours pas faite pour l'auto! il est temps de la reconvertir.
la zone 30 partout c'est:
+ 300% sécurité
- 50% pollution
- 20% congestion
+ 100% de plaisir de vivre en ville.
zone 30 en agglomération. maintenant.
rédigé par:
liévin |
le 29/10/2007 à 10:19
faire la promotion du vélo en ville sans faire un lobbying actif pour que la ville soit zone 30 généralisée est en effet insupportable !
ce genre d’accident (dont un tragique équivalent est survenu il y a deux ans à bruxelles), l’état de la planète (dernier rapport de l’onu), la dégradation de la qualité de l’air en ville, les mentalités qui évoluent : les éléments sont réunis pour permettre aux hommes politiques de prendre de vraies mesures pour mettre fin à l’emprise des véhicules automobiles à moteurs à explosions sur la ville.
il faut réduire maintenant la place réservée à ces véhicules et limiter leur vitesse à 30 km/h (ce qui donnera 40 en réalité, le véritable maximum socialement tolérable)
renaud
avis à tous les multi-modaux : commencez le 30 km/h dès aujourd’hui dans votre voiture, partout dans la ville !
rédigé par:
renaud smoes |
le 29/10/2007 à 12:12
cela nous éloigne un peu de la mort de marthe coppel, mais c'est un peu dans le sujet. quelqu'un d'autre a-t-il remarqué le vandalisme organisé qui sévit sur les vélib? qui sont les crétins qui ont consciensieusement crevé les pneus et tordus les guidons de tous les vélos rue cambronne? a qui profite le crime?
rédigé par:
tête de vedette |
le 29/10/2007 à 14:42
un grand merci à tous ceux qui m'ont soutenu après certains commentaires qui m'avaient littéralement attéré, et un grand salut fraternel à tous les cyclistes qui savent à quel point le vélo dans les grandes villes est à la fois une solution d'avenir et une façon de conserver le privilège du plaisir à se déplacer sans être soumis à ce qu'un écrivain qualifie comme la monotonie foudroyante des moteurs. en espérant effectivement que les pouvoirs publics nous aménagent des circuits mieux protégés ou que les automobilistes décident enfin de respecter notre choix de circuler différement - lequel ne devrait normalement en rien les gêner, si ce n'est que derrière tout cela on devine qu'il s'agit d'une guerre idéologique larvée. comme le suggère un commentaire: continuons notre combat (d'arrière garde...)
rédigé par:
denis grozdanovitch |
le 29/10/2007 à 22:27
depuis blois, nous sommes de tout coeur avec vous en ce moment difficile.
vous avez su trouver les mots justes pour décrire la loi de la jungle, la fièvre urbaine qui menace les plus vulnérables. dans le val de loire, les cyclistes sont aussi à la peine...
le prochain article de notre blog, sera consacré à votre blog, si vous en êtes d'accord. quelques lignes pour créer un lien.
cjl
http://bougezautrementablois.over-blog.com
rédigé par:
jean-luc |
le 29/10/2007 à 22:52
@ juju : "lmd ne connaît visiblement l’afrique qu’à travers l’image déformée qu’en donnent les médias. lmd devrait se renseigner un peu plus sur les traditions culturelles africaines, cela lui ouvrirait sans doute des horizons et mettrait peut-être un bémol sur son évident complexe de supériorité culturel. les dictatures politiques et les guerres qui se produisent en afrique (comme partout dans le monde) sont en grande partie les effets subséquents de la barbarie de la colonisation occidentale."
passons sur le fait que je suis en permanence "branché" sur l'afrique (en particulier le cameroun pour raisons professionnelles & le bénin pour raisons humanitaires). merci de réaliser, juju, qu'imputer les problèmes africains prioritairement aux blancs, n'est qu'une façon inversée de perpétuer le sentiment de supériorité blanche. cela revient (et des intellectuels africains ont le courage de commencer à le dire) à manquer de respect aux africains en leur déniant les responsabilités qui sont les leurs. j'ajoute qu'il faudra que vous vous demandiez un jour pourquoi, plus le temps s'écoule depuis la fin de l'abominable colonisation, plus les choses vont mal en afrique comparativement au reste du monde. ceci pourrait contredire votre "raisonnement", me semble-t-il...
