chronique so so gangsta - daz

chronique so so gangsta - daz 01 thing on my hip02 on some real (feat. rick ross)03 rat-a-tat-tat04 weekend (feat. johnta austin)05 dpg fo’ life (feat. snoop dogg & supafly)06 badder than a mutha (feat. avery storm)07 money on my mind (feat. kurupt)08 strizap (feat. ice cube)09 interlude10 dangerous11 all i need12 phone call interlude13 the one (feat. jagged edge)14 datz dat nigga imprimer daz so so gangsta label : so so def prod : jermaine dupri, daz, soopafly, no i.d, scott storch... sortie : 11/09/2006 format : cd chronique lehiphop.com par gonepublié le 23/10/2006 en matière de rap us, il est incontestable que la géographie est le premier facteur explicatif des courants. parce que les influences, les modes de vie et le slang sont rattachés à des villes ou des états mais aussi parce que les projecteurs des décideurs se braquent tour à tour d’un endroit à l’autre. le sud a bénéficié de ce phénomène depuis quelques années, et houston était le dernier hot spot en date. la côte ouest qui a vu l’intérêt des médias et des majors disparaître après la mort de biggie en 1997 ne s’est jamais autant prise en main pour les faire revenir que depuis le west coast peace summit. la baie en faisant du hyphy une lame de fond et en réussissant à s’unir comme jamais. l.a en travaillant à la relève de ses têtes d’affiches (y.a, glasses malone, spider loc, bishop lamont, lil eazy e, mr capone e…) mais aussi en envoyant au front ses légendes. faute de dr dre, snoop a pris ses responsabilités en créant warzone avec kam, mc eiht et goldie loc, en travaillant sur un projet encore secret avec des poids lourds de chaque ville californienne mais aussi en signant son retour dans la dogg pound sur son propre label, ceci au début de l’été. mack 10, ice cube et warren g ont également fait leur travail d’album à gros budget. voici venu le tour de daz qui présente son premier album en major depuis l’immense “retaliation, revenge and get back” de 1998. réussira-t-il à remettre l.a à la mode ? il faudra patienter quelques mois pour le savoir… livrera-t-il le meilleur album de sa carrière ? on devrait être très vite fixés ! “so so gangsta” est attendu depuis plusieurs années et un des premiers enjeux était de savoir comment daz allait collaborer avec l’écurie jermaine dupri… daz est un rappeur, un producteur et un patron de label. jermaine dupri est aussi les trois. alors comment se partager les rôles ? round 1 : jermaine dupri a gagné le rôle de patron. le richissime président des musiques urbaines de virgin records est le seul producteur exécutif de l’album, et d’un point de vue strictement médiatique et financier c’est une bonne nouvelle puisqu’il n’est un secret pour un personne qu’il sait vendre des albums et faire des réussites… round 2 : les crédits de l’album prouvent que daz et jd se sont partagés le travail de production à 50/50. cinq titres chacun. daz qui n’avait pas fourni un seul instrumental sur “cali iz active” revient ainsi à la prod’. jd a néanmoins réussi la pirouette de placer un de ses protégés (no id, le mentor de kanye west) à la prod d’une 11 ème chanson alors que la 12 ème est de scott storch, un producteur “neutre”. round 3 : d.a.z semble avoir remporté le bras de fer des featurings puisque peu d’artistes so so def apparaissent finalement sur le projet (pas de couplet de jd ou de ses rappeurs bonecrusher ou da brat comme annoncé) alors que daz a ses plus proches homies et le bonus de ice cube avec qui il a récemment fait une tournée. l’écoute de “so so gangsta” reflète cet équilibre entre les deux grands architectes de l’album. il n’est pas un pur album de g funk comme dat nigga daz a pour habitude d’en sortir, il ne trahit pas non plus l’identité de d.a.z pour en faire un rappeur crunk qui aurait collaboré avec des dem franchize boyz. celui qui a appris de warren g et dr dre est toujours un des rares à savoir faire de la g funk de club rapide et entraînante (badder than a mutha habilement produit par jd qui n’a pas oublié sa période da brat, dangerous) et des refrains entêtants mais efficaces avec des phases simples (all i need, thang on my hip) avec moins de la moitié des productions à son actif et un nombre de featurings limités, “so so gangsta” est avant tout un album où daz rappe. dans ce domaine il semble avoir peu compromis sa formule pour ce passage décisif en major. on retrouve ses chansons à la première personne, son univers de gangster à qui la vie sourit et de macho attachant. il représente une formule gangster