ce qui suit est un peu rude, mais éclairant :
http://allafrica.com/stories/200710250639.html
rédigé par:
lmd |
le 30/10/2007 à 04:11
une dame intellgente, raffinée, massacrée par un beauf aviné...au-delà du thème de la violence routière, il y a aussi celui d'une société extrêmement brutale, les discours roboratifs des médias et des politiques sont une chose, la réalité crue, sauvage, de l'espace public, qui devient de plus en plus une vraie jungle avec ses prédateurs, où la bêtise , l'agressivité, la méchanceté sont omniprésents, autre chose.
en ville, il faut de plus en plus être sur ses gardes, partout, et pas seulement sur la chaussée...
rédigé par:
tovara |
le 30/10/2007 à 10:41
question perle, lmd est vraiment champion – perle de culture occidentale s’entend – car il vient encore de nous en pondre une bien bonne. il paraît que la colonisation a disparu depuis belle lurette et que c’est un sujet qui n’est plus d’actualité, mais alors plus du tout figurez-vous ! maintenant, on est en étroit contact avec l’afrique pour d’honorables motifs professionnels et humanitaires qui n’ont, bien entendu, rien à voir avec les motivations bassement économiques des anciens colons et honteusement idéologiques des anciens missionnaires. maintenant, on les aide pour leur bien – et tous les problèmes qu’ils peuvent avoir, misère, guerres, etc. ils n’ont qu’à s’en prendre qu’à eux-mêmes, ce sont des gens responsables après tout ! nous, on leur apporte notre technologie qui est si formidable, notre médecine qui est si performante, nos méthodes de culture à base de ces merveilleux pesticides qui nettoient un peu la nature des sales bêtes qui ne servent à rien et notre rentabilité qui est la clé du bonheur.
lmd, au lieu de vous soucier des problèmes de conscience du pauvre camionneur, vous devriez peut-être faire le ménage dans la vôtre !
rédigé par:
pied de porc |
le 30/10/2007 à 18:48
jusqu'à présent, j'aimais bien les pieds de porc...
plus sérieusement, il me semble que nous avons exporté, souvent par la force (mais pas toujours), nos religions, nos techniques et (certains de) nos principes sur tous les continents. en règle générale (et par comparaison avec l'afrique), hors d'afrique, ça a marché. en règle générale (et par comparaison avec le reste du monde), en afrique, ça n'a pas marché (sauf pour l'explosion démographique). dédouaner les africains de cela, est une insulte à leur dignité, une perpétuation de leur infantilisation dans les fantasmes des blancs. quand on pense qu'on ose trainer "tintin au congo" dans la boue...
petite comparaison corée du sud / côte d'ivoire. au tournant des années 50/60, la cds panse ses plaies à l'issue de ce qui a été pour elle plus qu'une ière gm pour nous (le traumatisme de l'occupation/annexion nippone n'étant pas mal non plus), la cdi se voit accorder une indépendance sans guerre. dans les deux pays, il y a impérialisme occidental, et en cds encore plus qu'en cdi. dans les deux pays, il y a eu d'horribles missionnaires. le pib/tête de la cds est significativement inferieur à celui de la cdi. dans les deux pays, il y a très peu d'élites formées à l'occidentale. la cdi se verra durablement attribuer un accès préférentiel pour ses exportations, par comparaison avec la cds. etc etc. résultats comparés 25 ans après? 50 ans après? explications? vos lumières sont bienvenues.
rédigé par:
lmd |
le 31/10/2007 à 15:49
sincères condoléances à ses proches, à commencer par toi, denis.
est-ce bien l'endroit et l'instant de polémiquer quant aux vertus et aux vices des africains ?
ao
rédigé par:
oursivi |
le 05/11/2007 à 19:40
condoléances à la famille... les poids lourds sont hélas la première cause de mortalité des cyclistes, il faut donc insister pour les bannir des centres et faire les "derniers kilomètres" à l'aide de véhicules plus petits, plus propres, et moins dangereux.
amicalement
rédigé par:
marien |
le 05/11/2007 à 20:14
je remercie l'auteur de cet article bien fait, il a tout ma sympathie ainsi que les proches de marthe, avec l'expérience en afrique qu'il nous fait partager où c'est le plus faible qui doit être protégé -
en vélo, je ménage beaucoup l'impatience des voitures et camions en ne les freinant pas trop, car il me faut du temps moi-même pour me mettre à la place des autres en maintes situations et puis pour ma sécurité, de même qu'en voiture je fais attention pour les automobilistes "âgés".
rédigé par:
leray marie-claire |
le 06/11/2007 à 13:04
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