parmi d’autres. celle-ci n’aborde pas les meurtres, les drive-bys ou même les histoires de gangs, mais nous fait voyager dans le siège du passager alors que diggy daz s’adresse à ses ennemis, ses partenaires potentiels ou ses conquêtes. le monde de dat nigga daz tourne autour de lui, de ses proches et de leur mode de vie au quotidien. la plupart des ingrédients qui ont fait le succès de la g funk sont là : flingues, sapes de gangsters, joints, femmes, soirées, lowriders, homies… alors on pourrait arguer que le fond est un peu répétitif et déjà connu des afficionados, sauf qu’on est vite rattrapé par l’écriture habile du mc de long beach et surtout par son flow reconnaissable entre mille. daz ne fait pas que rapper, il ambiance, ses intonations varient alors qu’il s’approche du chant ou crie. ses mots rebondissent sans se heurter et leurs sonorités charment l’oreille et se marient au son. il parle de flingues comme en parle spice 1, mais leurs instrus et leur flows en font des rappeurs tout de même différents, quoique tous deux typiquement californiens. all i need est un excellent exemple de son mélange de ballin’ et de bangin’, de mode de vie de nouveau riche et d’attitudes de malfaiteur : “now when you see me and i’m fresh off the plane with a pack of the hait’, in my hand (and i’m just bout to blaze it up)... nigga i don’t give a fuck prince of the west, blue star on my chucks yeah, i’m still hittin’ and dippin’ fill tip in the clip and - we ain’t never been cool and i ain’t friends with your crew, i don’t care who you know motherfucker, i’m against what you do it ain’t a bone in your body that i won’t break stone that i won’t take, mash your face until your dome ache i’m in the ring still standin’ the peoples champ, i’m what they demandin’ we take the win, all you take is the lbc we don’t play that (bitch nigga stay back) or get your bitch ass layed back by this dogg pound gangsta, simple and plain black” pour séduire le grand public et revenir dans les meilleures ventes du rap américain celui qui a mis de côté son surnom dillinger pour limiter son nom à trois lettres n’a pas eu à cacher sa brutalité ou à diluer ses lyrics. il s’est simplement servi de ce qui avait fait le succès ravageur de son équipe de death row : du ghetto mais avec le soleil et la frime, des armes à feu mais avec du bon temps. weekend est de ces tubes où la douceur et la candeur du chanteur du refrain sont contrebalancés par la tchatche street du o.g qui rappe : “i told the hoe “you ain’t had it ’til you had mine” i’ma make you forget the nigga name of the last time i’ma have you in my bed beggin’ me for halftime and after that we smoke-smoke and have some red wine i can see it in her eye, she got the program and plus she know she ain’t dealin’ with a poor man i’m in the mood for some candles and some slow jams” en 2006, les nouvelles sont définitivement bonnes sur le front de la dogg pound et de ses affiliés, beaucoup plus que quand daz et kurupt se faisaient la guerre et que snoop se ridiculisait avec des justin timberlake et autres pharrel. il est jouissif d’entendre le sous estimé soopafly pouvoir maintenant placer des rimes assassines dans un best seller du rap : “we givin’ knockouts to niggaz plus a lesson in rap you shoulda - kept your mouth closed, left it at that now we pullin’ out the weapons, the tec and the mack you shoulda - played the back like a regular cat” daz a seulement livré douze titres. il a manqué d’un petit peu de fond dans ses textes et d’un petit peu de funk dans certaines de ses propres prods. lui et jd ont préféré des chanteurs un peu sirupeux à butch cassidy, bo rocc ou nate dogg. voilà les seules raisons qui permettront de contester que “so so gangsta” soit le meilleur album de daz, un surdoué absolu du gangsta rap. les autres objectifs son atteints : la g funk est de nouveau en haut de l’affiche, la carrière solo de daz a pris un coup d’accélérateur et les dj’s mondiaux ont une raison de moins de boycotter la west. et puis il faut le reconnaître, jd à qui dre avait asséné en 2002 “over 80 millions records sold / and i ain’t have to do it with ten or eleven years olds” a répondu par les faits. il a mis sa machine à faire les hits au service d’un membre de la dogg pound, ce que dre n’a plus fait depuis… toutes les chroniques 25g29/10/2007les blacks ne savent pas nager29/10/2007l.i.m.25/10/2007le retour de sinik08/10/2007james deano26/09/2007 flyntj’éclaire ma villemafia k1 fryjusqu’à la mort 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